vendredi 28 juillet 2017

Justice pour Adama Traoré ! Un articl dans notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Justice pour Adama Traoré ! 

Il y a un an, le 19 juillet 2016, Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans, décédait après avoir été arrêté et conduit à la gendarmerie de Persan, dans le Val-d’Oise.
Il a fallu beaucoup d’acharnement à la famille d’Adama Traoré pour remettre en cause les conclusions du premier procureur, obtenir que celui-ci soit dessaisi de l’affaire et que soit au moins reconnue la cause de la mort, l’asphyxie.
Pour l’instant, l’enquête est en cours mais les témoignages d’un des gendarmes et d’un sapeur-pompier confirment qu’Adama Traoré a été plaqué au sol, face à terre, sous le poids de trois gendarmes. Ces derniers pourraient être convoqués en septembre.
Cette mort est révélatrice du sentiment d’impunité des gendarmes et des policiers et de leur tentation de voir dans chaque jeune de milieu populaire un délinquant possible. Cette attitude est ravivée par le climat sécuritaire et les discours anti-immigrés. Aux nombreuses discriminations sociales subies par cette jeunesse populaire, comme un plus fort taux de chômage, vient s’ajouter le comportement des forces de police et de gendarmerie.
Samedi 22 juillet, une nouvelle marche pour obtenir justice pour Adama Traoré a réuni plus d’un millier de personnes. La poursuite de la mobilisation est indispensable pour empêcher que cette affaire tombe dans l’oubli et obtenir que les agissements des policiers soient dénoncés.

                                       Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2556)
 
                                                                       

 

PSA : profits à la hausse = hausse des cadences, réduction des effectifs +


Augmentation de l’exploitation = bénéfice record

 


PSA vient de publier ses résultats pour le premier semestre : la bourse et les actionnaires crient bravo : +3,6 % sur un an pour la branche automobile, malgré une augmentation des ventes qui n’est « que » de +2,3%.

Le constructeur automobile affiche un bénéfice de 1,256 milliard d'euros. La marge opérationnelle courante atteint 7,3 % au premier semestre, contre 6,8 % un an plus tôt.

Tous ces chiffres veulent surtout dire que chaque véhicule produit rapporte de plus en plus aux actionnaires.

C’est le résultat des augmentations de cadences, des diminution d’effectifs, de la baisse des salaires et de l’augmentation de la précarité.

Turquie : Ubu-roi Erdogan à Ankara


Turquie : ubuesque mais pas drôle 

Lundi 24 juillet s’est ouvert à Istanbul le procès de 17 journalistes de Cumhuriyet (La République), quotidien turc qui fait l’objet des foudres du gouvernement d’Erdogan.
La vague de répression qui sévit dans le pays depuis plus d’un an n’a en effet pas épargné ce journal, qu’on peut comparer au quotidien Le Monde et qu’on ne peut certes pas considérer comme un brûlot révolutionnaire. Mais, alors que le régime a pratiquement placé sous son contrôle direct toute la presse écrite et audiovisuelle, Cumhuriyet reste un organe d’information indépendant sur lequel il n’a pas prise. En particulier, il ne pardonne pas à son directeur, Can Dündar, aujourd’hui réfugié en Allemagne, d’avoir dénoncé le trafic par le biais duquel les services secrets d’Erdogan approvisionnaient directement en armes les groupes djihadistes opérant en Syrie, et veut le lui faire payer.
Comme tous les opposants au régime incarcérés ou révoqués de leurs fonctions depuis un an, les journalistes de Cumhuriyet se voient donc accusés de trahison et de complicité avec des organisations terroristes, voire d’en être membres. Erdogan classe en effet dans la catégorie « terroriste » tous ses opposants, qu’il s’agisse de la guérilla kurde du PKK, de ses frères ennemis islamistes de la secte Gülen ou de journalistes un peu trop indépendants à son goût. L’absurdité de l’accusation saute aux yeux, mais il n’y a pas là de quoi arrêter Erdogan qui, en délicatesse avec le gouvernement allemand d’Angela Merkel, n’hésite pas non plus à traiter celle-ci de nazie voire à l’accuser, elle aussi, de complicité avec les « terroristes ».
Il est vrai que l’absurdité de ses accusations finit par se retourner contre le gouvernement Erdogan. Le dernier incident en date a été l’arrestation, après d’autres, d’un couple de jeunes, coupables... d’avoir exhibé sur leurs T-shirts l’inscription « hero », autrement dit « héros » en anglais. D’après la police turque, ce serait là un signe de reconnaissance pour les membres de la secte Gülen. Le fabricant de T-shirts, qui en a probablement produit quelques milliers de ce type, déclare n’en avoir rien su. Les deux jeunes qui les ont innocemment portés ont été arrêtés et soumis à un interrogatoire serré de la police.
Il est bien sûr facile de comprendre que les membres d’un parti qui se savent pourchassés depuis des mois éviteraient d’exhiber de façon aussi visible un signe de reconnaissance. Mais les policiers turcs qui ont arrêté les deux jeunes avaient aussi toutes les raisons de craindre, s’ils ne l’avaient pas fait, d’être à leur tour accusés de complaisance pour les gülenistes...
Pour le régime dictatorial d’Erdogan, l’autoritarisme ne semble même pas s’arrêter aux limites… de l’absurde.

