mercredi 6 novembre 2019

Élections municipales à Argenteuil. Chronique (24)


Des gens très loin des habitants des classes populaires



Georges Mothron, le maire sortant d’Argenteuil a eu droit avant-hier à une tribune importante dans Le Parisien-95 pour s’expliquer sur son bilan : plus précisément, sur les impôts locaux, la police municipale, et la création d’emplois sur la commune depuis 2014. Il faut dire que sur ce dernier point, il avait fait fort en promettant la création de… 10 000 emplois privés. Donc sur ce plan, échec absolu, comme on imagine. Quant aux deux autres points abordés par Le Parisien, les impôts et la police, là encore, les promesses se sont vite envolées. Comme les policiers municipaux qui préfèrent des lieux plus cléments. Quant aux impôts, vous comprenez, les difficultés…
         Mais ce genre d’entretien est autrement édifiant sur un autre point. Celui du contentement de ces édiles et notables, planant très loin de la réalité vécue par leurs administrés. Et celle-ci s’est encore dégradée de 2014 à 2019.
         C’est le journaliste qui l’évoque, l’emploi salarié a diminué de 4% en six ans sur la commune selon l’Ursaff. Les salaires et les revenus se réduisent. Tout comme les pensions de retraite avec lesquelles partent aujourd’hui les retraités, ou rognées par la politique gouvernementale (augmentation de la CSG entre autres). Le niveau de vie de la population du monde du travail se dégrade. L’ensemble est en plus assombri par le recul des services nécessaires voir vitaux pour la population, qu’ils soient publics ou privés. (Cette situation est à l’origine du rassemblement du 16 novembre).
         Cette réalité-là est à des années-lumière des préoccupations de ces notables. Elle ne les intéresse pas. Ils n’en parlent pas. Elle est pourtant la base de tout le reste, et même de leurs propres difficultés d’édiles. C’est en revanche sur ce terrain que nous militons, nous, pour la faire connaître, pour la faire entendre. Car, c’est à partir de cette réalité-là, qu’il nous faut préparer les luttes nécessaires pour qu’elle change, non pas par l’action d’une future « bonne équipe municipale », mais par celle de la population mobilisée, dans les entreprises, les quartiers, partout. DM

mardi 5 novembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 4 novembre 2019


