samedi 11 février 2017

Nathalie ARTHAUD : violences politicières et le "deux poids deux mesures" de la justice. Sur son blog


Sur le blog de Nathalie ARTHAUD


Théo, les violences policières et le deux poids deux mesures de la justice

10 Février 2017

L’agression violente dont le jeune Théo a été victime à Aulnay-sous-Bois est révoltante. Ce passage à tabac par quatre policiers, ce viol mutilant avec une matraque, ces humiliations racistes sont insupportables.
Et l’ignominie continue, avec le deux poids et deux mesures de la justice : des jeunes accusés d’avoir jeté des pierres en réaction à cette agression sont déjà condamnés à des peines de prison ferme ; les quatre policiers sont, quant à eux, placés sous contrôle judiciaire mais laissés en liberté. Au nom de la présomption d’innocence ? Mais de quelle présomption d’innocence le jeune Théo a-t-il bénéficié ? Il n’y jamais de présomption d’innocence pour les jeunes qui passent un moment avec leurs copains en bas de leurs immeubles. Aux yeux de la police, ils sont tous des délinquants, des dealers, des ennemis !
Et c’est la même chose aux yeux de Fillon qui explique que « la police, la gendarmerie, les forces de sécurité […] n'ont rien à voir là-dedans ». Aux yeux de Marine Le Pen, qui a commencé par prendre le parti des policiers, tandis qu’un responsable du FN traitait Théo de « racaille » ! Et que dire d’un prétendu « syndicaliste », représentant de Unité SGP-FO Police, qui explique que le terme « bamboula », utilisé par les policiers envers Théo, était « à peu près convenable » ?
Théo a survécu et peut donc témoigner. Mais qu’a subi Adama Traoré avant qu’il décède, le 19 juillet dernier à Beaumont-sur-Oise ? Parce que la « bavure » d’Aulnay n’est pas un cas isolé. Chaque année, une dizaine de jeunes meurent à la suite de l’intervention de la police. Quant aux interpellations qui tournent mal parce que certains policiers se comportent comme en territoire ennemi, elles sont légions.
La voilà, notre société : le racisme, la marginalisation, l’humiliation et la répression pour toute une fraction de la jeunesse populaire ; des passe-droits et des situations en or quand on est fils de politicien ou de bourgeois !
On n'en sortira pas en quadrillant les quartiers, en multipliant les contrôles au faciès ou en élargissant les règles d’utilisation des armes des policiers, comme le souhaitent le gouvernement PS, la droite ou l'extrême-droite, après les manifestations policières. La société qu'ils nous préparent, c'est cette Amérique où les policiers ont un véritable permis d'abattre des Noirs ou Hispaniques et où plusieurs centaines de milliers de jeunes croupissent en prison pour des années. Il faut au contraire lutter contre les inégalités et contre ce chômage de masse qui gangrène la société et confisque toute perspective d’avenir à aux jeunes des quartiers populaires.   


 Lundi 13 février
à 19h10
Itele :  Nathalie ARTHAUD est l'invitée de Laurence Laurence Ferrari

  
Le samedi 11 mars

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Meeting
De Nathalie ARTHAUD
A 19 heures (entrée libre)
Ouverture des portes à 17 heures

Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre

Argenteuil, Dassault, Capitalisme : édiles qui voudraient, capitalistes qui décident


Liquider la propriété privée des moyens de production, une nécessité sociale

 
Cea cause, les patrons décident

Depuis que la question de la délocalisation d’une partie de l’activité de production de l’usine Dassault à Argenteuil a été posée ces dernières semaines, c’est pour l’instant motus et bouche cousue du côté du Conseil Economique d’Argenteuil, l’organisme créé à cors et à cris par les édiles d’Argenteuil.
         Il est vrai qu’entre la volonté de dynamiser l’économie d’une commune, et la propriété privée des moyens de production, il y a un sacré hiatus fondamental. L’affaire Dassault en donne un « bel exemple ».
         Les édiles pourront toujours faire les yeux doux aux actionnaires et autres propriétaires de ces moyens de production, les allécher par les qualités du site, voire des conditions favorables autrement donnantes et attirantes, c’est eux qui décident au final, un point c’est tout.
         Vous pourrez toujours dire à Dassault qu’Argenteuil est au cœur de l’Europe, que la commune est à 10 kilomètres de Paris, peu leur chaut. Leurs calculs secrets appartiennent à eux seuls, faisant le beau temps ou l’orage…
         Les édiles les mieux intentionnés peuvent planifier ce qu’ils veulent, leurs intentions ne valent rien face à cette dure réalité.
         Pour mettre en adéquation les moyens sociaux nécessaires et les réalités territoriales, il faudra que la société mette en place l’appropriation par la société de ces moyens de production.
         Hors de cette voie point de salut. Et toutes les jérémiades des édiles ne seront que lamentations face à la dure réalité d’actionnaires et de de propriétaires décidant de produire aujourd’hui ici si ça leur chante, et demain ailleurs s’ils le décident.

