Amiante :
manifestation nationale des victimes
02 Octobre 2019
« À l’école, à l’hôpital,
au travail, l’amiante tue. Éradiquons ce poison pour éviter de nouvelles
victimes ! »
Certes, en 2019, grâce à l’action
tenace des associations de victimes de l’amiante, des avancées réglementaires
et de jurisprudence ont été obtenues. C’est le cas pour l’extension du
préjudice d’anxiété aux travailleurs d’entreprises ne figurant pas sur la liste
des établissements bénéficiant de l’Acaata (allocation de cessation anticipée
d’activité des travailleurs de l’amiante) mais néanmoins exposés. Ils ont
désormais le droit de faire reconnaître un préjudice d’anxiété auprès des
tribunaux et une indemnisation par l’employeur au titre de l’obligation de
l’exposition fautive. De même, il est positif que, depuis le 11 septembre 2019,
l’accès à ce préjudice soit élargi aux salariés exposés à d’autres substances
cancérogènes. Cela grâce notamment à la longue lutte et à la persévérance des
mineurs retraités de Lorraine.
Mais il ne faut pas oublier que
le sabotage de l’instruction du procès pénal des victimes de l’amiante continue
avec les ordonnances de non-lieu prononcées dans les dossiers des usines
Eternit et de Condé-sur-Noireau. À ce jour, aucun responsable politique, aucun
patron n’a été condamné pour ce drame sanitaire qui continue chaque année à
faire des milliers de victimes. Les travailleurs doivent manifester pour
dénoncer ce scandale.
Lutte
ouvrière s’associe à l’appel de l’Andeva (Association nationale des
victimes de l’amiante)
à
manifester vendredi 11 octobre à 14 heures à Paris, départ de la place
Saint-Sulpice.
Correspondant LO (Lutte ouvrière
n°2670)