Chômage, retraite : des bombes sociales contre tous les travailleurs




Avec sa réforme chômage, le gouvernement va plonger des centaines de milliers de travailleurs supplémentaires dans la précarité et la misère. Neuf millions de pauvres sont déjà recensés dans le pays, dont 2,2 millions sont des travailleurs en activité. À ses yeux, cela ne suffisait peut-être pas !
D’après l’Unedic, le durcissement des conditions d’accès à l’indemnisation et aux droits rechargeables, ainsi que la révision du mode de calcul, vont frapper 1,3 million de personnes.
Au 1er avril, beaucoup verront leur indemnisation s’effondrer, à commencer par les travailleurs précaires, forcés d’enchaîner les CDD, maintenus en intérim ou employés saisonniers, qui cumulent un salaire et des allocations chômage, déjà insuffisants pour boucler les fins de mois.
Pénicaud, la ministre du Travail, présente ces nouvelles règles comme « favorisant le retour à l’emploi ». Autrement dit, acculez les chômeurs et affamez-les, ils trouveront un emploi ! C’est révoltant et cynique.
Dans cette société, les gouvernants trouvent toujours de bonnes excuses aux agissements des riches et donnent toujours tort aux travailleurs. Là, ils accusent les chômeurs de choisir de ne pas travailler et de vivoter aux crochets de la société. Comme si les allocations chômage n’étaient pas des droits que les salariés se sont payés en travaillant ! La moitié des chômeurs ne perçoit d’ailleurs aucune indemnité. 
L’intérim, les CDD, le recours ponctuel à la sous-traitance et aux temps partiels sont érigés en mode de fonctionnement dans toutes les grandes entreprises. Pour cela, le grand patronat viole ou contourne la loi depuis des dizaines d’années, et il continuera de le faire parce que c’est tout bénéfice.
Avec les contrats précaires, il dispose d’un large volant de travailleurs corvéables et malléables, qu’il peut sélectionner et jeter à sa guise. Des salariés à qui il impose les boulots les plus durs et pour lesquels il n’y a pas d’ancienneté, pas de prime d’intéressement, pas de suivi médical.
Le grand patronat et le gouvernement sont les seuls et uniques responsables de la précarité et du chômage de masse qui ravagent le pays. Sur les cinq dernières années, le groupe PSA a supprimé 30 000 emplois, La Poste plus de 20 000. Les banques, les assurances, la grande distribution, la chimie… en suppriment des milliers chaque année. Ford, General Electric, Michelin viennent de rayer 2000 emplois de la carte. La SNCF manque de guichetiers, de conducteurs, d’agents de maintenance, de contrôleurs, mais fait disparaître 2000 emplois par an ! Et pendant que les grands fabricants de chômage ont les mains libres, le gouvernement mène la guerre aux chômeurs, et à tous les travailleurs car nous sommes tous des chômeurs en puissance.
Pour lui, réformer signifie casser les droits des travailleurs. Il a cassé le code du travail, cassé l’Assurance chômage, et demain, ce sera le tour des retraites puisque sa réforme imposera de travailler plus longtemps pour une pension moindre.
La société marche sur la tête. Tout ce qui est essentiel et vital, les emplois, les salaires, les retraites, la santé, l’éducation, les transports, le logement, est assimilé à des dépenses, des coûts, des charges qu’il faut contenir, réduire, supprimer. Tout ce qui va dans les poches d’une poignée de parasites richissimes, les bénéfices et les plus-values, doit croître encore et toujours. Alors que cet argent issu de l’exploitation ne sert qu’à satisfaire des caprices de riches et alimente la spéculation et les risques d’un nouveau krach !
Seuls les travailleurs, en se battant pour leurs intérêts élémentaires, peuvent faire prendre une autre voie à la société. Les cheminots qui se sont battus ces dernières semaines ont eu une réaction salutaire : celle de travailleurs qui n’acceptent plus de voir leurs conditions de vie, leurs salaires et leur sécurité sacrifiés sur l’autel de la course au rendement.
La haine déversée contre les cheminots grévistes par les porte-voix politiques et médiatiques de la bourgeoisie reflète leur crainte des travailleurs quand ils se battent. La classe capitaliste se sait à la merci des travailleurs, s’ils décidaient d’agir collectivement pour leurs intérêts. Eh bien, c’est dans cette voie qu’il faut aller !
En répondant à l’appel des syndicats à se mobiliser le 5 décembre, tous les travailleurs pourront dire « ça suffit » et revendiquer leur droit à une existence digne.
La mobilisation et la lutte collective sont les seuls moyens pour se faire respecter en tant qu’exploités. Au-delà, elles constituent la seule possibilité de remettre en cause la domination de la classe capitaliste qui condamne toute la société.   

Handicap : cadeau dérisoire et… contrepartie


Le gouvernement donne… et reprend

         Depuis le 1er novembre, l’allocation adulte handicapé a augmenté de 40 euros par mois, passant de 860 à 900 euros. Ce n’est pas le Pérou. Mais comme le gouvernement ne fait pas de cadeaux sans contrepartie, sauf au grand patronat, il abaisse le plafond de ressources des handicapés vivant en couple. Comme si le fait de vivre à deux diminuait le handicap et les besoins des handicapés. 




Allez voir le film Hors norme, remarquable !

Vatican : techniques ultramodernes pour conception d’un autre temps


Miracle de l’électronique

 
D'hier...

... à aujourd'hui. Pareil !



