jeudi 3 août 2017

Argenteuil Argentières et autres, les très bénéfiques "colonies de vacances"


Tous les jeunes doivent pouvoir partir en vacances

« Argenteuil plage », ce n’est pas gai pour ceux qui ne partent en vacances. C’est vrai en particulier pour de nombreux jeunes qui ne savent en conséquence que faire durant des semaines.
         Cela ne fut pas toujours le cas. Pendant des décennies à Argenteuil, des milliers d’enfants partaient chaque été passer un moment dans les colonies organisées par la Ville. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Ces colonies municipales ont disparu. Les séjours d’été organisés pour la Ville le sont par des prestataires privés et concernent aujourd’hui, en comparaison, un nombre infime d’enfants et de jeunes.
         Cette situation locale est certes à l’image de ce qui se passe dans le reste du pays. Selon Le Monde, « en 2016, environ 800 000 enfants ont été accueillis dans des colonies de vacances contre plus d’un million en 2007. Ils étaient quatre fois plus nombreux dans les années 1960. ». Mais la situation est encore bien pire à Argenteuil, et c’est catastrophique, pour la jeunesse en particulier, et pour toute la société.
         Une fois n’est pas coutume, je vais faire état de mon expérience personnelle. A Pâques 1969, alors que je suis en première, je participe à un séjour d’ados en avril à Argentières, en Haute-Savoie. Je l’ai déjà évoqué à l'occasion du décès de René Chausson, mais j’en garde un souvenir ébloui. Je découvre la haute-montagne et une vie collective de jeunes alors marqués par l’esprit de Mai 68, les évènements de l’année précédente. J’y reviendrai quelques années plus tard pour un stage de montagne…
         Ce centre de vacances de la Ville d’Argenteuil, utile à tous, aux jeunes et aux moins jeunes, aux classes, n’existe plus. Il a été vendu pour une bouchée de pain il y a une vingtaine d’années.
         La municipalité alors dirigée par Robert Montdargent, empêtrée dans des difficultés financières liées en particulier à l’affaire de la Semarg, décidait alors de vendre Argentières. Après une vague opération de préemption de cette commune, le bâtiment revenait dans l’escarcelle d’un promoteur qui allait détruire le centre et construire une résidence ! Il allait se vanter de surcroît à qui voulait l'entendre d’avoir obtenu le terrain pour un prix dérisoire !
         Oui, lamentable. Et scandaleux pour les jeunes !
         Nous reviendrons sur le sujet, mais nous ne nous lamenterons pas. Et puisque Saint-Hilaire de Riez n’est toujours -et heureusement- pas vendue, nous pourrions peut-être, tous ensemble, exiger qu’elle ne le soit pas, et qu’elle serve à nouveau à sa destination heureuse initiale.


Le départ, gare de la Colonie, pour la grande aventure ?


Pour ceux qui veulent approfondir le problème plus général (et merci à notre informateur) :


Par ailleurs, je suis à la recherche de photos de ce centre de vacances d’Argentières. Rien sur « Google ». Et merci à l’avance. DM

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