mercredi 20 juin 2018

SNCF, Enedis, GRDF, vive la lutte des travailleurs !


Grève des cheminots, dans les chantiers, des grévistes toujours déterminés, comme ici à Nantes hier 

Toujours là, en grève et déterminés !



Réunis en assemblée générale lundi 18 juin, plus nombreux que mercredi dernier, les cheminots nantais, ont discuté afin de prolonger leur mouvement cet été et ont voté à l’unanimité la grève pour vendredi.
A plusieurs dizaines, ils sont partis en cortège jusqu’au guichet de la boutique SNCF de la Bourse pour dénoncer sa fermeture. Ils ont placé des cercueils devant la vitrine et marqué au pochoir « la privatisation de la SNCF, c’est moins de sécurité et toujours plus de profits pour les actionnaires ». Ils ont reçu le soutien d’usagers présents : « Vous avez raison ! » ce qui les a confortés dans leur lutte.



Il y a de l’électricité dans l’air


Enedis, GRDF, la mobilisation s’étend dans le pays et le Val d'Oise

Selon l’Union départementale CGT du Val d’Oise 

Depuis Mardi 12 juin 2018, de nombreux centres GDF et EDF sont occupées par le personnel dont :

 * ST OUEN L’AUMONE situé 9 rue des Oziers – Zone Artisanale du Vert Galant – 95310 St Ouen l’Aumône
* SANNOIS situé 33 Boulevard Gabriel Péri 95110 Sannois
* MONTMAGNY situé 240 rue Jules Ferry 95360 Montmagny
 il y a 5 sites Enedis et Grdf dans le 95 et 3 sont bloqués : St Ouen l’Aumône – Sannois – Montmagny
 160 sites sont occupés en France  
pour revendiquer la renationalisation d’EDF/GDF. 
En effet, depuis la privatisation d’EDF/GDF en 2004 et des réformes successives, nous assistons  à une remise en cause du service public du gaz et de l’électricité,
 Des suppressions massives d’emplois, la détérioration des conditions de travail et du pouvoir d’achat du personnel, au profit des actionnaires ( 64 milliards d’euros distribués depuis 14 ans) alors que 13 millions de personnes sont en précarité énergétique en France.

Jeudi 28 juin, journée de grève et de mobilisation interprofessionnel à l’appel de la CGT et de FO. Des informations suivront.

Argenteuil, mort d’Ali Ziri en juin 2009, un communiqué du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri






Argenteuil, 18 juin 2018.

Communiqué de presse du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri.

Le 11 juin 2009, Monsieur Ali Ziri décédait suite à son interpellation par la Police Nationale lors d’un contrôle routier. 7 années de combat judiciaire ont abouti en février 2016 à un non-lieu définitif pour les policiers. La famille a alors déposé en juin 2016 une requête devant la COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME.

La requête de la famille, portée par Maître Maugendre, argue de plusieurs violations de la Convention européenne des droits de l’homme, par les autorités françaises.

 Les droits inscrits dans l’article 2 n’ont pas été respectés par la France tant en ce qui concerne l’obligation de protéger le droit à la vie, que sur la nécessité d’une enquête exhaustive, dans le cas de la mort d’une personne placée sous la responsabilité  des forces de police.  La requête invoque également le non-respect de l’article 3 de la Convention concernant des traitements dégradants infligés par la police.

La Cour rendra son arrêt Jeudi 21 Juin, et le jour même, la famille et le Collectif appellent à une conférence de presse devant l’Hôtel de Ville d’Argenteuil,

12-14 Boulevard Léon Feix, à 11h 30.

Macron, le collégien, familiarité partagée


Macron et « Manu », c’est dingue !

 
Quand le Président manque de hauteur

Monsieur Emmanuel Macron a été piqué au vif à l’occasion de la visite d’un collège, lorsqu’un jeune de 3ème l’a interpellé en lui disant « Ça va Manu ? ». Au lieu de prendre de la hauteur, il a fallu que le Manu en question réprimande le jeune à sa façon.
         Pour faire peuple, il arrive pourtant au monsieur d’utiliser un niveau de langue populaire qui, il est vrai, il maîtrise mal. Alors qu’il ne s’étonne pas qu’on lui réponde sur le même ton. Et ce « Manu » vaut bien son « pognon de dingue ».
         « Tu m’appelles monsieur le Président » at-il répondu au collégien. Il aurait pu ajouter « Président des riches », cela aurait eu au moins le mérite d’être complet.