Le Vatican a lancé, en Italie, un chapelet connecté. C’est « le meilleur de la tradition de l’Église avec le meilleur de la technologie », prétendent ses initiateurs, afin, disent-ils de séduire les jeunes en faisant passer des idées vieilles de 2000 ans avec la technique d’aujourd’hui.
Cette petite merveille fabriquée à Taïwan coûte 99 euros. Les voies de celui que les chrétiens nomment leur seigneur sont dorénavant connectées. L’Église ainsi que le fabricant ont trouvé un nouveau moyen d’enrichissement… et pas seulement spirituel.

Argenteuil, services publics et autres, un appel à se rassembler le 16 novembre prochain


Le rendez-vous du 16.11. Emblématique.

Pour information, le tract de l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil appelant à se rassembler le 16 novembre prochain pour la défense des services, publics ou pas, utiles et nécessaires à la population. Comme de bien entendu, Lutte ouvrière soutient cet appel.



Élections municipales, comment Friedrich Engels, l’ami et compagnon de combat de Marx évoquait l’exemple de deux conseils municipaux ouvriers dans un journal prolétarien anglais, The labour Standard, le 25 juin 1881 (texte 4 de l’article 4 de notre revue Lutte de Classe de novembre 2019


 
Deux conseils municipaux exemplaires

[…]. Lorsque fut fondé en France le Parti socialiste ouvrier, il fut décidé de présenter des candidats non seulement à la Chambre, mais aussi à toutes les élections municipales; et de fait, lors du dernier renouvellement des conseils municipaux en France, lequel eut lieu le 19 janvier de cette année, ce jeune parti l’emporta dans un grand nombre de villes industrielles et de communes rurales, en particulier celles habitées par les mineurs. Il ne réussit pas seulement à faire passer un ou deux candidats, il s’assura même en quelques endroits la majorité du conseil et au moins un conseil municipal fut formé, comme nous le verrons, uniquement d’ouvriers.
Peu avant la formation du Labour standard se produisit à Roubaix, tout près de la frontière belge, une grève des ouvriers d’usine. Le gouvernement dépêcha aussitôt la troupe pour occuper la ville et, en alléguant sa volonté de maintenir l’ordre (qui n’avait jamais été menacé), tenter de provoquer les grévistes à des actions pouvant servir de prétexte à l’intervention de la troupe. Mais la population garda son calme, et l’une des raisons principales qui lui permit de résister à toutes les provocations fut le comportement du conseil municipal. Celui-ci était constitué d’une majorité d’ouvriers. Les raisons de cette grève lui furent exposées et on en débattit en détail. Le résultat fut que non seulement le conseil déclara que les grévistes étaient dans leur droit, mais qu’il vota en outre l’attribution aux grévistes d’un soutien financier de 50000 francs ou 2000 livres sterling. Ces secours en argent ne purent être distribués étant donné qu’en droit français, il est dans les attributions du préfet de département d’annuler toute décision des conseils municipaux qu’il considère comme outrepassant leurs pouvoirs. Il n’en est pas moins vrai que le puissant soutien moral accordé ainsi à la grève par les représentants officiels de la ville revêtit une valeur énorme aux yeux des ouvriers.
Le 8 juin, la société minière de Commentry dans le centre de la France (département de l’Allier) licencia 152 personnes qui refusaient de se lier aux nouvelles conditions de travail plus désavantageuses. Étant donné que ces mesures faisaient partie d’un système employé depuis un temps assez long déjà et destiné à entraîner progressivement une détérioration des conditions de travail, la totalité des mineurs, 1600 environ, se mit en grève. Le gouvernement dépêcha aussitôt la troupe habituelle afin d’intimider, voire de provoquer les grévistes. Mais là aussi, le conseil municipal s’engagea sur le champ aux côtés des ouvriers.
Lors de sa réunion du 12 juin (un dimanche par-dessus le marché), il prit les résolutions suivantes:
