À mettre
fin d’urgence
D’une pierre deux coups
Suite aux discussions sur les
services publics à Argenteuil menées ces derniers jours, il est bon de faire le
point sur le recul de ces services sur la commune.
Nous
incluons les services privés qui jouent un rôle essentiel pour la vie des
habitants. Quand le Crédit lyonnais ferme son agence dans le centre commercial
de la cité Joliot-Curie ou quand il n’y a plus de véritable supermarché
alimentaire dans le quartier du Val-Nord, c’est un handicap énorme pour les
habitants de ces quartiers. Ce sont toujours les anciens qui sont les premières
victimes. À ce sujet, les trois Ehpad privés de la Ville ont besoin d’embauches
importantes.
Il
y a les services dits publics d’État auxquels nous incluons La Poste et la
SNCF. Nous avons évoqué la réduction du nombre de bureaux sur la commune, et
les conséquences qu’elle a eues sur ceux qui restent, à Joliot-Curie, à Côté
Seine, au Val-Notre Dame, et à Utrillo. Celui des Coteaux est dans une
meilleure situation. Tant mieux pour les habitants de ce quartier plus aisé.
Alors combien d’embauches à La Poste ?
Depuis
des années, le bureau « Grandes lignes » de la SNCF a fermé à la gare
d’Argenteuil. Quant aux guichets normaux ils sont victimes de la politique de
réduction des effectifs de l’entreprise. Il faut mettre un coup d’arrêt à cela,
et recruter les cheminots nécessaires.
Nous
avons évoqué la situation indigne de l’agence de Sécurité sociale… Nous aurons
l’occasion dans une prochaine brève de revenir sur la situation du second degré
de l’Éducation nationale qui est du même tonneau.
Et
il y a ces services qui relèvent de la municipalité.
Nous
ne reviendrons pas sur la situation de l’hôpital d’Argenteuil qui est un plus
énorme pour les habitants, et qui dépend en partie de la responsabilité
communale. Des centaines de postes pourraient y être créés.
Depuis
plusieurs années, nous avons eu l’occasion d’évoquer l’inadéquation entre le
nombre d’écoles primaires et la population d’enfants à scolariser. La dernière
municipalité a pris beaucoup de retard, au vu des programmes immobiliers en
cours de réalisation. Il y a du travail de ce côté-là. Il faudra embaucher les
enseignants nécessaires, et pour les maternelles, rétablir la logique d’ « une
ATSEM par classe ».
Il
faut arrêter le recul des offres de soin dans les centres de santé municipaux
qui sont pourtant un acquis irremplaçable sur Argenteuil.
En
ces jours de canicule, il faudrait faire le bilan de la natation sur
Argenteuil. Une piscine qui n’a connu que des déboires ces dernières décennies.
Si actuellement, elle ne peut accueillir que 530 personnes, Covid oblige, elle
ne peut en accueillir que 800 maximum en temps normal. La construction d’une
seconde piscine aurait dû être entreprise depuis longtemps déjà.
Dans
le domaine de la jeunesse et de la culture, il y a énormément à faire.
Il
n’est pas normal que la colonie de vacances de Saint-Hilaire de Riez soit en
déshérence. Il faut arrêter les coups portés à la Maison des Jeunes et de la
Culture, tout comme la liquidation de la salle des fêtes Jean Vilar qui a joué
et qui peut jouer encore un rôle incomparable favorable à la vie collective des
Argenteuillais…
Il
est bon de rappeler tout cela. Nous sommes entrés dans une période de crise
redoublée. Certes, les collectivités locales, et les communes en premier lieu,
feront les frais des restrictions budgétaires qui viendront. Mais ces services publics
dont nous n’avons fait ici qu’effleurer la question sont tellement nécessaires
à la population. Ils sont aussi une mine d’emplois qui peuvent être occupés par
ceux qui seront licenciés ou par des jeunes qui ont terminé leurs études. Quant
aux moyens nécessaires, il faudra que le monde du travail soit capable d’aller
les chercher dans la masse des profits accumulés en particulier.
Ces
problèmes sont au cœur de nos préoccupations. Ils vont faire partie de nos
revendications centrales dans la situation qui s’ouvre. DM