mercredi 10 janvier 2018

Argenteuil, police, contrôle de police, que s’est-il passé à Argenteuil vendredi dernier ?


La drogue et ses trafics sont certes des fléaux sociaux. La délinquance l’est tout autant. Il n’y a pour autant aucune raison d’accepter que certains éléments des forces dites  de « l’ordre» interviennent avec violence loin de toute retenue, de toute compétence, sans la formation nécessaire, et avant tout, en se conduisant aux antipodes du respect de la dignité humaine. Lorsque l’on peut parler de « bavure policière », c’est que cet ensemble d’obligations n’a pas été respecté.
         Que s’est-il passé dans le quartier du Val-Notre Dame d’Argenteuil vendredi dernier ?
         Sur le sujet, pour information, l’article du Parisien-95 paru hier. 

Policiers et jeune blessés : que s’est-il réellement passé lors du contrôle qui a dégénéré à Argenteuil ?

>Île-de-France & Oise>Val-d'Oise|Julie Ménard| 08 janvier 2018, 21h21 | MAJ : 08 janvier 2018, 23h01 |14


Pontoise, ce lundi. Vincent Brengarth (à gauche) et Arié Alimi sont avocats de la défense. Ils ont demandé à ce que l’enquête se poursuive pour que toute la lumière soit faite sur l’affaire. LP/Julie Ménard

Une information judiciaire a été ouverte ce lundi après le contrôle de police qui a dégénéré vendredi. Le procès en comparution immédiate n’a pas eu lieu alors que plusieurs versions s’opposent.

La comparution immédiate n’aura finalement pas eu lieu, ce lundi, au tribunal correctionnel de Pontoise. Les avocats des deux jeunes poursuivis pour avoir violemment résisté à un contrôle de police ce vendredi dans la rue de la Justice à Argenteuil, sont parvenus à obtenir l’annulation de la procédure en comparution immédiate et l’ouverture d’une information judiciaire. Un juge d’instruction va donc être nommé pour tenter de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé. Ce lundi soir, les deux jeunes attendaient de savoir s’ils étaient ou non remis en liberté.

D’après les dépositions des quatre policiers présents ce vendredi à Argenteuil, Wahel, 21 ans, et Aymen, 18 ans, auraient proféré menaces et insultes à leur encontre. Aymen, le bras cassé et qui présente 42 jours d’incapacité de travail (ITT), aurait également porté des coups à deux des agents. Une policière stagiaire a été blessée à la main et à l’œil, lui occasionnant 42 jours d’ITT, un adjoint de sécurité s’est vu prescrire 10 jours d’ITT et porte une minerve.

La patrouille serait intervenue vers 17 heures pour contrôler trois individus à bord d’une voiture. La fouille qui s’ensuit serait due à l’odeur de cannabis qui s’en échappe. Lors de la palpation, les faits auraient dégénérés et virent à la rebellion alors que les policiers découvrent de petites poches de plastiques vides et une balance.

Mais plusieurs témoignages ne livrent pas la même version des faits que les policiers. Ce qui a amené Mes Alimi et Brengarth, avocats de Aymen et Wahel, à réclamer un complément d’enquête. « La justice part du principe que les témoignages des fonctionnaires sont des preuves absolues alors que le débat est bien plus complexe que cela », assène Vincent Brengarth. « Il y a au moins une dizaine de personnes présentes dans cette salle capables de fournir des témoignages contraires à ceux des policiers, enchaîne Arie Alimi. Nous pensons que la policière a été blessée par son coéquipier. Mais les agents ont refusé de répondre à mes questions lors de la confrontation au commissariat ce dimanche. »

Hichem, 15 ans, raconte sa version des faits du contrôle de police qui a dégénéré. LP/Ju.M.

C’est notamment ce qu’explique Hichem,15 ans. Il était présent dans la voiture lorsque tout a commencé. Placé en garde à vue, il a été libéré sans poursuite ce dimanche. « Ils ont contrôlé le conducteur qui avait ses papiers en règle, explique l’argenteuillais. Ensuite ils ont sorti de la voiture un petit de 8 ans qui était avec nous pour le fouiller. Je leur ai demandé s’ils trouvaient ça normal de contrôler un enfant. Alors ils m’ont demandé de sortir du véhicule. Ils m’ont insulté et l’un des policiers m’a frappé avec sa matraque aux cuisses et au bras alors que je ne me débattais pas. J’ai une fracture à l’épaule », poursuit le jeune homme le bras en écharpe. « Il a porté plainte pour violences volontaires sur mineur et non mineur, faux en écriture publique, faux témoignages et obstruction à la manifestation de la vérité », précise Me Halimi, son avocat.