                                               André FRYS (Lutte ouvrière n°2556)

jeudi 27 juillet 2017

Argenteuil : des équipements publics qui doivent bénéficier au maximum à la population !


Des équipements publics à utiliser au maximum

 

Ce blog se veut être l’interface pour la diffusion de l’information intéressant le monde du travail. Chaque jour, il y a des dizaines de faits concernant la vie dans les quartiers, l’activité des militants dans les entreprises, et bien d’autres choses utiles à savoir sur la localité ou sur les localités environnantes, qui mériteraient d’être connues de tous. Sinon ces informations utiles « passent à l’as » et c’est bien dommage, car elles éclairent et sont les bases de l’action quand celle-ci est nécessaire.
 
Avec son site archéologique propice aux visites...
 

       Ainsi, nous avons reçu hier le message suivant : « « Sais-tu que le jardin de l'Abbaye est régulièrement fermé ? Aucune explication n'est apportée à ce sujet... c’est pourtant le moment idéal pour s'y rendre »
       Le jardin de l’Abbaye est un jardin aménagé à l’emplacement des vestiges de la célèbre abbaye d’Héloïse (vous savez l’amante d’Abélard). Il a été établi dans la dernière année du mandat de l’ancienne municipalité. Et avec le bâtiment rénové de l’ancienne usine attenant, il a coûté « bonbon ». Nous croyons nous souvenir : 9 millions d’euros…
       C’est effectivement un lieu remarquable qui nécessite par ailleurs un énorme travail de la part des jardiniers de la Ville. Il permettrait de très nombreuses initiatives culturelles et autres.
       Qu’il soit donc « régulièrement fermé » au cœur de l’été est tout de même fort de café, justement à un moment où il pourrait être un lieu adapté à des activités, en particulier pour les anciens, ou pour des animations de centres de loisirs, ce jardin faisant pendant au parc des Berges qui, lui, a une finalité différente, plutôt à destination des familles.
       Cet aménagement n’a, en son temps été discuté nulle part, c’est-à-dire hors du « cabinet »restreint de Philippe Doucet. Cela dit, maintenant, il est là, et qu’il serve en conséquence à tous.
       Et que l’on ne nous dise pas que l’on manque de gardiens. Les chiffres du chômage sont, sur ce plan, là pour éclairer la municipalité.

Feminisme, secrétariat d'Etat ou pas, les préjugés ont la vie dure


Féminisme ? Le gouvernement ne connaît pas !

 


La secrétaire d’État à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a proposé de créer pour les parents au foyer (98 % sont des femmes) un CAP Petite enfance, pour avoir élevé leurs enfants. D'après elle, cette mesure serait destinée à faciliter l’insertion professionnelle des femmes, en particulier des jeunes mères célibataires n’ayant aucun diplôme.
         La secrétaire d’Etat a présenté cette mesure comme une « innovation » mais, comme le soulignent des associations féministes : « Où est l’innovation dans le fait de croire que des jeunes mères seraient naturellement destinées à s’occuper des bébés et des enfants des autres ?

