mercredi 16 mai 2018

Argenteuil collèges cartes scolaires : il faut vite un 10ème collège


Quand les futurs petits élèves d’aujourd’hui auront des dentiers

La seule solution trouvée pour "désengorger" le collège Eugénie Cotton qui a vu ses effectifs exploser ces dernières années est donc d'augmenter ceux des collèges Albert Camus et Lucie Aubrac...
         La responsable à l’Éducation du conseil départemental du 95 déclare qu’il y aura bien la construction d’un dixième collège. Celle-ci est donc envisagée, selon elle. Mais il faudra attendre le plan pluriannuel d’investissement… 2021-2036.
         Et en attendant, on fait comment ?
         En attendant, on bricole ! Voir le document ci-dessous.
       Il va donc falloir se mobiliser pour qu’au moins la construction de ce collège se décide dès maintenant et soit terminée dès la première année de ce plan. En 2021 donc.
         Le combat commence. 



Tous en grève et dans la rue le 22 mai !

Voilà les rues impactées et les collèges concernés (Albert Camus et Lucie Aubrac au Val-nord) dans cette affaire portant sur le collège Eugénie Cotton. Et ce n’est pas jojo, comme dirait le maire d’Argenteuil !


Education, collèges du Val d’Oise, élus et congratulations


Ne comptons pas sur ces gens-là pour faire notre bonheur à notre place

 
Diminuer un peu les effectifs du collège Eugénie Cotton...

La représentante du conseil départemental en charge de l’Education a avoué ingénument à l’occasion de la remise en cause partielle de la carte scolaire des collèges d’Argenteuil que ni les enseignants ni les parents d’élèves n’avaient été consultés dans cette affaire. Selon elle, ce n’était pas utile, car son maire, Georges Mothron : « connaît bien sa ville » !
         Ce n’est pas comme cela que les autocrates justifient leur dictature. En tout cas, les parents apprécieront.
      Imaginons qu’il la connaisse, mais ce n’est pas lui qui subira les conséquences de ces choix. Ce sont les parents dont les enfants vont devoir subir des choix qu’ils n’ont pas discuté, et les enseignants des collèges Albert Camus et Lucie Aubrac du Val-Nord qui vont devoir gérer un afflux de nouveaux élèves.
         L’avis des uns et des autres ne compte pas.


Pour les augmenter au collège Albert Camus et  au collège Lucie Aubrac

(La suite de notre petit feuilleton « itinéraire personnel en 1968 » est reportée à demain)

mardi 15 mai 2018

Gaza : massacre d’Etat


Halte au carnage d’État à Gaza




A la frontière entre Gaza et Israël

L'armée israélienne a une nouvelle fois ouvert le feu, à l'arme de guerre, contre des Palestiniens désarmés de la bande de Gaza qui protestaient contre le transfert à Jérusalem de l'ambassade américaine. Les 52 morts comptabilisés pour l'instant et les centaines de blessés s'ajoutent aux victimes des derniers vendredis de protestation contre l'annexion du territoire palestinien, il y a tout juste cinquante ans.
      En décidant symboliquement le transfert de son ambassade à Jérusalem, Trump a apporté son soutien à l'occupation brutale de la Palestine menée par le gouvernement Netanyahou. C'est avec le sang des Palestiniens qu'il inaugure son ambassade. En se contentant de très vagues protestations, les dirigeants européens sont d'hypocrites complices.