Sidahmed, le directeur du centre de loisirs duquel sortaient les jeunes, dit aussi avoir vu l’enfant se faire palper. « Quand le jeune a commencé à se faire matraquer, la policière s’est interposée entre lui et son collègue, poursuit le directeur de la structure. C’est à ce moment qu’elle a été blessée par les coups de matraque. Moi j’ai demandé au policier fou de se calmer parce qu’il y avait des enfants et qu’il tapait partout autour de lui. Il m’a répondu on est flics on fait ce qu’on veut et m’a gazé. » Après avoir déposé plainte pour violences et menaces, l’employé municipal a reçu le soutien de la mairie qui se portera partie civile. « Je suis un fidèle défenseur de la police, mais aussi des agents de la ville, justifie Georges Morthon, maire (LR) d’Argenteuil. J’aimerais que les versions différentes soient confrontées pour comprendre ce qu’il s’est passé. »

Les syndicats outrés par la tournure que prend l’affaire
« C’est hallucinant, s’offusque Ludovic Collignon, secrétaire départemental d’Alliance. Si les policiers doivent apporter des preuves à chaque fois qu’ils sont victimes de violences on marche sur la tête ! Les jeunes étaient porteurs de produits stupéfiants », targue-t-il. « Nous n’avons aucun doute quant aux déclarations de nos confrères et nous les soutiendront jusqu’au bout, déclare Sandra Hairaud, la secrétaire 95 du syndicat Unité Police . C’est inacceptable de jouer sur le fait que ce soit une bavure policière. » « L’ouverture d’un complément d’information judiciaire serait une bonne chose pour que toute la lumière soit faite sur les événements », commente quant à elle sophie bar la secrétaire départementale d’Unsa Police .

                                                                 J.M.

Transports : aux employeurs de garantir les moyens de transport et de stationnement des salariés


Pas aux travailleurs de payer

 
Nous reviendrons sans doute sur la réunion d’hier au soir à la salle Pierre Dux au cours de laquelle le maire d’Argenteuil a présenté sa réforme des conditions de stationnement dans le centre de la commune.
         Lors des questions de la salle, une habitante parlant au nom de sa fille employée municipale s’est inquiétée des désagréments occasionnés aux travailleurs de la Ville ne travaillant pas à l’hôtel de ville où des places de parkings pour le personnel existent, mais concernés par l’extension du périmètre de stationnement payant puisque travaillant dans des structures municipales incluses dans ce périmètre. La question complétait celle d’une autre personne travaillant cette fois dans une entreprise privée également concernée par les modifications du stationnement présentées. Ces intervenantes craignaient que ces changements se traduisent par des surcoûts.
         Ce serait pourtant la moindre des choses que les employeurs garantissent les conditions de stationnement des salariés et de l’ensemble de ces derniers. Au vu entre autres des conditions actuelles des transports en commun et des horaires qu’ils imposent.
         Le maire d’Argenteuil a indiqué qu’il étudierait ce problème qu’il n’avait pas envisagé.
         Tiendra-t-il parole ? Et dans quel sens ?

Education et démographie : anticiper et construire


Anticiper les moyens nécessaires pour l’Ecole de demain

Argenteuil va être confronté dans les années qui viennent à un manque cruel d’écoles, de classes, et d’écoles rénovées. Il est question d’une hausse de 10% pour Argenteuil dans les dix ans à venir. Depuis 2014, date à laquelle la municipalité actuelle dirige la Ville, rien n’a été anticipé d’une situation pourtant largement connue et marquée par une explosion démographique dans certains quartiers. Voilà une remarque d’un de nos lecteurs d’Eaubonne. 

« Construire une école modulaire le temps de construire une école "en dur" : une possibilité.

Sur Eaubonne, comme dans bien d'autres villes du Val d'Oise touchés par la croissance démographique, la mairie prévoir la construction d'une école pour ouverture en 2021. Mais d'ici-là, la mairie est en train d'installer une "école modulaire" sur un terrain rendu disponible pour cela.  4 classes (2 maternelles et 2 primaires) vont être aménagées dans une structure provisoire. Quand l'école "en dur" sera faite, l'endroit sera à priori utilisé pour en faire une crèche.
On pourrait espérer que les écoles soient construites plus rapidement, c'est possible pour d'autres bâtiments. Mais au moins, des solutions existent pour éviter d'entasser les enfants dans des écoles, et ainsi éviter de nombreux problèmes concrets : moments de récréations, organisation de l'accès à la cantine, dépose et récupération des enfants aux entrées-sorties... »





Licenciements : Mulliez peut et doit payer





Interdiction des suppressions d’emplois !

                                                                     

La chaine de magasins Pimkie appartenant à la richissime famille Mulliez, compte fermer 81 magasins dans le monde dont 20 en France. Pour justifier cette décision le groupe invoque 45 millions d’euros de pertes opérationnelles pour 2017, dont 3 millions en France.
La fortune des Mulliez est estimée à 30 milliards d’euros. Les 45 millions de pertes de Pimkie, en supposant qu’elles existent, ne représentent que 0,15 % de la fortune des Mulliez. Une fortune édifiée sur l’exploitation de milliers de salariés. Pourquoi ne prendrait-on pas sur ce magot pour maintenir emplois et salaires aux travailleurs ?


Etats-Unis : Trump s’en prend aux Salvadoriens


Démagogie et menaces


Après que le ministre américain de la Sécurité intérieure ait annoncé la suppression de leur statut spécial, obtenu parce qu'ils avaient dû fuir des tremblements de terre meurtriers, 200.000 Salvadoriens résidant aux Etats-Unis depuis 2001 sont menacés d'expusion. En visant ces réfugiés, l’équipe de Trump veut plaire à sa base électorale réactionnaire. Une fois de plus, c’est révoltant.

mardi 9 janvier 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 8 janvier 2018


2018 - Nous organiser et mener la lutte de classe


« La France est en marche », « la croissance est de retour », « les créations d’emploi ont redémarré », « soyez optimistes et faites-nous confiance » : voilà ce que nous chantent Macron et ses acolytes en cette nouvelle année.
Quand on appartient au monde de la bourgeoisie, des affairistes et des boursicoteurs, il y a de quoi voir l’avenir en rose. L’envolée des bourses en 2017 a fait gagner la bagatelle de 1000 milliards de dollars aux 500 plus grandes fortunes mondiales. Le patron de LVMH, Bernard Arnault, 6ème au classement, a vu son patrimoine s’accroître de 20 milliards d’euros l’année dernière. L’immobilier, le secteur bancaire et l’automobile battent record sur record, et leurs actionnaires sont comblés. Oui, aux sommets de la société, l’argent coule à flots et cela ouvre des perspectives à nombre de bourgeois, petits et moyens.
Et tout ce monde sait pouvoir compter sur Macron et ses délicatesses à l’égard des plus riches. Rien qu’avec la suppression de l’impôt sur la fortune, beaucoup ont encaissé des dizaines de milliers d’euros. Pénicaud, la ministre du Travail, a ainsi économisé 62 000 €, mais pour certains, c’est bien plus. Cela aide à avoir confiance dans l’avenir !
Mais quand on est ouvrier, employé, aide-soignante, cheminot ou encore retraité, il n’y a pas de quoi se réjouir.
Il y a ceux qui, salariés à Tupperware, Vallourec ou Gemalto, sont menacés dans leur emploi, car même prospères, tous les groupes continuent leur saignée en matière d’emploi. Les banques suppriment des milliers de postes en fermant des agences, au prétexte qu’elles sont moins fréquentées. Plusieurs groupes, dont Pimkie et PSA - qui dépassera deux milliards de bénéfices en 2017 -, ont annoncé vouloir recourir aux ruptures conventionnelles collectives pour faire partir plus vite et à moindre coût des milliers de travailleurs.
Et qui peut croire que demain, le patronat relâchera la pression sur les travailleurs et reviendra sur les sacrifices qu’il a imposés ces dernières années ? Le patronat ne renoncera pas, de son plein gré, à l’allongement du temps de travail, à l’augmentation de la charge de travail ou au blocage des salaires. Partout l’exploitation se renforce, et c’est précisément parce qu’elle se renforce que les groupes ont fait bondir leur taux de profit.
Le gouvernement brandit les créations nettes d’emplois de 2017 pour preuve que la situation s’améliore pour les travailleurs. 269 000 emplois ont été créés pour cinq millions de femmes et d’hommes au chômage, et il faudrait s’en réjouir !
Évidemment, ici ou là, le grand patronat peut avoir besoin d’embaucher. Le profit ne peut pas se produire sans travailleurs, et à force de supprimer des emplois et de pousser les anciens dehors, il faut bien que le patronat recrute un peu. Mais il le fera aux conditions qui se généralisent désormais, des emplois précaires et de plus en plus mal payés.
Et ce n’est pas le gouvernement qui demandera au patronat d’augmenter les salaires. Lui-même étudie une remise en cause de l’indexation du smic car le coût du travail serait encore trop élevé.
Mais, grand seigneur, le gouvernement a concocté un ersatz d’augmentation de salaire. En augmentant la CSG d’une main et en baissant de l’autre les cotisations salariales en proportion supérieure, le gouvernement va augmenter de quelques euros le salaire net.
Comment réalise-t-il ce tour de magie ? En faisant payer les retraités, car eux subiront l’augmentation de la CSG sans compensation et paieront pour le manque à gagner dans les caisses de l’État. Autrement dit, Macron a inventé un nouveau type d’augmentation de salaire : l’augmentation payée par les retraités, c’est-à-dire par nos grands-parents ou nos parents !  
Même en supposant qu’un krach financier n’éclate pas dans les prochains mois et que la reprise économique se confirme, les travailleurs ne seront pas plus invités aux réjouissances demain qu’ils ne l’ont été hier.
Tant que la bourgeoisie et ses valets politiques mènent la danse, ils poursuivront leur offensive anti-ouvrière et s’arrogeront les fruits du travail collectif. Pour que les choses changent, il faudra que les travailleurs s’attaquent au grand patronat.
Il y a bientôt 50 ans, en mai-juin 1968, c’est la grève générale qui fit lâcher à De Gaulle une augmentation du smic de 35 %. En 1936, c’est la grève générale qui imposa la semaine de cinq jours, les congés payés et les conventions collectives à un patronat tremblant devant les occupations d’usines. Lutter collectivement, nous organiser : il n’existe pas d’autres moyens de changer notre sort.

