mardi 16 janvier 2018

Argenteuil, défense de Jean Vilar, projet Héloïse, Fiminco a tout à gagner, rien à perdre ?


Certes tout à gagner, mais en tout cas, rien à perdre




Il aura fallu bien longtemps pour obtenir que le protocole d’accord du la vente de l’espace Jean Vilar par la commune d’Argenteuil à l’investisseur Fiminco soit mis sur la place publique et connu des habitants. Il date pourtant de 2016.
         Dans ce protocole de vente, on peut trouver une clause étonnante : « « Au cas où le vendeur ne régulariserait pas l’Acte de Vente alors même que toutes les conditions suspensives sont réalisées  ou que l’acquéreur y aurait renoncé, le vendeur devra verser à l'acquéreur en réparation forfaitaire de son préjudice, la somme correspondant à 10% du prix de vente hors taxe, à titre de clause pénale, conformément aux dispositions des articles 1226 et 1231-5 du Code civil. » (souligné par nous).
         Bref, si Fiminco renonce devant la difficulté de la réalisation du projet, il touchera 10% de la somme de la vente prévue, soit 750 000 euros, déboursés aux frais du budget communal !
         De quoi rembourser allègrement et largement les études engagées du côté du promoteur !
         Comme d’habitude, il pleut vraiment où c’est mouillé. En tout cas, il est une nouvelle fois prévu de le faire. (souligné par nous)



PSA, presse, pour certains de cette dernière, une vraie solidarité de classe


A chacun la défense de sa classe




Mais quelle mouche a piqué l’éditorialiste Alain Dusart de l’Est républicain dans son édition du 10 janvier ?
Sa cible est Jean-Pierre Mercier Délégué Central CGT de PSA et porte-parole de Lutte ouvrière. Notre camarade, invité par sur les plateaux de plusieurs chaines d’information télévisée, dont l’éditorialiste au passage cartonne ses petits camarades qui ont « les fesses vissées sur leurs chaises tels des rois fainéants », donne son opinion sur les conséquences pour les travailleurs de « la rupture conventionnelle collective » issue des ordonnances Macron.
Dire que c’est scandaleux, que PSA profite de l’aubaine pour continuer à licencier avec plus de facilités a déclenché une rafale de commentaires indignés du journaliste dans son éditorial. Pour celui-ci « la lutte de classe surannée » est à ranger aux étagères poussiéreuses d’un musée, les propriétaires milliardaires sont des capitaines d’industries et notre camarade est un nostalgique qui rabâche « sa vision nord-coréenne de l’industrie ». Rien que ça…
Certes avec un tel éditorialiste d’un quotidien (propriété d’une banque), la famille Peugeot n’a pas besoin de courir les plateaux de télévision, elle a un porte-parole à sa disposition pour défendre ses intérêts.
           La famille Peugeot fait couler du cash à flot dans ses caisses, mène la lutte des classes sur les chaines de production n’en déplaise à Alain Dusart. L’éditorialiste de l’Est républicain s’en satisfait, il ne montre que dans la lutte des classes, c’est le camp de la bourgeoisie qu’il a choisi.


En 1968 comme aujourd'hui, cette presse-là n'est effectivement pas à avaler




Ce Mardi 16 janvier
à 10h10
LCI :  Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission La République LCI

Centres commerciaux de « centre-ville » en difficulté : un rappel sur le passé récent de Calais.


Un élément du débat autour du « projet Héloïse » et ses conséquences possibles sur « Côté Seine » 

Une épée de Damoclès

Le journal Les Echos écrivait le 3 mars 2015 :

« Calais reprend et transforme une galerie commerciale désertée par le public

La ville a racheté pour 1 euro symbolique un centre commercial en échec. Une crèche puis le siège de la police municipale s'y installeront.

La ville de Calais est désormais propriétaire d'un centre commercial. Pour contrer l'échec des 4B, qui risquaient de devenir une friche, appelés ainsi car se situant à la convergence de quatre boulevards en centre-ville, la mairie a racheté la structure en février 2014 pour 1 euro symbolique. Avec un nouveau nom de baptême, « Coeur de Vie », la mairie souhaite en faire un facteur d'attractivité. Natacha Bouchart, maire (UMP) de Calais, avait présenté, elle-même, en partenariat avec Calais Promotion, dont elle est présidente, le projet et sa stratégie au Salon de l'immobilier commercial de Cannes (Mapic). Les 4B ont été lancés en 2006 en réponse à la crainte des commerçants d'une défection des touristes, notamment anglais, avec l'ouverture en périphérie d'un espace de boutiques de fabricants - à l'époque Marques Avenues - à la sortie du tunnel sous la Manche. Ce centre commercial abrite un supermarché Carrefour de 4.000 mètres carrés et une galerie de 21.000 mètres carrés constituée d'une cinquantaine de boutiques et restaurants et de trois moyennes surfaces.

Un projet mal conçu

« A mon arrivée à la mairie en 2008, en dehors du supermarché et de la parapharmacie, [tous deux copropriétaires, NDLR], 70 à 80 % des cellules étaient fermées", souligne Natacha Bouchart. Pour elle, le projet a été mal conçu, l'architecture du site étant trop fermée et le centre plombé par des coûts - loyer, charge et parking - trop élevés. « En outre, la commercialisation n'a pas su rivaliser avec la périphérie, notamment avec Cité Europe », autre centre situé à la sortie du tunnel sous la Manche. « Au coeur de la ville, il peut devenir un pôle d'attractivité, mais il faut mixer commerces et services, privés et publics, ce qui y amènera un flux ", ajoute l'élue qui se donne deux ans pour réussir, alors que la ville a déjà consacré 600.000 euros à ce dossier en 2014 afin d'absorber le passif… »

Migrations : quelles que soient les directions, un bienfait


Les bienfaits des migrants économiques

 
Photo de classe de 1990 au lycée français d'Abidjan. Elle date de 1990. Elle pourrait dater d'aujourd'hui.

Collomb, le ministre de l'lntérieur, a déclaré à propos des migrants qu'« il est impossible d'accueillir dignement 185 000 personnes par an ». Les migrants économiques sont particulièrement visés. C'est oublier que de nombreux pays parmi les plus développés d'aujourd'hui, les États-Unis, le Canada, l'Australie, se sont construits grâce au travail de millions d'émigrants économiques venus d'Europe, et donc de France.
Selon l'lnsee, 3,5 millions de Français vivent à l'étranger, en Afrique, en Europe, etc. Si on leur appliquait la même règle de retour au pays, cela ferait 3,5 millions à rapatrier en France.
Les mouvements de population se font dans tous les sens et accueillir n'est pas un problème réel.

lundi 15 janvier 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 15 janvier 2018 : "Lactalis, irresponsable, à l'image du capitalisme"



Lactalis, irresponsable, à l'image du capitalisme

Après avoir contaminé des dizaines de bébés en France et dans le monde avec du lait à la salmonelle, le PDG de Lactalis s’est excusé, a promis des indemnisations aux victimes et a juré qu’il n’y avait eu « aucun manquement » dans son entreprise. Et nous sommes censés être rassurés ?
Lactalis connaissait la présence de salmonelles dans son usine de Craon depuis août et l’a cachée aux autorités. Alors que les cas de bébés malades se multipliaient, elle a traîné les pieds pour rappeler ses produits. Ce ne sont pas des manquements ?
Gouvernement et médias insistent sur le culte du secret de Lactalis. Autrement dit, le scandale résulterait d’une situation exceptionnelle causée par un dirigeant très spécial.
Il est vrai qu’à la différence de beaucoup d’autres, le PDG de Lactalis ne faisait même pas semblant de jouer la transparence. Il a toujours refusé de publier les comptes de son groupe, préférant payer une amende. Et qui connaissait, il y a une semaine, Emmanuel Besnier, 8ème fortune de France, héritier et dirigeant de Lactalis ?
L’empereur qui domine le monde laitier avec 17 milliards de chiffre d’affaires, 246 sites de production dans 47 pays et 75 000 salariés, propriétaire de marques comme Lactel, Bridel, Salakis, La laitière, Président… appliquait la devise bien connue de certains milliardaires : « pour vivre heureux, vivons cachés ».
 Mais ce n’est pas parce que les autres groupes capitalistes se plient aux obligations légales de la publication des comptes et qu’ils ont des PDG stars de la communication publique que la transparence règne et qu’ils sont plus responsables.
Ce nouveau scandale n’est pas le dérapage d’un groupe capitaliste isolé. Mais il met aussi en cause les enseignes de la grande distribution qui ont continué de vendre des lots devant être retirés de la vente, plus préoccupées qu’elles étaient de leur chiffre d’affaires de fin d’année que de la santé des nourrissons. Et surtout, il est le dernier en date de toute une série de scandales, de la vache folle aux moteurs truqués de Volkswagen, Renault et PSA en passant par le Médiator et les prothèses PIP. 
C’est tout le système capitaliste qui est irresponsable car il a érigé le profit en dieu tout puissant. La rentabilité est la seule religion des dirigeants des grandes firmes et pour cacher cela, ils imposent le secret à tous les étages.
Tous les groupes capitalistes ont le culte du secret. Il y a les secrets de fabrication, les secrets comptables, le secret des affaires. Les représentants syndicaux sont tenus au secret quand ils participent ne serait-ce qu’au comité d’entreprise. Quant aux travailleurs qui constatent des manquements sanitaires dans leurs usines, ils sont menacés de licenciement s'ils les révèlent.
Les dirigeants justifient ce secret par le fait de devoir se protéger de la concurrence. Il sert surtout à cacher aux salariés ce que rapporte l’exploitation. Il sert à cacher aux fournisseurs les marges que les plus grosses entreprises et les banques font sur leur dos. Il sert à tromper le fisc. Il sert à tromper les consommateurs sur la marchandise.
Oui, ce secret va à l’encontre des intérêts de toute la collectivité. Et que fait l’État ? Il nous berce de belles paroles sur la transparence et diminue les contrôles. Car, on le vérifie au travers de ce scandale, l’État n’augmente pas ses contrôles sanitaires dans les entreprises, il les réduit, laissant les industriels procéder à des « auto-contrôles » !
Le président et les ministres pérorent sur leur action aux quatre coins de la planète en prenant l’air de ceux qui peuvent changer le monde alors qu’ils ne sont même pas capables de contrôler ce qui se passe dans un fleuron français de l’agroalimentaire et d’assurer la sécurité alimentaire.
Ils ne sont pas capables de le faire, car ils n’en ont pas la volonté. Réduction du nombre des inspecteurs de la répression des fraudes, de contrôleurs fiscaux, d’inspecteurs du travail : le gouvernement veut laisser les mains libres au patronat.
La seule façon d’empêcher de nuire les dirigeants de ce système irresponsable, ce sera de les soumettre au contrôle des salariés, des consommateurs et de la population.
Comme l’ont montré les lanceurs d’alerte, les salariés sont les mieux placés pour surveiller et dénoncer les agissements des dirigeants. Et qui d’autre qu’eux connait la façon de bien faire le travail ?
Oui, pour la société tout entière, pour les intérêts des travailleurs, il est nécessaire de contester le sacro-saint respect de la propriété privée et de faire voler en éclats le secret dans les entreprises.

Lutte ouvrière dans les élections législatives partielles dans la 1ère circonscription du Val d’Oise


La candidature d’Hélène HALBIN et de Thierry PELLET



Élections partielles : faire entendre le camp des travailleurs 

Lutte ouvrière sera présente dans deux élections législatives partielles le 28 janvier prochain, organisées suite à l’annulation par le Conseil constitutionnel des élections de juin 2017 dans les circonscriptions concernées.
Dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, cette annulation a eu lieu du fait de l’inéligibilité du suppléant de la députée La République en marche (LREM) élue en juin, car il était alors président du conseil des prud’hommes de Pontoise. Dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort, il est reproché au candidat Les Républicains élu en juin d’avoir distribué, juste avant le second tour, des centaines de faux tracts de LREM et du FN appelant à faire barrage contre lui, « une propagande électorale de nature à créer la confusion dans l’esprit d’une partie des électeurs ».
Comme lors des élections présidentielle et législatives de mai et juin dernier, les électeurs de ces circonscriptions pourront voter pour des candidats communistes, présentés par Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs : dans le Territoire de Belfort, Yves Fontanive, ouvrier de fonderie à Delle, aura pour suppléante Christiane Petitot, enseignante retraitée de Belfort ; dans le Val-d’Oise, Hélène Halbin, professeure des écoles, aura pour suppléant Thierry Pellet, électrotechnicien. 

Mardi 16 janvier
                                            à 10h10
LCI :  Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission La République LCI