mardi 5 décembre 2017

Argenteuil, Education, après le 24 novembre, préparer janvier.


On nous informe, d’autant plus que nous participerons à cette réunion très importante



Le 24 novembre, une réussite qui en appelle d’autres !

Pour décider de nos modalités d’actions,

tous en AG le 14 décembre !

Nous étions plus de 250 lors du rassemblement du vendredi 24 novembre dernier dont 11 écoles en service minimum, des collèges avec des taux de grévistes variant de 30 à 70% de grévistes, une mobilisation importante au lycée Georges Braque, des collègues de Léger et de Jaurès.
Ce fut une première mobilisation réussie et dans une ambiance festive et combative alors que la période actuelle est bien compliquée pour l’Ecole sur Argenteuil.

Nous étions réunis pour dénoncer la pression démographique de plus en plus importante sur les écoles dans le premier degré ainsi que sur les collèges et lycées de la ville mais aussi pour nous opposer à la hausse des effectifs par classe, à la montée de la violence dans les établissements… Cette mobilisation était globalement l’expression d’un énorme ras le bol, ras le bol de se donner chaque jour pour son métier sans pouvoir améliorer la situation pour les personnels, les élèves, les familles.

Ras le bol mais pas de résignation !

Cette première mobilisation doit être un point d’appui vers un mouvement d’ampleur pour le mois de janvier prochain. A la CGT Educ’action 95, nous soutenons depuis le départ ce mouvement. Ils nous semblent donc important que, tout en améliorant la communication et le lien entre les écoles et établissements, nous nous réunissions à nouveau en AG pour décider collectivement des suites du mouvement. Ce dernier doit se construire dans l’unité premier et second degré (c’est une de ses grandes forces) par les personnels avec les parents et les organisations syndicales le soutenant.

D’ors et déjà, la CGT Educ’action 95 a réservé la salle du rez- de chaussé de l’Espace Mandela pour le jeudi 14 décembre de 18 heures à 20 heures 30. Il est fondamental que les différentes écoles et tous les établissements du second degré mandatent des collègues pour les représenter lors de l’assemblée générale.

                                                                     

Pour de plus amples informations :

Notre mail : sden-cgt-95@wanadoo.fr

N° : 06 88 77 36 17

Argenteuil, L’Argenteuillais, informer certes, mais vraiment pas trop n’en faut, et surtout pas sur l’essentiel…


Il y avait pourtant tellement à dire

Il n’y a eu qu’un seul numéro de L’Argenteuillais en novembre, alors qu’il aurait dû y en avoir deux.
         Pourtant, l’actualité locale a continué à un bon train durant le mois dernier. Quelques nouvelles importantes parmi d’autres.
         La pétition contre la démolition du complexe Jean Vilar a atteint son objectif fin octobre comme bon thermomètre de refus du « projet Héloïse » : plus de 5000 signatures ! Le rassemblement du 23 novembre initié sur le sujet de ce refus à l’occasion de la réunion du Conseil Economique d’Argenteuil a été un succès.
         La situation dans de nombreuses écoles et dans plusieurs collèges et lycées est catastrophiques. Les effectifs sont trop élevés dans les classes et les établissements.
         Les menaces contre les travailleurs se sont précisées dans la zone industrielle de la gare.
         Les employés municipaux sont en rogne sur le plan de l’insuffisance de leurs salaires, et contre la volonté de la municipalité de mettre en place toute une usine à gaz au sujet des primes et contre leur caractère aléatoire.
         Bref, il y avait bien des sujets à traiter à propos de notre ville de 106 000 habitants !
         Cette suppression du numéro de L’Argenteuillais de novembre serait-elle due au départ du directeur de cabinet qui a quitté incognito Argenteuil à la fin du mois dernier ?

Mais attention au vent !

Argenteuil, Deuil La Barre, Eaubonne. Ediles des grandes villes : petits princes en leurs principautés


Je décide, je décide… moi-même !

Il n'y a pas que le maire d'Argenteuil qui ne comprend pas le sens du mot "concertation" comme on a pu le voir dans l’affaire « Jean Vilar ».
A Deuil La Barre, la répartition des enfants de la ville sur les deux collèges va changer. Les parents d'élèves avaient demandé à être partie prenante de la définition de la nouvelle sectorisation. Las, par deux fois les parents ont reçu l'information, sans avoir leur mot à dire. Ce qui n'empêche pas la Maire de dire que la concertation a eu lieu.
A Eaubonne, le maire vient de décider de rendre payants les stationnements publics, pour engranger de l'argent dans le budget municipal. En guise de concertation, annoncée par le maire, celui-ci demande aux conseils de quartier de réfléchir aux rues qui deviendront zone bleue, et donc de les rendre complices de sa décision.
         Rappelons donc la définition du mot "concertation" : action, pour plusieurs personnes, de s’accorder en vue d’un projet commun.

