mercredi 8 mars 2017

Nathalie ARTHAUD et les militants de Lutte ouvrière en campagne. Un reportage sur FR3

8 mars : journée internationale des femmes, une journée pour le combat




8 mars : Journée internationale des femmes

 


C’est en 1910 que les militantes de la IIe Internationale décidèrent d’organiser chaque année au mois de mars une journée internationale de lutte pour défendre les revendications propres aux femmes, avant tout l’égalité des droits avec les hommes et le droit de vote. Sept ans plus tard, le 8 mars 1917 (23 février selon le calendrier russe) c’est à l’occasion de cette journée que les ouvrières de Petrograd se mirent en grève, quittèrent le travail, bientôt rejointes par les ouvriers dans des manifestations qui allaient être les prémisses de la révolution russe. Et c’est pour commémorer l’action des ouvrières de Petrograd que, à partir de 1920, la Journée internationale des femmes fut précisément fixée au 8 mars.
Aujourd’hui, dans les pays les plus riches, les femmes ont conquis, dans la loi, les mêmes droits que les hommes. Mais dans la vie réelle, il n’y a pas d’égalité : à travail égal, leurs salaires sont inférieurs à ceux des hommes, le chômage et la précarité les frappent davantage. Quant au droit légal d’accès à l’interruption volontaire de grossesse, il est toujours remis en cause, ne serait-ce que par la fermeture des services et des centres médicaux.
Ailleurs, des femmes sont contraintes à afficher la situation d’opprimées à laquelle on veut les réduire, en cachant leur corps de la tête aux pieds. Et partout des femmes sont victimes de violences sexuelles et sexistes, dans la rue, au travail comme à la maison.
L’émancipation des femmes est encore bien loin d’être un acquis, et le combat pour le respect des droits de toutes les femmes reste d’actualité.
Alors, même officialisée par les pouvoirs publics, la journée du 8 mars reste l’occasion de montrer sa solidarité avec toutes celles qui, de par le monde, combattent pour la conquête et l’égalité des droits des femmes.

                                          Sophie GARGAN (Lutte ouvrière n°2536)

Obsèques de notre ami et camarade Roger Desmeslier vendredi 10 mars


                                                            

 
Les obsèques de notre ami et camarade d’Herblay Roger Desmeslier auront lieu ce vendredi 10 mars à 15 heures au cimetière d’Herblay dit cimetière de Chennevières, 51 rue de l'Orme Macaire à Herblay. Ses amis, ses camarades se retrouverons ensemble pour lui rendre un dernier hommage.

Argenteuil : Maison de quartier d'Orgemont, bientôt inaugurée mais déjà à moitié fermée


Etonnant vraiment !

La nouvelle Maison de quartier du quartier d’Orgemont est déjà en activité depuis le 1er mars. Elle sera officiellement inaugurée le mercredi 22 mars prochain.
         Les associations ont appris que le premier étage, pour raison d’économie, ne serait pas utilisé jusqu’à nouvel ordre.
         Pour un nouvel édifice, cela fait tout de même quelque peu désordre.
         Depuis 2014, la municipalité actuelle a réduit les activités et le nombre de postes de travailleurs territoriaux travaillant dans les Maisons de quartier de la Ville.
         Ce ne sont pourtant pas les activités et autres services qui ne demandent qu’à être développés, d’autant plus dans ce quartier populaire.
         Il faut donc parcourir en sens inverse le chemin fait depuis 2014. Des activités répondant aux besoins de la population ! Et la création des postes nécessaires !
         En tout cas, un étage entier flambant neuf les attend !

mardi 7 mars 2017

Décès d'un des "nôtres", Roger


                                                                    

