vendredi 10 juillet 2020

Prime Covid : travailleurs privés de prime et réaction des travailleurs


Prime Covid : travailleurs privés de prime et réaction des travailleurs

08 Juillet 2020

Pendant le confinement, la société a reposé sur l’activité de nombreux travailleurs, des hôpitaux, des cliniques et des Ehpad, des supermarchés, des transports.
Elle a aussi largement reposé sur le travail de centaines de milliers d’hommes, et surtout de femmes, assistantes maternelles, auxiliaires de vie, aides à domicile, souvent payées bien en dessous du smic pour s’occuper des plus jeunes ou des plus âgés.
Macron et sa clique de politiciens n’ont pas été avares de mots pour leur rendre hommage. Ainsi, le président déclarait : « Il nous faudra nous rappeler que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. ». Eh bien, manifestement, Macron a déjà oublié. Tout d’abord, il n’est pas question de revaloriser des salaires pourtant très insuffisants : par exemple, les assistantes maternelles touchent 0,28 du smic horaire par enfant. En moyenne, elles gagnent 90 % du smic pour des journées qui peuvent commencer à 7 heures du matin et se terminer à 20 heures. En raison de la fermeture des écoles et des crèches, elles ont eu la responsabilité de bien plus d’enfants. Les précautions sanitaires déjà importantes étaient multipliées : désinfection permanente, lavage des mains, occasionnant un stress, du travail et du matériel supplémentaire à leurs frais.
Le gouvernement a promis une prime Covid pour les aides à domicile, qui ont été aussi sur le pont dans toute la période, week-end compris, et particulièrement exposées aux risques de contagion, dans leurs interventions et dans les transports. Mais plutôt que de verser la prime lui-même, le gouvernement s’est défaussé sur les départements. Résultat : à ce jour, seulement une poignée de départements ont décidé de verser cette prime, selon leurs propres modalités. Et pour les assistantes maternelles, absolument rien n’est prévu, sous prétexte qu’elles relèvent souvent de contrats privés.
Il est pourtant une catégorie du privé qui a touché non pas une prime de 1 000 euros, mais un plan de 110 milliards d’euros de soutien : ce sont les actionnaires du CAC 40. Eux, pendant le Covid étaient aussi « sur le pont », mais celui de leur yacht.

                                                    Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2710)

Prime Covid : lorsque des travailleurs qui ont pris des risques sont oubliés. Elior - Saint-Fons (Rhône)

“Héros” au travail mais zéro sur la paye




Les salariées du nettoyage de l’entreprise Elior, travaillant à l’usine chimique Elkem à Saint-Fons sont en grève depuis trois jours. Elles ont travaillé pendant toute la période de confinement, pris les transports en commun et exposé leur santé comme tous les “derniers de corvée” qui sont montés au front, sans masque au départ.
Dans cette  usine classée Seveso, elles n’ont droit ni à la prime de risque comme les travailleurs d'Elkem, ni à la prime Covid réservée aux seuls nettoyeurs des hôpitaux et cliniques. Toutes ces injustices ajoutées aux salaires minables à vie,  ont fait éclater la colère. En plus des primes, elles réclament 300 euros d'augmentation par mois.
Les actionnaires d’Elior et d'Elkem, planqués à l’arrière doivent passer à la caisse !

PSA : Travailleurs de tous les pays unissons-nous ! Pracownicy wszystkich krajów jednoczą się! Minden ország munkavállalói egyesülnek !


PSA Borny  :  Travailleurs de tous les pays unissons-nous !





La direction a fait venir 50 travailleurs d’une usine Opel en Pologne et une quinzaine de Hongrie. Ces camarades ne sont pas payés au tarif PSA mais à celui – moins favorable - de la convention collective.
Les patrons veulent nous transformer en nomades de l’industrie. Aujourd’hui ce sont nos frères polonais ou hongrois que la direction envoie à des centaines de km de chez eux. Demain c’est nous qui serons envoyés là où le patron le jugera plus rentable.
Français, Polonais, Hongrois… CDI ou précaires, nous avons tous les mêmes intérêts et le même ennemi.

Même exploiteur, mêmes intérêts !
PSA exploite des travailleurs intérimaires qu’il prend et jette suivant ses intérêts.
Maintenant, PSA veut faire tourner les salariés de toutes ses usines pour augmenter les profits des actionnaires.
PSA cherche à mettre en concurrence tous les travailleurs de tous les pays.
Mais quelle que soit notre nationalité ou notre couleur de peau, nous sommes tous des travailleurs et nous avons les mêmes intérêts.
Nous avons le même patron, unissons-nous pour nous défendre contre lui !

Ten sam wyzyskiwacz, te same zainteresowania!

PSA wykorzystuje pracowników agencji, które bierze i odrzuca zgodnie ze swoimi interesami.
Teraz PSA chce rotować pracowników wszystkich
swoich fabryk, aby zwiększyć zyski akcjonariuszy.
PSA dąży do postawienia wszystkich pracowników ze wszystkich krajów w konkurencji.
Ale bez względu na naszą narodowość lub kolor skóry wszyscy jesteśmy pracownikami i mamy te same interesy.
Mamy tego samego szefa, zjednoczmy się, aby się przed nim bronić!

14 juillet : drapeau rouge contre drapeau tricolore, république sociale et république bourgeoise


À ceux qui tricolorent



Au moins en 1789 il y eut l’élan révolutionnaire qui fit avancer la société sur un certain nombre de plans… Au moins naguère, il y avait les bals populaires… Loin de tout cela, si vous levez la tête avenue Gabriel Péri, la municipalité d’Argenteuil vous offre du tricolore en oriflammes et en fanions !
         À propos de ce tricolore et du 14 juillet, voilà notre cadeau du jour, un large extrait du poème de circonstance de notre ami Prévert.

Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France

Jacques Prévert

Ceux qui pieusement...
Ceux qui copieusement...
Ceux qui tricolorent
Ceux qui inaugurent
Ceux qui croient
Ceux qui croient croire
Ceux qui croa-croa
Ceux qui ont des plumes
Ceux qui grignotent
Ceux qui andromaquent
Ceux qui dreadnoughtent
Ceux qui majusculent
Ceux qui chantent en mesure
Ceux qui brossent à reluire
Ceux qui ont du ventre
Ceux qui baissent les yeux
Ceux qui savent découper le poulet
Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête
Ceux qui bénissent les meutes
Ceux qui font les honneurs du pied
Ceux qui debout les morts
Ceux qui baïonnette... on
Ceux qui donnent des canons aux enfants
Ceux qui donnent des enfants aux canons
Ceux qui flottent et ne sombrent pas
Ceux qui ne prennent pas Le Pirée pour un homme
Ceux que leurs ailes de géant empêchent de voler
Ceux qui plantent en rêve des tessons de bouteille sur la grande muraille de Chine
Ceux qui mettent un loup sur leur visage quand ils mangent du mouton
Ceux qui volent des oeufs et qui n'osent pas les faire cuire
Ceux qui ont quatre mille huit cent dix mètres de Mont-Blanc, trois cents de Tour Eiffel, vingt-cinq de tour de poitrine et qui en sont fiers
Ceux qui mamellent de la France
Ceux qui courent, volent et nous vengent, tous ceux-là, et beaucoup d'autres, entraient fièrement à l'Elysée en faisant craquer les graviers, tous ceux-là se bousculaient, se dépêchaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s'était fait celle qu'il voulait.

L'un une tête de pipe en terre, l'autre une tête d'amiral anglais ; il y en avait avec des têtes de boule puante, des têtes de Galliffet, des têtes d'animaux malades de la tête, des têtes d'Auguste Comte, des têtes de Rouget de Lisle, des têtes de sainte Thérèse, des têtes de fromage de tête, des têtes de pied, des têtes de monseigneur et des têtes de crèmier.

Quelques-uns, pour faire rire le monde, portaient sur leurs épaules de charmants visages de veaux, et ces visages étaient si beaux et si tristes, avec les petites herbes vertes dans le creux des rochers, que personne ne les remarquait…




Le groupe Octobre, un groupe de propagande par le théâtre proche du PCF dans les années 1930

jeudi 9 juillet 2020

Remaniement : une farce médiocre. Un article de notre hebdomadaire n°2710 à paraître


