Macron s’attaque à la coopérative. La coopérative s’attaque aux
travailleurs et aux locataires…
Dans je journal Le Parisien-95 d’aujourd’hui, les
dirigeants d’AB-Habitat se plaignent des conséquences de la loi ELAN de Macron
à l’encontre d’une coopérative telle que celle qu’ils dirigent. En
l’occurrence, ils évoquent une perte de 5-6 millions d’euros qui handicapera
d’autant le budget d’AB-H, alors qu’il manque pourtant des milliers de
logements à Argenteuil et Bezons (les chiffres de 2000 demandes de logements à
Bezons, 8000 à Argenteuil sont avancés).
Les
dirigeants d’AB-H ont raison de dénoncer cette situation et la politique de
Macron dont il y a dans le domaine du logement comme dans le reste, rien de bon
à attendre. Mais pourquoi s’en prennent-ils aux travailleurs de la coopérative
et aux locataires.
Les
militants de la CGT d’AB-H ont opéré hier une opération-décoration de la mairie
de Bezons dont le maire, Dominique Lesparre, est également le président d’AB-H.
Ils dénoncent en particulier le fait que des promesses n’ont pas été tenues, la
baisse du pouvoir d’achat, et les menaces qui pèsent sur la situation des
gardiens. Pour eux, la nouvelle voiture haut de gamme du directeur, payée par
la coopérative, a valeur de symbole de l’écart entre les protestations
justifiées anti-Macron des dirigeants et l’attitude de ces derniers à l’égard
des travailleurs.
Quant
aux locataires, ils ne peuvent qu’être solidaires des travailleurs de l’office
dont la situation a directement un impact sur les conditions de vie dans les
cités. Et puis, trop souvent, les réponses données aux locataires à leurs
problèmes ne s’effectuent pas de la façon dont elles devraient être faites.
Nous
ne prendrons comme seul exemple à ce sujet, la réponse que j’ai personnellement
reçue au sujet de la présence de souris dans des appartements de la cité
Joliot-Curie, et à propos des malfaçons consécutives à la dernière rénovation
de cette cité. Pour résumer : « circulez, il n’y a rien à
voir », et l’on nous renvoie dans les cordes.
Par
cette attitude, à la fois à l’encontre des locataires et à l’encontre des
agents de la coopérative, la direction d’AB-H n’aide pas à convaincre les uns
et les autres de la sincérité de ses protestations, protestations qui
effectivement auraient besoin de l’union de tous pour peser.
A Joliot-Curie, on nous
signale que lors de conditions météorologiques particulières, lorsqu’il y a du
vent, des locataires des derniers étages du bâtiment Yves Farge ne peuvent pas
ouvrir leurs fenêtres, à cause de la fumée noire qu’ils reçoivent à cause de la
combustions des copeaux utilisés, en tout cas de certains copeaux.
Quelle réponse compte apporter AB-Habitat à ce
problème ?