vendredi 5 juillet 2019

Lutte ouvrière Argenteuil : la prise de parole de Lutte ouvrière, lors des obsèques de notre amie Françoise LE CORRE au cimetière de Maully d’Orgemont


« Chers amis, chers camarades,

Je remercie tout d’abord la famille de Françoise pour nous permettre de prendre ici la parole pour notre amie.
Nous sommes là aujourd’hui pour dire un dernier au-revoir à Françoise. Ses amis de Lutte ouvrière tenaient à dire à tous ces quelques mots.
         Lorsque l’on a grandi à Argenteuil et à Bezons, pour les générations qui nous quittent aujourd’hui, on ne pouvait pas ne pas avoir, d’une façon ou d’une autre, été influencé par le Parti Communiste Français.
         Françoise a travaillé pour l’essentiel à la mairie de Bezons. Et à ce propos, une de ses joies longtemps aura été de participer au Comité de jumelage de cette ville, et d’aller une fois l’an chez ses amis de Hongrie. Comme me l’a rappelé Christiane Leser, ici présente, épouse de l’ancien maire PCF de Bezons, Françoise avait également participé à une association bezonnaise de soutien  avec les  Philippines.
Pour revenir au Parti Communiste Français, celui-ci diffusait à la fois un espoir d’un monde transformé mais aussi des idées qui vont selon nous, à l’encontre de cela, la foi dans les élections, le nationalisme, et des gestions municipales qui parfois étaient très loin des intérêts de la population. Françoise a dû être particulièrement confrontée à ces aspects contradictoires, en travaillant à la mairie de Bezons. Mais pour elle, l’idéal communiste ce n’était pas cela. Aussi, lorsque je l’ai croisée avec sa maman il y a 25 ans le samedi matin dans le centre commercial de Joliot-Curie quand elles étaient sur la route du marché, elle s’est rapprochée de nos idées, celles du communisme révolutionnaire, celles de l’internationalisme.
         Elle s’est mise à acheter notre hebdomadaire Lutte ouvrière. Puis elle a accepté de figurer à plusieurs reprises sur notre liste de candidats aux élections municipales d’Argenteuil. Ce n’était pas rien.
         A partir de 2012, lorsque nous avons pris l’habitude de nous retrouver tous les quinze jours pour échanger sur la situation politique, elle en a été, très régulièrement. Je la revois, attendant, fumant sa cigarette assise tranquillement sur la terrasse du café.
         Le samedi 22 juin, elle devait venir participer à notre barbecue annuel. Mais le matin, elle a été transporté aux urgences. Trois jours plus tard, elle nous quittait.
         Comme je l’ai écrit sur notre blog « lo argenteuil » et comme je le disais, depuis 2012, date à laquelle nous nous nous retrouvions régulièrement, ils sont déjà trois à nous avoir quitté. Joëlle, puis Roger, puis maintenant Françoise. Nous étions tellement bien ensemble, à partager l’espoir durant ce moment chaleureux, à évoquer nos difficultés, et puis simplement à nous retrouver ensemble, fraternellement. Heureux d’en être dans ce monde et ces heures pas toujours faciles. Françoise était là, elle n’est plus, elle va nous manquer. »

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