mardi 16 janvier 2018

Centres commerciaux de « centre-ville » en difficulté : un rappel sur le passé récent de Calais.


Un élément du débat autour du « projet Héloïse » et ses conséquences possibles sur « Côté Seine » 

Une épée de Damoclès

Le journal Les Echos écrivait le 3 mars 2015 :

« Calais reprend et transforme une galerie commerciale désertée par le public

La ville a racheté pour 1 euro symbolique un centre commercial en échec. Une crèche puis le siège de la police municipale s'y installeront.

La ville de Calais est désormais propriétaire d'un centre commercial. Pour contrer l'échec des 4B, qui risquaient de devenir une friche, appelés ainsi car se situant à la convergence de quatre boulevards en centre-ville, la mairie a racheté la structure en février 2014 pour 1 euro symbolique. Avec un nouveau nom de baptême, « Coeur de Vie », la mairie souhaite en faire un facteur d'attractivité. Natacha Bouchart, maire (UMP) de Calais, avait présenté, elle-même, en partenariat avec Calais Promotion, dont elle est présidente, le projet et sa stratégie au Salon de l'immobilier commercial de Cannes (Mapic). Les 4B ont été lancés en 2006 en réponse à la crainte des commerçants d'une défection des touristes, notamment anglais, avec l'ouverture en périphérie d'un espace de boutiques de fabricants - à l'époque Marques Avenues - à la sortie du tunnel sous la Manche. Ce centre commercial abrite un supermarché Carrefour de 4.000 mètres carrés et une galerie de 21.000 mètres carrés constituée d'une cinquantaine de boutiques et restaurants et de trois moyennes surfaces.

Un projet mal conçu

« A mon arrivée à la mairie en 2008, en dehors du supermarché et de la parapharmacie, [tous deux copropriétaires, NDLR], 70 à 80 % des cellules étaient fermées", souligne Natacha Bouchart. Pour elle, le projet a été mal conçu, l'architecture du site étant trop fermée et le centre plombé par des coûts - loyer, charge et parking - trop élevés. « En outre, la commercialisation n'a pas su rivaliser avec la périphérie, notamment avec Cité Europe », autre centre situé à la sortie du tunnel sous la Manche. « Au coeur de la ville, il peut devenir un pôle d'attractivité, mais il faut mixer commerces et services, privés et publics, ce qui y amènera un flux ", ajoute l'élue qui se donne deux ans pour réussir, alors que la ville a déjà consacré 600.000 euros à ce dossier en 2014 afin d'absorber le passif… »

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