samedi 19 janvier 2019

Ordures ménagères, des tarifs insupportables !


L’exemple dans l’Est de la Communauté de Communes de Lunéville à Baccarat



Sous couvert d’encourager le tri sélectif, la Communauté de Communes de Lunéville à Baccarat a augmenté les tarifs du ramassage des ordures ménagères en le sous-traitant à Véolia depuis le 1er janvier 2019. Par exemple pour un couple sans enfant, les tarifs sont doublés, passant de 115 à 240 € par an.
C’est d’autant plus choquant qu’il n’y aurait plus qu’une seule levée par mois au lieu d’une par semaine, et que les levées supplémentaires seraient payantes. Et Véolia est autorisé à facturer directement le service aux usagers, qui doivent faire une démarche auprès des impôts pour ne plus payer la taxe de ramassage des ordures.
Au cours d’une réunion publique le 16 janvier à Lunéville, les élus locaux qui tentaient de promouvoir cette décision n’en menaient pas large face à plusieurs centaines d’opposants mobilisés. Car la contestation est en train de prendre dans la population de ce territoire rural, encouragée par les liens tissés pendant le mouvement des Gilets Jaunes. Les opposants ce sont déjà donné rendez-vous à la prochaine réunion publique…

Education : Non aux 58 suppressions de postes dans l'Education dans la Haute-Vienne !


Cela tombe bien, jeudi prochain 24 janvier, une grève dans l’Education




Au dernier Comité Technique Académique qui devait entériner les 36 suppressions de postes annoncées pour l'année prochaine dans les collèges et lycées de l'académie, la rectrice a fait la surprise d'en ajouter 22. Soit un total de 58 postes en moins !
Parce que le ministre Blanquer a eu une nouvelle idée pour économiser des postes : modifier le décret qui donne la possibilité d'imposer une heure supplémentaire à chaque professeur. A partir de septembre 2019, ce ne sera plus une mais deux heures qui seront imposées !
Tant pis si les élèves apprennent moins bien, si les profs sont épuisés et l'organisation des établissements mise à mal. L'essentiel est de continuer à faire des économies sur le dos des services à la population pour pouvoir arroser le grand patronat !
Une grève est prévue jeudi 24 janvier pour s'opposer à ses suppressions !

Lutte de Classe, une brochure de Lutte ouvrière


Contre le grand capital, le camp des travailleurs


Lors de nos activités, après les discussions, nous offrons une brochure qui fait le point sur la situation et qui affirme nos perspectives. Celle-ci est régulièrement actualisée. Cela vient d’être fait :


Culture à Argenteuil : l’inscription aux inventaires, c’est aussi défendre le patrimoine local


Des initiatives doivent être prises



Des lieux qui sont des éléments très intéressants du patrimoine local de la Ville ne sont actuellement pas protégés par un classement de défense garanti par l’Etat (inscription à l’inventaires des monuments historiques ou autres). Cela signifie qu’ils peuvent être démolis ou transformés par principe sans restriction particulière. C’est le cas des divers bâtiments de l’ancien hôpital d’Argenteuil rue Pierre Guienne, et non loin de là, de ce qui reste de l’imprimerie Coulouma, rue de Diane. C’est dans cette dernière que furent imprimés les premières éditions de la célèbre collection de la Pléiade à partir de 1934.


         Ce classement n’a jamais eu l’air de préoccuper les édiles d’Argenteuil. Il y a bien pourtant depuis ces dernières années un inventaire protecteur mis en place par la Région Ile de France. Sauf que les démarches doivent être effectuées par la municipalité de la Ville où se trouvent ces éléments à protéger. Et comme à Argenteuil, la municipalité actuelle n’agit pas, les choses demeurent en suspens. Et c’est bien dommage.
         On peut au moins espérer que les choses bougent dans les temps qui viennent…  

vendredi 18 janvier 2019

« Grand débat » : un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Grand débat : diversion à grand débit

