jeudi 3 août 2017

Semperit Argenteuil : ils ne lâchent rien


La lutte continue



On nous communique

Mercredi 2 août, les salariés de Semperit d’Argenteuil  étaient au tribunal de Pontoise :  ils assignaient en référé au civil leur employeur. L’avocat des salariés, Me Abdelkader Hamida, a expliqué notamment que la loi impose depuis 2015 une consultation annuelle du comité d’entreprise sur les orientations stratégiques de l’entreprise. « Cette consultation n’a jamais eu lieu, il y a un défaut de consultation du CE préalable au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) annoncé le 30 juin ». L'avocat de l'entreprise a reconnu, que la direction n'avait que très partiellement informé les salariés des objectifs  de l'entreprise sur le site d'Argenteuil.
Le jugement a été mis en délibéré : réponse le 30 août. 





Tous ensembles, le 7 septembre devant Semperit-Argenteuil !
Et le 12, à Paris !

Argenteuil Argentières et autres, les très bénéfiques "colonies de vacances"


Tous les jeunes doivent pouvoir partir en vacances

« Argenteuil plage », ce n’est pas gai pour ceux qui ne partent en vacances. C’est vrai en particulier pour de nombreux jeunes qui ne savent en conséquence que faire durant des semaines.
         Cela ne fut pas toujours le cas. Pendant des décennies à Argenteuil, des milliers d’enfants partaient chaque été passer un moment dans les colonies organisées par la Ville. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Ces colonies municipales ont disparu. Les séjours d’été organisés pour la Ville le sont par des prestataires privés et concernent aujourd’hui, en comparaison, un nombre infime d’enfants et de jeunes.
         Cette situation locale est certes à l’image de ce qui se passe dans le reste du pays. Selon Le Monde, « en 2016, environ 800 000 enfants ont été accueillis dans des colonies de vacances contre plus d’un million en 2007. Ils étaient quatre fois plus nombreux dans les années 1960. ». Mais la situation est encore bien pire à Argenteuil, et c’est catastrophique, pour la jeunesse en particulier, et pour toute la société.
         Une fois n’est pas coutume, je vais faire état de mon expérience personnelle. A Pâques 1969, alors que je suis en première, je participe à un séjour d’ados en avril à Argentières, en Haute-Savoie. Je l’ai déjà évoqué à l'occasion du décès de René Chausson, mais j’en garde un souvenir ébloui. Je découvre la haute-montagne et une vie collective de jeunes alors marqués par l’esprit de Mai 68, les évènements de l’année précédente. J’y reviendrai quelques années plus tard pour un stage de montagne…
         Ce centre de vacances de la Ville d’Argenteuil, utile à tous, aux jeunes et aux moins jeunes, aux classes, n’existe plus. Il a été vendu pour une bouchée de pain il y a une vingtaine d’années.
         La municipalité alors dirigée par Robert Montdargent, empêtrée dans des difficultés financières liées en particulier à l’affaire de la Semarg, décidait alors de vendre Argentières. Après une vague opération de préemption de cette commune, le bâtiment revenait dans l’escarcelle d’un promoteur qui allait détruire le centre et construire une résidence ! Il allait se vanter de surcroît à qui voulait l'entendre d’avoir obtenu le terrain pour un prix dérisoire !
         Oui, lamentable. Et scandaleux pour les jeunes !
         Nous reviendrons sur le sujet, mais nous ne nous lamenterons pas. Et puisque Saint-Hilaire de Riez n’est toujours -et heureusement- pas vendue, nous pourrions peut-être, tous ensemble, exiger qu’elle ne le soit pas, et qu’elle serve à nouveau à sa destination heureuse initiale.


Le départ, gare de la Colonie, pour la grande aventure ?


Pour ceux qui veulent approfondir le problème plus général (et merci à notre informateur) :


Par ailleurs, je suis à la recherche de photos de ce centre de vacances d’Argentières. Rien sur « Google ». Et merci à l’avance. DM

Loi travail aggravée : une contre-attaque d'ampleur nécessaire. Un article de notre hebdomadaire


Loi travail aggravée : répondre à la hauteur de l’attaque

Tout est mis en œuvre par le gouvernement Macron-Philippe pour que sa promesse au patronat soit tenue : la loi travail renforcée dans ses attaques antiouvrières sera en place à la rentrée.