Dans l'ordre : le monde du travail, les petits princes et le roi, la classe bourgeoise...

lundi 4 décembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 4 décembre 2017 : l'Afrique, la France, et le cynisme de Macron



En Afrique comme en France, un même combat contre le système capitaliste !

Il faut tout le cynisme d’un Macron pour oser déclarer, comme il vient de le faire la semaine dernière lors de son déplacement en Afrique, qu’il n’y avait plus de « politique africaine de la France ».
Depuis 2014, plusieurs milliers de soldats français sont engagés au Mali dans une guerre qui, au nom de la lutte contre le terrorisme, fait régulièrement des victimes dans la population civile. L’armée française est présente en permanence dans plusieurs pays africains, y compris au Burkina Faso où Macron a prononcé son discours. Dans cette ancienne colonie française, la France n’a jamais cessé d’intervenir depuis l’indépendance, appuyant des coups d’État militaires et des dictateurs prêts à servir docilement les intérêts de l’impérialisme français.
Macron a déclaré qu’il était « d’une génération de Français pour qui les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire ». Si Macron est trop jeune pour avoir connu le temps des colonies, il est tout de même dans la lignée de tous les dirigeants politiques qui ont permis à la bourgeoisie française de s’enrichir grâce à la conquête coloniale.
La pauvreté de l’Afrique et la misère de l’écrasante majorité de sa population ne sont ni naturelles, ni une fatalité ; elles sont le résultat de siècles de pillage et de colonisation, dans lesquels la bourgeoisie française a une responsabilité de premier plan.
Les fortunes de nombreuses grandes familles bourgeoises ont été constituées grâce au commerce de millions d’Africains réduits en esclavage et vendus pour servir de main-d’œuvre dans des plantations en Amérique et aux Antilles. La colonisation, le pillage des matières premières, le sang et la sueur de millions d’exploités d’Afrique sont à l’origine des profits de bien des grandes entreprises et banques françaises. L’économie des colonies a été organisée pour répondre aux seuls intérêts des groupes capitalistes français comme Lesieur avec les plantations d‘arachide ou Boussac avec la culture du coton. Aujourd’hui, après avoir accédé à l’indépendance, les pays africains continuent d’être dépendants de l’impérialisme et victimes de sa barbarie.
Pour se démarquer de ses prédécesseurs, Macron reconnaît dans ses discours les crimes de la colonisation commis il y a plus d’un siècle. Mais, à la suite de tous les précédents gouvernements, il remplit son rôle de défenseur de l’ordre impérialiste et de ses crimes actuels. Si l’armée française mène la guerre dans cette partie de l’Afrique, ce n’est pas pour protéger sa population contre le terrorisme, comme Macron l’a encore répété. C’est pour défendre les intérêts d’Areva, de Bouygues, de Bolloré et de tous les capitalistes français qui font des profits dans cette région, qui reste une chasse gardée de l’impérialisme français.
Cette histoire nous concerne car elle est aussi la nôtre, à nous travailleurs, ici en France. Les bourgeois qui ont tiré profit du pillage de l’Afrique, ce sont les mêmes qui ont imposé des journées de travail de plus de 10 heures dans les mines et les usines sidérurgiques, dans les filatures du Nord et de Lorraine. Les travailleurs européens ont payé de deux guerres mondiales la volonté de leur propre bourgeoisie de dominer le monde et de se repartager les colonies. Depuis deux siècles, c’est la même oppression impérialiste qui broie les travailleurs en Europe comme en Afrique.
Le système capitaliste entretient le sous-développement des pays les plus pauvres et plonge dans la misère des millions de femmes et d’hommes. Ici, en France, nous avons à nous défendre contre un patronat qui condamne des millions de personnes au chômage et qui rêve de faire reculer la condition ouvrière à ce qu’elle était au 19ème siècle, quand les travailleurs étaient privés de droits et vivaient au jour le jour, sans aucune sécurité.
Alors, nous débarrasser du capitalisme, ôter aux grandes entreprises leur mainmise sur toute l’économie, est vital pour mettre fin aux inégalités et à l’exploitation du travail salarié. C’est l’intérêt des travailleurs et de tous les exploités.
Il est essentiel qu’il y ait des femmes et des hommes pour affirmer autour d’eux, dans les entreprises et dans les quartiers populaires, que les travailleurs constituent par-delà les frontières, la couleur de peau ou la nationalité, une même classe sociale qui est la seule à pouvoir en finir avec ce système injuste et barbare.