Remaniement : une farce médiocre

08 Juillet 2020

Le remaniement ministériel annoncé le 6 juin occupe la une des journaux et des chaînes de télévision. L’encre et la salive coulent à flots parmi les professionnels du commentaire pour décrire le nouvel attelage.
Macron a fait des heureux dans la basse-cour politicienne. Ainsi, l’ex-sarkozyste Darmanin, ex-ministre du Budget, prend du galon en étant promu ministre de l’Intérieur. Si Castaner, contesté par ses troupes, a été limogé, Blanquer garde l’Éducation nationale, malgré son impopularité parmi les enseignants. Pour un Macron, la colère dans les commissariats est meilleure conseillère que celle des salles de profs. À l’Économie, aux Affaires étrangères, les mêmes restent en place, démontrant que le cap reste le même.
Il fallait quelques têtes nouvelles pour donner l’illusion du changement. Aussi discute-t-on gravement du poids qu’aura la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Cette ancienne d’Europe Écologie – les Verts, devenue secrétaire d’État sous Hollande, a adhéré à LREM dès la campagne présidentielle, une conversion aujourd’hui bien récompensée.
Si la politique de ce nouveau gouvernement ne promet aucun changement, le spectacle est déjà assuré par la nomination surprise du ténor du barreau Dupont-Moretti au ministère de la Justice, où il pourra multiplier les effets de manche et les discours.
Parmi les chevaux de retour, Roselyne Bachelot, 73 ans, ex-ministre de la Santé de Sarkozy reconvertie dans l’animation à la télévision et la radio, ne cache pas sa joie d’être nommée ministre de la Culture. Elle avait fait parler d’elle récemment en s’indignant d’un « pays infantilisé », où « les gens devraient se prendre en main » à propos du manque de masques et de blouses au plus fort de la crise épidémique. Un tel mépris ne pouvait que séduire Macron, lui-même habitué du genre.
Pour les travailleurs des entreprises qui annoncent des plans de suppressions d’emplois, pour ceux qui, intérimaires, précaires, autoentrepreneurs, ont déjà perdu leur travail, pour les familles qui par milliers allongent les queues de l’aide alimentaire, les gagnants et les perdants du « tournez manège » gouvernemental importent peu. Le nouveau gouvernement, comme l’ancien, continuera de servir la bourgeoisie avec l’empressement et le zèle du domestique pour son maître.
                                                          Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2710)

Nokia : l’intervention de soutien de Jean-Pierre MERCIER au nom de Lutte ouvrière : face à une attaque générale, les travailleurs vont devoir trouver le chemin d’une riposte générale

Dassault-Argenteuil, bulletin Lutte ouvrière de l'entreprise du lundi 6.07.20.


Remaniement gouvernemental : Macron poursuit son chemin, les travailleurs doivent reprendre celui de la lutte

     Après une gestion de crise sanitaire catastrophique et une raclée aux Municipales, Macron tente de donner un second souffle à son quinquennat. Mais en remaniant son gouvernement, il ne fait même pas semblant de se renouveler. Pour l’essentiel, ce remaniement a été un jeu de chaises musicales. Il a mis Pierre à la place de Jacques et Jacques à la place de Paul en prenant soin d’éjecter les ministres les plus discrédités par ces trois années de pouvoir. La seule nouveauté est l’arrivée de Jean Castex au poste de Premier ministre. C’est un élu local de droite qui avait sa carte chez Les Républicains, comme Edouard Philippe.
     Un clone en quelque sorte, mais avec des états de services auprès de la bourgeoisie encore plus fournis. Car si Castex est inconnu du grand public, les cercles du pouvoir, eux, le connaissent bien. Formé à l’ENA, haut fonctionnaire à la Cour des Comptes, directeur de cabinet de Xavier Bertrand, bras droit de Sarkozy et, plus récemment, délégué interministériel aux JO, et Monsieur déconfinement, Castex est un grand commis de l’État. Il fait partie de ce vivier de hauts fonctionnaires, qui sans être connus de la population, assurent la continuité du pouvoir en servant loyalement la bourgeoisie.
     Un de ses forfaits est d’avoir œuvré en 2005 à l’instauration de la tarification à l’acte dans les hôpitaux, la « T2A », pour les faire fonctionner selon les critères de rentabilité des entreprises. Il fait donc partie des responsables qui ont imposé une politique d’économies dans les hôpitaux, dont on mesure tous, avec l’épidémie, combien elle est criminelle. Aujourd’hui, les hospitaliers veulent en finir avec cette gestion comptable. Ils se mobilisent pour des revalorisations et des embauches. Ils doivent savoir qu’ils le trouveront sur leur chemin.
     Pour montrer qu’il n’est pas à classer parmi les mous, Castex a fait son premier déplacement dans un commissariat pour assurer les policiers de son soutien. Cela vaut tout un programme : ce n’est plus Castaner qui usera de la matraque, mais Darmanin qui la maniera tout aussi bien. Ce remaniement est sans ambiguïté. Macron poursuivra sur son chemin : une politique dure aux travailleurs et aux plus pauvres, douce au grand patronat et aux plus riches. Une mesure en est le symbole : la reprise de la réforme des retraites et un allongement de la durée des cotisations car, affirme-t-il, « il faut travailler plus tout au long de sa vie ».
     Macron nous reparle de travailler plus et veut durcir les conditions d’accès à la retraite, alors qu’il n’y a pas un jour sans que soient annoncées des fermetures d’usines ou des plans de licenciements ! Du haut de son arrogance, il nous explique qu’il « faut mettre fin à cette maladie française qu’est la préférence au chômage » ! Mais qui préfère mettre les travailleurs au chômage, si ce n’est les licencieurs de Renault, Airbus, Sanofi ou Nokia ? Mercedes a annoncé la vente de son usine Smart de Moselle. 1600 travailleurs risquent de se retrouver sur le carreau. En 2016, la direction leur avait imposé de travailler 39 heures payées 37. Ces sacrifices ont engraissé les actionnaires, et maintenant les travailleurs sont mis à la porte : voilà à quoi mène le baratin autour des efforts partagés et du dialogue social !
     Pour défendre nos emplois et nos salaires, il va falloir nous battre contre des actionnaires rapaces et contre le gouvernement. Oui, la crise est là et l’activité de certains secteurs s’est effondrée. Le gouvernement a déployé des plans de soutien record et il est prêt à prolonger les mesures de chômage partiel, payé avec nos impôts. Mais il ne veut contraindre le grand patronat à rien. Eh bien, puisqu’il ne veut pas contrôler ce qui est fait de cet argent, les travailleurs vont devoir l’imposer par la lutte collective !
     Partout les patrons se livrent à un chantage odieux : ou tu baisses ton salaire, ou perds tes congés, ou tu travailles plus longtemps, ou on supprime ton emploi. Partout il faut que les salariés se battent pour imposer la transparence sur les comptabilités. Qu’est-ce qui a été versé aux actionnaires ces dernières années ? Quelles sont les entrées et les sorties ? Quelles sont les réserves ? À quoi sert l’argent public versé à l’entreprise ? Les dividendes que les travailleurs ont sués pendant des années ne se sont pas volatilisés, ils sont concentrés dans des fortunes folles.
     Cet argent doit servir dans cette période de crise pour l’essentiel : répartir le travail entre tous sans perte de salaire !                                               

