mardi 11 février 2020

Élections municipales : les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs »


Un site dédié aux élections municipales et aux listes « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » est dorénavant disponible sur :

https://www.lutte-ouvriere.org/municipales


Une présentation par Nathalie Arthaud




Travailleuses, travailleurs, chômeurs et retraités,

Les grèves et les manifestations contre la violente attaque du gouvernement sur les retraites ont clairement montré quels sont les deux camps qui s’opposent dans la société.
À l’offensive, le camp représenté par Macron, Philippe, leurs ministres et tout l’appareil d’État. Au-dessus d’eux, les vrais maîtres de notre société : la grande bourgeoisie et les principaux actionnaires des grandes entreprises capitalistes, de la finance et des banques. Ce sont eux les véritables bénéficiaires de cette réforme gouvernementale. Leur objectif est de faire les poches des travailleurs retraités, pour que l’État aide encore plus les riches à s’enrichir. Autour d’eux, députés et vedettes des médias justifient ce vol. Ils dénigrent les grévistes. Ils présentent comme des privilégiés des femmes et des hommes qui gagnent en un mois de travail ce que de grands bourgeois gagnent en une heure, sans rien faire d’utile pour la société.

Une première bataille dans la guerre sociale

C’est pour se défendre contre cette nouvelle agression, venant du monde des riches parasites et de leurs mercenaires, que les travailleurs de la SNCF, de la RATP et de l’éducation sont entrés en lutte. Ils ont pris la suite des gilets jaunes, première expression de la montée de l’exaspération populaire, avec la colère des travailleurs des hôpitaux et des Ehpad.
Ceux qui ont relevé la tête ont mille fois raison. Ils se sont lancés dans une lutte que tous les exploités devront engager tôt ou tard s’ils ne veulent plus subir le brigandage d’une classe privilégiée et irresponsable.
Pour accroître ses richesses, la grande bourgeoisie, aiguillonnée par la crise de son économie, mène une guerre à mort contre les autres classes sociales. Elle pousse une fraction croissante de salariés vers la précarité ou le chômage. Les classes populaires, des petits paysans aux petits commerc
̧ants, sont asphyxiées, victimes des banques et de la grande distribution. Pour ceux qui doivent survivre avec des salaires ou des allocations indignes, la pauvreté est aggravée par la décomposition des services publics indispensables : hôpitaux, transports publics, écoles ou Ehpad. La misère matérielle engendre la misère morale, des simples incivilités aux trafics et aux violences gratuites qui pourrissent la vie des quartiers populaires.
C’est toute la société qui va dans le mur. Et cela pour qu’une poignée de multimilliardaires puissent accroître leur fortune et leur pouvoir sur une société qu’ils étranglent. Seule peut s’y opposer la force collective de ceux qu’ils exploitent, dépouillent, méprisent et oppriment.

Envoyez au conseil municipal des femmes et des hommes du camp des travailleurs

En présentant une liste, Lutte ouvrière n’a pas pour ambition d’être un meilleur gestionnaire des affaires de la commune. Nous savons à quel point l’État ligote les municipalités. Même les mieux disposées à l’égard des travailleurs sont condamnées à l’impuissance. Les problèmes vitaux des travailleurs ne dépendent pas de la municipalité. Celle-ci est d’autant plus bridée par la préfecture qu’elle est proche de la population. Dans une société d’exploitation et d’oppression, il ne peut y avoir d’oasis locales.
La transformation de la société, ou même une amélioration durable pour les classes populaires, ne peut pas être obtenue par des bulletins de vote. Elle nécessite la mobilisation de la classe ouvrière pour pousser la lutte contre l’État bourgeois jusqu’à la prise du pouvoir et à son exercice par les travailleurs. Seul un pouvoir d’État s’appuyant sur les classes laborieuses, exercé collectivement et démocratiquement, pourra exproprier la classe capitaliste et prendre en main la direction de l’économie. C’est alors seulement qu’elle pourra être organisée pour satisfaire les besoins de toute la population, et non pour qu’une minorité accumule des profits.
La municipalité ne peut être l’instrument de la transformation sociale. Mais la commune où les travailleurs vivent peut être un terrain où le camp des travailleurs recrute, s’organise, se mobilise et met en évidence l’opposition fondamentale entre exploiteurs et exploités, entre capitalistes et salariés.
Et si les électeurs portaient à la tête de la municipalité des femmes et des hommes qui partagent leurs difficultés, elle serait un point d’appui dans toutes les luttes contre les capitalistes, les notables locaux et l’État. Elle associerait à ses décisions les travailleurs, franc
̧ais ou étrangers, avec ou sans papiers, les chômeurs, les retraités, les associations et les syndicats. Elle ferait appel à eux chaque fois que les autorités tenteraient d’interdire ses décisions favorables aux plus démunis. Elle ferait tout pour que, dans la vie municipale, s’impose une forme de démocratie des ouvriers, au travers de laquelle leurs intérêts s’opposent à ceux des riches.

