mercredi 19 décembre 2018

Manœuvres du Capital – Joint français-PPG - Bezons


Une première victoire

 

La plupart des ouvriers de production de l’usine PPG de Bezons se sont mis en grève. Ils en ont assez d’être menés en bateau par la direction. Depuis qu’une partie de l’usine, ex Joint français, a été rachetée par le groupe PPG, bien des travailleurs se demandent quel sera l’avenir de leur emplois. L’annonce du projet de vente de plusieurs fabrications par la direction a mis le feu aux poudre.

La grève a surpris la direction qui comptait sur sa communication pour amadouer tout le monde. Elle a fini par concéder au deuxième jour de grève, une prime de 200 euros, l’embauche de 10 intérimaires, un engagement à ne pas licencier… pendant un an et le paiement des jours de grèves. Les problèmes ne sont pas réglés, mais cette grève est ressentie comme une victoire qui donne confiance dans la force des travailleurs mobilisés.

Argenteuil – défense de Jean Vilar


Bluff, et plouf ?



Dans son budget 2019 voté avant-hier lors du conseil municipal, la municipalité prévoit une rentrée de 7,5 millions comme recette au titre d’une cession immobilière.
         Bien évidemment, cette somme correspond à la réalisation qu’elle espère de la vente du terrain de l’espace Jean-Vilar.
         Ce n’est pas la première fois que cette équipe fait rentrer de l’argent dans ses comptes, alors que cette rentrée ne s’est jamais faite.
         La municipalité qui a repris le projet du maire précédent affirmait à grand cri que son projet « Cap Héloïse » serait terminé en 2019.
         On sait ce qu’il en est aujourd’hui. Le complexe Jean Vilar est toujours debout, et l’espace de « L’ïle » n’a pas été à ce jour un peu plus défiguré.
         Alors pour 2019, la municipalité peut toujours vendre la peau de l’ours… qui n’est toujours pas tué, et qui est toujours bien vivant. Aux habitants, plus que jamais, de lui dire qu’ils ont, eux, la peau dure, et qu’ils ne sont toujours pas d’accord avec ce gigantesque gâchis.

Argenteuil, salle Jean Vilar, un tract de Lutte ouvrière aux convives des repas de fin d’année destinés aux anciens dans la… salle Jean Vilar


Lutte ouvrière

VIVE LES BANQUETS

VIVE LA SALLE DES FETES JEAN VILAR

« Il suffirait de presque rien… »

La municipalité a dû le reconnaître, il était impossible d’organiser les banquets de fin d’année des anciens dans la tente du Val-nord. Et nous voilà aujourd’hui rassemblés comme depuis des années dans notre bonne salle des fêtes Jean Vilar.

         Cette salle des fêtes est toujours debout, et il suffirait effectivement de presque rien pour lui donner un coup de neuf, pour refaire les murs et le plancher. En tout cas, cette salle est très adaptée pour ce genre d’évènements collectifs et festifs.

         Gardons cette salle des fêtes, rénovons-là, réaménageons ce que nous sommes nombreux à toujours appeler « l’île » qui garde malgré tout un petit air de ce que furent les bords de Seine pour les Impressionnistes.

         En attendant, en tout cas, bon appétit, et bon banquet

Le banquet de Lutte ouvrière maintient la vieille et belle tradition du mouvement communiste et ouvrier



Vive la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil !

De retour au complexe Jean Vilar          ./…

Le samedi 2 février 2019
A partir de 16 heures
Débats –animations –science –librairie-Meeting-Banquet-Soirée dansante

Réservez dès maintenant pour le banquet
15 euros ; enfants de moins de 14 ans : 7 euros
On peut en particulier réserver ces cartes d’entrée auprès de Dominique Mariette, au 06.99.49.98.64, MDommarie@aol.com
Et consultez le site blog « lo argenteuil »


Macron prend dans la poche des retraités pour donner aux riches. Vive la lutte initiée par les « gilets jaunes », et celle des travailleurs retraités que nous sommes pour la défense de nos conditions de vie.


Pour prendre contact : NOM……………………………….Prénom………………………………
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Adresse internet :………………………@................. Tél :………………………………………..