LARMES DE CROCODILE

     Trappier va nous annoncer ce mardi, à quelle sauce il veut nous faire payer la crise. Il en a tellement fait pour nous convaincre qu’il y aurait trop de travailleurs, à commencer par les ajusteurs, et pas assez de travail qu’il n’y a pas beaucoup de suspens : il va encore pleurer.
     Il tombe le masque, faut-il qu’on lui amène des mouchoir ?

c’est lui qui a besoin de nous
     On se souvient qu’il y a peu, il pleurait au contraire pour nous convaincre de continuer à travailler, sans masques, alors que l’épidémie progressait vitesse grand V.
     On lui avait imposé la fermeture de l’usine. Il connaît notre force collective, nous aussi.

Personne n’est de trop
     La direction parle de 130 ajusteurs en trop ? Ah bon ? En trop, mais par rapport à quoi ? Tout le monde n’aurait pas besoin de son salaire pour vivre ?
     Il y a suffisamment de boulot pour que tout le monde travaille en répartissant le travail entre tous.
     Il n’y aurait pas assez d’argent pour maintenir les salaires ? Personne n’y croit.


Sauver la filière ou les emplois ?
     Trappier en chef de file de l’aéronautique a récupéré 7 milliards d’euros pour « sauver la filière ». Rien que sur l’usine, l’effectif a baissé de plus de 300 personnes sur les dernières années. La direction a aussi supprimé l’emploi de centaines d’intérimaires et de sous-traitants.
     La seule filière qu’il sauve, c’est celle des profits.

Un pognon de dingue ...
     L’argent public coule à flot vers l’entreprise. Les emplois diminuent mais tous les ans, l’entreprise fait des centaines de millions d’euros de bénéfices est la trésorerie est bloquée à 4,5 milliards d’euros.
     On sait ou prendre l’argent pour sauver les emplois.

Il s’accroche aux branches
     Bouchon d’oreille fait actuellement une séance de rattrapage sur le port du masque. Nous on veut bien qu’il s’intéresse soudain à notre santé mais on se souvient aussi qu’au plus fort de l’épidémie, il comptait surtout nous garder à l’usine… quelques soient les risques et sans masques.
     Bref, pour le respect de notre sécurité, on a su lui imposer bien mieux que ses rodomontades actuelles.

demasquéE
     A l’entrée, pour avoir droit aux masques il faut être embauché « Dassault ». Pourtant, chacun d’entre nous, quelque soit son contrat, est un vecteur potentiel pour tous. Le virus ne fait pas de distinction entre les contrats respectifs.
     Pour quelques euros, la direction le fait.

