jeudi 3 octobre 2019

Amiante : manifestation nationale des victimes le 11 octobre à 14 heures à Paris. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Amiante : manifestation nationale des victimes

02 Octobre 2019

« À l’école, à l’hôpital, au travail, l’amiante tue. Éradiquons ce poison pour éviter de nouvelles victimes ! »

Vingt-deux ans après l’interdiction de l’utilisation de l’amiante en France, il reste des millions de tonnes de matériaux amiantés. Ils se dégradent et mettent en danger les élèves, les travailleurs, les locataires des HLM. L’exposition à l’amiante est et restera pendant encore plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique.
Certes, en 2019, grâce à l’action tenace des associations de victimes de l’amiante, des avancées réglementaires et de jurisprudence ont été obtenues. C’est le cas pour l’extension du préjudice d’anxiété aux travailleurs d’entreprises ne figurant pas sur la liste des établissements bénéficiant de l’Acaata (allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante) mais néanmoins exposés. Ils ont désormais le droit de faire reconnaître un préjudice d’anxiété auprès des tribunaux et une indemnisation par l’employeur au titre de l’obligation de l’exposition fautive. De même, il est positif que, depuis le 11 septembre 2019, l’accès à ce préjudice soit élargi aux salariés exposés à d’autres substances cancérogènes. Cela grâce notamment à la longue lutte et à la persévérance des mineurs retraités de Lorraine.
Mais il ne faut pas oublier que le sabotage de l’instruction du procès pénal des victimes de l’amiante continue avec les ordonnances de non-lieu prononcées dans les dossiers des usines Eternit et de Condé-sur-Noireau. À ce jour, aucun responsable politique, aucun patron n’a été condamné pour ce drame sanitaire qui continue chaque année à faire des milliers de victimes. Les travailleurs doivent manifester pour dénoncer ce scandale.

Lutte ouvrière s’associe  à l’appel de l’Andeva (Association nationale  des victimes de l’amiante)
à manifester vendredi 11 octobre  à 14 heures à Paris, départ de la place Saint-Sulpice.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2670)

Maroc : le droit des femmes reste à conquérir


Contre les lois rétrogrades, les femmes ne peuvent compter que sur leurs luttes


Manifestation pour les droits des femmes au Maroc en 2011

Au Maroc, une journaliste Hajar Raissouni et son fiancé ont été condamnés à un an de prison ferme pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage ». Le gynécologue de la jeune femme a été condamné à deux ans de prison ferme.
L’Etat marocain est coutumier de ce genre de condamnation. En 2018, 73 personnes ont été poursuivies pour avortement, 170 pour homosexualité, plus de 3 000 pour adultère et plus de 14 000 pour relations sexuelles hors mariage.

         Comme partout dans le monde, au Maroc, les femmes ne pourront compter que sur leurs luttes pour combattre les lois rétrogrades.

Argenteuil, Cap Héloïse, les stratagèmes cousus de fil blanc de la municipalité et de ses conseils


Bidonnage et enfumage sont les deux mamelles de la municipalité

Opinion ouais !

Lundi soir, le maire d’Argenteuil annonçait qu’il décidait de « surseoir à statuer » au sujet de la délivrance d’un permis de construire pour « Cap Héloïse ». Et il ajoutait avoir décidé de « lancer une consultation d'un échantillon représentatif de la population, avec le cabinet Opinion Way, sondage sur les attentes des Argenteuillais quant à la transformation de la ville et spécialement au projet Héloïse ». Et il ajoutait, avec beaucoup d’humour noir : « Ce n'est qu'en écoutant les habitants, comme cette majorité l'a toujours fait, que nous pourrons avancer. »
         Bref, pas de concertation, pas de consultation directe, pas de réunion de présentation et de discussion, mais un sondage… où la population d’Argenteuil ne contrôlera ni les formulations, ni le panel, ni les résultats.
         Et cela n’a pas traîné, voilà que le conseil municipal n’était presque pas terminé que les appels des sondeurs ont commencé…
         Si l’on prend le cas des sondages électoraux, ils interviennent au moins dans un contexte connu de tous, préparé par la propagande et les initiatives des forces en présence.
         Là rien de tout cela, la municipalité va prendre au dépourvu les habitants sans ce débat préparatoire général. Elle fonce à la hussarde, croyant les prendre de cours pour arriver à ses fins. (À suivre sur ce plan)
         Mais il faut qu’elle sache que tout cela ne se joue pas ces premiers jours d’octobre, mais les 15 et 22 mars prochain. DM

Argenteuil, une ville à transformer, mais les édiles ont-ils réfléchi sérieusement à la question ? Chronique des élections municipales de mars 2020 à Argenteuil (14)


