mardi 19 juin 2018

Autolib', combien pour Argenteuil ?


Et Bolloré gagne à tous les coups

Le groupe Bolloré exige de la mairie de Paris et des communes avoisinantes la somme de 40 millions par an pour éponger le déficit d’Autolib', le service d’autopartage de voitures électriques dont il est l’exploitant.
      En 2011, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë avait lancé en fanfare ce nouveau moyen de locomotion, présenté comme écologique et peu onéreux pour les municipalités. Une clause du contrat prévoyait que l’industriel ne prendrait en charge que 60 millions de perte ; au-delà, cela resterait à la charge des municipalités.
     L’affaire se révélant un fiasco du point de vue financier, Bolloré réclame maintenant ce qu’il considère être son dû. La maire de Paris, Anne Hidalgo, essaie de son côté de revoir l’ardoise à la baisse. Elle envisagerait même de changer d’exploitant avant l’échéance du contrat, qui interviendra en 2023. PSA se serait mis sur les rangs.
      Mais, en attendant qu’un concurrent lui souffle peut-être le marché, Bolloré entend bien continuer de se remplir les poches aux frais des contribuables franciliens.

      Argenteuil est concernée. L’enthousiasme pour Autolib' des deux édiles qui se sont succédés à la mairie de la Ville risque de coûter combien aux habitants ?



Une brève passée de notre blog sur le sujet

https://lo-argenteuil.blogspot.com/2017/01/autolib-et-argenteuil-une-histoire.html

Argenteuil : propreté de la Ville, gare le soir. Défense du service public


A l’abandon (1)

                                                                                                        Le Parisien

La Ville n’a jamais été aussi sale. Plus que jamais les dépôts sauvages fleurissent partout sur la commune.
         La municipalité n’a plus d’excuse, puisqu’elle dit que du côté des finances, cela va nettement mieux.
         Elle doit s’entendre avec Azur, syndicat intercommunal auquel Argenteuil appartient et qui est en charge de la propreté, pour mettre un terme à cette situation.
         Que ce soit du côté de la Ville ou d’Azur, il faut l’embauche des employés nécessaires, et des véhicules dont ils auront besoin pour effectuer leur tâche.


A l’abandon (2)

 
Par ailleurs, un appareillage coûteux et totalement inutile

Hier au soir à 22 heures 15 à la gare d’Argenteuil, le portillon permettant le passage du Centre-ville à Orgemont était défaillant du côté guichet à billet. Dans ce cas-là, on recherche un employé. Mais il n’y avait plus personne, et cela n’avait rien à voir avec la grève.
         Les cheminots en grève exigent justement qu’il y ait les effectifs nécessaires à la SNCF non seulement pour assurer la sécurité du transport des voyageurs mais aussi pour qu’il y ait des cheminots dans les gares pour répondre aux problèmes des usagers.
         Quant aux habitants d’Argenteuil, ils exigent plus que jamais de pouvoir continuer à passer sans problème d’un côté de la gare à un autre, comme cela s’est toujours fait depuis un siècle et demi.

lundi 18 juin 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 18 juin 2018 : « Pour Macron, il y a trop pour les pauvres, jamais assez pour les riches ! »


Pour Macron, il y a trop pour les pauvres, jamais assez pour les riches !

« On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les pauvres ne s’en sortent pas ». La sortie de Macron, transmise par son service de communication, est volontairement grossière et provocatrice, quand on sait que Macron n’a pas lésiné sur le « pognon » pour arroser les plus riches.

C’est un pied de nez à tous ceux qui, dans son propre camp, lui demandaient une politique plus sociale, et un encouragement pour ceux qui n’ont que mépris pour les travailleurs. Pour tous ceux qui ne l’avaient pas encore compris, la politique de Macron est et restera une politique anti-ouvrière.

Macron part de banalités que tout le monde peut constater. Oui, la pauvreté et le chômage se développent malgré les aides sociales. Oui, malgré ces aides, des millions de femmes et d’hommes ont du mal à se soigner ou à se loger. Car aucun dispositif social ne compensera jamais les dégâts engendrés par le système capitaliste. Le capitalisme est une fabrique à inégalités. Pour que la minorité s’enrichisse, la majorité doit être appauvrie, voilà le fonctionnement normal de l’économie !

Carrefour a récemment fait l’actualité, car, au moment même où le groupe annonçait la suppression de 2 100 postes, le conseil d’administration arrosait les actionnaires et accordait à l’ex-PDG une rallonge de sa prime de départ. Devant le scandale qui écornait l’image de la marque, celui-ci a dû renoncer à quelques millions, mais part tout de même les poches bien garnies. Et on peut aussi parler de Ford, groupe richissime qui ferme son usine à Blanquefort et veut mettre un millier d’ouvriers sur le carreau. On peut parler de la rapacité de General Electric, qui préfère faire travailler des intérimaires plutôt que tenir sa promesse de créer 1000 emplois. Ou encore de PSA, qui veut imposer un allongement gratuit du temps de travail, aujourd’hui à l’usine de Vesoul, demain sans doute à tous les ouvriers du groupe.

