lundi 20 mars 2017

FN : diviser le monde du travail pour aider au règne du Capital


Le Pen : elle prêche la guerre entre pauvres

Lundi 13 mars, Marine Le Pen, lors d’une conférence sur la citoyenneté, a accusé toutes les politiques d’immigration d’avoir rendu la situation incontrôlable, ajoutant : « D’intimidations en intimidations et d’agressions antifrançaises en actes terroristes, la perspective de la guerre civile n’est plus un fantasme. »
 


Mais qui pousse à cette guerre, sinon Marine Le Pen elle-même ? Vouloir limiter la protection sociale des étrangers, supprimer l’aide médicale, réduire l’accès à l’école pour leurs enfants, expulser et bloquer les frontières, faire l’amalgame entre les immigrés en général et les terroristes, n’est-ce pas vouloir que les travailleurs se fassent la guerre ?
Et qui y gagnera ? Sûrement pas « le peuple français des sans-voix » qu’elle prétend représenter, en bon apôtre des pauvres.
Ceux que Le Pen veut représenter, ce sont les patrons. Son programme de baisse de l’impôt sur les sociétés, de subventions, de crédits d’impôts, égal à celui des gouvernements précédents, en témoigne. En bon auxiliaire de ces patrons aux salaires extravagants et des actionnaires qui empochent des milliards de dividendes, elle leur rend un service supplémentaire en suscitant un climat de méfiance, de rejet, voire de haine, entre les pauvres.
Désigner les immigrés comme boucs émissaires de tous les maux engendrés par le capitalisme en crise, le chômage, les bas salaires, les difficultés à vivre dans des logements précaires, c’est idéal pour le patronat. Le Pen oppose les travailleurs les uns aux autres, ceux qui ont une carte d’identité française aux étrangers, mais aussi les salariés du privé à ceux du public, les chômeurs à ceux qui ont un emploi. Diviser pour régner est le meilleur moyen d’obscurcir la conscience des exploités et de les empêcher de s’unir contre leurs exploiteurs.
Le Pen aime les travailleurs soumis. Elle stigmatise les syndicats, les travailleurs en lutte, présentés comme des fauteurs de trouble, les grèves, qui sont justement le moment où ces différences entre nationalités, entre travailleurs précaires ou non, qualifiés ou non, s’effacent pour défendre des intérêts communs contre les patrons.
Le Front national mène une politique fondamentalement hostile aux travailleurs. Accepter de le soutenir, de considérer les travailleurs d’une autre nationalité comme des ennemis, c’est se condamner à subir toujours plus le diktat des patrons. Prendre conscience que les travailleurs sont une seule et même classe est la seule façon pour eux de défendre leurs intérêts.

                                  Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°3537)
                                                            

 

Education à Argenteuil : Rectorat, Région : un tel mépris social


Ces postes sont essentiels !

 

Le lycée Georges Braque est un lycée populaire de la Ville. Il devrait être l’objet de toutes les attentions. Loin de là, dans dix jours, il risque de voir le second poste du secrétariat du proviseur devenir inoccupé. Cela ne semble pas être un problème pour le Rectorat et Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile de France en charge des lycées. Il est également prévu de réduire le nombre d’employés d’entretien à la rentrée prochaine.
         Il y deux semaines, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem venait faire un petit tour à Argenteuil la populaire à l’occasion des fumeux « Etats-généraux de la banlieue » organisés un instant par son ami P. Doucet. Elle venait plus précisément faire la promotion de son livre intitulé « La vie a plus d’imagination que toi ».
         En attendant, la vie du lycée Georges Braque a seulement besoin que ce second poste de secrétariat du proviseur soit maintenu et occupé comme tous les autres postes qui sont essentiels au fonctionnement minimal de ce lycée.
         Au 1er avril, le second poste de secrétariat doit continuer à être occupé !

Ecoles privées à Argenteuil : pour la municipalité, l'objet de toute son attention. Elle "témoigne"


