Tous les jeunes doivent pouvoir partir en
vacances
« Argenteuil
plage », ce n’est pas gai pour ceux qui ne partent en vacances. C’est vrai
en particulier pour de nombreux jeunes qui ne savent en conséquence que faire
durant des semaines.
Cela ne fut pas toujours le cas.
Pendant des décennies à Argenteuil, des milliers d’enfants partaient chaque été
passer un moment dans les colonies organisées par la Ville. Aujourd’hui, ce
n’est plus le cas. Ces colonies municipales ont disparu. Les séjours d’été
organisés pour la Ville le sont par des prestataires privés et concernent
aujourd’hui, en comparaison, un nombre infime d’enfants et de jeunes.
Cette situation locale est certes à
l’image de ce qui se passe dans le reste du pays. Selon Le Monde, « en 2016, environ 800 000 enfants
ont été accueillis dans des colonies de vacances contre plus d’un million
en 2007. Ils étaient quatre fois plus nombreux dans les années 1960. ».
Mais la situation est encore bien pire à Argenteuil, et c’est catastrophique, pour la
jeunesse en particulier, et pour toute la société.
Une fois n’est pas coutume, je vais
faire état de mon expérience personnelle. A Pâques 1969, alors que je suis en
première, je participe à un séjour d’ados en avril à Argentières, en
Haute-Savoie. Je l’ai déjà évoqué à l'occasion du décès de René Chausson, mais j’en garde un
souvenir ébloui. Je découvre la haute-montagne et une vie collective de jeunes
alors marqués par l’esprit de Mai 68, les évènements de l’année précédente. J’y
reviendrai quelques années plus tard pour un stage de montagne…
Ce centre de vacances de la Ville
d’Argenteuil, utile à tous, aux jeunes et aux moins jeunes, aux classes,
n’existe plus. Il a été vendu pour une bouchée de pain il y a une vingtaine
d’années.
La municipalité alors dirigée par
Robert Montdargent, empêtrée dans des difficultés financières liées en
particulier à l’affaire de la Semarg, décidait alors de vendre Argentières.
Après une vague opération de préemption de cette commune, le bâtiment revenait
dans l’escarcelle d’un promoteur qui allait détruire le centre et construire
une résidence ! Il allait se vanter de surcroît à qui voulait l'entendre d’avoir obtenu le terrain pour
un prix dérisoire !
Oui, lamentable. Et scandaleux pour les
jeunes !
Nous reviendrons sur le sujet, mais
nous ne nous lamenterons pas. Et puisque Saint-Hilaire de Riez n’est toujours
-et heureusement- pas vendue, nous pourrions peut-être, tous ensemble, exiger
qu’elle ne le soit pas, et qu’elle serve à nouveau à sa destination heureuse
initiale.
Le départ, gare de la Colonie, pour la grande aventure ? |
Pour ceux qui veulent approfondir le problème plus
général (et merci à notre informateur) :
Par ailleurs,
je suis à la recherche de photos de ce centre de vacances d’Argentières. Rien
sur « Google ». Et merci à l’avance. DM
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