vendredi 7 décembre 2018

Mobilisation des jeunes : halte aux violences policières


Ils protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais




Face à la mobilisation des lycéens, les violences policières se sont multipliées ces derniers jours. Mardi, une lycéenne de Grenoble a été touchée au visage mardi par un tir de flash-ball. Le lendemain, un élève d’un lycée de Saint-Jean-de-Bray, dans le Loiret, a été touché, lui aussi au visage, par un tir tendu de lanceur de balle de défense et laissé blessé sur le trottoir par les forces de l’ordre qui n’ont pas même appelé les secours. Mercredi toujours, un élève d’un lycée de Garges, dans le Val-d’Oise, a été à son tour victime de l’un de ces tirs en pleine face, qui lui a partiellement emporté la mâchoire et la joue. Dans le même département, devant le lycée Louis-Jouvet de Taverny, un rassemblement de lycéens a été encerclé, les élèves gazés à bout portant. Toujours en banlieue parisienne, six élèves du Lycée Romain-Rolland d’Ivry-sur-Seine ont passé trente heures en garde à vue, accusés d’avoir tagué « Macron démission » sur un panneau d’affichage du lycée.
Les lycéens protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais qu’il veut leur imposer et sont la cible d’une politique de la matraque insupportable.

Transports en commun : le stationnement aux gares doit être gratuit


Gratuité des transports ! Gratuité du stationnement !



Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile de France vient d’annoncer vouloir rendre gratuit le stationnement pour les possesseurs du « pass navigo » devant de très nombreuses gare d’Ile de France. Et cela, dans les mois qui viennent.
         En revanche, pratiquement dans le même temps, son ami, son camarade, son « compagnon » (gaulliste) Georges Mothron, rend payant les parkings aux abords de la gare du Val d'Argenteuil.
         Lors de leur prochaine rencontre, à défaut de « pass navigo », une pass d’arme entre les deux amis ?

Argenteuil, « Sans domicile fixe », rejeté par-delà la mort


Une poignée pour marquer notre fraternité


Nous nous sommes retrouvés une dizaine lors de l’inhumation de l’homme mort il y a quelques semaines, la nuit, devant les Bains-douches, rue de Calais.

         Il n’aura pas été facile à Elise Languin pour connaître l’heure de cette inhumation.

         Aucun représentant de la municipalité.

         Et ce quartier des « indigents » comme pour démontrer que la solitude des rejetés de la société devait continuer par-delà la mort.

         A contrario, de la part de notre petit groupe, un signe de fraternité envers cet homme.

         Un geste pour démontrer que seul, on ne l’aura pas été jusqu’au bout, dans ce quartier des « indigents » du cimetière du Chemin vert du Val. DM

jeudi 6 décembre 2018

Abandon total de la taxe carburant… première victoire


Maintenant, se battre pour le dégel des salaires


Macron, quand il se croyait fort

L'annonce d'un moratoire sur la taxe carburant et le report de la hausse des prix de l'électricité et du gaz étaient un premier recul. Celui-ci vient d’être suivi de l’abandon pure et simple de la taxe carburant. Cela montre que la mobilisation paie. Le gouvernement a été obligé de changer de ton face à la détermination et à la popularité du mouvement des gilets jaunes.
Après le discours du Premier ministre, bien des gilets jaunes disaient qu'ils n'avaient pas l'intention de s'arrêter là. Et cela va de soi car ces mesurettes, qui en fait n'améliorent rien à la situation des classes populaires, sont loin d'être suffisantes. Ce sont tous les prix des produits quotidiens qui augmentent. Le problème, en plus des taxes, ce sont les salaires trop bas.
Le gouvernement est ébranlé. Alors c'est le moment d'en profiter pour discuter, sur les lieux de travail, des luttes nécessaires à mener afin d'imposer au patronat et au gouvernement une augmentation significative des salaires et leur indexation sur les prix.

Gilets jaunes, pour leurs intérêts, les travailleurs doivent se faire entendre. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Gilets jaunes : les travailleurs doivent se faire entendre

Le mouvement des gilets jaunes, en s’affermissant et en durant, a changé le climat politique. Après la question du pouvoir d’achat, c’est bien celle des salaires qui se fait de plus en plus entendre. Car pour les travailleurs, qui composent la majorité non seulement de la population mais des contestataires actuels, la seule façon d’améliorer leur pouvoir d’achat consiste à obtenir des augmentations de salaire.