En visant les plus pauvres, Macron voudrait faire croire que nous sommes dans une société du mérite, où chacun serait libre et maître de ses choix. Nous serions libres de nous éduquer, de nous former, de travailler dans l’emploi de notre choix, et même libres de choisir nos retraites ? Ce sont des fadaises, destinées à tromper les exploités pour les enfoncer toujours plus !

Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’égalité des chances dans le cadre du capitalisme. Fondé sur la propriété du capital et la domination de la classe sociale qui monopolise les capitaux, ce système est basé sur l’existence de deux classes sociales aux intérêts opposés. Il y a, d’un côté, cette classe capitaliste qui décide de tout et, de l’autre, le monde du travail qui n’a voix au chapitre sur rien. 

Comme Sarkozy en son temps ou Wauquiez qui parle du « cancer de l’assistanat », Macron a le cynisme de renvoyer les chômeurs et les plus pauvres à leur « responsabilité ». Il se permet de faire la leçon aux travailleurs, lui qui a commencé son mandat en renforçant le permis d’exploiter et de licencier du patronat !

Alors, que fera-t-il contre les aides sociales ? Supprimera-t-il  les 494 € par mois de l’allocation de solidarité spécifique versée aux chômeurs en fin de droits ? Remettra-t-il en cause la prime d’activité qui permet aux salariés enchaînant petits boulots et périodes de chômage de joindre les deux bouts ?
Rien de précis n’est annoncé, mais toute sa politique peut se résumer ainsi : « la pauvreté s’étend ? Arrosons les riches ! » Qu’il s’agisse de la réforme des retraites, de celle des aides sociales ou de celle de l’État, le gouvernement enfoncera plus encore les travailleurs, qu’ils soient en activité, au chômage ou à la retraite.

Parmi les travailleurs, ceux qui ne se résignent pas se demandent ce qui peut déclencher la révolte générale. Les cheminots qui se sont lancés dans le combat se posent la question tous les jours, car ils savent que c’est cela qui peut être décisif pour faire reculer le gouvernement.

Personne ne sait d’où viendra l’étincelle. Du mépris anti-ouvrier d’un politicien bourgeois comme Macron ? D’un de ces grands patrons qui se payent des dizaines de millions et qui rognent sur la moindre prime ? Le monde du travail peut encaisser les coups longtemps, mais cela ne durera pas éternellement. Un jour ou l’autre, ça explosera.

C’est alors que les travailleurs pourront imposer à cette classe d’exploiteurs leur droit à une existence digne. Et au-delà, c’est à partir de telles explosions sociales qu’ils pourront poser le problème de leur émancipation collective, c'est-à-dire celui du renversement de la bourgeoisie et de ses valets, pour supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme.

Marxisme, et cynisme des serviteurs de la bourgeoisie


Quand Macron « fait » du marxisme sans le savoir

Pour justifier les attaques prévues par Macron contre les travailleurs privés d'emploi avec la baisse annoncée des aides sociales, Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité hommes-femmes, s'est fendue d'une citation de Karl Marx : « l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes ».
Il fallait oser ! Mais la phrase de Marx qui s'appliquerait bien mieux pour qualifier le gouvernement Macron serait plutôt : « le gouvernement n'est qu'un comité qui gère les affaires de la classe bourgeoise toute entière ». Le « comité » Macron accompli cette tâche avec un zèle et une application sans égale.

Hulot aux Antilles, contre les algues c’est pour quand ?


Inactif face aux algues sargasses


Le ministre de l'écologie Nicolas Hulot, accompagné par la ministre des Outremers, a enfin daigné se déplacer en Guadeloupe et en Martinique, où les habitants sont confrontées à l'arrivée massive d'algues sargasses sur les côtes. En se décomposant, ces algues dégagent des gaz toxiques causant des odeurs pestilentielles ainsi que maux de têtes, éruptions cutanées et malaises.
Les ministres ont été interpellés par des manifestants qui dénonçaient l'inertie du gouvernement, qui n'a rien fait pour organiser le ramassage ou prévenir l'arrivée de ces algues. Les ministres ont annoncé le déblocage de quelques fonds bien loin du nécessaire.
Gageons que si cela frappait les quartiers bourgeois des grandes villes, le gouvernement aurait été plus empressé.