Notre ami, notre camarade d'Herblay, Roger DESMELIERS vient de décéder à l’âge de 72 ans.
         Roger était un ouvrier conscient qui travailla longtemps comme ouvrier d’entretien chez Rhône-Poulenc. Il fut de ces jeunes de vingt ans qui furent enthousiasmés par les évènements de Mai 1968. Roger nous répéta à de multiples reprises comment, jeune ouvrier, avec ses potes, il se rendit au Quartier latin pour voir ce qui se passait à la Sorbonne.
         Ces semaines-là furent effectivement bien particulières pour ceux qui les vécurent. Ces évènements surprenants étaient bien la preuve que tout peut changer, en quelques jours, et que le capitalisme si solide la veille peut basculer.  Toute  sa vie, Roger garda au cœur cette conviction. Elle le porta jusqu’au bout.
         Oui, Roger était continuellement en colère contre le capitalisme, et il ne fallait pas grand-chose pour réveiller cette révolte. Elle ne fut peut-être pas toujours facile à supporter pour ses proches, mais comme on aimerait voir de tels hommes et de telles femmes en colère, par millions.
         Et pour les générations qui suivent, cela fait toujours du bien de rencontrer de telles personnalités qui ne se sont jamais inclinées devant le vent ambiant, l’acceptation, et le conformisme social. Roger a gardé jusqu'au bout ses convictions et son idéal. Il avait une conscience de classe et a tenté toute sa vie de la faire partager.
         L’organisation politique de toute sa vie a été Lutte ouvrière. Il l’a vue grandir, du petit groupe parisien qu’il était encore pour l’essentiel dans les années 1968 à l’organisation, certes minoritaire encore, mais qui compte à l’échelle du pays, notre présence dans la campagne des présidentielles actuelles le prouve.
         J’avais croisé Roger dans une rencontre de militants en 1977, il y a quarante ans.
         Je l’ai retrouvé bien plus tard à Herblay en 2002 lors de la campagne présidentielle d’Arlette Laguiller, à l’occasion d’une réunion que nous tenions dans cette ville. Depuis lors, nous ne nous sommes plus quittés. Non seulement il mena une activité pour développer notre présence sur sa ville, mais il vint régulièrement à Argenteuil pour nous aider à le faire nous aussi.
         Je ne citerai qu’un épisode. Le maire d’Argenteuil décida en catimini, en 2005 je crois, d’engager la destruction de la cité Joliot-Curie. Sans aucune concertation dans cette cité d’anciens. J’habite dans cette cité de 1050 logements. Les locataires étaient contre ce projet bien sûr mais n’y croyaient pas. Un tout petit groupe d’entre eux était prêt à s’y opposer. Avec Roger, Thierry et moi-même, nous formâmes un groupe de trois qui s’agrégea ces quelques locataires. Pendant des mois et des mois nous bataillâmes. Nous réussîmes au moins à convaincre les locataires de la nécessité de résister. Nous fîmes signer 88% de locataires contre la démolition. Habilement, le candidat PS aux municipales de 2008, qui n’avait pas participé à l’action, promit qu’il ne démolirait pas la cité. C’est dans le bureau de vote de celle-ci qu’il écrasa le maire apprenti-démolisseur, et fut finalement élu. La cité ne fut pas démolie. Les habitants de Joliot-Curie ne le savent peut-être pas. Mais ils doivent cela à notre groupe de trois de militants de Lutte ouvrière. Roger était de ceux-là. Roger un militant au grand cœur, écorché d’une société difficile, qui a eu jusqu’au bout la conviction qu’elle changerait un jour, et qu’elle irait vers la fraternité.  Roger, notre camarade, notre ami.


Nous ne connaissons pas encore le moment précis de ses obsèques. Nous préviendrons par la voie de ce blog que Roger appréciait beaucoup dès que nous le saurons.

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 6 mars 2017



Demain mercredi 8 mars
RMC :  Nathalie ARTHAUD est l'invitée de Jean-Jacques Bourdin
à 07h40
 


Présidentielle : pour faire entendre le camp des travailleurs, votons Nathalie Arthaud ! 