Les taxes et les impôts contribuent à affaiblir les revenus de tous, c’est certain. Mais les salaires sont bloqués depuis des années. Les capitalistes profitent de la crise pour refuser des augmentations générales et pour faire travailler de plus en plus dur pour gagner de moins en moins. Les pensions ont été diminuées par les différentes réformes des retraites, et les allocations ne cessent de tendre vers un minimum, qui devient insuffisant pour se nourrir et se loger. Et ceci sans même parler du reste, des loisirs, du superflu que bien des familles ont abandonné il y a longtemps.
Même s’il semble plus facile de faire reculer le gouvernement sur les taxes que les capitalistes sur les salaires, si les travailleurs ne s’attaquent pas à ce problème, ils ne verront pas leurs conditions d’existence s’améliorer. Or ils ont les moyens de mener cette lutte. Ce sont eux qui créent les richesses dans les entreprises. Ce sont eux qui permettent, grâce à leur travail, à quelques familles de milliardaires de s’enrichir de façon éhontée, pendant que la population s’enfonce dans la pauvreté. C’est dans les entreprises que les travailleurs peuvent peser de tout leur poids contre ces riches parasites qui dirigent l’économie et commandent aux gouvernements.
Le mouvement actuel a le mérite de montrer comment, quand une fraction de la population laborieuse se mobilise, elle peut secouer toute la société, se faire craindre des gouvernants et donner le ton. Il montre que des centaines de milliers de personnes peuvent apprendre à s’organiser et à agir collectivement. Mais, pour gagner sur les salaires, il faudra la volonté de s’en prendre aux intérêts des capitalistes, et donc que les travailleurs profitent de la brèche ouverte par les gilets jaunes pour se mobiliser là où ils jouent un rôle, là où ils peuvent se mobiliser efficacement et contrôler leurs luttes.
Les directions syndicales, censées représenter les intérêts du monde du travail, se sont d’abord détournées de la mobilisation des gilets jaunes, qui ne venait pas d’elles. Puis, la CGT a appelé à des manifestations le 1er décembre. Elle appelle désormais à une journée d’action pour l’augmentation des salaires et des pensions le vendredi 14 décembre. De sa part, comme de la part des autres organisations syndicales, il s’agit d’un calcul. Après s’être tenue à l’écart du mouvement de contestation, elle voudrait montrer qu’elle n’en est pas absente.
De leur côté, les militants et les travailleurs conscients doivent se saisir de ces appels comme d’une occasion d’agir pour créer les conditions d’une riposte générale de la classe ouvrière.Le mouvement des gilets jaunes et la reculade du gouvernement ont créé un espoir et peuvent encourager les travailleurs à s’engager dans la lutte. Toutes les occasions d’avancer dans cette voie doivent être saisies.

                                                              Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2627)

Chauffeurs routiers : attaque sur leur pouvoir d’achat


Au mauvais coup, la seule réponse qui s’impose : la grève !

   
A la demande des organisations patronales, le conseil d'État a annulé les dispositions rémunérant les heures supplémentaires des chauffeurs routiers avec une majoration un peu meilleure que pour les autres salariés. C'était une dérogation à la loi El Khomri qui, elle, diminuait la rémunération des heures supplémentaires pour l'ensemble des salariés.
La CGT et FO des transports appellent à une grève dans ce secteur la semaine prochaine. Les chauffeurs n'ont en effet aucune raison de voir leur paie diminuée, et les profits de leurs patrons augmenter d'autant.

Issam gravement blessé à la joue par un tir de flash Ball


Issam gravement blessé à la joue par un tir de flash Ball

Ce matin, mercredi 05 décembre, au lycée Simone de Beauvoir, à Garges-lès-Gonesse, il y avait un blocus des lycéens pour protester contre les réformes en cours. Ce blocus a donné lieu à une intervention des CRS. à cette occasion, Issam, a été gravement blessé à la joue par un tir de flashball qui a emporté sa joue. Il a été emmené à l’hôpital dans la foulée.

Publication des enseignants qui a suivi :

"Nous, professeurs et personnels du lycée Simone de Beauvoir, condamnons fermement les violences policières ayant eu lieu le mercredi 5 décembre 2018 devant notre établissement.
Lors d’un blocage mis en place par un certain nombre de jeunes, la situation a dégénéré. Les forces de l’ordre ont fait un usage abusif de la violence :
– Un élève a été gravement blessé au visage par un tir tendu de flashball. Celui-ci a dû être pris en charge en urgence au CHU de Gonesse.
– Un autre élève a été arrêté brutalement sans raison apparente.
– Les forces policières ont chargé par deux fois sur les élèves et des menaces directes ont été proférées à leur encontre sur le parvis.
– La médiation d’un enseignant s’est révélée vaine.
– Choqués, de nombreux élèves et membres du personnel s’indignent de ce débordement révoltant.
Nous demandons qu’une enquête soit ouverte sur le comportement des policiers face à des mineurs afin que ces faits ne se reproduisent pas.
Nos élèves doivent pouvoir venir au lycée et manifester sans craindre une telle répression que rien ne justifie."



Val d’Oise : l’hôpital de Beaumont dans le viseur de l’ARS, non, non et non !


Premier rassemblement, premier succès




L’Agence Régionale de Santé d’Ile de France veut imposer à la direction de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise la liquidation de plusieurs services de soin, dont en particulier le service de pédiatrie.
         L’ARS parle de mutualisation et d’économies budgétaires. La réalité est toute autre pour les équipes soignantes du groupement hospitalier organisé autour de l’hôpital de Pontoise auquel appartient celui de Beaumont. C’est la réduction continue du nombre de lits, c’est pour les patients et leurs familles l’obligation de se déplacer toujours plus loin pour pouvoir se soigner, c’est une régression toujours plus importante de l’offre de soin dans un territoire délaissé.
         Le premier rassemblement de protestation organisé hier mercredi à 14 heures 30 dans la cour de l’hôpital de Beaumont a connu un franc succès. Près de 500 personnes se sont rassemblés pour exiger l’abandon du projet de l’ARS, à l’appel des syndicats, CGT, UNSA et Sud de l’établissement hospitalier.
         Bien évidemment, ce premier succès en appelle d’autres. Vite, l’ARS et la direction de l’hôpital doivent remiser définitivement leur projet dans leurs cartons.