Un
élément du débat autour du « projet Héloïse » et ses conséquences
possibles sur « Côté Seine »
Une épée de Damoclès
Le
journal Les Echos écrivait le 3 mars 2015 :
« Calais
reprend et transforme une galerie commerciale désertée par le public
La ville
a racheté pour 1 euro symbolique un centre commercial en échec. Une crèche puis
le siège de la police municipale s'y installeront.
La ville de Calais est désormais
propriétaire d'un centre commercial. Pour contrer l'échec des 4B, qui
risquaient de devenir une friche, appelés ainsi car se situant à la convergence
de quatre boulevards en centre-ville, la mairie a racheté la structure en
février 2014 pour 1 euro symbolique. Avec un nouveau nom de baptême, « Coeur de
Vie », la mairie souhaite en faire un facteur d'attractivité. Natacha Bouchart,
maire (UMP) de Calais, avait présenté, elle-même, en partenariat avec Calais
Promotion, dont elle est présidente, le projet et sa stratégie au Salon de
l'immobilier commercial de Cannes (Mapic). Les 4B ont été lancés en 2006 en
réponse à la crainte des commerçants d'une défection des touristes, notamment
anglais, avec l'ouverture en périphérie d'un espace de boutiques de fabricants
- à l'époque Marques Avenues - à la sortie du tunnel sous la Manche. Ce centre
commercial abrite un supermarché Carrefour de 4.000 mètres carrés et une
galerie de 21.000 mètres carrés constituée d'une cinquantaine de boutiques et
restaurants et de trois moyennes surfaces.
Un projet
mal conçu
« A mon arrivée à la mairie en
2008, en dehors du supermarché et de la parapharmacie, [tous deux
copropriétaires, NDLR], 70 à 80 % des cellules étaient fermées", souligne
Natacha Bouchart. Pour elle, le projet a été mal conçu, l'architecture du site
étant trop fermée et le centre plombé par des coûts - loyer, charge et parking
- trop élevés. « En outre, la commercialisation n'a pas su rivaliser avec la
périphérie, notamment avec Cité Europe », autre centre situé à la sortie du
tunnel sous la Manche. « Au coeur de la ville, il peut devenir un pôle
d'attractivité, mais il faut mixer commerces et services, privés et publics, ce
qui y amènera un flux ", ajoute l'élue qui se donne deux ans pour
réussir, alors que la ville a déjà consacré 600.000 euros à ce dossier en 2014
afin d'absorber le passif… »
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire