mardi 13 février 2018

Argenteuil, défense de l'Ecole publique, après la journée du 6 février, développer l'action


Et maintenant ?



Il y a une semaine, dans des conditions climatiques désastreuses, nous avons été capables de réussir une belle journée de mobilisation. Des taux de grévistes divers mais dans un ensemble très satisfaisant. Une manifestation de près d’un demi-millier de manifestants qui a rassemblé tous ceux qui sont concernés par le devenir de l’Ecole publique dans nos deux communes d’Argenteuil et de Bezons : parents, personnels territoriaux des Ecoles, enseignants de la maternelle à la terminale.
         Les services préfectoraux ont pris note lors de l’entretien avec la délégation qui a été reçue à la sous-préfecture d’Argenteuil.
         Nous n’attendions rien d’autre de cette entrevue.
         Pour que nous obtenions les moyens nécessaires, il faudra plus que ce que nous avons fait. Par cette journée, mais plus fort que lors de la précédente, nous avons montré que nous n’étions pas d’accord, que nous n’avions pas l’intention d’être des victimes consentantes.
         Il faut que la municipalité engage immédiatement la construction des groupes scolaires manquants. Elle doit en attendant, modifier la carte scolaire de toute urgence pour soulager les écoles qui craquent, même si nous savons que ce n’est là qu’un pis-aller. Elle doit trouver des locaux pour y installer provisoirement des classes. Elle doit opérer un plan massif de recrutement d’ATSEM et d’ASEL.
         L’Etat de son côté doit abonder les moyens nécessaires. Ce serait le moment d’augmenter dans les groupes scolaires le nombre de postes d’enseignants des Ecoles, et de créer les postes nécessaires dans les collèges et les lycées au lieu de compter sur les heures supplémentaires.
         Il en va de même de la part du conseil départemental et du conseil régional.
         Dans le climat général de morosité actuelle, l’organisation des parents, des enseignants, des personnels territoriaux est faible. Il faut la développer, et discuter entre nous, au-delà des positions respectives des uns et des autres comme cela a été fait à Argenteuil depuis le 10 octobre dernier. C’est cela qui a permis nos premiers succès de mobilisation du 24 novembre et du 6 février.
         Le 22 mars prochain, l’ensemble des syndicats appelle tous les salariés des trois fonctions publiques à faire grève et à manifester.
         Cette journée-là peut être une grande étape de la mobilisation contre la politique de Macron « tout pour les patrons, rien pour les services publics utile à la population ». Elle peut l’être également sur le plan local pour renforcer notre force collective.
         Pour gagner, renforce notre mouvement est la seule voie.

Aujourd’hui mardi 13 février
LCI :  Nathalie Arthaud invitée de "La République LCI"
De 10h10 à 12h00

Véolia, pantouflage, Argenteuil et le souvenir de Faouzi Lamdaoui


Merci patron !

 
Slogans électoraux...


...et réalité d'un monde bien particulier
A Argenteuil-Bezons, ceux qui ont de la mémoire se souviennent de l’arrivée inopinée à Argenteuil-Bezons en 2007 du candidat du PS pour les élections législatives qui devaient avoir lieu cette année-là, de Faouzi Lamdaoui, un proche disait-on de Hollande.
         Ce monsieur ne fit pas des étincelles lors de ces élections, hormis cette déclaration dite avec assurance mais sans conséquence : « une poignée de main, une voix ! ». Celles-ci passées, une empoignade eut lieu avec son rival local à l’investiture pour les élections municipales qui suivirent. Il y fut défait. Il obtint tout de même un accessit d’adjoint-au-maire au « jumelage et aux relations internationales ». Pour donner une idée de son activité à ce poste, il faut rappeler que son bureau n’avait jamais besoin de nettoyage… il finit par démissionner.
         Nous le retrouvâmes à l’Elysée, et nous croyons nous souvenir qu’il y promenait le chien de monsieur. D’autres aventures s’ensuivirent. Et aujourd’hui, il fait à nouveau parler de lui.
         Selon les périodiques Jeune Afrique et Libération, il vient d’être embauché par Véolia, le spécialiste de l’eau et des tuyaux en tous genres, comme « directeur des relations institutionnelles ». Selon Libération, il aurait entre autres mission « de mettre en place des garde-fous afin qu’en France, mais aussi à travers le monde, les dirigeants des multiples filiales ne franchissent pas la ligne jaune en matière de corruption… ».
         Rien que cela.
         La « classe » politique applique les exigences des grands groupes industriels et financiers. En retour, ces derniers prennent soin que la première, mise sur la touche par l’alternance, ne s’ennuie pas et ne soit jamais désargentée.

Laïcité, Ecole privée : fonds privés, en Bretagne comme ailleurs !


Sainte-Bernadette n’a qu’à faire la quête

La commune de Saint-Jacques-de-la-Lande en Ile et Vilaine n’a pas d’école privée. Qu’à cela ne tienne, le conseil municipal a voté une subvention à l’école privée Sainte-Bernadette située à Rennes.
Le maire socialiste a précisé que la loi n’impose pas de subventionner les écoles privées situées dans une autre commune. Qu’à cela ne tienne, ce « socialiste » l’a fait.
Seul l’élu de Lutte Ouvrière ne s’est pas laissé entraîner par l’unanimité pour le vote de la subvention et a voté contre.


Fête de Lutte ouvrière d’Argenteuil-Bezons, quelques photos et la conclusion de l’allocution prononcée ce soir-là








« …Pour faire progresser la conscience de classe des travailleurs, il est nécessaire que, dans les entreprises et dans les quartiers populaires, des femmes et des hommes s’opposent quotidiennement à la propagande de la bourgeoisie et affirment que ceux qui sont indispensables, ce sont les travailleurs et que ceux-ci ont les moyens d’organiser la société bien mieux qu’elle ne l’est sous la direction actuelle des capitalistes.
Même dans une période de recul comme celle que nous connaissons aujourd’hui, des travailleurs se battent. Cela peut prendre la forme d’une réaction individuelle face à son chef, d’un débrayage ou d’une grève. Quel que soit leur résultat, toutes ces résistances, individuelles ou collectives, à l’exploitation peuvent contribuer à renforcer le camp des travailleurs, et à préparer les luttes collectives de l’avenir. Faire vivre ces idées dans les entreprises et les quartiers populaires est une tâche à laquelle chacun peut contribuer, suivant ses possibilités. C’est sans doute la plus belle chose à laquelle on peut s’atteler aujourd'hui. Car n’en doutons pas, tôt ou tard les opprimés se lèveront et ils trouveront dans ces idées la possibilité de mettre tous les moyens de production au service de l’humanité toute entière et de faire en sorte que les immenses possibilités matérielles, techniques, scientifiques soient un jour la base d’une société libre et fraternelle assurant un avenir de paix et de progrès matériel pour tous. »

lundi 12 février 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 12 février 2018 : "S'élever contre le harcèlement et l'oppression des femmes"