Argenteuil, mandat 2014-2020. Archives : après 2014, la Maison des femmes d'Argenteuil en péril


La municipalité précédente avait créé sur la Ville une Maison des femmes dans un local satisfaisant et avec un nombre significatif de travailleuses. Cela n’alla pas sans problème entre ces dernières et la représentante de la municipalité. Mais la Maison des femmes existait. Pour des raisons politiques, la nouvelle municipalité s’ingénia à transformer le projet, réduisit les locaux, le nombre d’agents, et les activités proposées. Il allait falloir une mobilisation de femmes et d’habitants pour que cette Maison des femmes ne disparaisse pas, et finisse par retrouver une stabilité et une activité minimum, dans des locaux acceptables.



2.9.14.

Maison des femmes d'Argenteuil en péril ?

 Que continue à vivre la Maison des femmes d’Argenteuil !

 Selon les informations diffusées lors de cette réunion, la municipalité s’apprêterait à liquider la « Maison des femmes » mise en place par la municipalité précédente.

         Celle-ci a connu un certain nombre de difficultés, mais a su aussi en deux ans démontrer son importance et son utilité.

         L’existence de cette Maison hérisse peut-être une partie, nous disons bien une partie, de cette nouvelle municipalité.

         Car si ce n’est qu’une question de réductions des dépenses, il y a d’autres économies à faire. A titre d’exemple, du côté de la vidéo-surveillance qui fonctionne mal, des « pots » muncipaux dont le service public peut totalement se passer. Et il y a bien d’autres voies à suivre.

         Mais la Maison des femmes doit continuer à exister.

         Le combat pour l’égalité de la femme et de l’homme est plus que jamais une priorité.

lundi 10 février 2020

Réforme Macron contre les retraites : Votée ou pas, on n’en veut pas !


Votée ou pas, on n’en veut pas !

05 Février 2020

Le projet de loi sur la réforme des retraites, après son passage – une formalité ! – en Conseil des ministres, a commencé le 3 février à être examiné par une commission spéciale de l’Assemblée nationale, forte de 71 députés, majoritairement du parti macroniste.



Le calendrier des membres de la commission est serré, le projet de loi étant censé être examiné le 17 février par l’ensemble des députés en séance publique. Le gouvernement souhaiterait que le premier vote, qu’on sait d’avance favorable, vu la composition de l’Assemblée, soit bouclé avant les élections municipales.
Un caillou vient gêner les marcheurs de la commission, ou plutôt les 22 000 petits graviers que constituent les amendements déposés essentiellement par des députés de la France insoumise. « 2 000 amendements, 3 000, 10 000, on peut gérer, mais là c’est impossible », se plaint un des députés macronistes. Il y a sans doute là de quoi les empêcher de dormir paisiblement, obligés qu’ils sont de respecter, du moins en apparence, les règles du débat parlementaire.
Sur le fond, les grandes lignes du projet sont de toute façon connues d’avance : il s’agit de maintenir tout le monde au travail, ou au chômage, jusqu’à un âge dit d’équilibre, 65 ans pour l’instant, en calculant les pensions à la baisse sur l’ensemble de la carrière, puis en instaurant un système de calcul par points qui léserait la majorité des travailleurs. Une étude d’impact menée par le gouvernement lui-même l’a démontré. Celui-ci, argument après argument, n’a convaincu personne, bien au contraire. Il n’est donc pas étonnant que la réforme soit toujours rejetée majoritairement dans les classes populaires, et qu’après près de deux mois de grèves et de manifestations des dizaines de milliers de travailleurs, et pas seulement à la SNCF, à la RATP ou dans l’éducation nationale, se sentent toujours mobilisés.
Après d’autres professions, avocats, infirmiers libéraux, orthophonistes, etc., qui ont fait connaître leur opposition totale à la réforme en manifestant à Paris le 3 février, une mobilisation nationale était à nouveau prévue le 6 février, pour montrer à Macron-Philippe, et au grand patronat qui les pilote, que, dans la guerre déclarée au monde du travail, rien n’est encore gagné pour eux. Au contraire, une voix multiple, organisée, continuera de s’exprimer : celle de travailleurs qui n’acceptent pas ce vol officialisé.