1 - Attendu qu’il est du devoir de la société d’assurer l’existence de ceux qui par leur travail permettent l’existence de tous, et étant donné que les communes sont tenues de remplir ce devoir lorsque l’État refuse de le faire, le présent conseil décide avec l’accord des citoyens les plus imposés d’émettre un emprunt de 25000 francs au profit des mineurs que le licenciement injustifié de 152 d’entre eux a contraints de se mettre en grève.
Adopté à l’unanimité contre l’unique veto du maire.
2 - Partant du fait qu’en vendant à une société par actions ce précieux patrimoine national que représentent les mines de Commentry, l’État a livré les ouvriers qui y sont employés à la merci de ladite société; et étant donné qu’en conséquence il est du devoir de l’État de veiller à ce que la pression exercée par cette société sur les mineurs n’atteigne pas un degré qui menace directement leur existence; attendu qu’en mettant des troupes à la disposition de cette société durant la présente grève, l’État n’a même pas gardé sa neutralité, mais au contraire a pris fait et cause pour la société minière, le présent conseil, au nom des intérêts de la classe ouvrière qu’il est en son devoir de protéger, somme le sous-préfet du département:
1°/ de rappeler immédiatement les troupes dont la présence totalement déplacée n’est rien d’autre qu’une provocation, et
2°/ d’aller faire des représentations à l’administrateur de la société minière et d’agir en sorte que soit rapportée la mesure qui a provoqué la grève.
Adoptée à l’unanimité.
Dans une troisième résolution adoptée également à l’unanimité, le conseil, craignant que la pauvreté de la commune ne permette pas la réalisation de l’emprunt accordé, ouvre une souscription publique pour soutenir les grévistes et invite tous les autres conseils municipaux de France à envoyer des secours en argent dans le même but.
Nous avons donc ici un exemple frappant de ce que signifie la présence d’ouvriers non pas seulement au Parlement, mais aussi dans les assemblées communales et tous les autres corps. Combien serait différente l’issue de bien des grèves en Angleterre si les grévistes avaient derrière eux le conseil municipal de l’endroit. Les conseils municipaux anglais et les comités locaux, qui, pour une grande part, sont élus par des ouvriers, sont pour l’heure presque exclusivement composés de chefs d’entreprise, de leurs agents directs et indirects (avocats, etc.) et dans le meilleur des cas de propriétaires de magasin. Dès que survient une grève ou un lock-out, toute la puissance morale et matérielle des autorités locales est engagée au service des patrons et contre les ouvriers; même la police, payée avec l’argent des ouvriers, entre en action exactement comme en France la troupe, pour provoquer les ouvriers à des actions illégales et pour ensuite les écraser. Les services de secours aux indigents refusent dans la plupart des cas tout soutien à des hommes qui, de leur point de vue, pourraient travailler s’ils le voulaient. Et c’est tout naturel. Aux yeux de cette sorte de gens, qui, avec le consentement des ouvriers, constituent les autorités administratives locales, la grève est une rébellion ouverte contre l’ordre social, une révolte contre les droits sacrés de la propriété. C’est aussi la raison pour laquelle, lors de chaque grève et de chaque lock-out, les autorités locales jetteront dans la balance tout le poids énorme qu’elles représentent, moralement et physiquement, au profit des patrons, tant que les patrons et leurs représentants seront envoyés dans les corps constitués des collectivités locales.

lundi 4 novembre 2019

Chômage : l’indemnisation mise en cause. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Chômage : l’indemnisation mise en cause

30 Octobre 2019

Le 1er novembre entre en application la première tranche de modification de l’indemnisation des salariés privés d’emploi. Il s’agit d’une attaque frontale contre tous les chômeurs, à travers la réforme des règles en place depuis 2009.



