mercredi 4 juillet 2018

Enedis et GRDF : Les raisons de la grève. Agenda militant.


Des raisons nombreuses et variées qui concernent aussi les usagers

 
                                            Blog Isabelle Volat
Les raisons du mécontentement sont nombreuses et variées, selon les secteurs : partout des suppressions d’emplois avec appel à la sous-traitance et filialisation d’activités. Certains disent que les entreprises se sont transformées en arêtes centrales de poisson.
La pose des compteurs Linky entraîne des suppressions de postes. Des astreintes sont supprimées, remplacées par la sous-traitance, ce qui entraîne de grosses pertes sur les primes. À la branche commerce, des embauches se font, dans des filiales, à des conditions inférieures au statut des IEG (Entreprises électriques et gazières). À quoi s’ajoute la revendication d’augmentation des salaires.
Mais derrière tout cela, il y a aussi l’inquiétude due à la menace, évoquée par le gouvernement, de rediscuter du statut des électriciens et gaziers, exactement comme il vient de le faire pour les cheminots. Depuis le début de la grève des cheminots, bien des agents d’Enedis et GRDF disent : « Après eux, ce sera notre tour ».


Rassemblement de soutien aux travailleurs de l’électricité
mobilisés depuis plusieurs semaines
Ce matin mercredi 4 juillet
A partir de 7 heures 15
Devant L'Agence EDF-ENEDIS de Sannois (rue du 26 août)

Ford Blanquefort (Gironde) : rassemblement de soutien aux travailleurs. L’intervention de Jean-Pierre MERCIER (CGT-PSA)

Conseil municipal de Bezons du 27 juin dernier : quatre prises de position de l’élu Lutte ouvrière à ce conseil, notre camarade Michel CAMPAGNAC


 
Michel (au premier plan)

Deux adjoints au maire de Bezons « remerciés »

Une longue discussion a ouvert le conseil municipal, le maire demandant à ce que les deux adjoints au maire du parti communiste soient démis de leur fonction. Malgré plusieurs interventions sur cette question, bien malin qui pourrait dire ce qui oppose les uns et les autres. J’ai pris position pour souligner le caractère personnel de la querelle et pour m’opposer à la méthode qui consiste à nous demander de décider de démettre quelqu’un sans véritable raison.

Sur le compte administratif : une question.

 Les économies sur le budget ont été importantes et si j’ai bien compris il reste un excédent de près de 3 millions soit, un peu plus de 5 % du budget.
Une partie importante des économies concerne les dépenses de personnel : il y a une différence sensible entre la somme qui est prévu pour payer les salaires et celles qui est réellement dépensée, un peu plus de 800 000 euros d’après « l’état de consommation des crédits », en annexe du dossier. 
Cette somme correspond au salaire de 15 à 20 personnes, Comment est-ce possible alors qu’il manque du personnel dans plusieurs services ?
La réponse de l’adjoint sur les économies nécessaires ne peut que confirmer ce que pensent une partie des agents. ils constatent sur le terrain que les remplacements des départs d’agents sont très long, à moins qu’il ne soit prévu de ne pas du tout les remplacer.

Sur le règlement des crèches


Dans le fonctionnement des structures de la petite enfance, vous prévoyez de mettre en place des critères pour déterminer qui a droit à une place en crèche et qui n’y a pas droit. Le problème de fond est le manque de place en crèche. Il y a plus de 500 demandes sur la ville pour 200 places. Alors, pour gérer la pénurie, la ville limite le droit des familles de placer leurs enfants en crèche.
Par contre, ce vide laissé par le manque de place dans les crèches publiques laisse la place au développement de crèches privées sur la ville, elles sont déjà trois. Et après les maisons de retraites qui constituent un placement juteux pour les actionnaires voilà maintenant celui de la petite enfance qui profite des aides de la CAF et dans lequel se développent des entreprises géantes comme "les petits chaperons rouge". C’est un groupe de plusieurs centaines de crèches. Ce groupe appartient à M Rodocanachi, Classé 497eme fortune française avec 145 millions d’euros en 2016 et qui vient de s’allier avec un fond d’investissement Eurazeo qui possède des milliards d’euros sous la forme d’action dans des dizaines de groupes. On peut être sur que ces gens là aiment à s’occuper des enfants de façon désintéressée. Il a racheté il y a peu une crèche associative à Argenteuil, à quand à Bezons ?

J’ai voté contre.