Contact avec LO-Argenteuil : MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64                                                                                                                                                                                                                                                                                       
                                                                                                                                  

mardi 18 décembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière du lundi 17 décembre 2018


Les travailleurs doivent imposer aux capitalistes leur droit à l'existence



Le gouvernement et les médias se sont empressés d’enterrer le mouvement des gilets jaunes, après les manifestations en baisse de samedi dernier, qui ont cependant encore réuni des dizaines de milliers de personnes.
Castaner appelle à « libérer les ronds-points », tandis que Philippe fait mine de s’excuser de ce que le gouvernement n’ait pas « assez écouté » et promet que cela va changer. Quel que soit l’avenir de la contestation des gilets jaunes, les raisons de la colère ne disparaissent pas avec ces belles paroles.
Philippe promet des débats qui vont s’éterniser durant des mois et se dit même favorable au référendum d’initiative citoyenne, que des politiciens de tout bord reprennent à leur compte. Mais que le gouvernement permette ou non aux électeurs de s’exprimer plus souvent ne changera pas le fond de sa politique, au service du grand capital et des très riches qui le monopolisent.
Les gilets jaunes l’ont démontré : la mobilisation est bien plus efficace que n’importe quel référendum ! Leur détermination a contraint Macron à en rabattre un peu, même si ces mesures sont insuffisantes et qu’elles seront payées par les classes populaires. Elles seront en effet financées par l’argent public, puisqu’il n’est pas question de s’en prendre aux capitalistes.
C’est au nom du travail que le gouvernement se contente d’une hausse de la prime d’activité sans augmenter le SMIC horaire car, à l’entendre, cela mettrait l’emploi en danger. Les travailleurs seraient donc condamnés à accepter les sacrifices, les payes minables pour des conditions de travail de plus en plus dures et des contrats toujours plus précaires, au nom de la lutte contre le chômage ?
Les bas salaires, la précarité et le chômage vont ensemble. Ils sont le résultat de la guerre que le grand patronat mène au monde du travail pour garantir ses profits, et de la politique qu’il impose en conséquence. Licenciements annoncés par le trust pharmaceutique Sanofi, fermetures de restaurants Flunch et de magasins HappyChic, deux filiales du groupe de la famille milliardaire Mulliez, fermeture d’une usine Nestlé dans l’Oise, d’une usine du groupe anglais Luxfer Gas dans le Puy-de-Dôme… La liste n’en finit pas de s’allonger, et des milliers de travailleurs et leurs familles vont se retrouver sur le carreau.
Ford, qui affiche 7,5 milliards de dollars de bénéfices pour 2017, a confirmé cette semaine la fermeture de l’usine de Blanquefort. Les emplois de près de 900 travailleurs sont condamnés, sans compter ceux des sous-traitants. Macron dit qu’il n’exclut pas de demander à Ford le remboursement des aides reçues. Cette menace dérisoire n’empêchera pas le trust de licencier tranquille. Comme bien d’autres avant lui, Ford a empoché les aides en s’engageant à rester pour une période donnée et il met maintenant la clé sous la porte le plus légalement du monde.
Macron s’aplatit devant les exigences du capital, tout comme ses prédécesseurs. En son temps, Hollande avait déclaré « inacceptable » le plan social de PSA qui supprimait des milliers d’emplois et fermait l’usine d’Aulnay, pour mieux l’accepter après quelques petites retouches cosmétiques.
Le gouvernement reproche à Ford de ne pas jouer le jeu… Mais ce jeu, c’est celui du capitalisme, où ceux qui remportent la mise sont toujours les grands actionnaires ! Les capitalistes eux-mêmes en fixent les règles, exigeant que l’État les arrose d’argent public sans que cela garantisse un seul emploi.
La mobilisation des gilets jaunes a mis sur la table l’un des problèmes des travailleurs : dans l’un des pays les plus riches du monde, il n’est pas possible de vivre dignement de son travail. C’est la loi qu’impose la grande bourgeoisie, mais ce n’est pas une fatalité.
Les travailleurs sont au cœur du système, dans les entreprises où naissent les profits. Ils ont la force et les moyens de se battre pour leurs intérêts ; pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations et leur indexation sur les prix. Ces exigences vitales, les travailleurs ne pourront les obtenir que par leurs luttes, en s’attaquant à la domination du capital sur l’économie.
Lutter pour nos conditions d’existence signifie remettre en cause  la loi du capitalisme, qui conduit la société d’une catastrophe à l’autre, menaçant même l’existence de la planète. En prendre conscience est la première étape de ce combat, que les travailleurs sont les seuls à pouvoir mener pour une autre société, débarrassée de la logique du profit.