Argenteuil : Georges Mothron n’est pas un homme de parole. Histoire vécue.


Un homme de parole ?

 Depuis des mois, nous évoquons nos difficultés à recevoir une réponse du maire d’Argenteuil à notre demande d’octobre… 2016 pour obtenir la location de la salle Jean Vilar pour l’organisation de notre banquet annuel des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil (organisé depuis 1989 avec l’aval élémentaire des maires de différentes obédiences qui se sont succédés).
         Le dernier élément en date que nous avions rapporté concernait l’engagement de Georges Mothron qu’il m’avait fait devant la salle Jean Vilar le 20 décembre dernier que nous aurions une réponse avant la fin de l’année. Nous sommes le 9 janvier 2018, et nous n’avons pas obtenu de réponse.
         C’est ce que l’on appelle agir en « homme de parole » ?
         En 2002 ou 2003, j’avais accompagné un gardien de l’office HLM d’Argenteuil-Bezons à un rendez-vous chez le maire qui était alors également président de cet office. Ce gardien avait un souci avec sa hiérarchie, problème qu’il contestait. En conclusion de l’entretien, en ma présence, Georges Mothron lui avait indiqué qu’il n’y aurait pas de suite. Il y en eut, cet employé fut sanctionné en subissant une mutation d’office.
         Je connaissais le camp politique du maire d’Argenteuil, et je n’avais aucune raison d’être prévenu contre lui. Mais il faut en convenir, était-ce là agir en « homme de parole » ?
         Nous convenons aisément que nous ne sommes pas, lui et notre parti, dans le même camp, et que Lutte ouvrière déplaise fortement au maire d’Argenteuil depuis des années.
         Mais cela empêche-t-il de se comporter correctement ? A moins que l’on considère que la démocratie locale n’est qu’une autocratie, certes dérisoire, et qu’elle n’est pas compatible avec l’expression d’opinions et d’actions de la part d’adversaires, une idée que les communistes révolutionnaires que nous sommes défendent en revanche.
                                                                      Le 9.1.18,

                           Pour Lutte ouvrière-Argenteuil, Dominique MARIETTE

En revanche, nous serons bien à Bezons le 10 février prochain. Marquez votre soutien en participant à ce banquet fraternel.


Syndicats : le maire de Montigny-lès-Cormeilles reçoit un premier camouflet


Une première victoire