mardi 15 mai 2018

Education : politique de Macron, Blanquer : non et non !


Le Conseil Départemental de l’Education nationale est un organisme consultatif qui rassemble sous l’égide du préfet des élus, des représentants des enseignants et des parents. Ce conseil évoque des questions éducatives, telle que la carte scolaire. Sa réunion d’hier au soir portait sur celle des collèges pour quatre communes du département. Nous avons pu récupérer l’intervention percutante du représentant de la FCPE-95.


De quoi être effectivement horrifié


                                                                                                        Le Parisien

« La FCPE est consultée à propos des modifications de carte scolaire des collèges de 4 villes du département. C’est bien la moindre des choses, les parents sont les mieux placé pour y réfléchir, puisque non seulement personne mieux qu’eux n’a la connaissance des quartiers où ils habitent, mais également parce que toute modification de cette carte impacte leur vie et celle de leurs enfants.
Nous verrons tout à l’heure dans le détail que les élus locaux ont du mal à saisir la différence entre « informer » et « se concerter avec » les parents. 
Mais puisque nous sommes réunis ce soir, et que cela concerne directement les collèges, nous tenons à affirmer à l’occasion de ce CDEN que la FCPE-95 est horrifiée, et nous pesons nos mots, par un certain nombre d’orientations du ministère actuel qui poursuit et aggrave celles du précédent. 
         Horrifiée tout d'abord par la fermeture envisagée des CIO : nous connaissons tous, personnellement, l'intérêt de ces centres, ouverts même le samedi, accueillant les élèves et les parents hors de l'établissement, prenant le temps de les aider, de les conseiller, sans jugement, sans apriori. La fermeture des CIO et le transfert de leurs tâches vers la région va faire perdre cette neutralité souvent essentielle au bien-être des jeunes, surtout dans ce moment délicat qu'est leur choix de l'orientation.
         Horrifiée de constater que l’on veut encore redéployer un peu plus les moyens dans les établissements : combien de personnels essentiels sont désormais difficiles à contacter : psy, cop, médecin, parce que des postes sont supprimés petit à petit, et donc les personnes assignées à ces fonctions sont affectées à un nombre d'établissements toujours plus nombreux, et donc sont de moins en moins disponibles pour assurer dans les meilleures conditions leur tâche auprès des familles.
         Horrifiée ensuite par parcours sup, thermomètre remplaçant l'ancien thermomètre appelé APB, mais avec la poursuite, en l’aggravant, de la même maladie : le manque de places dans les universités. L'an dernier, quand les fils de la bourgeoisie ont été provisoirement empêchés d'aller en Médecine, la presse s'est emparée du sujet. Cette année, quand ce seront les enfants des quartiers populaires qui seront mis au rebut par le ministère de l'éducation nationale, cela fera sans doute moins de bruit dans la presse, mais cela aggravera le ressentiment de cette jeunesse délaissée.
         Horrifiée enfin par l'attitude des autorités concernant le déroulement des partiels dans les universités, dans des conditions scandaleuses, de vétusté, de propreté, d'éloignement, de chaleur, et des matériels déficients pour certaines épreuves. Et que dire de la délocalisation à Rungis par exemple, les étudiants accueillis systématiquement par des gendarmes ou des crs, toujours armés, des jours de grèves sncf, pour beaucoup d’étudiants A CHAQUE FOIS finir par l’annulation du partiel, quel gâchis, quelle honte !
D'autres moyens existent pour évaluer les connaissances des étudiants, certains UFR ont commencé à les mettre en place, mais d'autres s'entêtent, peut-être pour faire payer aux étudiants leur contestation pourtant légitime de la loi ORE.
         Tout comme la fcpe95 a demandé que le département écoute les parents, la fcpe95 demande que l'Etat écoute les personnels des CIO, les étudiants, les enseignants, les personnels de l’Education nationale, et les parents. Pour que l'éducation nationale ne devienne pas le champ de ruines qu'elle est devenue par exemple en Guyane. »

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