Logement « social » : loi ELAN, c’est plutôt VLAN contre le logement

                                                                            Challenges.fr

En première lecture, la député d’Argenteuil-Bezons vient de voter la loi dite Elan sur le logement :

http://www.fionalazaar.fr/index.php/2018/06/12/adoption-de-la-reforme-du-logement-a-lassemblee-nationale/


Pour aider nos lecteurs à juger cette « amie » des locataires d’un genre tout à fait particulier, voilà ci-dessous ce que nous écrivons dans notre hebdomadaire de cette semaine :


HLM : restreindre le droit d’accès au lieu de construire

Le projet de loi Élan (Évolution du logement et aménagement numérique), entre les mains des députés depuis le 30 mai, veut cacher la misère du logement en France en s’attaquant à certains locataires.
Dans les villes où la demande de logements est particulièrement forte, le projet de loi prévoit que la commission d’attribution des logements HLM puisse réexaminer tous les six ans la situation des locataires qui occupent un logement estimé trop grand par rapport à leurs besoins, ou dont les revenus dépassent un certain plafond, ceci afin de les pousser dehors.
Déjà, la loi Boutin de mars 2009, du nom d’une ministre du Logement de Sarkozy, aggravée par la loi Égalité et citoyenneté de janvier 2017 du gouvernement Hollande, va dans ce sens. Par exemple, un couple disposant de quatre pièces doit quitter les lieux, de même qu’un ménage qui outrepasse de 50 % les barèmes deux années d’affilée. Précisément parce que de telles mesures ne sont pas vraiment nouvelles, on en connaît les effets néfastes. Elles touchent, non pas les riches, mais des salariés simplement un peu mieux payés que d’autres. Ainsi le barème est de 2000 euros par mois pour un célibataire, 3 800 euros pour un jeune ménage à Paris, et nettement moins en province. Des techniciens, des retraités dont les enfants n’habitent plus avec eux, ont déjà été poussés vers la sortie des HLM alors que, même en cherchant un logement bien plus petit, il leur est très difficile d’en trouver un dans le privé pour un loyer compatible avec leur salaire.
Le seul intérêt de telles mesures visant à accentuer la mobilité au sein des HLM est de faciliter une certaine démagogie gouvernementale. Faire partir certains locataires ne résoudra absolument pas le problème de ceux qui attendent un HLM depuis souvent des années : ils sont 1,8 million à l’échelle nationale, dont 709 000 en Île-de-France.
La vraie solution serait de construire des logements à loyer abordable en nombre suffisant. Cela, le gouvernement s’y refuse et il compte même aggraver le problème en amputant les HLM d’une part de leurs ressources financières.

                                             Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2602)


Une de nos lectrices qui est locataire d’AB Habitat nous a informé qu’elle venait de recevoir une notification à payer un surloyer : 50 euros en plus à débourser chaque mois.
         Pour cette ancienne qui ne roule pas sur l’or comme on l’imagine, cela représente 50 euros de moins sur son modeste pouvoir d’achat.
         Elle habite un quartier d’Argenteuil qui a vraiment besoin de « mixité sociale ».
         Qu’en pense la députée ?

A15, viaduc de Gennevilliers, la galère


Quand on veut vraiment mettre les moyens…



Les travaux pour réparer le remblai qui s'est effondré le 15 mai dernier sur l’A15 avant le viaduc de Gennevilliers dans le sens Province-Paris ont toutes les chances de durer jusqu’au début 2019, avec tous les désagréments que l’on imagine.
         Nous ne sommes certes pas qualifiés pour appréhender les difficultés techniques pour réaliser une telle réparation.
         Mais tout de même. 7 mois pour les réaliser !
         Et l’on nous dit qu’il y a des questions d’ « appels d’offres » pour réaliser des travaux.
         Il n’y a donc pas de procédure d’urgence quand il s’agit d’une opération urgente.
         Gageons que s’il s’agissait d’une question militaire, l’Etat saurait trouver les moyens idoines pour résoudre, et vite, le problème.
         C’est vrai qu’il ne s’agit là que de millions d’heures gâchées pour des automobilistes de banlieue coincés dans leur véhicule par un bouchon…


Qu’on se le dise

Pour installer des engins de levage, le viaduc de Gennevilliers ne pourra pas être emprunté dans le sens province-Paris toute la journée du samedi 23 juin de cette semaine.

         Nous espérons que police nationale et police municipale sont mobilisées pour éviter qu’Argenteuil, même si c’est un samedi, ne connaisse pas la situation de mai dernier.

Argenteuil, culture, patrimoine et musée…


Alors, on en est où ?

 
Avec cette allure, c'était il y a bien longtemps

Depuis des années et des années, l’ancien hôpital du XVIIIème siècle qui au XXème siècle pendant des décennies a accueilli le « musée d’Argenteuil » est à l’abandon avec toutes les conséquences que l’on imagine pour la préservation du bâtiment.
         Il semble que la municipalité ait des projets pour l’occupation de ce lieu. Mais pour l’instant, ce ne sont que des bruits qui circulent.
         Alors si la municipalité a des projets dans une direction ou une autre, nous-mêmes et tous les habitants d’Argenteuil sont preneurs pour en être informés.
         Quant aux objets de feu le musée, dans le sous-sol et la solitude, ils se portent bien ?

On nous informe


Mardi 26 Juin à 20h30 au Conservatoire de Musique
À Argenteuil - Salle Satie - entrée gratuite -
La restitution du travail de technique vocale ainsi qu'un cours lyrique
Dirigé par Françoise DUMÉ
En deux parties dont des extraits de l'opérette de la Belle Hélène d'Offenbach
Et pour la 1ère fois en costumes et scénarisée.