vendredi 5 juillet 2019

Camps de rétention : liberté pour les enfants, et leurs parents bien sûr ! liberté pour tous !


Castaner n'est pas à une ignominie près



En 2018, plus de 1400 enfants étrangers ont été placés en centres de rétention administrative (CRA) avec leur famille. Rien qu'à Mayotte, 1200 enfants ont été mis derrière les barbelés des camps et plus de 200 en métropole.
Le ministre de l'Intérieur, Castaner, avait assuré que de telles situations devaient rester «exceptionnelles». Ce qui est exceptionnel, cest quand Castaner ne ment pas…

SNCF : trains Ouigo. Même en cas de problèmes, un « service » bien différent


Le retour de la 3ème classe ?



Expérience vécue…

Mercredi 26 juin, tous les trains de l’Est ont été bloqués à cause d’un incendie près des voies à Bondy.
Les TGV venant de l’Est du pays se sont retrouvé plus de deux heures à l’arrêt en gare de Reims TGV. Sur un quai, un TGV Inoui devant, un TGV Ouigo derrière. Alors que la Sncf apportait sur le quai des boites de nourriture et de boisson pour les usagers du TGV Inoui, ceux du Ouigo étaient priés d’aller chercher leur boîte en gare… où une file énorme attendait en vain l’arrivée des dites boîtes.
La Sncf a créé de toutes pièces Ouigo pour créer une concurrence artificielle en vue de la privatisation. Pour les usagers, cela signe le retour de la 3ème classe.

Lutte ouvrière Argenteuil : la prise de parole de Lutte ouvrière, lors des obsèques de notre amie Françoise LE CORRE au cimetière de Maully d’Orgemont


« Chers amis, chers camarades,

Je remercie tout d’abord la famille de Françoise pour nous permettre de prendre ici la parole pour notre amie.
Nous sommes là aujourd’hui pour dire un dernier au-revoir à Françoise. Ses amis de Lutte ouvrière tenaient à dire à tous ces quelques mots.
         Lorsque l’on a grandi à Argenteuil et à Bezons, pour les générations qui nous quittent aujourd’hui, on ne pouvait pas ne pas avoir, d’une façon ou d’une autre, été influencé par le Parti Communiste Français.
         Françoise a travaillé pour l’essentiel à la mairie de Bezons. Et à ce propos, une de ses joies longtemps aura été de participer au Comité de jumelage de cette ville, et d’aller une fois l’an chez ses amis de Hongrie. Comme me l’a rappelé Christiane Leser, ici présente, épouse de l’ancien maire PCF de Bezons, Françoise avait également participé à une association bezonnaise de soutien  avec les  Philippines.
Pour revenir au Parti Communiste Français, celui-ci diffusait à la fois un espoir d’un monde transformé mais aussi des idées qui vont selon nous, à l’encontre de cela, la foi dans les élections, le nationalisme, et des gestions municipales qui parfois étaient très loin des intérêts de la population. Françoise a dû être particulièrement confrontée à ces aspects contradictoires, en travaillant à la mairie de Bezons. Mais pour elle, l’idéal communiste ce n’était pas cela. Aussi, lorsque je l’ai croisée avec sa maman il y a 25 ans le samedi matin dans le centre commercial de Joliot-Curie quand elles étaient sur la route du marché, elle s’est rapprochée de nos idées, celles du communisme révolutionnaire, celles de l’internationalisme.
         Elle s’est mise à acheter notre hebdomadaire Lutte ouvrière. Puis elle a accepté de figurer à plusieurs reprises sur notre liste de candidats aux élections municipales d’Argenteuil. Ce n’était pas rien.
         A partir de 2012, lorsque nous avons pris l’habitude de nous retrouver tous les quinze jours pour échanger sur la situation politique, elle en a été, très régulièrement. Je la revois, attendant, fumant sa cigarette assise tranquillement sur la terrasse du café.
         Le samedi 22 juin, elle devait venir participer à notre barbecue annuel. Mais le matin, elle a été transporté aux urgences. Trois jours plus tard, elle nous quittait.
         Comme je l’ai écrit sur notre blog « lo argenteuil » et comme je le disais, depuis 2012, date à laquelle nous nous nous retrouvions régulièrement, ils sont déjà trois à nous avoir quitté. Joëlle, puis Roger, puis maintenant Françoise. Nous étions tellement bien ensemble, à partager l’espoir durant ce moment chaleureux, à évoquer nos difficultés, et puis simplement à nous retrouver ensemble, fraternellement. Heureux d’en être dans ce monde et ces heures pas toujours faciles. Françoise était là, elle n’est plus, elle va nous manquer. »

jeudi 4 juillet 2019

Blanquer rime avec colère. « Qui sabote ? » Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Éducation : qui sabote ?