S'élever contre le harcèlement et l'oppression des femmes

Le scandale Weinstein, du nom de ce producteur américain qui imposait un droit de cuissage aux actrices d’Hollywood, a été un électrochoc dans les milieux bourgeois.
Au travers des mouvements #Meetoo et #Balancetonporc, des milliers de femmes, essentiellement des journalistes, des écrivaines et des cadres, fréquentant ce qui est censé être la fine fleur de la société, ont témoigné des comportements les plus glauques et avilissants.
Certaines trouvent désormais le courage de porter plainte pour viol ou harcèlement sexuel. Que ce soit aux États-Unis et dans les autres pays, la liste des personnalités mises en cause s’allonge donc de semaine en semaine.
En France, il y a ceux qui sont sous le coup d’une enquête comme le ministre du budget Darmanin, ceux qui sont mis en examen et emprisonnés comme le prédicateur Tariq Ramadan et ceux, comme Hulot, qui ne font pas l’objet de plainte actuelle mais qu’un journal a forcé à s’expliquer sur des relations passées.   
Certains dénoncent un climat de suspicion généralisée et voient dans les réseaux sociaux un « tribunal révolutionnaire » intolérable. Mais aujourd'hui, en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, un viol a lieu toutes les sept minutes et plus de 20 % des femmes se disent victimes de harcèlement au travail. Alors, si la diffamation peut nuire à la carrière publique de quelques-uns, c’est d’abord le silence et l’omerta qui peuvent tuer.
La société recèle une telle épaisseur de crasse misogyne et de préjugés vis-à-vis des femmes, que cela ressort par tous ses pores, que ce soit sous les paillettes et les poses glamour des stars ou dans les hautes sphères politiques et même religieuses.
L’affaire Strauss-Kahn avait déjà montré, en 2011, qu’un directeur du FMI, ex-ministre dit socialiste et potentiel présidentiable, était aussi un prédateur sexuel. L’affaire Baupin avait dévoilé qu’un politicien écologiste, supposé partisan de l’égalité des sexes, harcelait ses propres camarades de parti.
Aucun milieu n’y échappe parce qu’il ne s’agit pas seulement d’éducation et de culture. C’est une question de préjugés et de pouvoir.
Que des actrices mondialement connues, des députées et des journalistes renommées expliquent ne pas avoir osé dénoncer leur agresseur de peur d’être mises au ban de leur profession et de voir leur carrière compromise, en dit long sur la force du pouvoir et de l’argent dans notre société. Et le gouvernement fait toujours mine de croire à l’existence de rapports égalitaires dans l’entreprise !
Les rapports de domination et de pouvoir structurent la société capitaliste. Et le plus déterminant est le rapport de classe, le rapport entre exploités et exploiteurs, celui qui met les salariés à la merci d’un chef, d’un responsable ou d’un patron. Et les femmes qui subissent de plein fouet les bas salaires, la précarité et le chômage en sont les premières victimes.
Et quand on est ouvrière ou simple employée, il faut se débrouiller sans relations dans les médias, dans la police ou la justice. Il faut se battre sans argent, avec le risque de perdre son gagne-pain.
Alors oui, le combat contre les violences sexuelles s’ajoute à ceux que les travailleurs ont à mener dans les entreprises. Il passe par la lutte contre les réflexions et les attitudes sexistes.
Le pire pour les femmes qui se battent contre leurs harceleurs est d’être en butte aux préjugés machistes de leurs camarades de travail. Il faut qu’elles puissent compter sur les hommes pour conquérir leur dignité au travail. De même, les travailleurs doivent pouvoir compter sur les femmes qui composent la moitié de la classe ouvrière pour mener le combat contre l’exploitation.
Il y a deux siècles, le socialiste Fourier expliquait déjà que, dans une société donnée, le degré d’émancipation des femmes est la mesure de l’émancipation générale. Depuis, bien des luttes se sont déroulées.
Alors que la bourgeoisie réservait l’action politique aux seuls mâles, les femmes se sont battues individuellement ou collectivement pour le droit de faire des études, de travailler, de voter et pour le droit à l’avortement. Ces combats ont contribué à faire évoluer les mentalités et il faut les poursuivre.
Mais ils ne suffisent pas éradiquer les habitudes sexistes et à déraciner les préjugés séculaires parce que ceux-ci sont entretenus par les rapports d’exploitation inscrits dans l’organisation capitaliste.
C’est pourquoi le combat pour l’émancipation des femmes est indissociable de celui pour libérer la société du capitalisme. 

