Des gens très loin des habitants des classes populaires
Georges Mothron, le maire sortant
d’Argenteuil a eu droit avant-hier à une tribune importante dans Le Parisien-95 pour s’expliquer sur son
bilan : plus précisément, sur les impôts locaux, la police municipale, et la création
d’emplois sur la commune depuis 2014. Il faut dire que sur ce dernier
point, il avait fait fort en promettant la création de… 10 000 emplois
privés. Donc sur ce plan, échec absolu, comme on imagine. Quant aux deux autres
points abordés par Le Parisien, les impôts et la police, là encore, les
promesses se sont vite envolées. Comme les policiers municipaux qui préfèrent
des lieux plus cléments. Quant aux impôts, vous comprenez, les difficultés…
Mais
ce genre d’entretien est autrement édifiant sur un autre point. Celui du
contentement de ces édiles et notables, planant très loin de la réalité vécue
par leurs administrés. Et celle-ci s’est encore dégradée de 2014 à 2019.
C’est
le journaliste qui l’évoque, l’emploi salarié a diminué de 4% en six ans sur la
commune selon l’Ursaff. Les salaires et les revenus se réduisent. Tout comme les
pensions de retraite avec lesquelles partent aujourd’hui les retraités, ou
rognées par la politique gouvernementale (augmentation de la CSG entre autres).
Le niveau de vie de la population du monde du travail se dégrade. L’ensemble
est en plus assombri par le recul des services nécessaires voir vitaux pour la
population, qu’ils soient publics ou privés. (Cette situation est à l’origine du rassemblement du 16 novembre).
Cette
réalité-là est à des années-lumière des préoccupations de ces notables. Elle ne les intéresse pas.
Ils n’en parlent pas. Elle est pourtant la base de tout le reste, et même de
leurs propres difficultés d’édiles. C’est en revanche sur ce terrain que nous
militons, nous, pour la faire connaître, pour la faire entendre. Car, c’est à
partir de cette réalité-là, qu’il nous faut préparer les luttes nécessaires
pour qu’elle change, non pas par l’action d’une future « bonne équipe
municipale », mais par celle de la population mobilisée, dans les
entreprises, les quartiers, partout. DM
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