A propos d’un service de location de vélo électrique

Développer les possibilités de transport est une bonne chose. Mais peut-on en savoir plus sur la société qui va développer cela et comment ?
Je me demande si la décision du STIF ne va pas nous prendre en otage si demain les choses tournent mal. D’autant qu’on a sous les yeux l’attitude de Bolloré qui veut que la collectivité assume les pertes de sa société autolib jusqu’en 2023 en réclamant plusieurs dizaines de millions d’euros aux collectivités tous les ans. Cela doit être le sens de « l’auto partage » chez les actionnaires « tu partages et j’empoche ». La ville est concernée et J’en profite pour demander si la ville va se retrouver à payer une part ?
L’élu en charge de cette question n’a pas apporté beaucoup de précisions sur le projet futur mais sur autolib, il a déclaré qu’il pourrait y avoir une facture de 200 000 euros pour la ville.

Je ne partage pas son enthousiasme. Je me suis abstenu.

Conseil municipal d’Argenteuil (suit) : une démission et une augmentation


Une voie à généralisé du côté des agents municipaux

Pour certains, des indemnités en hausse dont ils n'ont même pas spécialement besoin

Le jeune Camilleri démissionnaire a été remplacé à l’occasion du dernier conseil municipal, sans que le maire réponde à l’accusation de « compromissions » avancé par son ex-directeur de campagne de 2014.
         En tout cas, cette démission aura fait des heureux. L’indemnité de l’ex-adjoint a été remise dans le pot commun du total des indemnités, et parmi les membres de la majorité municipale, certains auront ainsi vu augmenter les leurs. M. Camilleri touchait selon les derniers chiffres en notre possession 1600 euros bruts mensuels, ce qui, il faut le souligner, n’était qu’un petit complément à ses revenus.
         1600 euros, ce n’est pas rien, à répartir parmi quelques conseillers, bénéficiaires donc d’un petit supplément.
         Voilà un bel exemple qui devrait être généralisé au niveau des employés municipaux. Lorsqu’il y a un poste de cadre vacant, ses émoluments devraient être répartis entre les membres de son service.
         D’autant que dans ce cas-là, il y a un véritable travail !
         Ce n’est pas une bonne idée ?

Argenteuil, Défense de jean Vilar, un peu d'histoire et un avenir pour une « Ile » restaurée


On nous informe, un article à paraître du Comité Jean Vilar pour la revue Agora du mouvement Val-Oise environnement


« Un site unique, espace vert entre Seine et centre-ville, menacé mais bien défendu !

L’ancienne île d’Argenteuil est propriété communale depuis des temps immémoriaux. En 1783, les habitants ont comblé le bras de Seine qui la séparait de l’ancienne abbaye et du centre ville. Presque aussitôt, elle a été plantée pour la promenade et les loisirs, sans doute en 1788 par Mirabeau père, qui habitait rue de Seine.

Elle a retrouvé cette vocation de loisirs, de place des fêtes, de champ de foire, à l’époque des impressionnistes : Claude Monet l’a immortalisée dans de nombreux tableaux, ainsi que Sisley et Caillebotte. Dans les années 1920-1930, les Parisiens y venaient pour les fêtes de la ville ou les régates sur la Seine.
Mais la Ville a progressivement délaissé le fleuve. Une 2x2 voies a remplacé le chemin de halage. Les clôtures se sont multipliées autour de différents équipements… Et en 2017, la Municipalité a annoncé céder, au promoteur Fiminco, la partie centrale de l’île, modifiant au passage le PLU. Fiminco veut y construire 156 logements, un centre commercial (à 400 mètres de l’existant), une salle de spectacles privée censée remplacer la salle des fêtes municipale Jean Vilar, et un multiplexe, tour aveugle montant à 45 mètres de haut ! Pour donner un « signe » en entrée de ville, selon la Municipalité !
Une association d’habitants s’est créée : le comité Jean Vilar. Ses membres ont déposé deux recours, contre le PLU et la vente du terrain, auxquels la Municipalité n’a pas encore répondu. Le comité a lancé une pétition : elle a recueilli 7000 signatures. Il lance maintenant une réflexion collective, initiée fin juin par un apéro-pique-nique-débat sur le site.
L’association A.R.B.R.E.S a reconnu le 1er mai, la plantation comme « ensemble arboré remarquable ».
L’Autorité environnementale (Direction régionale de l’Environnement) a rendu fin 2017 un avis très critique quant au bien-fondé du projet : pourquoi « le choix d’implanter le projet sur un site inondable » alors que 97,6% du territoire communal ne l’est pas ? Le centre ville souffre « d’un important déficit en espaces verts », et « le site présente un potentiel paysager en entrée de ville ». Le projet accroîtrait aussi  « le trafic routier saturé en heures de pointe », dont le « samedi après-midi ». Enfin, s’agissant de construire sur les remblais de l’ancien bras de Seine, les terrassements à faire rendent « possible, (…) contrairement à ce qui est indiqué » par le promoteur, un « rabattement de nappe lors des travaux », c’est-à-dire une baisse du niveau de la nappe phréatique, qui pourrait causer des dégâts aux immeubles proches, dont plusieurs villas remarquables construites face à l’île, à la fin du XIXème siècle.
En février 2018, le Maire a demandé au promoteur de revoir son projet un peu à la baisse. Le promoteur ne répond pas … Son silence redonne espoir aux Argenteuillais ! Au moins, le projet aura attiré l’attention sur ce site longtemps négligé. Une remise en valeur, paysagère, culturelle, conviviale, en refera, espérons-le, un pôle d’attraction pour les Franciliens bien au-delà d’Argenteuil. »