Et pendant ce temps, cela s’améliore du côté du Privé

Lors du conseil municipal de décembre dernier, la municipalité faisait voter la délibération habituelle concernant le subventionnement des écoles privées sous contrat de la Ville abondées par celui-ci. C’est sans doute une obligation, mais loin de ce caractère-là, la municipalité en fait un élément de promotion, à travers des termes que l’on n’a pas l’habitude de lire de sa part lorsque cela concerne l’Ecole publique argenteuillaise.
         Qu’on en juge à partir de la lettre que les parents de l’école Notre-Dame viennent de recevoir : « …Au vu des effectifs de l’école Notre-Dame, la subvention versée par la Ville s »’élèvera à 333 540 euros.
         Cette contribution financière importante témoigne de notre volonté de soutenir les écoles privées argenteuillaises et de favoriser la qualité des enseignements.
         Une gestion saine des finances communales depuis 3 années permettra la poursuite et l’amplification de cette participation l’année prochaine pour atteindre la valeur de 850 euros par élève… » (en gras par nos soins)
         Un certain nombre de lois, en particulier la loi Debré de 1959, ont aligné les moyens de l’Ecole privée sous contrat sur ceux de l’Ecole publique. Ces dernières années, cette situation a aidé l’Ecole privée, d’obédience catholique pour l’essentiel, à se renforcer, et cela d’autant plus que l’enseignement public est en crise.
         Ces moyens alloués au Privé sont une iniquité. Si les obédiences religieuses ou autres veulent créer leur école, c’est leur affaire. Elles devraient seulement pour cela utiliser leurs moyens propres et ceux des parents qui le souhaitent. Quant à l’Ecole publique, elle devrait bénéficier de tous les fonds publics pour aider au bon fonctionnement de cette Ecole du mélange social, certes relatif, mais réel tout de même.

Fillon, F comme Fillonnades, F comme FN


Derrière les costumes de Fillon, un ami des dictateurs africains

On sait maintenant que celui qui a offert valant plusieurs dizaines de milliers d’euros de costumes à Fillon n’est autre que Robert Bourgi. Avocat de son état, ce personnage n’est pas devenu millionnaire en défendant la veuve et l’orphelin mais il a surtout servi d’intermédiaire entre l’État français et les dirigeants africains depuis les années 70. Porteur de valise de billets et intime des dictateurs inféodés à la France, notamment du gabonais Omar Bongo qu’il surnommait « papa », il est l’un des acteurs de la « Françafrique » qui permet aux grandes entreprises françaises de piller ce continent et par ricochet d’arroser quelques personnalités politiques. En toute amitié, bien sûr !
 

Fillon bientôt mis en examen pour plagiat ?

 
 
 
Plus les jours passent, plus le discours de Fillon se durcit. Il est vrai qu’il vient modestement de se comparer au granit… Parti à la chasse aux électeurs de la droite traditionnelle passés chez le Pen, il vient de puiser encore dans le fond réactionnaire du FN en évoquant "le racisme anti-français". Il n’y aura bientôt plus que ses costards qu’il n’aura pas empruntés à l’extrême droite.

dimanche 19 mars 2017

Nathalie ARTHAUD sur RFI : les travailleurs chinois s'y retrouveraient dans notre programme : les salaires, la charge de travail, la nécessité du contrôle des comptes...

Mélenchon et le PCF : bien sur les traces de son mentor Mitterrand. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Mélenchon et le PCF : le pendu soutient la corde

La direction du PCF a bien des tracas pour gérer le pétrin dans lequel elle s’est volontairement fourrée, en évitant de présenter son propre candidat à l’élection présidentielle.
En se rangeant derrière Jean-Luc Mélenchon au prétexte de mieux préparer des alliances pour les élections législatives suivantes, Pierre Laurent et ses collègues se sont eux-mêmes passé la corde au cou.
Mélenchon a en effet annoncé que son mouvement présenterait des candidats de son mouvement, la France insoumise, partout pour les législatives. Les dirigeants du PCF ont alors répliqué en faisant les yeux doux à Benoît Hamon, le candidat du PS, mais ils ne pouvaient décemment pas changer de cheval au milieu du gué. Puis, sans le dire tout en le disant, la direction du PCF a demandé à ses élus de ne pas se presser de donner leur parrainage à Mélenchon, pour faire pression et se laisser le temps de négocier les investitures. Mélenchon a donc dû attendre jusqu’au 14 mars pour avoir ses cinq cents parrainages d’élus.
En vertu de quoi, le candidat de la France insoumise a enfoncé le clou : il veut bien des militants du PCF dans le cortège pour la VIe République, convoqué le 18 mars à Paris, mais il ne veut pas des banderoles et du cortège du parti.
Les militants du PCF ne peuvent ignorer ce que veut Mélenchon : se servir des forces de leur parti pour se présenter et faire campagne, puis imposer son propre appareil, placer ses propres amis en lieu et place des élus du PCF. Cette manœuvre, réédition de celle de Mitterrand autrefois, ne rencontre qu’une résistance bien molle de la part de la direction du PCF, voire pas de résistance du tout. En effet un certain nombre de ses dirigeants et élus sont convaincus, ou assurés, de rester en place, et ceux-là font campagne pour Mélenchon. D’autres, dont l’avenir est lié à un accord avec leurs collègues du PS, sont nettement moins convaincus par cette alliance et cherchent des assurances de ce côté-là.
Beaucoup de militants et d’électeurs du PCF, plus préoccupés de défendre une politique qu’une carrière politique, sont désorientés par ce manque de perspectives. Cette situation n’est pourtant que l’aboutissement de dizaines d’années de renoncements politiques, dont le fait de faire passer la participation à une majorité gouvernementale comme l’ultime moyen de lutte des travailleurs. Cela n’aura servi qu’à installer dans de confortables fauteuils des générations de politiciens, de Guy Mollet à Hollande en passant par Mitterrand, et à tromper les travailleurs.

