lundi 30 juillet 2018

Bonnes lectures de l’été (18) : Une histoire populaire de l’humanité, Chris Harman, La découverte


Une histoire populaire de l’humanité



Nous avions beaucoup aimé Une histoire populaire des Etats-Unis, d’Howard Zinn, chez Agone. Nous attendons avec impatience Une histoire populaire de la France, de Gérard Noiriel, qui paraîtra en septembre, chez Agone toujours.
         Mais nous conseillons également la lecture de l’ouvrage de Chris Harman, Une histoire populaire de l’humanité. C’est certes un gros livre, écrit petit, mais pour les amateurs d’histoire, du point de vue de tous, ce livre est un bijou dont des jours de vacances permettent la lecture.
         Une histoire remarquable de l’humanité qui non seulement raconte nombre de grands épisodes de ce passé, mais les explique de façon juste et cohérente, en particulier sur le plan des relations entre eux. 

Une histoire populaire de l’humanité, Chris Harman, La découverte, 740 pages, 16 euros

dimanche 29 juillet 2018

Gare Montparnasse, M comme Montparnasse, M comme maudite, certainement pas, mais…


La fatalité a bon dos

 
Photo Wikipédia

Un an pratiquement jour pour jour après que le trafic ait été pratiquement interrompu à la gare Montparnasse, à nouveau celui-ci y est considérablement réduit. Il ne devrait pas être rétabli normalement avant jeudi prochain. Gros problème en juillet 2017, puis en décembre dernier, puis aujourd’hui. Chaque fois pour une raison différente où toujours la question de l’entretien des installations se pose, directement ou indirectement. Cette fois, il s’agit d’un transformateur d’une filiale d’Edf qui a pris feu à Issy-les-Moulineaux. Manque de chance, il alimentait pour l’essentiel la gare. Et il n’y avait apparemment pas de solution de remplacement prévue en cas d’une telle situation.
         On ne peut pas parler de fatalité dans ce genre d’incident. Il y a des situations et des lieux où dans cette société il n’y a jamais de tels problèmes. Des solutions alternatives sont pour certains toujours prévues.
         En attendant, ce sont des dizaines de milliers de voyageurs, partant en vacances ou allant travailler qui sont en galère.

Parcoursup : un grand nombre d’étudiants dans l’attente


La sélection pour faire des économies

 

 
Le dernier bilan de Parcoursup avant sa fermeture pour les vacances est catastrophique : un quart des étudiants inscrits ne sont toujours pas fixés sur leur rentrée prochaine. Sur 800 000 futurs étudiants, 123 000 étudiants  n’ont pas la formation qu’ils veulent et 71 000 n’ont  rien du  tout !
Plutôt que de créer les places qui manquent dans l’enseignement supérieur, l’État bourre les formations existantes et diminuent le nombre de places, refusant à certains l’accès aux études supérieures, en particulier dans les milieux populaires.
Dans tous les domaines, sa logique est toujours la même : faire des économies sur ce qui est utile à la population.

Capitalisme : Facebook : 115 milliards ! Envolée une « valeur » de 115 milliards de dollars !


Le capitalisme, un casino complètement fou !

 


Le titre de Facebook a perdu, durant la journée du 26 juillet, près de 20 % de sa valeur à la bourse de New-York. Cela représente plus de 115 milliards de dollars évaporés.
Avec une telle  somme, on pourrait construire 150 hôpitaux de grande ville ou nourrir la moitié des 800 millions d’êtres humains souffrant de sous-alimentation ou encore employer plus de 2 500 000 chômeurs à 1500 euros par mois pendant un an.

Carrefour : travailleurs licenciés en perspective. L’action grimpe


Les spéculateurs positivent

 


Bien qu’ayant annoncé des résultats en recul, le cours de Carrefour en bourse s’est envolé de plus de 12%. La raison en est que les spéculateurs s’attendent à de bons bénéfices après la vente des magasins Dia et les milliers de suppressions d’emplois programmées par l’enseigne.
Licencier des travailleurs fait le bonheur des capitalistes et des boursicoteurs.