Après avoir fait usage sans succès de gaz lacrymogènes jusqu’au 12 janvier contre les manifestations de gilets jaunes, Macron et le gouvernement espèrent envoyer des gaz anesthésiants suffisamment puissants avec la « lettre aux Français » et le coup d’envoi du grand débat national.
Les foules n’ont pas dévoré la prose élyséenne. On verra si les réunions du grand débat trouvent leur public. Pour l’heure, Macron s’est déplacé dans la commune de Grand-Bourgtheroulde pour lancer son opération de déminage, accompagné par douze pelotons de gendarmerie – plus d’un millier d’hommes dans une commune de 3 800 habitants –, marque indiscutable d’une volonté de dialogue serein !
Les médias complaisants se sont emparés de la lettre et du grand débat, parlant d’un processus inédit et saluant sans rire l’audace de Macron, comme si son gouvernement et lui n’étaient pas à la recherche d’un tour de passe-passe pour sortir de la crise politique. En fait, cette fameuse lettre, quand on a la patience de la lire, est une nouvelle provocation pour un chômeur, un retraité, un travailleur payé au smic, et pour les gilets jaunes mobilisés pour leur pouvoir d’achat et leurs conditions de vie quotidienne.
Passé le poncif obligatoire sur « la France, une des nations les plus égalitaires, fraternelles, et libres », Macron annonce qu’après le grand débat, rien ne sera décidé qui remettrait en cause les choix de son gouvernement. Bien sûr, il y a le refus de rétablir l’ISF mais, par exemple, Macron propose pour la énième fois comme seul remède au chômage de donner aux entreprises « les moyens de se développer ». Cela veut dire : arroser les grosses entreprises d’argent public et leur garantir une main-d’œuvre la plus flexible possible. Si l’on trouve le mot salaire dans la lettre, il n’y a évidemment rien de plus que les miettes annoncées il y a un mois à la télévision.
Macron annonce à l’avance qu’il n’y aura dans sa politique aucun tournant qui prendrait en compte ce qu’expriment des gilets jaunes sur la pénurie en services publics. Vous voulez que l’on baisse des impôts ? Dites-nous dans quels services publics nous devons sabrer ! C’est ce que fait déjà le gouvernement et, dans sa lettre, Macron invite à réfléchir à ce dont la population peut se passer.
En plus de faire semblant de répondre aux attentes populaires, cette lettre incite à mettre en avant la question de l’immigration et des migrants. La diversion est grossière et dangereuse, mais Macron l’utilise délibérément, comme les politiciens d’extrême droite qu’il prétend combattre.
Alors, la meilleure réponse à cette lettre et au grand débat national serait que la colère contre les conditions de vie continue de s’exprimer dans les rues et qu’elle entraîne, au-delà des gilets jaunes, une contestation dans les entreprises, là où il serait décisif de se battre pour les salaires et l’emploi.

                                                   Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2633)




Débat Macronshow à Grand-Bourgtheroulde (Eure)


Sous état de siège


Gaz lacrymogènes face aux manifestants à Grand Bourgtheroulde

Mardi 15 janvier, c’est dans une commune investie par des centaines de CRS, policiers et gendarmes que s’est déroulé le lancement du « grand débat », l’opération de diversion voulue par Macron pour essayer de mettre fin à la crise des Gilets jaunes. Celui-ci a péroré devant un parterre de maires de Normandie et continué ses provocations habituelles comme il l’avait fait dans la matinée au conseil municipal de Gasny, une petite commune de l’Eure. Ainsi, à propos de son soi-disant « plan pauvreté », il a évoqué parmi les plus pauvres ceux « qui déconnent » qu’ « on va davantage responsabiliser ».
A Bourgtheroulde, avant même que Macron débute son opération d’enfumage, les forces de l’ordre gazaient les quelques manifestants qui avaient réussi à entrer dans le village. Plusieurs centaines d’autres étaient bloqués à l’extérieur, ce qui ne les a pas empêchés d’exprimer leur colère contre le « président des riches ». Pour eux, le débat a déjà eu lieu et les conclusions sont claires : ils veulent pouvoir vivre dignement en obtenant une augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations. Et ils comptent bien l’imposer par la lutte et non par du blabla !

Monsanto s’occupe de tout


« Experts » et parlementaire vraiment pas regardant



Dans son rapport d’évaluation du glyphosate en 2017, l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques a repris, souvent mot pour mot, le dossier d’homologation transmis aux autorités européennes par le groupe Monsanto. Et c’est sur la base de cette prétendue expertise que l’Union européenne s’est fondée, fin 2017, pour ré-autoriser l’herbicide, pourtant jugé cancérigène par un grand nombre de scientifiques.
Monsanto fournit à la fois le produit… et les expertises qui permettent à des parlementaires pas trop regardants de voter les autorisations de ce produit. Facile !

Dassault-Argenteuil : bientôt fini ?


Quand le PDG et les actionnaires décident



Selon nos informations, la direction de chez Dassault vient d'annoncer que l’usine d’Argenteuil fermerait en 2021, au profit d’un nouveau site aménagé dans l’agglomération de Cergy.
     Dassault est la dernière unité industrielle d’importance localisée à Argenteuil. Au-delà de ses effectifs propres, elle a induit longtemps des milliers d’autres emplois sur la commune et dans des communes environnantes.
       Nous attendons de savoir comment réagiront les travailleurs qui travaillent aujourd’hui sur Argenteuil.
         Dans tous les cas, si la nouvelle se confirmait, cela serait un mauvais coup pour la commune marquée par la présence de cette entreprise et par l’histoire de l’industrie aéronautique depuis plus d’un siècle. DM


Voilà ce que nous écrivions le 26 février 2017, il y a moins de deux ans. La preuve de ce que valent les déclarations des PDG.

Crédulité à bon compte

Le parisien de vendredi, sans doute suite à cette conférence de presse consacrait un article à ce sujet qui était intitulé : « Le maire confiant sur l’avenir de l’usine Dassault ». Pour cela, ce dernier s’appuie ce que lui a dit le PDG de chez Dassault : « Il m’a assuré qu’il n’y aurait pas de fermeture de l’entreprise d’ici dix à quinze ans et m’a parlé de 230 personnes transférées et non de 300 ».

         Comme si ce PDG allait lui dire autre chose et lui faire de vraies confidences… Dans la réalité, le PDG décide, et l’édile écoute. D’autant plus que celui-ci apparemment veut bien entendre que ce l’on veut bien lui dire.