Nathalie Arthaud est une des invités au « Débat », hier sur LCI Midi (extraits)

Pouvoir d’achat : les « mesurettes » ne font pas le compte


Il faut une véritable augmentation de tous les salaires



Les mesurettes de Macron sont loin d'avoir réglé la question du pouvoir d'achat. Et notamment le fait que les « dépenses contraintes » - loyer, eau, gaz, électricité, téléphone, télévision, assurance et autres prélèvements obligés - pèsent si lourd sur les classes populaires, que certains n'ont presque rien pour vivre, au point de devoir choisir entre se nourrir ou se chauffer l'hiver.
L'Insee vient de calculer que ces dépenses ont été multipliées par 2,5 en cinquante ans, ce qui ne prend pas en compte les dépenses de carburant qui représentent 5,7 % de ces dépenses en région parisienne et le double ailleurs en France. Non seulement il faudrait une hausse sérieuse des salaires, des pensions et des allocations, mais aussi que tout cela soit indexé sur la hausse du coût de la vie. C'est la seule façon de préserver le niveau de vie des classes populaires.

Argenteuil, services publics utiles à la population, cohésion territoriale : d’énormes moyens sont nécessaires





« Carte blanche » pour le bla-bla, carte noire pour l’instant pour les moyens

                                                                       
Argenteuil, novembre 2017

Nous avons déjà évoqué sur ce blog le projet "carte blanche" concernant les services publics qui, après avoir concerné le territoire de Cahors, s’intéresse à Argenteuil.
Une réunion d’étape a eu lieu ces jours derniers en présence du mairie d'Argenteuil. Les responsables de cette usine à gaz ont commencé par présenter le dispositif et faire le bilan de leur phase d'exploration. Ils ont rappelé qu'ils étaient là pour faire émerger des solutions concrètes en s'appuyant sur les initiatives locales. Ils déclarent avoir relevé trois défis :
1) faire de l'espace public et du service public les premiers ferments du vivre ensemble (des incivilités contre lesquelles lutter pour revaloriser l'espace public, revitalisation de l'engagement citoyen) !
2) Prendre soin des mineurs (un système éducatif à réconcilier avec l'extérieur) !
3) favoriser la cohérence territoriale par l'émergence d'une culture collective.
         Faire de l’espace public et du service public, premiers éléments du vivre ensemble, une évidence !
         Prendre soin des mineurs, c’est-à-dire de la jeunesse, élémentaire !
         Faire émerger une culture collective, il n’y a pas à dire, c’est vrai !
         Des portes ouvertes, de la langue de bois !
         Et tout cela totalement à contre-sens des politiques publiques de ces dernières décennies !
         Alors, pour tout cela, des moyens, des moyens, et encore des moyens dans tous les domaines du service public, des services publics utiles à la population ! Et pour ce faire, pas besoin ni de grande messe ni de blabla.

École privée marquée du sabre, de l’opium du peuple, et du goupillon


Ciel, « les constellations » !




Nos amis de Toulouse écrivent, et cela nous rappelle quelque chose à Argenteuil où ce n’est pas l’armée qui a fourni le lieu, mais, en catimini, la municipalité elle-même

La Fondation "Espérance Banlieues", liée à la droite catholique traditionaliste a ouvert une école primaire privée hors contrat, "Les Constellations" dans le quartier de la Cartoucherie. Elle a eu le soutien de la mairie pour trouver un local... qui appartient à l'armée, et 3 élus à l'inauguration !
C'est la 16ème du genre en France. Subventionnée par des entreprises et fondations diverses parmi lesquelles on retrouve le groupe pharmaceutique Pierre Fabre, le comité d'entreprise d'Airbus, le Crédit Agricole et la BNP Paribas, "Espérance banlieues" prétend apporter une réponse au décrochage scolaire dans les quartiers populaires.
En réalité, la potion administrée aux élèves sent le rance : uniforme bordeaux pour les filles, vert pour les garçons, lever du drapeau français devant les élèves par un enfant "méritant", pour "montrer que l'on est en France, donner l'amour du pays".
Face aux fléaux sociaux que sont le chômage et la misère pour les classes populaires, et pendant qu'il n'y a plus d'argent pour l'école publique, la "bonne société bourgeoise" en revient toujours à ses fondements pour maintenir son ordre social : le privé, le nationalisme et la religion.