Argenteuil Education Un dictionnaire au goût amer


« Elève Manu, à la lettre « c », cherchez le mot de concertation »

 
C comme "concertation" ph. Pinterest

Avant leur entrée au collège, il est de tradition à Argenteuil que les membres de la municipalité remettent un dictionnaire aux élèves de CM2.
         Jusqu’à présent, cette remise des dictionnaires s’effectuait dans les écoles primaires de la Ville. Cette année, elle se fait dans le collège du secteur, et non plus dans le temps scolaire mais en soirée.
         Les enseignants et leurs élèves ne voient pas cela d’un bon œil, d’autant plus qu’il faut qu’il y ait au moins un des parents qui les accompagnent, et cela peut poser des problèmes à ces derniers. Cela ne réjouit pas les uns et les autres, car les élèves de CM2 ont déjà eu l’occasion de visiter le collège de secteur, où par ailleurs, un certain nombre d’entre eux n’iront pas l’année scolaire prochaine.
         Ce que reprochent surtout les équipes enseignantes, c’est qu’on ne leur a pas demandé leur avis. Il est vrai que c’est une façon de faire habituelle de la part de la municipalité.

Argenteuil, promoteurs, municipalité, noël à la Saint-Jean


Après six mois de silence, le maire d’Argenteuil nous a écrit une lettre. Pas de nouvelle de son « projet Héloïse », mais en revanche beaucoup de satisfaction pour les travaux de voiries initiés par la municipalité. Si ces derniers demeurent modestes, au vu du nombre de rues à rénover, chacun peut certes en prendre acte, en se disant toutefois que c’est bien là la moindre des attributions d’une municipalité, et qu’il n’y a pas à s’en glorifier. Cela dit, on peut rappeler que les rues n’étant pas utilisées seulement par les habitants, le coût de la rénovation devrait être supporté par l 'Etat.
         Mais ce n’est pas spécialement sur ce sujet que nous voulions prendre notre plume, mais sur un aspect particulier  qui est, lui, bien plus contestable… 

A la tienne Etienne !...

 
                                                                                      extrait lettre G. Mothron
Georges Mothron évoque dans sa plaquette la rénovation d’une rue, Etienne Bast qui, jusqu’à ce jour n’avait pas spécialement fait parler d’elle, étant une petite voie entre boulevard Jean Allemane et Maurice Berteaux, une voie de rien du tout.
         Et puis, si l’on peut dire, nous avons eu une illumination intérieure…
         Cette voie va voir dans les temps qui courent multiplié le nombre des véhicules l’empruntant. Les bâtiments des logements construits à l’emplacement de feu l’usine Bouzinac sont en passe d’être occupés. 160 logements ce n’est pas rien. Si les voitures entreront dans les parkings souterrains par le boulevard Jean Allemane, elles ne sortiront pas la rue Etienne Bast.
         Voilà comment le promoteur a réglé le problème de la circulation des véhicules des locataires et autres propriétaires de ces 160 logements.
         Mais vraiment pourquoi ne pas avoir laissé la voie dans l’état où elle était et qui pouvait totalement convenir ?
         En clair, pour le promoteur, c’est noël à la Saint-Jean ! On peut parier qu’il doit boire à la santé de la municipalité en se disant: « Allez, merci, à la tienne Etienne » ! 

P.S. lorsque nous avions évoqué le changement de sens de la rue Léopold Gautherin et avancé l’idée que c’était sans doute pour faciliter le passage des voitures du centre-ville vers Orgemont, nous avions vraiment tout faux. C’est seulement pour faciliter le dégagement des voitures de la nouvelle propriété-Bouzinac, et leur éviter de faire le tour par Maurice Berteaux et Labrière.
         Vraiment, quand on vous dit que pour certains un cadeau n’arrive jamais seul…

mardi 19 juin 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 18 juin 2018 : « Pour Macron, il y a trop pour les pauvres, jamais assez pour les riches ! »


Pour Macron, il y a trop pour les pauvres, jamais assez pour les riches !