                                       Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2537)

La campagne de Nathalie ARTHAUD


Soutien à la lutte des travailleurs sans-papiers du MIN de Rungis pour leur régularisation

Communiqué

Depuis jeudi matin 16 mars, une centaine de travailleurs sans-papiers occupent la Tour de la Semmaris au Marché de Rungis avec l’aide de militants de l’Union Départementale CGT du Val-de-Marne. Éboueurs, agents de sécurité, cuisiniers, agents du nettoyage,… ils sont des centaines de sans-papiers à travailler au Min de Rungis depuis des mois voire des années. Ils ont déposé aujourd’hui 105 demandes de régularisation à la préfecture.

Ces travailleurs disent : « On bosse ici, on paie des impôts, on reste ici ! » Et ils ont mille fois raison. Ils ont tout mon soutien et celui de tous mes camarades de Lutte ouvrière.

                                                   Nathalie ARTHAUD, le 17.03.17.

 

Dans les médias

 

dimanche 19 mars
à 22h00
LCI : Interview de Nathalie Arthaud
 
Lundi 20 mars
à 07h50
France Inter : Interview de Nathalie Arthaud
à 08h45
Sud Radio : Interview de Nathalie Arthaud
 
Vendredi 24 mars
à 07h50
France Info TV : Interview de Jean-Pierre Mercier
 
Samedi 25 mars
à 08h40
LCI : Nathalie Arthaud est l'invitée de LCI Matin
 
 
 
Jeudi 30 mars
RFI : Interview de Nathalie Arthaud
à 18h30

 

La police dans ses œuvres

 


On apprend qu’après des violences qui avaient eu lieu dans le lycée Suger de Saint Denis, un grand nombre de jeunes ont été soumis à des violences policières.
         Flashballs, tasers, coups de pieds sur les jeunes assis, injures racistes et sexistes… rapportent les témoignages des jeunes. Cinquante-cinq d’entre eux ont été mis en garde à vue (dont 44 mineurs) alors que 47 ont dû être relâchés sans poursuites.
        Une fois de plus la police et les autorités qui la couvrent s’en prennent délibérément à la jeunesse des quartiers populaires avec hargne et mépris. Et la mort d’Adama Traoré et le viol de Théo montrent jusqu’où cela peut aller.
 

Dans la rue contre les violences policières ce dimanche à 14 heures place de la Nation à Paris

  

Le dimanche 26 mars à 15 heures
 avec Nathalie ARTHAUD
 
Venez soutenir notre candidate. Son grand meeting de campagne aura lieu le dimanche 26 mars, dans 15 jours maintenant, aux Docks de Paris, à Saint-Denis, près de la Porte de la Chapelle, à 15 heures.
Nous avons réservé un car qui partira à 14 heures ce jour-là du marché de la Colonie, derrière la gare principale d’Argenteuil. Il faut vite maintenant réserver sa place ! Le transport est gratuit, et il est aller-retour !
 
Pour réserver, me joindre :
 
06.99.49.98.64.
MDommarie@aol.com
 

 
 

SNCF Paris-Saint Lazare, public comme privé, des pressions au travail de plus en plus fortes


Un rouleau compresseur harceleur et inhumain

 


Des centaines de personnes se sont rassemblées à la gare Saint Lazare à Paris pour rendre hommage à leur camarade cheminot qui s’était suicidé la semaine précédente. Pour ses proches ce suicide est dû à l’acharnement de la direction de la SNCF à son encontre.

         Dans le secteur public comme dans le secteur privé, pour imposer aux travailleurs des conditions de travail intenables, les dirigeants multiplient les pressions de plus en plus fortement, intimidant et renforçant l’exploitation.

         Mais unis les travailleurs restent une force. Et leur mobilisation peut bloquer ce rouleau compresseur patronal.