Les masques sont tombés, le prétendu dialogue social ou la fameuse politique contractuelle ont été balayés. Depuis des années, le patronat et les syndicats, à travers l’Unedic, sont censés gérer paritairement l’indemnisation des chômeurs alimentée par les cotisations salariales et patronales. Cela passait par le renouvellement d’un accord national entre les confédérations syndicales et le Medef. Le gouvernement y a maintenant mis fin et a fixé les règles par un simple décret, non soumis à discussion, le 26 juillet dernier. C’est la conclusion d’une reprise en main commencée il y a quelques années avec la fusion des Assedic (chargées de l’indemnisation) et de l’ANPE (chargée de l’emploi), qui a permis aux gouvernements, quelle que soit leur étiquette, de remettre la main sur l’indemnisation des chômeurs.
Le 1er novembre, les nouvelles conditions d’ouverture des droits à indemnisation entrent en vigueur, ainsi que le nouveau montant de l’indemnisation des chômeurs les mieux payés. Le 1er avril, ce sera le tour du calcul du montant des allocations en général. Mais le tout sera catastrophique pour l’ensemble des chômeurs.
Tout d’abord, la période de référence ouvrant droit à une indemnisation est modifiée. Jusque-là il fallait avoir travaillé quatre mois sur les 28 derniers ; dorénavant, ce sera six mois sur les 24 derniers. De plus, jusqu’à présent, au bout d’un mois de travail, le salarié pouvait « recharger » ses droits à raison d’un mois par mois travaillé supplémentaire ; dorénavant, il lui faudra avoir travaillé six mois sans interruption pour commencer à recharger ses droits à indemnisation.
Les salariés les plus fragiles, ceux qui galèrent de CDD en intérim avec des embauches de très petite durée, vont prendre de plein fouet les conséquences de ces mesures. Des centaines de milliers d’entre eux vont se retrouver sans droit à indemnisation. Ils auront au mieux droit au RSA, et même pas à l’ASS, ce qui, du coup, ne comptera pas dans le calcul de leur retraite.
Il s’agit d’une réforme indigne, qui s’en prend aux plus démunis, et que le gouvernement a eu le culot de vouloir justifier en déclarant que, « depuis deux ans, le chômage recule régulièrement ». C’est un mensonge, et qui de toute façon ne justifie pas de supprimer le droit à indemnisation de centaines de milliers de chômeurs qui s’acharnent à accepter les boulots temporaires mal payés que le patronat leur propose.
Malgré la prétendue baisse du chômage, on compte encore 6 530 700 chômeurs inscrits à Pôle emploi, toutes catégories confondues, DOM-TOM inclus. Il y a eu tout au plus une petite baisse du nombre de chômeurs inscrits en catégorie A (n’ayant aucune activité), soit -0,4 % au deuxième trimestre 2019.
La deuxième partie du décret, qui entrera en vigueur au 1er avril, va contribuer à baisser l’indemnisation de tous les chômeurs. Pour calculer le salaire de référence qui servira à donner 57 % de ce salaire brut au titre d’indemnité de retour à l’emploi, seuls les jours effectivement travaillés sur un an seront pris en compte. Les périodes de chômage partiel, de maladie professionnelle ou d’accident du travail, les congés maternité ou les simples maladies, voire tous les congés, ne seront plus pris en compte. Cela fera diminuer le salaire de référence et donc l’indemnisation des chômeurs.
Cette politique crapuleuse n’est pas qu’une attaque contre les chômeurs : c’est une attaque contre tous les travailleurs. La lutte contre ces mesures révoltantes doit faire partie du combat pour faire ravaler au gouvernement et au patronat leurs attaques antiouvrières.

                                                             Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2674)

Gouvernements de l’Union européenne et migrants : des criminels hypocrites


Une hypocrisie à vomir


Le Conseil de l'Europe vient de sommer la Grèce de prendre « des mesures urgentes » face à la situation humanitaire dans les camps de migrants de ce pays, qu’il qualifie comme "explosive".
         Il faut une sacrée dose d'hypocrisie de la part de ces dirigeants pour oser un tel discours. Si la situation est aussi intolérable dans les camps de réfugiés, en Grèce et ailleurs, c'est parce que les gouvernements des États européens refusent d’accueillir les migrants, et qu'ils construisent des murs, dressent des barbelés et renforcent les contrôles policiers à leurs frontières.