Fête de Lutte ouvrière d’Argenteuil-Bezons du 10.02.18 à Bezons : résumé en image


D’abord, un message de Liliane qui résume ce que nous voulons faire : 


« C'est le moment le plus convivial de l'année ! le sourire, le co-voiturage, l'attention pour les uns et pour les autres, les petites fées de la cuisine, les petits lutins de la transformation de la salle, la main tendue :" je ne te connais pas, mais je te vois tous les ans" bref l'amitié non politisée mais militante, merci à toutes et tous ! » 


De l’amitié très politisée également… En tout cas quelques photos à suivre










Banquet de Lutte ouvrière à Argenteuil délocalisé : un article du journal Le Parisien-95 du 10.02.18., qui a bien résumé la question


Argenteuil - Bezons : le banquet de Lutte ouvrière n’aura pas lieu à la salle Jean-Vilar


Argenteuil, mars 2017. La porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, ancienne candidate à l’élection présidentielle, était présente lors de ce banquet. DR

La réponse de la mairie d’Argenteuil a trop tardé à arriver pour permettre aux organisateurs de préparer l’événement dans la salle des fêtes.

C’est l’un des derniers grands banquets du mouvement ouvrier de toute la région parisienne. Le traditionnel banquet de Lutte ouvrière d’Argenteuil - Bezons se tient ce samedi. Mais pour la première fois en près de 30 ans, il n’aura pas lieu à la salle Jean-Vilar de l’île Héloïse mais à la salle Aragon de Bezons. Les organisateurs qui avaient fait la demande de la salle municipale d’Argenteuil en octobre 2016 n’ont obtenu de réponse de la part de la mairie, certes positive, que le 23 janvier dernier. « Comment voulez-vous organiser un tel banquet avec une réponse si tardive ? Il a fallu trouver une solution de replis », explique Dominique Mariette, militant (LO).

Les incertitudes liées à la fermeture de la salle Jean-Vilar expliquent que la mairie n’ait pas répondu plus tôt, comme elle le faisait les autres années. Dans le cadre du projet de construction d’un multiplexe et d’un pôle de loisirs, cette salle municipale devait être fermée dès le mois d’octobre pour être démolie dans les mois qui suivaient. Finalement, en novembre, sa fermeture a été repoussée en juin 2018 justement pour permettre de maintenir encore quelques événements associatifs. Mais pour le banquet, la réponse a malgré tout tardé. « L’histoire de la pétition (NDLR : contre la démolition de la salle Jean-Vilar et contre le projet Héloïse) a changé le climat avec la municipalité », considère Dominique Mariette. « Il n’y a aucun lien avec l’opposition au projet de l’île Héloïse, la réponse, positive, a tardé simplement pour une question de délai administratif », explique-t-on au cabinet du maire (LR), Georges Mothron.

Pour les organisateurs, la déception est d’autant plus grande qu’il pourrait bien s’agir de la dernière année pour la salle des fêtes. La première édition de ce banquet avait rassemblé une centaine de personnes en 1989 à la cantine de l’école Joliot-Curie. Quelques années plus tard, l’événement était organisé à la salle Pierre Dux et rassemblait 300 personnes. « Depuis une quinzaine d’années, l’événement a pris de l’ampleur et réuni entre 500 et 600 personnes chaque année », ajoute Dominique Mariette. « On est certes dans une période de morosité où le monde ouvrier est désorganisé mais il y a encore des militants à Argenteuil, en témoigne la manifestation de mardi dernier », constate-t-il. À Argenteuil et Bezons, le parti Lutte ouvrière réunit 150 militants, selon Dominique Mariette. Mais le banquet est un rendez-vous qui brasse beaucoup plus large auprès de sympathisants de LO, de militants du PCF, des syndicalistes de la CGT ou encore des membres des Insoumis.

Samedi, ouverture des portes à 16 heures au 44, rue de Pressensé. Programme détaillé sur le blog de LO Argenteuil. Tarif : 15 € pour les adultes et 7 € pour les enfants. Réservation au 06.99.49.98.64 ou mdommarie@aol.com.

             Marjorie Lenhardt, le 9.02.18