« On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les pauvres ne s’en sortent pas ». La sortie de Macron, transmise par son service de communication, est volontairement grossière et provocatrice, quand on sait que Macron n’a pas lésiné sur le « pognon » pour arroser les plus riches.

C’est un pied de nez à tous ceux qui, dans son propre camp, lui demandaient une politique plus sociale, et un encouragement pour ceux qui n’ont que mépris pour les travailleurs. Pour tous ceux qui ne l’avaient pas encore compris, la politique de Macron est et restera une politique anti-ouvrière.

Macron part de banalités que tout le monde peut constater. Oui, la pauvreté et le chômage se développent malgré les aides sociales. Oui, malgré ces aides, des millions de femmes et d’hommes ont du mal à se soigner ou à se loger. Car aucun dispositif social ne compensera jamais les dégâts engendrés par le système capitaliste. Le capitalisme est une fabrique à inégalités. Pour que la minorité s’enrichisse, la majorité doit être appauvrie, voilà le fonctionnement normal de l’économie !

Carrefour a récemment fait l’actualité, car, au moment même où le groupe annonçait la suppression de 2 100 postes, le conseil d’administration arrosait les actionnaires et accordait à l’ex-PDG une rallonge de sa prime de départ. Devant le scandale qui écornait l’image de la marque, celui-ci a dû renoncer à quelques millions, mais part tout de même les poches bien garnies. Et on peut aussi parler de Ford, groupe richissime qui ferme son usine à Blanquefort et veut mettre un millier d’ouvriers sur le carreau. On peut parler de la rapacité de General Electric, qui préfère faire travailler des intérimaires plutôt que tenir sa promesse de créer 1000 emplois. Ou encore de PSA, qui veut imposer un allongement gratuit du temps de travail, aujourd’hui à l’usine de Vesoul, demain sans doute à tous les ouvriers du groupe.

En visant les plus pauvres, Macron voudrait faire croire que nous sommes dans une société du mérite, où chacun serait libre et maître de ses choix. Nous serions libres de nous éduquer, de nous former, de travailler dans l’emploi de notre choix, et même libres de choisir nos retraites ? Ce sont des fadaises, destinées à tromper les exploités pour les enfoncer toujours plus !

Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’égalité des chances dans le cadre du capitalisme. Fondé sur la propriété du capital et la domination de la classe sociale qui monopolise les capitaux, ce système est basé sur l’existence de deux classes sociales aux intérêts opposés. Il y a, d’un côté, cette classe capitaliste qui décide de tout et, de l’autre, le monde du travail qui n’a voix au chapitre sur rien. 

Comme Sarkozy en son temps ou Wauquiez qui parle du « cancer de l’assistanat », Macron a le cynisme de renvoyer les chômeurs et les plus pauvres à leur « responsabilité ». Il se permet de faire la leçon aux travailleurs, lui qui a commencé son mandat en renforçant le permis d’exploiter et de licencier du patronat !

Alors, que fera-t-il contre les aides sociales ? Supprimera-t-il  les 494 € par mois de l’allocation de solidarité spécifique versée aux chômeurs en fin de droits ? Remettra-t-il en cause la prime d’activité qui permet aux salariés enchaînant petits boulots et périodes de chômage de joindre les deux bouts ?

Rien de précis n’est annoncé, mais toute sa politique peut se résumer ainsi : « la pauvreté s’étend ? Arrosons les riches ! » Qu’il s’agisse de la réforme des retraites, de celle des aides sociales ou de celle de l’État, le gouvernement enfoncera plus encore les travailleurs, qu’ils soient en activité, au chômage ou à la retraite.

Parmi les travailleurs, ceux qui ne se résignent pas se demandent ce qui peut déclencher la révolte générale. Les cheminots qui se sont lancés dans le combat se posent la question tous les jours, car ils savent que c’est cela qui peut être décisif pour faire reculer le gouvernement.

Personne ne sait d’où viendra l’étincelle. Du mépris anti-ouvrier d’un politicien bourgeois comme Macron ? D’un de ces grands patrons qui se payent des dizaines de millions et qui rognent sur la moindre prime ? Le monde du travail peut encaisser les coups longtemps, mais cela ne durera pas éternellement. Un jour ou l’autre, ça explosera.