Le calendrier est fixé. Une fois la loi d’habilitation sur la réforme du Code du travail adoptée, le contenu des ordonnances devrait être dévoilé fin août, et les ordonnances elles-mêmes signées fin septembre. Dans la phase actuelle, le Sénat majoritairement LR et l’Assemblée majoritairement macroniste avaient paraît-il quelques divergences sur la rédaction des articles de la loi d’habilitation. Une commission mixte a permis de les surmonter et le projet de loi a été adopté en quelques jours.
La « priorité est de libérer les énergies des entreprises pour embaucher », a dit la ministre du Travail Pénicaud. Voilà de nouveau la fable prétendant qu’il faut aux patrons toute facilité pour licencier, afin qu’ils n’aient pas peur d’embaucher. La loi dispenserait désormais les entreprises déclarant un plan social en cas de licenciement collectif d’avoir à prendre en compte la bonne santé de leurs filiales à l’étranger. C’est là une des faces du « Rubik’s cube de la rénovation du modèle social » qui « n’est plus adapté à notre temps », selon la ministre. L’ancienne DRH de Danone, sans vergogne, avoue préparer un drôle de jeu permettant, entre les mains des bourgeois et de leurs sous-fifres, d’abolir les quelques droits protégeant encore un tant soit peu les travailleurs.

Temps de travail à durée élastique, salaires revus à la baisse, heures supplémentaires imposées et pas nécessairement rémunérées, c’est à l’échelle de l’entreprise que ces pressions s’imposeront, avec à la clé la menace du licenciement pour qui n’accepte pas. Dans la loi travail aggravée, les accords d’entreprise ou de branche auront force de loi, et le Code du travail, même s’il ne constituait qu’un cadre peu contraignant pour les employeurs, ne sera plus qu’une vague référence. La pression du chômage aidant, les travailleurs risquent d’être de plus en plus soumis à la loi de la jungle, celle des capitalistes et des financiers, qui exigent une rentabilité de plus en plus grande.
Macron et le patronat projettent de soumettre le monde du travail à un feu serré d’attaques. Les directions syndicales, CFDT et FO en particulier, pressées de se rendre aux séances de parlotte, sont muettes, si ce n’est complices. Cependant une date émerge, le 12 septembre, à l’appel de la CGT, Solidaires et la FSU, où grèves et manifestations devront faire entendre la réaction des travailleurs, chômeurs et retraités. Ce ne sera qu’une première étape, nécessaire même si évidemment elle ne sera pas suffisante, pour arrêter ­l’offensive macro-patronale.

                                           Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2557)


Lisez l’hebdomadaire Lutte ouvrière. Nous tiendrons notre permanence demain devant « Chez Paul » de 17 heures 15 à 18 heures 15 au cours de laquelle vous pourrez nous retrouver et acheter notre presse.

PSA Opel Vauxhall General Motors : grandes manoeuvres contre les travailleurs


PSA-Opel : de nouvelles attaques à l'horizon

  
Ne travaille pas à la chaîne...

La vente d'Opel et de Vauxhall par General Motors à PSA a été finalisée pour la somme de 1, 8 milliards d'euros.
         En 2012, PSA prétendait être au bord de la faillite, pour justifier ses fermetures d'usines et ses suppressions d’emplois. Cela s’est traduit par près de 20 000 licenciements et l'obtention de milliards d'aides publiques. Aujourd'hui, les bénéfices sont florissants – plus de 2 milliards d'euros en 2016. Par contre, pour les travailleurs, ce ne sera pas le même son de cloche. La direction compte bien continuer à leur imposer des sacrifices, puisqu'elle prévoit de faire 1,7 milliards d'euros d'économies, en supprimant les doublons des deux groupes.
          Les travailleurs de PSA et d'Opel, de France, d'Allemagne ou d'Angleterre, sont prévenus : face aux futures attaques, ils devront se défendre.

SNCF gare Montparnasse, conséquences de choix néfastes. Un article de notre hebdomadaire


