Il
faut rappeler que c’est Hollande et ses amis qui ont promu Macron qui devint à
l’été 2014 ministre de l’Économie. À
cette époque, le député d’Argenteuil-Bezons était un soutien indéfectible à
Valls, et le resta longtemps. Nous y reviendrons pour les naïfs qui ont oublié.
28.08.2014
Un banquier à la tête de l'économie : tout un
symbole
La
composition du nouveau gouvernement Valls marque à elle seule la continuité de
la politique antiouvrière menée par Hollande depuis son élection.
Quatorze ministres appartenaient déjà au
gouvernement précédent et, parmi les six nouveaux, Valls a choisi de confier le
poste de ministre de l'Économie à Emmanuel Macron, un ex-banquier d'affaires
dans la banque Rothschild, devenu ensuite le conseiller de Hollande pour les
affaires économiques. C'est donc lui qui déjà, aux côtés de Montebourg, mettait
au point toutes les mesures en faveur du patronat et au détriment des classes
populaires. De l'ombre, il passe à la lumière. Valls a remplacé l'avocat
brasseur de vent par un haut fonctionnaire élevé au sein de la finance. C'est
bien un message clair pour le patronat.
Le représentant du patronat, le dirigeant du Medef, Gattaz, l'a d'ailleurs pris
comme tel et en a remercié Valls en déclarant : « Le Premier ministre a pris
une décision courageuse. C'est un geste de cohérence qui contribue à la
confiance. » Il est tout autant symbolique que la première manifestation
publique de Valls, après la mise en place de son nouveau gouvernement, soit de
se rendre à l'université d'été du Medef.
Le patronat a décidé de ne pas « mettre la
pression sur le gouvernement », se réservant de faire état de ses
revendications le 10 septembre prochain. Mais Gattaz pourrait bien être pris de
vitesse, tellement Hollande et son Premier ministre sont pressés de présenter
au patronat une nouvelle corbeille pleine de cadeaux. Ainsi le gouvernement
envisagerait quelque 8 milliards de nouveaux cadeaux : libéralisation du
travail du dimanche, flexibilité encore plus grande du marché du travail,
c'est-à-dire aggravation de la précarité en facilitant les licenciements et en
annulant les quelques protections dont peuvent encore bénéficier les salariés.
Si tout va mal pour les classes populaires, le soleil brille pour les
possédants.
Quant aux hurlements de la droite dure, Christine Boutin en tête, contre la
nomination de Najat Vallaud-Belkacem à l'Éducation nationale, ils sont sans
doute bienvenus pour donner l'illusion que le gouvernement est socialiste.
Paul
SOREL (Lutte ouvrière)
31.8.14
P Doucet : un des 200
« Ni godillots ni
déloyaux », ça dépend vis-à-vis de qui
« Ni
godillots ni déloyaux », tel est le titre de l’appel des « 200 »
députés PS qui soutiennent la politique de Valls. Parmi eux, sans surprise, la
signature du député d’Argenteuil-Bezons, P. Doucet, lequel, du soutien aux
déclarations « anti-Roms » de Valls, à l’initiative d’un texte
d’appui au même à la veille du vote de confiance en avril dernier, n’a jamais
ménagé ni sa peine ni son allégeance à son mentor.
Alors « godillot » ou pas ? Cela le regarde quand il jette un coup
d’œil sur ses chaussures.
« Déloyal » ? Vis-à-vis de ses amis politiques, cela le regarde
encore.
Mais quant à ses électeurs ?
C’est la nature politique de tous ces gens-là de faire le grand écart entre des
promesses électorales et la réalité de leurs prises de position ultérieures.
Sûr qu’avec l’application du principe de la « révocabilité » des
élus, au vu de ce grand écart, il ne serait pas resté député bien longtemps.
C’est en tout cas, ce que mesure la hausse de l’impopularité des uns et des
autres.
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