… mais il ne suffit pas de vouloir !
La mobilisation des professeurs
qui refusent de rendre les notes et les copies de certaines épreuves du bac
pour protester contre la réforme du lycée gêne et irrite Blanquer et le
gouvernement. En décidant que les candidats non notés se verraient attribuer
leur note moyenne obtenue au cours de l’année scolaire et en annonçant des
sanctions pour les grévistes, Blanquer joue l’intimidation. Mais une partie des
enseignants qui siègent dans les jurys d’examen a fait savoir qu’ils n’avaient
pas apprécié l’attitude du ministre et qu’ils n’entendaient pas se plier à ses
injonctions.
Avec ses
poses autoritaires, Blanquer alimente la colère.
Témoignage
lu sur le site des « Stylos rouges »
« Vécu aujourd’hui par moi-même... à lire jusqu’au bout... Voilà comment
ça se passe dans cette dictature en marche... Notre jury a décidé à l’unanimité
de ne pas mettre de note bidon pour les élèves dont la moyenne au bac était
incalculable en raison d’une note manquante (50% des candidats de ce jury),
ceci afin de respecter le droit de grève des collègues et de respecter
l’égalité de traitement des candidats. Communication du chef de centre après
appel du Rectorat : président de jury réquisitionné pour rentrer seul les notes
manquantes à partir du livret scolaire, et dans le cas où le livret ne serait
pas renseigné, obligation de mettre la même note que la moyenne obtenue au bac
sans cette note... il nous a aussi été dit que les huissiers allaient arriver
pour constater les copies manquantes et que des gendarmes seraient envoyés au
domicile des correcteurs qui n’ont pas rapporté les copies, que ces correcteurs
feraient l’objet d’un dépôt de plainte de la part de l’Education Nationale et
d’un conseil de discipline. Le reste du jury a refusé d’assister à la rentrée
de la note bidon par le président de jury, nous avons donc quitté les lieux... »
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