SNCF : panne géante, choix néfastes

La panne qui vient de paralyser la gare de Paris-Montparnasse est tombée au plus mauvais moment : lors du chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. Résultat, au moins 5 000 personnes, selon la SNCF, n’ont pas pu prendre leur train dimanche 30 juillet, des milliers encore le lendemain et le surlendemain…
Certes, même dans une société bien mieux organisée que celle dans laquelle nous vivons, une société qui aurait vraiment pour premier souci la qualité de vie de tous ses membres, il y aura sans doute encore des pannes, des dysfonctionnements.
Mais la SNCF et ses pouvoirs de tutelle (l’État-actionnaire et les gouvernements qui agissent en son nom) ont fait des choix, depuis des années, qui ne peuvent avoir que des conséquences néfastes. Ils ont supprimé des milliers de postes ; sous-traité toujours plus de tâches de maintenance à des sociétés privées dont le souci numéro un est de faire de l’argent ; concentré les investissements sur le TGV, plus destiné à l’exportation qu’à améliorer les conditions de voyage des travailleurs ; réduit d’autres investissements moins profitables pour les grosses sociétés privées, mais plus utiles à la population.
On l’a constaté, un autre été, en 2013, lors de la dramatique catastrophe en gare de Brétigny, qui mettait clairement en cause le manque de moyens et de personnel pour entretenir les voies. Et on le constate chaque jour avec la fermeture de lignes régionales et avec les incidents à répétition sur les lignes de banlieue des grandes villes, qui font que les trajets quotidiens s’apparentent souvent à une galère pour bien des salariés.
La paralysie de la gare Montparnasse n’est pas la faute à pas de chance : c’est un révélateur d’une dégradation généralisée du service public du transport ferroviaire. Une dégradation qui, elle non plus, ne doit pas grand-chose au hasard, mais beaucoup aux choix sociaux et économiques de ceux qui nous gouvernent.

                                            Pierre LAFFITTE (Lutte ouvrière n°2577)

mercredi 2 août 2017

AB-Habitat Argenteuil Bezons : bailleur social pas réseau personnel


En revanche, bien d’autres emplois dont l’embauche est nécessaire

Les membres du Comité d’Entreprise de chez AB-Habitat viennent de voter à l’unanimité  une motion lors de leur dernière réunion de fin juillet pour dénoncer la "rumeur" d'un nouveau cas d’embauche de ce qu’ils appellent des « emplois de complaisance ».
         Alors que bien des postes utiles et nécessaires ne sont pas créés chez ce bailleur dit « social » qui a vu au contraire ces dernières années ses effectifs se réduire, on comprend leur émotion.
         Entre mairie d’Argenteuil, feu l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons et AB-Habitat, des embauches et des mouvements de postes étonnants n’ont pas cessé depuis des années dans la haute hiérarchie. Cela, en fin de compte, aux frais des locataires et aux dépens des travailleurs d’ABH.
         AB-Habitat est une « coopérative » ? L’ « éthique » proclamé de ce type d’association est, paraît-il « une éthique fondée sur l’honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l’altruisme. »
         Honnêteté, transparence, responsabilité sociale, altruisme !

         Cela laisse rêveur…

Argenteuil embauche...un jeune... à de drôles de conditions


Emploi jeune ?

 
Le site internet de la Ville est lui aussi comme en vacances. Super pour lui et les édiles, mais bien à l’image d’une société et d’une Ville où tout s’arrête au creux de l’été, avec les conséquences que l’on sait sur ceux qui ne partent pas en vacances.
         Nous avons pu remarquer tout de même ces derniers jours qu’une offre d’emploi y figurait. Il s’agit du recrutement pour la rentrée prochaine d’un animateur destiné à encadrer le soir des enfants dans une maison de quartier de la Ville, dans le cadre du « Contrat Local d'Accompagnement à la Scolarité ». Bien.
         Nous passons les détails de ce qui sera demandé à ce travailleur. En tout cas, la liste en est longue comme un jour sans pain. Que d’exigences !
         En revanche, pour lui, les conditions dont il « bénéficierait » sont sans rapport avec elles. Il s’agit d’un emploi temporaire, nécessitant bac+2 minimum, pour 14 heures par semaines maxi, sur quatre jours minimum (imaginons le temps total hebdomadaire pour les déplacements), et payé au nombre d’heures de vacations…
         L’annonce sera peut-être suivie d’effet. Mais en tout cas, cela est bien révélateur des emplois offerts aujourd’hui, en particulier à la jeunesse diplômée !

STX Saint-Nazaire : les bluffeurs sur le pont


La nationalisation de STX : le bluff de Macron

 


Macron a annoncé qu'il nationaliserait les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, plutôt que de les laisser à une entreprise italienne.
Mais quelle garantie peuvent avoir les 7000 salariés de STX, dont les deux tiers sont employés par des entreprises sous-traitantes, de voir leur emploi conservé ?
           Quelle que soit la nationalité de leur futur exploiteur, les travailleurs des chantiers, toutes nationalités confondues, devront se battre pour défendre leurs droits et leurs intérêts, sans s'en remettre à un charlatan comme Macron.