Argenteuil, CGT, locaux communaux, municipalité : rendre l’activité syndicale plus difficile ?


Quand on est Macron, on est pour les patrons

 
L'ancienne Bourse du travail
S’appuyant sur une délibération votée dernièrement et qui est largement passée inaperçue, la municipalité cherche des poux aux organisations syndicales qui veulent organiser des réunions à l’Espace Mandela. Au-delà d’une première utilisation gratuite, elle veut leur faire payer la réservation de l’une ou l’autre des deux grandes salles de cet Espace.
         Les militants syndicaux et les travailleurs qu’ils réunissent sont pour l’essentiel des habitants de la localité qui paient des impôts et qui doivent pouvoir bénéficier gratuitement des services de la commune, et en particulier de ses locaux qui sont par ailleurs, et en quelque sorte, leur propriété commune.
         L’Espace Mandela devrait être uniquement réservé à l’activité associative, syndicale, et politique. Pour le reste, il y a bien d’autres locaux disponibles ou aménageables sur la Ville.
         S’attaquer aux organisations syndicales est certes dans l’air du temps. Ce qui se passe non loin d’Argenteuil à Montigny-les-Cormeilles en a été une nouvelle illustration avec l’offensive de la municipalité macronienne contre les locaux de la CGT.
         Quels que soient les obstacles mis sur leur chemin, cela n’empêchera ni les militants ouvriers ni leurs organisations de mener leurs activités comme ils l’entendent.

Argenteuil, Education, face à une politique sans moyens, il faut justement des moyens !


Une question de faisabilité en trouvant... les moyens !

 
Ecole de La Croix-Duny

Suite à notre article sur la classe de 32 élèves à l’école de la Croix-Duny, nous avons reçu le commentaire suivant d’un « inconnu » : « Dénoncer c'est bien mais proposer c'est mieux ! c'est bien grâce au gouvernement et à la municipalité qui a joué le jeu que 3 écoles en REP+ possèdent des classes de CP à 12.
Si on veut étendre la mesure aux REP CP et CE1 c'est plus de 100 classes à créer juste en primaire pour la rentrée prochaine tout à fait impossible et ce n'est pas une question de moyens mais une question de faisabilité. »
         Nous n’avons eu depuis six mois guère de commentaires de la municipalité sur cette question. Il est vrai que l’on ne peut pas à la fois avoir de fait soutenu Macron au printemps dernier et dénoncer une politique qui n’indique pas les moyens de l’appliquer et laisse aux maires le soin de se débrouiller.
         En tout cas, il n’y a aucune raison d’accepter la situation d’écoles et de classes surchargées. Cette surcharge dans des quartiers populaires est catastrophique.
         Quand il s’est agi non loin de cette école Croix-Duny d’aider l’installation d’une école, confessionnelle derrière les apparences, hors contrat de surcroît, il n’y a pas eu de difficulté de « faisabilité » qui tienne.
         C’est bien sûr à l’Etat d’abonder les moyens nécessaires. Mais en attendant, la municipalité doit trouver les solutions, et si c’est mission impossible, elle peut toujours démissionner.



Un autre lecteur vient d’ajouter : « Le dispositif "classes de CP en REP+ à 12 élèves" a été fait à moyens constants, ce qui est du jargon pour dire que des profs ajoutés pour ces classes dédoublées avaient déjà une activité ailleurs, en général le dispositif appelé "plus de maitres que de classes", qui permettait d'avoir un 2è prof dans pas mal de classes. C'était (et c'est toujours) un défi coté locaux, mais pour le nombre de profs, il n'y a pas eu les recrutements nécessaires. Parce que ce gouvernement, comme les précédents, n'a pas l'intention de piocher dans les bénéfices des grandes entreprises pour améliorer ce service public qu'est l'éducation nationale. »

Communes, à Metz comme ailleurs, moins d’emplois et plus de dettes…


… et des financiers sont ravis !



« On a supprimé 162 emplois ces trois dernières années. L’effort a été conséquent » vient de déclarer le Maire de Metz, membre du PS et électeur de Macron aux deux tours.
Et les économies vont continuer puisque toutes les communes vont devoir se serrer la ceinture. Quand à la dette, elle a été multipliée par 7 en 5 ans à Metz.
162 emplois supprimés pendant le quinquennat de Hollande par un Maire socialiste… il n’y a pas à chercher bien loin pourquoi le chômage n’a pas diminué et pourquoi la dette saigne la population pour le plus grand bonheur des banques.