SNCF : retard pas assuré, mais largement possible


La SNCF jamais en retard... de baratin

 


Dimanche soir, les passagers d'un Paris-Rennes ont mis plus de 8h alors que la nouvelle LGV (ligne à grande vitesse) devrait permettre maintenant de faire le trajet en moins de deux heures !
       Il y a trois semaines, une mésaventure semblable était arrivée au premier LGV devant arriver en gare de Saint-Brieuc, au point que les autorités présentes pour l’accueillir avait dû remiser en toute hâte les petits fours prévus.
       Si ces deux exemples font quelque peu sourire (pas les voyageurs qui étaient dans ces trains), ils ne sont que la « cerise sur le gâteau » si l’on peut dire en la matière d’un nombre très important de retards. Au point que la SNCF vient de réaliser un audit sur le sujet. La direction de la SNCF explique ces retards par le trop grand nombre de trains, des « problèmes d'organisation », voire... à un manque de « responsabilisation du personnel ».
       Bref, tout, mais surtout pas l’évocation d’un quelconque rapport avec les conséquences des économies réalisées sur l'entretien du matériel, l'inspection des voies ou sur la simple mise en place des trains.

Human Rights Watch, Calais et l'enfer des migrants


 
Et que chacun fasse preuve d’un peu d’imagination pour se mettre à la place d’un migrant qui a quitté son univers, sa famille, son univers…
 

 

Human Rights Watch est une organisation des Etats-Unis de défense des Droits de l’Homme, dont le sérieux n’est plus à démonter.

       Elle vient d’effectuer une enquête dans la région de Calais sur le sort des migrants confrontés à la police, dont le titre et le sous-titre sont éloquents : « C’est comme vivre en enfer » Abus policiers à Calais contre les migrants, enfants et adultes

       Pour tous ceux qui veulent lire le texte complet, se reporter à :


Voilà un extrait suivant :

« Human Rights Watch a constaté que les policiers à Calais, en particulier les Compagnies républicaines de sécurité (CRS), font un usage courant de gaz poivre sur des migrants, enfants et adultes, alors qu’ils sont endormis, ou dans d’autres situations où ils ne présentent aucune menace ; qu’ils aspergent de ce gaz ou confisquent des sacs de couchage, des couvertures et des vêtements ; et que parfois, ils pulvérisent du gaz sur la nourriture et l’eau des migrants. Les policiers perturbent également la délivrance d’assistance humanitaire. Les abus policiers ont un impact négatif sur l’accès aux services de protection de l’enfance et sur la volonté de migrants et leur capacité de déposer une demande d’asile.
Une telle conduite de la part de la police dans et autour de Calais constitue un abus de pouvoir, violant l’interdiction des peines ou traitements inhumains et dégradants, ainsi qu’une atteinte aux droits des migrants à avoir accès à l’eau et à la nourriture. Selon les normes internationales, la police ne doit avoir recours à la force que lorsque cela est inévitable, et alors uniquement avec modération, en proportion avec les circonstances, et dans un objectif légitime de maintien de l’ordre.
Les autorités ont pourtant ignoré les multiples témoignages portant sur les abus policiers envers les demandeurs d’asile et les autres migrants. Vincent Berton, le sous-préfet de Calais, a catégoriquement réfuté les comptes-rendus selon lesquels les policiers ont utilisé des sprays au gaz poivre ou ont eu recours à la force sans distinction et de façon disproportionnée. « Ce sont des allégations, des déclarations de personnes, qui ne sont pas basées sur des faits », a-t-il déclaré à Human Rights Watch. … »

Livres d'été : Elif Shafak, Crime d’honneur, 10-18


Elif Shafak, Crime d’honneur, 10-18

 
Elif Shafak est une grande auteure de romans. Turque si l’on peut dire, car ses univers d’écrivaine n’a pas de frontière tout comme sans doute sa vision du monde. Ce roman est ainsi l’histoire de membres d’une famille kurde, sur  trois générations et trois espaces, frontière syrienne, Istanbul, et Londres.
       L’histoire de cette famille, ainsi va la vie et les migrations, n’est pas seulement bousculée par des époques et des lieux différents. Elle l’est également par des préoccupations sociales bien différentes, marquées par ces temps et ces lieux divers.
       Elif Shafak est une écrivaine féminisme, et son empathie va aux femmes. Vu ces temps et ces lieux différents qui marquent les membres de cette famille, le combat pour les femmes pour vivre en tant qu’individues n’est pas un chemin toujours semé de roses. Mais ses héroïnes y cheminent au-delà des difficultés et des risques qu’elles prennent pour Vivre tout simplement.
       Le roman est mené tambour battant. A lire et à faire connaître. Pour moment roboratif mais aussi de détente, à la manière du bon roman.