Ce matin, les militants de Lutte ouvrière à votre
rencontre. Ils distribueront le tract suivant
Lutte ouvrière
Contre
les cheminots, les retraites, les aides sociales, les migrants, un pouvoir
arrogant au service des possédants
Le succès de la « journée de la colère cheminote » de
mardi dernier montre à nouveau que les cheminots rejettent toujours l’attaque
du gouvernement.
Précaires ou non, du public ou du privé, d’une
entreprise grande ou petite, c’est en tant que travailleurs que leur combat
nous concerne. Les cheminots défendent tout ce qui compte pour chaque
travailleur : ses conditions de travail, son salaire, la relative sûreté de
l’emploi. Avec leur grève, ils font un premier pas pour s’opposer aux attaques
que nous subissons tous.
Macron espérait imposer un recul sans combat aux
dizaines de milliers de cheminots. Eh bien, il n’a pas pu les mettre au pas
sans susciter leur opposition massive. Leur mobilisation est un grain de sable
qui grippe la mécanique de cette politique anti ouvrière. Ne serait-ce que pour
ça, les cheminots peuvent être fiers de leur lutte !
La grève des cheminots montre le chemin à l’ensemble
du monde du travail. Car en face, Macron promet, et avec quel mépris, de
nouveaux coups. En plus des retraites, il est maintenant question des aides
sociales.
Ce sont les licenciements massifs qui alimentent le
chômage ! L’État supprime lui-même des emplois. Il a même renvoyé vers le
chômage des centaines de milliers de travailleurs en contrats dits
« aidés ».
Le gouvernement prétend vouloir un « accompagnement
individuel » des plus pauvres, mais c’est un accompagnement vers le bas, vers
encore plus de précarité, plus d’exploitation. Qu’il s’agisse d’accorder ou non
une aide sociale permettant à peine de vivre ou une augmentation de salaire,
pour le gouvernement comme pour le grand patronat, « individualiser » rime avec
faire accepter toutes leurs conditions.
Voilà la société qu’ils mettent en place. Une société
où le gouvernement serre la vis à tous ceux qui ont été jetés au chômage,
pendant que les plus riches se gavent comme jamais. En opposition à ce monde
taillé sur mesure pour les capitalistes, l’avenir des travailleurs passe par le
chemin que les cheminots ont emprunté à leur niveau, celui des réactions
collectives. Il n’y en a pas d’autre.
L’histoire de la classe ouvrière se confond avec
celle de ses luttes. Et même lorsque les travailleurs ne se battent pas, la
lutte de classe reste leur quotidien, car le patronat, lui, ne désarme jamais. Et
il a tout un appareil d’État et des gouvernements successifs à son service pour
défendre ses privilèges et ses profits.
C’est en montrant leur force au cours de grèves massives
et d’explosions sociales que les travailleurs ont contraint les capitalistes à
lâcher du lest. Il faudra de nouveau que nous fassions craindre aux possédants
de tout perdre ; il faudra qu’ils aient peur d’une explosion de colère telle
qu’elle menace leurs propriétés et leur monopole sur l’économie. Ce qu’il faut
mettre en cause, c’est le pouvoir des capitalistes d’imposer leur loi aux
travailleurs et à toute la société.
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