« Avantageusement », mais pour qui, telle est la question
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Téléthon : après le loto d'hier, ce soir, 19 heures, repas buffet dansant et demain après-midi, 14 heures 30, thé dansant. Brave salle Jean Vilar ! |
La tribune mensuelle de la
municipalité de L’Argenteuillais de
ce mois porte sur le « projet Héloïse » et est, si l’on peut dire et
sans jamais le nommer, une réponse à l’activité du Comité Jean Vilar pour
s’opposer à ce projet et à la liquidation de la salle des fêtes Jean Vilar,
utile et propriété de tous qui doit bien sûr être rénovée. Il y aurait vraiment
beaucoup de choses à dire sur cette tribune qui mêle pour nous, langue de bois,
non-dits et procès d’intention. Que chacun se fasse une idée en la lisant tout
simplement.
Nous nous
contenterons de commenter un seul élément qui porte sur la salle de spectacle
de 3500 places : «…remplacer
avantageusement Jean Vilar par une nouvelle salle moderne et polyvalente, aux
possibilités d’accueil accrue et au confort incomparable, et qui serait bien
entendu toujours largement dévolue aux associations ».
Il
est toujours désagréable d’être pris pour une quiche. Même
« passéistes » (cf. la tribune en question) que nous serions, quelles
raisons aurions-nous de refuser le remplacement de la salle des fêtes dans des
conditions si « avantageuses » ? La salle des fêtes communale
aurait été reconstruite, améliorée, nous n’aurions plus qu’à déplacer le
portrait de Jean Vilar. Oui, s’il était question de
« remplacer » ! Mais ce n’est malheureusement pas de cela dont
il s’agit.
Cette
description idyllique de la nouvelle salle oublie une chose, c’est qu’elle sera
privée là où il y avait un
complexe public, propriété communale c’est-à-dire de tous, gérée par la Ville.
La nouvelle salle sera une propriété privée et gérée par le propriétaire,
directement ou par un concessionnaire.
Questions
subsidiaires : pourquoi utiliser le conditionnel « serait » au
lieu du futur « sera » ? Qu’entend « Argenteuil que nous
aimons » ( !) par l’adverbe « largement » ?
Bref,
le propriétaire ou le concessionnaire fera comme il l’entend, aux conditions
qu’il aura décidées, dans le cadre des disponibilités et des choix qu’il aura
fait. Bien évidemment, cela aurait pu être discuté et mis sur la place publique
avant le vote du principe de la vente de cet espace public en mars 2016.
Plus
que jamais, pour défendre la propriété communale et la gestion par la Ville de
cette salle au bénéfice de la seule population et des associations, plus que
jamais, défendons Jean Vilar.