Dans plusieurs académies, des enseignants de différentes disciplines, dont l’histoire, l’économie, la philosophie, ont décidé d’organiser une rétention des notes des copies du baccalauréat – ce qui pourrait repousser la proclamation des résultats – pour montrer leur opposition à la réforme dans l’enseignement secondaire initiée par le ministre de l’Éducation nationale, Blanquer.
Celui-ci a déclaré avoir une « très grande confiance dans l’immense majorité des professeurs de France [...] qui n’ont aucune envie de contribuer au sabotage d’un examen pour lequel ils ont préparé avec passion leurs élèves ». Mais si, depuis le début des examens, des enseignants montrent de différentes manières leur désaccord, comme ils l’ont fait par exemple en faisant la grève des surveillances du baccalauréat ou du brevet des collèges, c’est bien contre un vrai sabotage, celui-là, celui de l’éducation des jeunes.
Dans un communiqué, des enseignants de philosophie dénonçaient les conséquences de la réforme, entre autres, la suppression des dédoublements des élèves en série technologique, ce qui signifie enseigner devant 35 ou 37 élèves, voire plus, ou encore la diminution du nombre d’heures consacrées à la philosophie. Mais il en va de même pour les autres matières enseignées au lycée général. Concernant les CAP et le baccalauréat professionnel, une filière entière est vouée à disparaître, celle de gestion administration. Quant au nombre d’heures d’enseignement dans les lycées professionnels, il chute en mathématiques, en français et en histoire-géographie. Or ce sont des matières qui offraient une certaine ouverture culturelle à ces jeunes, pour la grande majorité issus des classes populaires, et qui n’y ont accès qu’au travers de l’école. Pour ne donner qu’un exemple, les programmes d’histoire-géographie sont ainsi réduits à … deux chapitres. Les jeunes de filière professionnelle seront de plus en plus orientés vers l’apprentissage, et feront surtout plus vite l’apprentissage... de l’exploitation. La seule chose qui ne diminue pas, ce sont les effectifs dans les classes.
Les heures supplémentaires explosent dans la plupart des établissements du secondaire. De plus en plus de contractuels sont embauchés afin de colmater les brèches. Et les postes d’enseignants ne sont pas les seuls touchés ; il y a ceux des administratifs ou des surveillants, sans oublier ceux de toutes celles et tous ceux qui assurent le nettoyage et le fonctionnement de la cantine, qui dépendent des régions.
Au travers de cette réforme, c’est un vaste plan d’économies dans l’Éducation qui se prépare.

                                        Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2657)




Allocations chômage revalorisées ? Même pas avec une loupe !


Centimes pour les chômeurs, milliards pour Bernard Arnault !



Au 1er juillet, l’allocation chômage a été revalorisée de 0,7 %, soit moins que l’inflation officielle - elle-même nettement minorée par rapport à l’inflation réelle - et cela pour la troisième année consécutive : une ridicule augmentation de vingt centimes de l’indemnité minimale par jour.
Les représentants du patronat ont justifié cette augmentation, expliquant qu’il ne fallait pas que les allocations chômage soient trop « généreuses »… Priver les chômeurs de la possibilité de vivre décemment, c’est le calcul du patronat et de ses complices au gouvernement pour les contraindre à accepter des embauches précaires avec des salaires les plus faibles possibles.

Conforama : Non aux licenciements !


Non aux licenciements !



Le groupe Steinhoff a réaffirmé sa volonté de supprimer près de 2000 emplois dans les enseignes Conforama et Maison Dépôts. 32 magasins seraient fermés. Un emploi sur 5 seraient sacrifiés par un groupe dont les dirigeants sont mis en cause pour des irrégularités dans leurs comptes.
La concurrence avec Ikéa ou Amazon sert de prétexte à ces licenciements. En fait, les actionnaires ne pensent qu'à accroître leurs profits. Les travailleurs de Conforama ont enrichi successivement Bernard Arnault puis Pinault qui a revendu le groupe en 2011 à Steinhoff. En prenant sur la fortune amassée par les grands actionnaires, il y aurait largement assez pour conserver tous les emplois.

Argenteuil : les élections municipales arrivent, une baisse impôts en trompe-l’œil


Produit d’appel… pré-électoral






La municipalité actuelle prévoyait avant 2014 une baisse immédiate des impôts locaux. Non, elle ne prévoyait pas, elle en faisait seulement la promesse. Celle-ci ne s’est jamais réalisée… jusqu’à cette veille d’élections municipales qui auront maintenant lieu dans moins de 9 mois. Aujourd’hui, la baisse est dérisoire, puisque la municipalité oublie d’annoncer que les bases de calcul décidées par l’État vont augmenter de 2,5 % ! On est, et pour d’autres raisons que nous avons déjà évoquées, loin du compte de ce qui est annoncé et affiché.

         Cela dit, si la municipalité se passait de tout un tas de boîtes de « conseils » et d’initiatives dispendieuses dont le bilan n’est jamais fait, elle aurait encore pu grappiller quelques pour-cent de réduction supplémentaire !

Licenciements : New Look, méthodes anciennes !


400 nouveaux chômeurs



Dans la centre commercial Côté Seine, le magasin New Look est fermé et en dorénavant en déshérence. New Look France, la chaîne d’habillement, vient d’être mises en liquidation judiciaire. Pas question pour la maison mère d’abonder sa succursale d’ici. Laquelle a derrière lui un fonds d’investissement sud-africain. Laquelle New Look France a touché plus d’un million d’euros de CICE” (crédit d’impôt compétitivité emploi) de l’État français. Bref, différents aspects de la vie d’une multinationale dans le cadre de la domination du capital financier.
         Aujourd’hui, 400 salariés se retrouvent sur la touche, dont 350 en CDI. Ils vont y rejoindre les nombreux salariés de New Look victimes de la fermeture de magasins en Angleterre, en Belgique et en Chine.

Quel gâchis !

Au-delà du sort des centaines de salariés ne serait-ce qu’ici, tout cela représente un énorme gâchis social. Dans les centres commerciaux, et Côté Seine en est une « belle » illustration, c’est la valse du turn-over des enseignes. Un magasin est agencé, dure un temps, ferme, et est remplacé par une autre enseigne qui supprime l’agencement précédent pour installer le sien, et c’est sans fin…