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 14 mai 2018 : « Journée sans cheminots : un succès pour tous les travailleurs qui veulent relever la tête »




Journée sans cheminots : un succès pour tous les travailleurs qui veulent relever la tête 

Plus d’un mois après le démarrage de leur mouvement, le 18e jour de grève des cheminots a été un succès. La mobilisation a rejoint les plus hauts niveaux du début de leur lutte. Les trois-quarts des conducteurs et des contrôleurs, ainsi qu’une bonne partie du personnel des gares, des aiguillages, de l’équipement ou du matériel étaient en grève, faisant du 14 mai une journée sans cheminots et sans trains sur bien des lignes.
C’est un démenti cinglant aux mensonges de la direction qui, relayée par les médias, annonce chaque semaine que le mouvement s’érode et qui compte les cars de remplacement comme des trains circulants pour minimiser l’impact de la grève. Elle ajoute d’ailleurs la calomnie au mensonge, évoquant des « menaces d’exactions et de blocages de gares », comme si la grève était le fait d’une minorité d’excités !
La réalité, c’est que les grévistes ont milité pour le succès de cette journée. Ils ont fait le tour des gares, des dépôts, des ateliers, pour convaincre tous ceux qui participent au mouvement de manière occasionnelle ou qui ne se mobilisent pas d’habitude de les rejoindre ce jour-là. Et la participation élevée à la grève est le meilleur des référendums pour montrer que la réforme de Macron ne passe pas !
Depuis le début du mouvement, la direction et le gouvernement jurent la main sur le cœur que la SNCF restera publique. Mais une note de travail entre la SNCF et le gouvernement prouve que la privatisation est bien en projet. Tout ce beau monde ment sans vergogne ! Alors oui, les cheminots ont mille fois raison de rejeter cette réforme, qui prétend leur imposer la régression de leurs conditions de travail, de leurs salaires, de leurs retraites ; mille fois raison de s’opposer à toute cette politique qui sera un cadeau au capital et un recul pour les travailleurs du rail comme pour les usagers !
En refusant de se soumettre, les cheminots contribuent à changer le climat social. Leur résistance est un obstacle sur la route de Macron, dont la réforme de la SNCF s’inscrit dans l’offensive menée contre le monde du travail depuis des années.
Une entreprise après l’autre, les travailleurs ont encaissé les coups, les fermetures de sites, les licenciements, la précarité généralisée, le sacrifice de jours de congés, la baisse des salaires, à coups de chantages à la compétitivité.
Les mesures des gouvernements successifs ont accompagné cette régression imposée par le patronat avec des mesures taillées pour faciliter l’exploitation. Au nom de la reprise bien sûr, avec la promesse que fabriquer des chômeurs aujourd’hui permettrait des emplois futurs et que les sacrifices actuels feraient la prospérité de demain.
La prospérité est effectivement au rendez-vous… pour la bourgeoisie dont les milliards s’amoncellent. Les actionnaires se gavent en empochant une part toujours plus grande des bénéfices. Les actionnaires des 40 plus grandes entreprises françaises ont ainsi plus que doublé la part des bénéfices qu’ils s’attribuent, passant de 30 % à 67 % ces quinze dernières années. Voilà à qui profite la politique anti-ouvrière des gouvernements successifs, aggravée par Macron !
Cette politique a suscité des réactions, des manifestations contre la loi El Khomri ou contre la casse du Code du travail aux protestations contre les mesures amputant les pensions des retraités, réduisant les APL, renforçant le contrôle des chômeurs pour les obliger à accepter n’importe quel boulot précaire. Mais il n’y a pas eu d’opposition suffisamment massive et déterminée pour la faire reculer.
Avec leur grève, qui reste solide et déterminée, les cheminots ont relevé la tête. C’est ce qui leur attire la sympathie d’une majorité de travailleurs. Leur mouvement contribue, même de manière limitée, à nous redonner confiance en nos forces, à faire progresser la conscience que nous avons les moyens d’arrêter l’offensive de la classe capitaliste.
Oui, nous les travailleurs, qui produisons tout dans cette société, avons le pouvoir de barrer la route à l’offensive de la bourgeoisie. Nous pouvons nous opposer à la logique de ce système capitaliste en déclin. Un système qui, dans les pays riches comme la France, fait la guerre aux travailleurs pour ramener leurs conditions de vie et de travail un siècle en arrière et qui condamne des populations entières au sous-développement, semant barbarie et chaos à travers le monde.
Pour refuser cet avenir-là, il faut préparer le nôtre !