                                      Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2688)

Nathalie Arthaud en débat sur LCI
Ce soir lundi
À 22h00


Ubérisation : Deliveroo : condamné aux Prud’hommes


Fraude du code du travail



Un livreur à vélo, qui avait commencé à travailler pour Deliveroo en 2015 et qui se bat depuis 4 ans pour ne pas être obligé d'être en prestation de service, vient de gagner aux Prud'hommes de Paris. Deliveroo a été condamné pour fraude du code du Travail à verser 30 000 € au livreur. C'est le premier livreur réclamant la requalification de son contrat de prestation en contrat de travail qui gagne en justice en France.
Ces plateformes sont des exploiteurs féroces qui exploitent tant et plus des livreurs qui n'ont d'indépendants que le nom.

Combat pour la vie des femmes : Excision : pas encore la fin de la barbarie


Nous sommes loin d’être sortis de la barbarie



Paris, novembre 2018

En Égypte, une fille de 12 ans est morte fin janvier suite à son excision. Cette pratique de mutilation génitale a beau être interdite par la loi, les autorités ferment les yeux, si bien que ce sont sans doute plus du trois-quarts des Égyptiennes qui sont ainsi mutilées avant d'atteindre l'âge adulte.
L'excision reste courante dans une trentaine de pays, et ce sont encore des dizaines de millions de filles qui grandissent sous sa menace.
Si, comme le disait Charles Fourier, la situation des femmes dans une société est l'indice de son degré de civilisation, au 21e siècle nous sommes loin d'être sortis de la barbarie.

Argenteuil environnement : fable « La tortue ne rattrapera jamais le lièvre qu’elle aurait pu être »


Pour épater les électeurs ? Ils y croient vraiment ?

 
C'est jjjjoli !

Cela fait des décennies que « l’île Héloïse » a été abandonnée par toutes les municipalités successives. La salle des fête Jean Vilar n’a pas été entretenue et rénovée progressivement comme cela aurait été nécessaire. Il en a été de même pour le marché Héloïse, pour sa halle en particulier. Quant à ce qui reste de la promenade ancienne de « L’île » elle survécut comme elle le put entre parking des véhicules des commerçants et promenades des caniches et de leurs congénères.
         À une encablure dorénavant des élections municipales, la municipalité s’est lancée dans la rénovation de ce qu’elle appelle « La plataneraie ». Mais comme d’habitude, elle le fait à sa façon.
          Elle le fait à sa façon sans en avoir informé publiquement les habitants, et surtout sans indiquer comment le projet s’inscrit dans une transformation d’ensemble des « berges » au sens large, c’est-à-dire de l’ancien hôpital historique rue Pierre Guienne jusqu’au pont de l’usine à eau vers la place du 11 novembre. En particulier, elle n’attend pas le résultat de la consultation engagée soi-disant par la municipalité après son « sursis à statuer » sur le projet Cap-Héloïse-Fiminco tant décrié, ce qui donne une idée de la valeur de cette consultation. Elle a sans doute sa petite idée sur tout cela, mais sans surprise, elle la garde pour elle.
         En attendant, c’est comme les rues, les caniveaux et les trottoirs, il faut donner l’impression in extremis que la municipalité fait « bouger » Argenteuil.
         A propos de cette « Planèteraie » et des travaux d’entrée sur la D311 qui réduiront un peu plus le caractère arboré de ce qui reste de « L’île », l’encore adjoint à l’urbanisme déclarait au journal Le Parisien : « C'est un secteur qui est magnifique mais peu exploité ». Il pensait à qui ? À lui-même et à ses amis ?

Argenteuil – mandat 2014-2020. Archives du blog « Lutte ouvrière ». Rappel des méfaits de la municipalité, mais aussi du député « socialiste » d’alors


Il faut rappeler que c’est Hollande et ses amis qui ont promu Macron qui devint à l’été 2014 ministre de l’Économie.  À cette époque, le député d’Argenteuil-Bezons était un soutien indéfectible à Valls, et le resta longtemps. Nous y reviendrons pour les naïfs qui ont oublié.

28.08.2014

Un banquier à la tête de l'économie : tout un symbole

La composition du nouveau gouvernement Valls marque à elle seule la continuité de la politique antiouvrière menée par Hollande depuis son élection.