C’est alors que les travailleurs pourront imposer à cette classe d’exploiteurs leur droit à une existence digne. Et au-delà, c’est à partir de telles explosions sociales qu’ils pourront poser le problème de leur émancipation collective, c'est-à-dire celui du renversement de la bourgeoisie et de ses valets, pour supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme.

PSA comme ailleurs, les actionnaires à l’offensive pour augmenter leurs profits


Travailler plus pour que le patron gagne plus

Plus de 10 000 signatures contre chez PSA (ph. L'Est républicain)

À Vesoul, la direction de PSA a imposé aux 3 000 salariés de travailler 37 h 45, soit 8 % de plus, voire même davantage, en étant payés seulement 3,1 % de mieux. La différence allant dans les poches des actionnaires.
Cette opération peut se faire à cause de la « réforme » du code du travail mise en place par Macron. Il y a peu, PSA se vantait de bons résultats « historiques » pour 2017. Elle prépare des résultats encore plus historiques pour 2018, sur le dos des travailleurs !

Enedis, GRDF, le mouvement s’étend


La lutte des électriciens et des gaziers s'étend

Ainsi, depuis le 12 juin, les électriciens d’Enedis et les gaziers de GRDF se relaient pour bloquer le site d’Anglet dans les Pyrénées atlantiques. Les camions d’intervention restent au dépôt. Le piquet à l’entrée ne les laisse sortir que pour les urgences de sécurité. Le 14 juin, ceux de Dax ont commencé à faire de même. Le mouvement parti de Marseille il y a six semaines ne cesse de s’étendre à travers tout le pays.
     Récemment à Orthez, les cheminots se sont unis aux gaziers et électriciens. Un encouragement qui n’est sans doute pas pour rien dans l’extension du mouvement.
      Les gaziers et électriciens luttent contre un projet de restructuration qui conduirait à la suppression de 2500 emplois d’ici à 2020 et à la fermeture de 200 sites. Ils réclament au contraire un véritable service public de distribution de l’énergie, des augmentations de salaire et l’embauche définitive dans leur entreprise des multiples intérimaires, apprentis, salariés précaires avec lesquels ils travaillent tous les jours.

Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2602

Enedis et GRDF – Lyon : des grévistes déterminés



Enedis, c’est l’ex-ERDF, filiale à 100 % d’EDF, qui gère la distribution de l’électricité, quel que soit le fournisseur. Ses employés interviennent chez les clients, et aussi sur les lignes.



Le changement de nom a eu lieu en 2016, suite à la séparation d’avec GRDF, qui faisait la même chose pour le gaz. Jusqu’alors les employés intervenaient indifféremment pour le gaz ou l’électricité.

Aujourd’hui, dans tout le pays, environ 80 agences d’Enedis seraient en grève. Dans les cinq agences de la métropole de Lyon, depuis jeudi 7 juin, on compte 70 grévistes sur environ 150 salariés. Le piquet des grévistes s’est installé devant l’agence de Vénissieux, et ils se relaient en 3x8, en étant huit à quinze chaque fois. Ils ont été rejoints dans la grève par les employés de GRDF de Saint-Fons.

Les grévistes en ont assez des bas salaires : ils revendiquent une augmentation de 200 euros par mois. Ils en ont assez de l’augmentation de la charge de travail à cause des suppressions d’emplois : il faut faire toujours plus d’interventions dans une journée. Ils en ont assez des fermetures d’agences, pour la défense du service public de l’électricité. Ils dénoncent l’externalisation des activités à des sociétés sous-traitantes, comme par exemple l’entreprise Codice, qui relève les compteurs et pose les compteurs Linky, et qui traite ses salariés « en dessous de tout ».

Craignant aussi de perdre leur statut, ils se retrouvent dans les revendications des cheminots. À Lyon, ils ont pris contact avec ceux du dépôt de Vénissieux, tout proche. Mardi 12 juin, journée de grève des cheminots, ils se sont retrouvés ensemble devant l’agence Enedis, avec aussi des délégations de différents sites de cheminots, à une centaine, puis ils ont manifesté dans la zone industrielle avec un arrêt devant Codice. Pour l’instant la direction ne négocie pas, alors la grève se poursuit.

                                             Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2602)