Education : politique de Macron, Blanquer : non et non !


Le Conseil Départemental de l’Education nationale est un organisme consultatif qui rassemble sous l’égide du préfet des élus, des représentants des enseignants et des parents. Ce conseil évoque des questions éducatives, telle que la carte scolaire. Sa réunion d’hier au soir portait sur celle des collèges pour quatre communes du département. Nous avons pu récupérer l’intervention percutante du représentant de la FCPE-95.


De quoi être effectivement horrifié


                                                                                                        Le Parisien

« La FCPE est consultée à propos des modifications de carte scolaire des collèges de 4 villes du département. C’est bien la moindre des choses, les parents sont les mieux placé pour y réfléchir, puisque non seulement personne mieux qu’eux n’a la connaissance des quartiers où ils habitent, mais également parce que toute modification de cette carte impacte leur vie et celle de leurs enfants.
Nous verrons tout à l’heure dans le détail que les élus locaux ont du mal à saisir la différence entre « informer » et « se concerter avec » les parents. 
Mais puisque nous sommes réunis ce soir, et que cela concerne directement les collèges, nous tenons à affirmer à l’occasion de ce CDEN que la FCPE-95 est horrifiée, et nous pesons nos mots, par un certain nombre d’orientations du ministère actuel qui poursuit et aggrave celles du précédent. 
         Horrifiée tout d'abord par la fermeture envisagée des CIO : nous connaissons tous, personnellement, l'intérêt de ces centres, ouverts même le samedi, accueillant les élèves et les parents hors de l'établissement, prenant le temps de les aider, de les conseiller, sans jugement, sans apriori. La fermeture des CIO et le transfert de leurs tâches vers la région va faire perdre cette neutralité souvent essentielle au bien-être des jeunes, surtout dans ce moment délicat qu'est leur choix de l'orientation.
         Horrifiée de constater que l’on veut encore redéployer un peu plus les moyens dans les établissements : combien de personnels essentiels sont désormais difficiles à contacter : psy, cop, médecin, parce que des postes sont supprimés petit à petit, et donc les personnes assignées à ces fonctions sont affectées à un nombre d'établissements toujours plus nombreux, et donc sont de moins en moins disponibles pour assurer dans les meilleures conditions leur tâche auprès des familles.
         Horrifiée ensuite par parcours sup, thermomètre remplaçant l'ancien thermomètre appelé APB, mais avec la poursuite, en l’aggravant, de la même maladie : le manque de places dans les universités. L'an dernier, quand les fils de la bourgeoisie ont été provisoirement empêchés d'aller en Médecine, la presse s'est emparée du sujet. Cette année, quand ce seront les enfants des quartiers populaires qui seront mis au rebut par le ministère de l'éducation nationale, cela fera sans doute moins de bruit dans la presse, mais cela aggravera le ressentiment de cette jeunesse délaissée.
         Horrifiée enfin par l'attitude des autorités concernant le déroulement des partiels dans les universités, dans des conditions scandaleuses, de vétusté, de propreté, d'éloignement, de chaleur, et des matériels déficients pour certaines épreuves. Et que dire de la délocalisation à Rungis par exemple, les étudiants accueillis systématiquement par des gendarmes ou des crs, toujours armés, des jours de grèves sncf, pour beaucoup d’étudiants A CHAQUE FOIS finir par l’annulation du partiel, quel gâchis, quelle honte !
D'autres moyens existent pour évaluer les connaissances des étudiants, certains UFR ont commencé à les mettre en place, mais d'autres s'entêtent, peut-être pour faire payer aux étudiants leur contestation pourtant légitime de la loi ORE.
         Tout comme la fcpe95 a demandé que le département écoute les parents, la fcpe95 demande que l'Etat écoute les personnels des CIO, les étudiants, les enseignants, les personnels de l’Education nationale, et les parents. Pour que l'éducation nationale ne devienne pas le champ de ruines qu'elle est devenue par exemple en Guyane. »