Dimanche, Fillon, d’ordinaire haineux contre « la rue » quand il s’agit des travailleurs en lutte, a lui-même mobilisé la France antiouvrière des beaux quartiers et de la « Manif pour tous ». Maintenant, les dirigeants de la droite aimeraient l’écarter. Ce qui les gêne n’est pas que Fillon ait arrosé sa famille avec l’argent public, ni qu’il ait été en affaires avec un milliardaire, car ce sont des pratiques courantes dans ce milieu. Ni, bien sûr, son programme réactionnaire. Ce qui les gêne est que Fillon risque, en perdant l’élection, de leur faire rater les places de ministre et de député qu’ils convoitaient. Voilà la « morale » qui explique les grandes manœuvres des derniers jours. Le problème de la droite n’est pas seulement Fillon mais tout le panier de crabes de ses politiciens qui, quand ils parlent avec emphase de « la France », pensent à leurs postes et à leurs ambitions !
Et ce ne sont pas les seuls, dont les promesses ne valent que le temps d’une campagne et qui, s’ils sont élus, serviront les riches et se serviront au passage.
Sous prétexte d’égalité, Macron veut aligner tous les régimes de retraite sur le moins avantageux d’entre eux, comme l’ont tenté Juppé en 1995 et Fillon en 2003. Il veut contraindre les chômeurs à accepter une deuxième offre d’emploi, même avec un salaire au rabais – comme si le chômage était de leur faute ! Il a inspiré la loi El Khomri, il veut maintenant la durcir. Et, en voulant réduire l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur la fortune, il promet autant de cadeaux pour les plus riches que d’attaques contre les travailleurs.
Quant à Le Pen, elle promet, comme Macron, d’abaisser l’impôt sur les sociétés. Rien dans son programme ne lèse les capitalistes. Les seuls qu’elle attaque sont les étrangers, ceux qui travaillent dans le bâtiment, le nettoyage ou la restauration. Autrement dit, en parlant de « préférence nationale », elle divise les travailleurs, pour les empêcher de s’en prendre à leurs vrais ennemis, les bourgeois.
Hamon et Mélenchon s’adressent à l’électorat déçu par Hollande. Mais tous deux sont, comme Macron, des héritiers de cette gauche gouvernementale qui sert la classe capitaliste depuis des décennies. Tous deux ont soutenu Hollande en 2012. Tous deux ont été des ministres de ce PS qui a tant attaqué le monde du travail. Aujourd'hui, ils critiquent son bilan. Mais eux aussi veulent être élus pour gérer le système tel qu’il est, ce qui se traduirait par de nouvelles désillusions.
Certes, les élections n’ont jamais changé les choses. On y choisit les pantins qui gouvernent, pas les capitalistes qui tirent les ficelles. Alors la seule façon utile pour les travailleurs de se servir de leur bulletin de vote est de dire leur opposition aux politiques anti-ouvrières de la droite ou de la gauche gouvernementale. C’est le sens de la candidature de Nathalie Arthaud, présentée par Lutte ouvrière.
Voter Nathalie Arthaud, c’est affirmer que les emplois, les salaires et les retraites des travailleurs doivent passer avant les dividendes des actionnaires. En 2016, les seules entreprises du CAC40 ont engrangé 75 milliards de profits. Avec une telle somme, on pourrait embaucher plus de deux millions de travailleurs correctement payés.
Voter Nathalie Arthaud, c'est affirmer que, contre le fléau du chômage, il faut répartir le travail entre tous, sans perte de salaire, et commencer par interdire les licenciements et les plans de suppressions d'emplois.
Voter Nathalie Arthaud, c'est affirmer la nécessité d’une augmentation générale des salaires et des retraites de 300 euros. Pas un salaire, pas une pension ne doit être inférieur à 1800 euros net.
Voter Nathalie Arthaud, c'est affirmer qu’il faut abolir le secret des affaires. Comment croire une entreprise comme PSA, qui se disait au bord de la faillite pour justifier la fermeture d'une usine et la suppression de 17 000 emplois, mais affiche aujourd'hui un bénéfice historique et rachète Opel ? Il faut que les travailleurs puissent contrôler les comptes des entreprises.
Voter Nathalie Arthaud, c’est affirmer que l’argent public doit aller aux services publics et non au patronat.
Voter Nathalie Arthaud, c'est affirmer que tous les travailleurs ont les mêmes intérêts, quelle que soit leur nationalité ou la couleur de leur peau.
Voter Nathalie Arthaud, c'est affirmer sa fierté d'appartenir au camp des travailleurs.
Voter Nathalie Arthaud, c'est se préparer à riposter aux attaques du futur président, quel qu'il soit, et de son gouvernement.

France5 : Nathalie ARTHAUD à "C à dire"


8 mars à Argenteuil : le combat des femmes du monde du travail


Nous rappelions il y a quelques jours l’histoire du 8 mars, journée internationale des femmes. Celle-ci fut une initiative du mouvement ouvrier révolutionnaire, du mouvement communiste, au début du XXème siècle. Nous sommes bien loin de tout cela aujourd’hui parmi la multitude d’initiatives qui fourmillent au sujet de cette journée, et qui, pour nombre d’entre elles, sont bien loin du combat des femmes pour l’égalité, et surtout ne concernent pas le combat des femmes du monde du travail, pourtant les premières victimes de cette inégalité.
         Ainsi, si le journal de la municipalité d’Argenteuil, L’Argenteuillais, fait dans sa dernière édition le « portrait » d’une femme, c’est celle d’une «chef d’entreprise », d’une PME importante plus précisément.
         Si l’on nous permettait d’utiliser les colonnes du quinzomadaire local, voilà le portrait d’une femme du monde du travail que nous aurions voulu éditer. 

Une vie difficile

 
         « Je suis ATSEM dans une école maternelle de la Ville (ou ASEL ou « animatrice » ou employée aux « affaires générales », ou de tout autre service). Après 15 ans d’ancienneté, le pouvoir d’achat de mon salaire n’a pas cessé  de se dégrader. En tout cas, ce salaire est bien loin des 1800 euros net, le minimum aujourd’hui pour vivre décemment. Et cela pour un temps de travail annualisé qui a été augmenté il y a un an et demi par la municipalité.
         Mes conditions de travail se sont profondément dégradées elles aussi. C’est la conséquence de la suppression massive de postes opérée depuis trois ans. Si le manque d’agents l’exige, je peux être appelée à quitter mon école de rattachement pour aller « boucher les trous » ailleurs. Aucun moyen de transport n’a été prévu. Que je me débrouille…
         Ma semaine de travail s’élève à 40 heures 35. Le temps d’encadrement des enfants sur le temps du midi a été augmenté. En revanche, l’élasticité de mes possibilités de congé a été réduite à mes dépens. Je dois en outre laver ma blouse de travail, alors que cela devrait revenir à mon employeur…
         Je ne vous parlerai pas de ma vie hors du travail, du poids des conséquences de la dégradation des services utiles à la population sur ma vie et celle de ma famille. A l’école, pour mes enfants…
         Oui, vraiment, le combat des femmes du monde du travail pour l'égalité et la liberté de vivre continue plus que jamais » !