Inverser la situation du monde du travail local


Quand ces messieurs évoquent la nécessité de « transformer la ville », ils donnent l’impression que cette transformation se situe uniquement sur un seul plan, alors que ces transformations se posent à des niveaux très différents. Quelques exemples :
         -Faut-il la transformer en supprimant les contraintes qui handicapent son fonctionnement : l’enclavement des quartiers dû aux voies ferrées ; la rupture de continuité entre la Ville et son fleuve… ?
         -Faut-il la transformer en évacuant les plus pauvres vers les périphéries excentriques de l’Ile de France ?
         -Faut-il la transformer en privilégiant l’éducation, la culture, la santé ?...
         -Faut-il la transformer en rendant à leurs chères études des édiles qui se sont ingéniés depuis 2014 à compliquer la vie de la population et  des acteurs de la Ville comme notre blog « lo argenteuil » en fait foi ?
         Toutes questions, et bien d’autres tout aussi légitimes…
         Et nous en ajouterons une toute particulière, puisqu’elle est au cœur de notre action :
         -Faut-il la transformer en aidant à ce que le monde du travail qui représente l’énorme majorité de la population d’Argenteuil améliore à nouveau sa condition ouvrière et donc sa conscience et son organisation, grâce, à nouveau, à la hausse des salaires et des pensions, à l’accès à l’emploi, et à l’amélioration de toutes ses conditions de travail ? DM




Oui, reviendra le temps des cerises

                                  Merci pour ces photos du blog « DÉZONÉ »

(Je vous parlerai demain de mon Val d’Argent des années 68-80)

mercredi 2 octobre 2019

Chirac : au service des intérêts de la classe capitaliste


La bourgeoisie pleure l’un des siens




L’annonce de la mort de Chirac a déclenché le torrent désormais rituel des hommages médiatico-politiques, y compris de Mélenchon et Le Pen. Après son départ de l’Élysée, les commentaires venant de son camp étaient moins amènes : il n’avait pas assez réformé, cédant aux travailleurs du secteur public en 1995 et aux jeunes en 2006.
         Mais, qu’il ait eu un bon coup de fourchette, de l’intérêt pour le sumo ou les arts premiers ne change rien à l’affaire. Sa carrière politique a été au service des intérêts de la classe capitaliste, ce qui lui a valu l’indulgence du jury dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, d’être logé à l’oeil par des milliardaires après sa présidence et tous les bavardages lénifiants de ces jours-ci. Mais pour les travailleurs, c’était surtout un adversaire.

Sites Seveso et des inspections qui diminuent, les salariés et les riverains ont bien raison de s’inquiéter.


Les sites Seveso de moins en moins contrôlés

Un site Seveso 2 à Dunkerque (merci Wikipedia)

Il y a, dans le pays, plus de 1 300 sites classés Seveso, du nom d'une usine italienne ayant causé un grave accident, dont 705 à risque élevé. Beaucoup sont construits au centre ou à la lisière d'agglomérations. C'est dangereux, comme l’a montré l'explosion de l'usine AZF de Toulouse.
Mais le nombre d'inspecteurs diminue : il n'y a eu que 18 000 inspections en 2018, contre 30 000 en 2006. Et sur 2 100 arrêtés de mise en demeure pris par les préfets, seulement 20 % ont entraîné des sanctions administratives. Les patrons pollueurs voient leur avenir s'éclaircir. Mais les salariés et les riverains ont bien raison de s’inquiéter.

Éducation : le suicide de la directrice de Pantin


Le ras-le-bol d’une directrice d’école

 
Ils le disent, ils ont raison.

Début septembre, Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, avait claironné une « rentrée réussie ». Mais elle ne l’a pas été pour la directrice d’une école maternelle de Pantin, en Île-de-France, qui a choisi de se suicider dans son école, peu de temps après la rentrée. Pour expliquer son geste, elle a envoyé des courriers à ses collègues dénonçant la responsabilité de l’Éducation nationale.
Dévouée et appréciée, elle s’est dite épuisée par le travail que rajoute sans arrêt l’administration aux équipes enseignantes, sans leur donner les moyens matériels et humains pour en venir à bout. Enseignants, parents et habitants se sont retrouvés pour exprimer leur tristesse mais aussi leur colère contre l’abandon de l’école par les pouvoirs publics.

Mondiaux d’athlétisme au Qatar, chaud pour le fric, coup de froid pour le sport


Chaud devant !

 
                                                                 Photo Le Parisien

Les Mondiaux d’athlétisme se déroulent au Qatar dans une chaleur étouffante. Pour les 50 kilomètres marche, un tiers des concurrents, dont le tenant du titre, ont dû abandonner. Les tribunes sont climatisées, mais il fait jusqu’à 42° sur les pistes. Les organisateurs ont bien fait venir des cars de travailleurs philippins pour remplir les gradins, mais ceux-ci restent clairsemés. Tel est le bilan d'organisateurs aussi riches à milliards qu’ils sont de féroces exploiteurs.
Par ailleurs, un procès pour corruption vient de s’ouvrir contre les dirigeants de la Fédération internationale d’athlétisme. Mieux vaut Qatar que jamais…