Mai 1968, modeste itinéraire d’un jeune de 16 ans (Suite, 4)


Mon père, un homme discret, mais des parents chouettes

 
Mais nous disions : "pas d'accord"

Le 14 mai 1968, ou plutôt le 15 mai 1968, en soirée, les parents arrivent les uns à la suite des autres récupérer leur progéniture. Ni barricade, ni manifestation collective, la quasi-totalité des élèves s’inclinent et se retrouvent, quoi qu’ils en pensent, illico embarqués dans les autos de leurs parents.
         Mon père comme les autres est venu. Mais je n’ai pas l’intention d’accepter le diktat de l’administration, et n’a-t-on pas décidé collectivement d’occuper l’école jusqu’à ce que fin du mouvement s’ensuive ! Je veux rester donc, et en restant modeste, un peu à la manière de Mirabeau qui n’acceptant pas l’ordre du roi de quitter la salle des Etats-généraux déclara le 23 juin 1789 : "Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". C’est vrai, nous sommes également à Versailles, et mon père et moi-même ne sont ni le roi ni Mirabeau. Lui n’a surtout pas l’intention d’utiliser la force.
         Et puis avoir un idéal, même naissant, mon père sait ce que c’est. Il est responsable d’une section syndicale à l’Imprimerie nationale. Il est proche du PSU, de son aile « cathos de gauche », et s’est opposé en son temps à la guerre coloniale d’Algérie.
         Soit. Il accepte, avec ma maman, que je ne parte pas. Il me demande d’être prudent. De donner des nouvelles régulièrement, ce que physiquement je ferai en particulier grâce à mon solex de ces années-là qui me permettra plusieurs fois de faire la route Versailles-Argenteuil. Et puis, bien sûr, il me donne des sous…
         Ce soir-là, nous restons à quelques-uns à « occuper » l’école et son grand parc. Il y a quelques provinciaux contraints de rester puisque les transports sont en grève. Mais ceux qui nous ont abandonnés nous ont tout de même laissé leurs provisions de bouche dorénavant inutiles. Donc, nous ne mourrons pas de faim, et comme on dit, on a 16 ans et la vie est belle…

               (A suivre. Une direction… la Sorbonne…)

Argenteuil-Bezons, Mai 68, « quelques leçons »


Quand la grève générale ouvrait bien des possibilités


Ce soir mardi 15 mai
 Les militants de Lutte ouvrière de Bezons et Argenteuil organisent une
Réunion de Lutte ouvrière
Ce soir à 19 heures
« Quelques leçons de Mai 68 »
Salle des Pierrats
Résidence des Pierrats
Rue Maurice Berteaux
(Près du Théâtre Paul Eluard)



Territoriaux : les travailleurs municipaux attaqués à Angoulême comme partout ailleurs


Partout en grève le 22 mars !

Les agents de la ville d’Angoulême ont décidé de s’opposer à la décision du maire de leur imposer deux jours de plus de travail. Le prétexte, ce serait d’être dans les clous du temps de travail des collectivités. Les droits acquis sur l’ancienneté sont aussi remis en cause. Tout mis bout à bout, c’est cinq ou six jours de plus qu’ils devraient travailler pour le même salaire. Et s’y ajoute le jour de carence en cas de maladie déjà décidé par Macron !
Alors, ils sont en train de durcir un mouvement qui a démarré il y quinze jours en s’opposant au fonctionnement habituel des services, à commencer par lundi 14 au matin celui de la propreté urbaine. Puis celui des repas scolaires.
Une vraie et légitime mobilisation contre ces attaques !


Et à Argenteuil, dans une semaine, le 22 mai, dix fois plus nombreux !