Quatorze ministres appartenaient déjà au gouvernement précédent et, parmi les six nouveaux, Valls a choisi de confier le poste de ministre de l'Économie à Emmanuel Macron, un ex-banquier d'affaires dans la banque Rothschild, devenu ensuite le conseiller de Hollande pour les affaires économiques. C'est donc lui qui déjà, aux côtés de Montebourg, mettait au point toutes les mesures en faveur du patronat et au détriment des classes populaires. De l'ombre, il passe à la lumière. Valls a remplacé l'avocat brasseur de vent par un haut fonctionnaire élevé au sein de la finance. C'est bien un message clair pour le patronat.

         Le représentant du patronat, le dirigeant du Medef, Gattaz, l'a d'ailleurs pris comme tel et en a remercié Valls en déclarant : « Le Premier ministre a pris une décision courageuse. C'est un geste de cohérence qui contribue à la confiance. » Il est tout autant symbolique que la première manifestation publique de Valls, après la mise en place de son nouveau gouvernement, soit de se rendre à l'université d'été du Medef.

Le patronat a décidé de ne pas « mettre la pression sur le gouvernement », se réservant de faire état de ses revendications le 10 septembre prochain. Mais Gattaz pourrait bien être pris de vitesse, tellement Hollande et son Premier ministre sont pressés de présenter au patronat une nouvelle corbeille pleine de cadeaux. Ainsi le gouvernement envisagerait quelque 8 milliards de nouveaux cadeaux : libéralisation du travail du dimanche, flexibilité encore plus grande du marché du travail, c'est-à-dire aggravation de la précarité en facilitant les licenciements et en annulant les quelques protections dont peuvent encore bénéficier les salariés. Si tout va mal pour les classes populaires, le soleil brille pour les possédants.

         Quant aux hurlements de la droite dure, Christine Boutin en tête, contre la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à l'Éducation nationale, ils sont sans doute bienvenus pour donner l'illusion que le gouvernement est socialiste.

                                          Paul SOREL (Lutte ouvrière)



31.8.14

P Doucet : un des 200

« Ni godillots ni déloyaux », ça dépend vis-à-vis de qui

« Ni godillots ni déloyaux », tel est le titre de l’appel des « 200 » députés PS qui soutiennent la politique de Valls. Parmi eux, sans surprise, la signature du député d’Argenteuil-Bezons, P. Doucet, lequel, du soutien aux déclarations « anti-Roms » de Valls, à l’initiative d’un texte d’appui au même à la veille du vote de confiance en avril dernier, n’a jamais ménagé ni sa peine ni son allégeance à son mentor.
         Alors « godillot » ou pas ? Cela le regarde quand il jette un coup d’œil sur ses chaussures.
         « Déloyal » ? Vis-à-vis de ses amis politiques, cela le regarde encore.
         Mais quant à ses électeurs ?
         C’est la nature politique de tous ces gens-là de faire le grand écart entre des promesses électorales et la réalité de leurs prises de position ultérieures.
         Sûr qu’avec l’application du principe de la « révocabilité » des élus, au vu de ce grand écart, il ne serait pas resté député bien longtemps. C’est en tout cas, ce que mesure la hausse de l’impopularité des uns et des autres.

dimanche 9 février 2020

Mouvement contre la réforme des retraites de Macron. Incinérateurs-Paris : la grève continue


La grève continue



Depuis le 23 janvier, les trois sites d’incinération d’ordures ménagères du Syctom de l’agglomération parisienne – Saint-Ouen, Issy-les-Moulineaux et Ivry-sur-Seine – sont à l’arrêt. Parmi les 350 salariés, la grève contre la réforme des retraites est massivement suivie.
Parmi les éboueurs de la ville de Paris, la grève est également présente.
Le Syctom qui s’occupe du traitement des ordures ménagères de la ville de Paris et de 85 communes franciliennes, et traite 6 000 tonnes d’ordures par jour, ne sait plus quoi faire du contenu des poubelles.
Les grévistes ont une solution : répondre à leur revendication. Tout le monde connaît la dureté et la dangerosité de leur métier. L’espérance de vie des éboueurs est réduite de sept ans par rapport à l’ensemble de la population.
La réforme gouvernementale veut supprimer cette reconnaissance de pénibilité, et baisser leur retraite de plusieurs centaines d’euros. Elle est à jeter aux ordures !