Bonnes lectures de l’été (17), Le dernier gardien d’Ellis Island, de Gaël Josse, J’ai lu


Le dernier gardien d’Ellis Island

 


Nous avons déjà évoqué ces jours derniers Gaëlle Josse. Nous avons également aimé d’elle Le dernier gardien d’Ellis Island, un roman au cœur de l’actualité d’aujourd’hui.
         L’espérance a toujours été au cœur du départ définitif pour un ailleurs porteur d’une vie meilleure, que ce soit pour échapper aux guerres qui déciment, à la misère, ou aux impasses d’une société sans espoir. La France fait partie de ces grands pays qui attirèrent des millions d’émigrants.
         Mais sur ce plan, les Etats-Unis représentent l’exemple-type de la terre d’immigration de ces deux derniers siècles.
         La porte d’entrée pour ce Nouveau monde plein d’espérances fut New York. Et le sas pour la rejoindre, à une encablure du succès pour l’émigrant, fut l’île Ellis, la mythique Ellis Island, de 1892 à 1954.
         Le roman porte sur elle, via la mémoire du dernier responsable du lieu où il fallait être en bonne santé et fournir les bons documents pour obtenir le merveilleux sésame pour tous ceux qui en avaient tellement rêvé.
         Par ces temps où migrer lorsque l’on vient de l’horreur économique ou guerrière est une gageure, ce livre est très roboratif. 

Le dernier gardien d’Ellis Island, de Gaël Josse, J’ai lu, 6 euros

samedi 28 juillet 2018

Affaire Benalla : la grosse commission, c’est donc fini !!


C’est donc fini !!

 


Les députés de droite LR et ceux de la France Insoumise reprochent à la présidente (LREM) de la commission d’enquête de l’Assemblée sur l’affaire Benalla de protéger Macron en triant les personnes à auditionner dans un sens favorable au pouvoir. Ce qui crève les yeux. Critiquant la « mascarade » de cette  commission, le « déni de démocratie », ils s’en sont retirés, suivis par ceux du PS, du PCF et par Le Pen.
Ils parlent de mascarade, et c’en est une !  Une de plus pourrait-on dire. Chacun joue son rôle dans ce feuilleton autour de ce qu’ils appellent l’édifice démocratique, qui va du Parlement à l’Elysée. Sans remonter plus loin, de Gaulle et Mitterrand, et même Hollande, disposaient de barbouzes de tout poil. Il n’est pas  nouveau que les chefs d’Etat  s’entourent d’hommes de main plus ou moins officiels pour leurs basses œuvres. Ils invoquent des lois qu’ils ont eux-mêmes fait voter, mais ils se situent allégrement hors- la loi quand ils le décident. La pratique du pouvoir sous Macron est dans la continuité de ses prédécesseurs, favoritisme et scandales politiques.

Argenteuil-Bezons : les migrants et une députée parlant dans le vide


Elle ne s’est pas demandé ce qu’elle faisait là ?

 J’ai fait un effort et j’ai écouté les 5 minutes d’intervention de la députée d’Argenteuil-Bezons à l’occasion en deuxième lecture sur la loi « asile immigration intégration » finalement votée.
La députée n’avait vraiment pas grand-chose à dire. Du blabla, de la langue de bois. Pour résumer son discours : il faut des frontières qui ne soient pas des murs. (Mais le rêve du gouvernement est justement que les frontières soient des murs infranchissables pour tous ceux qui le souhaitent). La droite est encore plus à droite sur le sujet. La question des enfants dont les parents sont en centre de rétention est vraiment un problème. Pour résumer.
         Mais l’important dans cette intervention n’était pas là.
         La députée obtiendra certes dans nosdéputés.fr une occurrence d’intervention supplémentaire. Mais, sincèrement, elle ne s’est pas demandé ce qu’elle faisait là ? Sincèrement ?
         Elle a pris la parole, mais ce n’était pas une discussion. Elle n’avait personne à convaincre. Et les convaincre de quoi ? L’hémicycle était quasiment désert, et cela ne doit pas être facile de parler ainsi dans le vide.
                                                                      
Au moment de l'intervention de Fiona Lazaar
         Discourir lorsque tout est ficelé, loin des députés, voilà un résumé du système législatif en vigueur, où les députés peuvent collectionner les dossiers, prendre la parole devant les caméras, mais certainement pas discuter et décider véritablement de quoi que ce soit.
         Une fois son intervention terminée, la député ne s’est pas dit : « Vraiment, mais qu’est-ce que je fais là ? ».
 
De notre dessinateur Lupo