mardi 3 juillet 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 2 juillet 2018 : « L'Europe forteresse condamne les migrants et tous les travailleurs »


L'Europe forteresse condamne les migrants et tous les travailleurs

Les dirigeants de l’Union européenne ont laborieusement accouché d’un accord sur ce qu’ils appellent la crise migratoire. Il confirme tous les dispositifs qui font la honte de cette Europe des riches. L’accord veut continuer à confiner les migrants dans les pays les plus pauvres du globe et criminalise toujours plus les femmes, les enfants et les hommes fuyant la misère et la guerre.
Les gouvernements européens auxquels l’extrême-droite participe sortent triomphants de ce sommet. Quant à ceux qui, comme Macron, se prétendent gardiens d’un idéal européen, ils sont méprisables à force d’hypocrisie. Ils ne sont pas avares de grandes phrases sur les dangers du nationalisme et de la xénophobie mais empruntent le discours de l’extrême droite pour justifier le même rejet des migrants.
Macron refuse ainsi d’ouvrir les ports français aux navires transportant des migrants sauvés par les ONG, qu’il accuse de faire le jeu des passeurs en prenant en charge les rescapés. Mais ce qui fait le jeu des trafiquants de vies humaines, c’est la politique des grandes puissances qui cadenassent leurs frontières et transforment en crime le fait de fuir la misère !
La crise des migrants est une crise politique. Ce n’est pas par manque de moyens que la riche Europe se refuse à offrir un accueil digne aux migrants, dont le nombre d’arrivées a diminué depuis 2015. Les mesures antimigrants sont le seul argument politique de nombreux gouvernements. Salvini, nouveau ministre de l’Intérieur italien et dirigeant d’un parti d’extrême droite, en est l’illustration. Il présente sa politique toujours plus dure contre les migrants comme le moyen d’assurer une vie meilleure aux Italiens. Dans le même temps, il explique que la lutte contre la précarité, dont son gouvernement prétendait faire une priorité, ne doit pas être une menace pour les entrepreneurs. Un message que les patrons italiens reçoivent cinq sur cinq et dont les travailleurs ont eux aussi intérêt à tirer les leçons !
Car c’est au nom du chômage et du recul des conditions de vie et de travail dans les pays d’Europe que les politiciens de tout bord justifient la chasse aux migrants. C’est au nom des intérêts des pauvres d’ici qu’ils justifient le rejet de plus pauvres venus d’ailleurs. Les politiciens responsables des mesures qui appauvrissent depuis des décennies les travailleurs prétendent ainsi les protéger avec ces mesures abjectes !
Mais transformer l’Europe en forteresse interdite aux migrants ne protègera aucun travailleur du chômage et de la précarité. Le rejet des migrants ne mettra aucune famille populaire à l’abri des fins de mois impossibles à boucler. Cette aggravation de nos conditions de vie, ici, dans les pays les plus riches de la planète, est le résultat de la guerre sociale que les gouvernements successifs nous mènent, pour que la bourgeoisie maintienne et augmente ses profits.
Les profits sont mirobolants et les chiffres d’affaires des grands groupes du CAC 40 repartent à la hausse. Oui, les actionnaires des grands groupes, les propriétaires des capitaux, se gavent comme jamais. Mais leur économie reste en crise et les investissements productifs n’ont même pas retrouvé le niveau précédant l’effondrement de 2008. Les conséquences, ce sont les travailleurs qui les paient, par la suppression des quelques droits acquis auparavant dans les pays les plus riches et par l’aggravation de l’exploitation partout.
Le capitalisme en crise plonge toute la société dans le chaos. La guerre économique que se livrent les grands groupes capitalistes dans l’arène mondiale condamne les trois quarts de l’humanité à la misère. Même ici, dans la cinquième puissance économique mondiale, les travailleurs font face à l’écroulement de leur niveau de vie.
Dans plusieurs régions du monde, la guerre économique se transforme en guerre tout court. Les grandes puissances interviennent directement ou par bandes armées interposées, pour maintenir leur domination et protéger les intérêts de leurs capitalistes.
Oui, toute la société va mal. L’odyssée des migrants est un aspect dramatique de la catastrophe sociale qui menace tous les travailleurs.
Alors, ne nous trompons pas d’ennemis, refusons de nous laisser diviser entre pauvres ! Exploités confrontés aux bombes et à la misère et poussés sur les routes de l’exil, ou exploités nés ou installés depuis longtemps dans les pays riches, nous avons les mêmes intérêts. Nous avons une même lutte à engager contre la domination de la minorité capitaliste qui pousse toute la société vers l’abîme.