Docteur trappier
     La direction a placé au magasin, un ajusteur de retour d’un déplacement en Inde, pour « éviter un éventuel risque de contamination » prétend-elle. Le risque est-il moindre au magasin qu’à l’atelier ?
     Pour éviter tous risque il y avait aussi la quarantaine sanitaire chez lui. C’était trop cher ?

Santé publique : il n’y a pas que les masques
Plusieurs ex-ministres de la Santé ont été auditionnés par les députés pour expliquer leur rôle avant l’épidémie. Ils ont tenté de se justifier à propos notamment du problème du manque de masques. Mais ils n’ont pas été interrogés sur le manque de lits, de moyens, de personnel dans les hôpitaux. Autant d’insuffisances dramatiques imposées par les gouvernements successifs, appuyés par des budgets votés par ces mêmes députés. Et c’est pourquoi les travailleurs de l’hôpital étaient nombreux dans les rues, le 30 juin, pour faire entendre leur colère face à un Ségur de la Santé qui leur promet des clopinettes.

26 et 27 septembre : la Fête de Lutte Ouvrière

N’ayant pu avoir lieu à cause de la pandémie à la Pentecôte, la 50e Fête de Lutte Ouvrière aura lieu le dernier week-end de septembre, samedi 26 et dimanche 27, dans un parc boisé à Presles (95). Au programme : concerts, librairies, arboretum, accrobranche, préhisto-parc, jeux et bons petits plats. Des débats avec des militants ouvriers de l’automobile ou de la santé, des écrivains ou des scientifiques. C’est une bouffée de fraternité à ne pas manquer. Nathalie Arthaud y tiendra un meeting chaque jour à 15 heures. La carte d’entrée à l’avance, 10 euros pour les deux jours, est en vente auprès de nos militants ou sur le site fete.lutte-ouvrière.org



Hôpitaux : lits supprimés, santé sacrifiée


1992-2020 rien qu’en Ile-de-France, 12 000 lits fermés

 


Un rapport du ministère de la Santé vient de rappeler, avec deux ans de retard, que 4200 lits avaient été supprimés en France dans les hôpitaux publics et privés en 2018. D'après les syndicats, ce sont plus de 12 000 lits qui ont été fermés, rien qu'en Île-de-France, entre 1992 et 2020.
         Pour arroser toujours plus le grand patronat, les gouvernements ont réduit drastiquement les moyens des services nécessaires à la population, en particulier dans les hôpitaux. Cette politique a eu récemment les conséquences que l'on sait avec la saturation des hôpitaux, notamment franciliens.
         Cela n'empêche pourtant pas le gouvernement de prévoir la fermeture de centaines de lits dans les années à venir, y compris dans les services de gériatrie.
         De quoi alimenter encore la mobilisation des soignants et de tous les travailleurs.

Emplois et travail menacés au journal Le Parisien : un communiqué de Lutte ouvrière-Argenteuil


Un communiqué de Lutte ouvrière-Argenteuil

LVMH de Bernard Arnault possède le quotidien Le Parisien. Cette entreprise richissime du luxe prévoit la disparition du supplément du Val d’Oise du journal Le Parisien-Ile de France. Depuis le confinement, ce supplément a disparu de fait et laissé la place à un cahier Ile de France qui n’est qu’un embrouillamini que l’on n’a plus envie de lire. LVMH prévoit un plan de restructuration avec le licenciement de 30 journalistes titulaires et la suppression du travail d’autres journalistes pigistes.
         Ce supplément 95 jouait et doit jouer un rôle essentiel pour le monde du travail du département. Non seulement il aide à l’information locale mais également il représente un contact unique pour certains habitants avec la presse. Sa disparition serait un très grave coup social et participerait à la dépolitisation dont les élections municipales viennent de donner une image particulièrement forte. Mais c’est peut-être ce que cherche LVMH.
         L’édition du Parisien-95 a très largement permis d’informer les lecteurs des luttes en cours dans les entreprises du département. Pour ce qui nous concerne, les journalistes ont régulièrement répondu aux sollicitations de Lutte ouvrière pour diffuser nos prises de position à la mesure de ce que nous représentons, et bien évidemment dans le cadre de leur indépendance.
         Aujourd’hui, nous leur transmettons ainsi qu’à l’ensemble du personnel menacé notre salut fraternel de soutien.
         Les actionnaires de LVMH voudraient profiter de la crise sanitaire pour opérer ce mauvais coup. S’il y a des difficultés financières au Parisien, elles sont provisoires, et dans tous les cas, pour maintenir les emplois, ces actionnaires ont de quoi payer avec les gigantesques profits accumulés du groupe LVMH.
                                               Pour Lutte ouvrière-Argenteuil,

                                                                    Dominique MARIETTE