dimanche 7 juillet 2019

Argenteuil, sport, football : quand le sport devient prétexte à mauvais polar


Dévouement, engagement, désintéressement, les seules valeurs qui devraient compter



Sur fonds de manœuvres internes, une inscription raciste accompagnée d’une menace de mort à l’encontre du président d’un club sportif important de la Ville, le Racing Football Club d’Argenteuil, a été inscrite sur le local du club, et cela, semble-t-il, alors qu’une assemblée générale de celui-ci devait se tenir dans les heures qui allaient suivre. Lamentable ! Inacceptable !
Selon Le Parisien-95, deux clans s’affrontent pour le contrôle du club, avec, pour l’un d’eux, la perspective de débarquer le président actuel, affaire dans laquelle, selon le quotidien régional, une adjointe-au-maire d’Argenteuil ne serait pas étrangère.
         Le RFCA a pris la suite de l’Association Sportive du Val d’Argenteuil, mise en liquidation judiciaire en 2010. Il compte près d’un millier de membres, ce qui n’est pas rien.
         Au-delà de l’engagement de bénévoles dévoués et intègres, le réseau associatif est l’objet partout d’enjeux de pouvoir et d’influences, certes dérisoires, qui peuvent néanmoins pourrir l’activité des associations en créant un climat délétère. Les prochaines élections municipales qui arrivent à grands pas ne vont rien arranger sur ce plan, la stratégie des candidats-notables étant de courtiser les associations, d’autant plus lorsqu’elles ont des centaines d’adhérents, comme c’est le cas pour le RFCA.
         Mais nous voilà bien loin du sport, de l’esprit collectif, et de l’engagement désintéressé.
         A tous ceux que cela écœure, pour respirer un peu, nous conseillons un très beau livre sur… le sport, l’esprit collectif, et le désintéressement. Il porte sur l’aviron, mais il pourrait s’appliquer tout autant au football. Ils étaient un seul homme, de Daniel James Brown, La librairie Vuibert.
         En tout cas, une affaire à suivre.


samedi 6 juillet 2019

Migrants : des migrants massacrés en Libye


Assassins !



En Libye, un centre de détention de migrants où se trouvaient plusieurs centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, a été la cible de bombardements aériens le 3 juillet. Il y aurait des dizaines de morts et 130 blessés.
Depuis l’intervention des puissances impérialistes, à commencer par la France de Sarkozy, qui a mis fin à la dictature de Khadafi en 2011, ce pays est ensanglanté par la guerre incessante que se mènent des milices rivales. Celle qui contrôle actuellement la capitale, Tripoli, bénéficie de la reconnaissance officielle de l’Union européenne et, à ce titre, de son soutien financier, notamment pour empêcher les migrants de gagner l’Europe en les retenant dans des camps où ils sont exploités, torturés et réduits à l’esclavage. Une autre milice, dirigée par le général Haftar, fort du soutien discret du gouvernement français, a lancé depuis plusieurs semaines une offensive militaire qui a entrainé une intensification des combats et des bombardements.
Les dirigeants des puissances impérialistes maintiennent ce pays dans un chaos qu’ils ont eux-mêmes provoqué. Ils ont tous du sang sur les mains !

Éducation Baccalauréat Blanquer voudrait passer en force…


… mais il ne suffit pas de vouloir !



La mobilisation des professeurs qui refusent de rendre les notes et les copies de certaines épreuves du bac pour protester contre la réforme du lycée gêne et irrite Blanquer et le gouvernement. En décidant que les candidats non notés se verraient attribuer leur note moyenne obtenue au cours de l’année scolaire et en annonçant des sanctions pour les grévistes, Blanquer joue l’intimidation. Mais une partie des enseignants qui siègent dans les jurys d’examen a fait savoir qu’ils n’avaient pas apprécié l’attitude du ministre et qu’ils n’entendaient pas se plier à ses injonctions.
Avec ses poses autoritaires, Blanquer alimente la colère.

Témoignage lu sur le site des « Stylos rouges »

« Vécu aujourd’hui par moi-même... à lire jusqu’au bout... Voilà comment ça se passe dans cette dictature en marche... Notre jury a décidé à l’unanimité de ne pas mettre de note bidon pour les élèves dont la moyenne au bac était incalculable en raison d’une note manquante (50% des candidats de ce jury), ceci afin de respecter le droit de grève des collègues et de respecter l’égalité de traitement des candidats. Communication du chef de centre après appel du Rectorat : président de jury réquisitionné pour rentrer seul les notes manquantes à partir du livret scolaire, et dans le cas où le livret ne serait pas renseigné, obligation de mettre la même note que la moyenne obtenue au bac sans cette note... il nous a aussi été dit que les huissiers allaient arriver pour constater les copies manquantes et que des gendarmes seraient envoyés au domicile des correcteurs qui n’ont pas rapporté les copies, que ces correcteurs feraient l’objet d’un dépôt de plainte de la part de l’Education Nationale et d’un conseil de discipline. Le reste du jury a refusé d’assister à la rentrée de la note bidon par le président de jury, nous avons donc quitté les lieux... »

Arnault, Pinault, Bettencourt, ça marche vraiment pour eux !


Toujours plus riches !



Le patrimoine des 14 milliardaires français les plus fortunés a augmenté d’environ 35 % sur le premier semestre 2019. Ce serait la plus forte hausse, loin devant les milliardaires américains (+ 15%) et les milliardaires chinois (+ 17%). Ils ont accumulé 70 milliards d’euros en six mois, soit l’équivalent de 1, 8 millions d’emplois payés à 1 800 euros nets, cotisations comprises sur un an.
Les trois plus riches, Arnault (LVMH), Pinault (Gucci, Yves-Saint-Laurent) et Bettencourt (l’Oréal) ont augmenté leur patrimoine de 53 milliards d’euros. C’est l’industrie du luxe qui est l’activité la plus lucrative.
Et pour des milliards de femmes et d’hommes sur cette planète, se nourrir, se loger, se soigner, tous ces besoins élémentaires restent des problèmes insurmontables.

Argenteuil Élections municipales de 2020 : écuries se dirigeant vers la ligne de départ


Elle est vraiment très courtisée

 
Même avec les meilleures intentions du monde, dans les grandes villes, un chemin semé de grosses épines.

Il y avait « Fiers d’être argenteuillais ». Puis il y a eu « Argenteuil que nous aimons ». Puis apparut « Argenteuil en commun ». Et voilà qu’en deux semaines émergent coup sur coup « Argenteuil demain » et « Argenteuil avec vous » …  A quand « Argenteuil pour tous », « Argenteuil la vie y sera belle » ?  Sans fin. Trouver de nouvelles appellations pourrait être un petit jeu de l’été. Ce serait très amusant !
         Pour notre part, faudrait-il que nous annoncions « Argenteuil Lutte de classe », ou « Argenteuil Le camp des exploités » ou bien encore « Argenteuil comme ailleurs, se préparer tous à lutter » ?
         En tout cas, apparemment, les petites écuries se mettent en place derrière des titres insipides. Mais, pour les apprentis notables, Argenteuil vaut apparemment bien… l’invention de titres ronflants, même s’ils ne veulent vraiment rien dire.

Argenteuil activité artistique. Rendons à l’Imagerie ce qu’on lui doit


Belle Image




Ce soir, samedi 6 juillet, de 19 heures à 22 heures, à l’Imagerie aura lieu le vernissage de l’exposition d’artistes « Paris-Saint Lazare », 10 rue du 8 mai 1945. C’est également une soirée dédicace pour l’album de l’exposition.
         L’Imagerie effectue un énorme travail artistique, culturel, et pour reprendre un terme à la mode, de « lien social ».
         Elle mérite d’être encouragée par tous.
         Pour notre part, nous nous rendrons à ce vernissage. DM

vendredi 5 juillet 2019

Retraites : le gouvernement repart à l’attaque. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Retraites : le gouvernement repart à l’attaque

Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, doit présenter ses recommandations au gouvernement.
On n’en est pas à la grande réforme prônée par Macron et renvoyée à plus tard, mais à ces « ajustements de paramètres pour faire des économies de court terme » que le président stigmatisait chez ses prédécesseurs mais qu’il s’apprête à utiliser.
Officiellement, l’âge de départ en retraite resterait à 62 ans. Mais un âge pivot ou « d’équilibre » s’établirait aux alentours de 64 ans, et tous ceux qui partiraient à l’âge officiel toucheraient une pension amputée d’un malus. Une autre hypothèse serait d’augmenter plus rapidement le nombre d’années de cotisation nécessaire pour partir en retraite. La réforme de 2014 prévoyait que cette durée passerait de 41,5 ans à 43 entre 2020 et 2035 à raison d’un trimestre supplémentaire tous les trois ans. Le gouvernement veut accélérer les choses et les 43 ans pourraient être imposés d’ici 2025. Dans l’un et l’autre cas, c’est une coupe insupportable dans les revenus des futurs retraités, ou l’obligation de travailler plus longtemps.
Pour le Premier ministre, la réforme qu’il envisage donnera à chacun la possibilité de « faire son choix en liberté et en responsabilité ». Quelle liberté ? Celle de se serrer un peu plus la ceinture, ou de s’échiner au travail ? Celle de retrouver un emploi quand on a plus de 50 ans ? Le mouvement des gilets jaunes et les manifestations des retraités ont pourtant rappelé quelques vérités : que toucher moins de mille euros par mois permet juste de survivre, qu’accumuler les petits boulots ne peut que déboucher sur des carrières à trous et des pensions minables. Les femmes sont souvent les plus pénalisées, car les arrêts pour élever les enfants, les temps partiels et la faiblesse des salaires leur valent des pensions inférieures de 25 % à celles des hommes.
Pour justifier les futures attaques contre les retraités, le gouvernement actuel utilise, comme ses prédécesseurs, l’argument de l’équilibre financier du régime des retraites. Mais si déficit il y a, les responsables sont les patrons qui licencient, suppriment des postes et diminuent de ce fait le nombre de cotisants.
Pour le moment, la réforme des retraites est toujours en discussion. Le gouvernement procède prudemment : les élections municipales ne sont pas loin. Mais il préférerait aussi éviter de relancer un mouvement de protestation qui est pourtant la seule réponse à lui faire.

                                  Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°2657)


Union européennes : marchandages


Laborieux partages de rôle et de prébendes



Après des jours de marchandages entre Macron, Merkel et une poignée d’autres chefs d’État, le casting des principaux postes à la tête des institutions de l’UE a été dévoilé. L’Allemande Usurla von der Leyen, ministre de Merkel, présidera la Commission européenne tandis que la française Christine Lagarde, ex-ministre de Sarkozy, actuelle présidente du FMI, remplacera Mario Draghi à la tête de la BCE. Le Premier ministre belge libéral Charles Michel présidera lui le Conseil européen.
Ce grand mercato au sein du personnel politique européen se négocie dans les coulisses dans des marchandages peu ragoutants et peu avouables. Les capitalistes français et allemands dominant l’Europe, leurs représentants politiques se partagent âprement les premiers rôles grassement rémunérés. Et après ils s’étonnent que les classes populaires se détournent de cette sordide caverne de brigands !