Argenteuil associations et syndicats victimes du recul d’un vrai service public utile pour eux


Une décision vraiment bien peu recommandée

 

Depuis toujours, les agents territoriaux de l’espace Nelson Mandela acceptent les lettres recommandées et autres colis à destination des associations et des organisations syndicales qui ont des locaux permanents dans ce lieu. Ce service est évidemment puisqu’il s’adresse à des structures dont les bénévoles pour l’essentiel ne sont pas présents en permanence.
         Mais la municipalité vient de remettre en cause ce service, soit disant après consultation de son service juridique. Surtout elle vient de le faire sans avoir réfléchi au préalable avec les intéressés comment il était possible de mettre sur pied une solution alternative satisfaisante pour tous. C’est aujourd’hui un grave problème et un gâchis de temps et d’énergie pour les organisations locataires de Mandela qui vont constater le retour à l’envoyeur de leurs lettres recommandées et autres colis.
         Le maire d’Argenteuil considère le réseau associatif local comme un « trésor ». Celui-ci mérite vraiment autre chose que des épines.

Commerce à Argenteuil : de très grosses difficultés





Où a-t-on vu une réflexion d’ensemble et générale sur la situation du commerce à Argenteuil ?

                                                               


Le premier point de l’ordre du jour du dernier conseil municipal concernait l’adhésion d’Argenteuil à un projet de la Métropole du Grand Paris intitulé « Centres-villes vivants ».
         Qui n’a effectivement pas rêvé à Argenteuil comme dans bien d’autres villes d’un « centre-ville » redynamisé, rénové, oui "vivant" ?
         Rêvé, car la réalité d’aujourd’hui est celle que nous connaissons à Argenteuil où il est bien difficile de faire en Centre-ville véritablement ses courses en matière de produits alimentaires et de vêtements. Des efforts sont faits dans cette direction, mais chacun constate que ce n’est pas à la hauteur. Pour ne prendre qu’un exemple, celui de la « boucherie Bernard », sa fermeture a privé l’avenue Gabriel Péri d’une clientèle dont elle était –avec le Presse papier et chez Nicolas, le seul point d’attraction.
         Dans la société d’aujourd’hui, ce sont les intérêts capitalistes, de l’immobilier et du commerce, qui déterminent pour l’essentiel les localisations commerciales. Installées souvent à la périphérie des villes, elles asphyxient le commerce de centre-ville.
         Pour réanimer celui-ci, la tâche, en conséquence, est bien difficile, quand les municipalités n’en rajoutent pas. C’est un des aspects qui amène à Argenteuil à rejeter résolument le « projet Héloïse » qui, heureusement, a de très nombreux ratés qui font espérer qu’il ne se fera jamais.
         Que la municipalité adhère comme elle l’a fait, ou pas, à ce projet, pour rendre à nouveau « vivant » le centre-ville est une chose,  mais il faudra vraiment bien d’autres efforts pour y parvenir.