Métropole du grand Paris et BTP, des mamours à centaines de millions


Ça ne nous dit rien, mais à eux, la caisse leur dit tout à fait

La commune d’Argenteuil a adhéré à la Métropole du grand Paris le 1er janvier 2016. Depuis lors, on ne peut pas dire que cette dernière, très loin des habitants « dise quelque chose » aux Argenteuillais. Bien sûr, si vous aviez de bonnes lunettes, chacun d’entre nous a pu lire le texte de la convocation au conseil de la métropole du grand Paris qui s’est tenu hier au soir à Paris et qui était apposé sur les panneaux municipaux. Mais bonnes lunettes ou pas, le texte même des points à l’ordre du jour est totalement abscond pour le commun des métropolitains que nous sommes.
         En revanche, nous avons pu lire dans le journal du grand Paris la nouvelle suivante : « 968 millions d’euros (807 millions hors taxe). C’est le marché qu’a remporté un groupement piloté par Bouygues TP (mandataire) auprès de la Société du Grand Paris. Quatrième des huit marchés de génie civil prévus pour la construction de la ligne 15 sud du Grand Paris Express, il concerne le tronçon T2A entre les gares Villejuif-Louis-Aragon et Créteil l’Échat … »
         Bref, si la Métropole du Grand Paris ne veut pas dire grand-chose pour les modestes habitants que nous sommes, il en va tout autrement pour un champion du BTP tel Bouygues. Pour lui, là les choses sont claires : c’est un grand porte-monnaie riche à centaines de millions.

En route...pour les profits


Violences policières : Assez ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Aulnay-sous-Bois : assez des violences policières !

Les quatre policiers accusés d’avoir frappé et violé avec une matraque Théo, un jeune homme de 22 ans d’Aulnay, en banlieue parisienne, ont été suspendus de leurs fonctions et mis en examen. Mais un seul l’est encore pour viol en réunion, les trois autres accusations ayant été requalifiées en violences volontaires.
Une manifestation de plusieurs centaines d’habitants du quartier populaire de la Rose des Vents, où s’est produite l’agression, s’est déroulée lundi 6 février. Aux cris de « Justice pour Théo », des mères du quartier, en tête de cortège, exprimaient leur colère : « On étouffe ici. Comment nos enfants vont continuer à vivre avec ça ? ». « Ça », c’est cette agression particulièrement barbare et humiliante. Et c’est aussi la conscience que l’attitude provocatrice de la police dans les quartiers populaires n’a rien d’exceptionnel.
Le racisme, les provocations, les contrôles répétés, les humiliations, voire la violence des policiers y font partie du quotidien. Certes, tous ne se conduisent pas en voyous racistes, mais les discours des politiciens, attisant la haine contre les immigrés ou ciblant les jeunes des quartiers populaires comme autant de délinquants, participent à donner aux policiers le sentiment qu’ils peuvent tout se permettre. La visite que Hollande a faite au chevet de Théo est bien peu de chose en face de l’attitude de l’État.
Les policiers agresseurs font partie de la BST, brigade spécialisée de terrain. Censées être des brigades de proximité, elles ont été armées et équipées sous le gouvernement Sarkozy, en 2010, pour se spécialiser dans l’intervention dans les quartiers difficiles. « Pour eux, être sur le terrain ça veut dire se comporter comme des cow-boys au milieu des Indiens », explique un jeune du quartier, qui travaille dans un collège du secteur et qui poursuit : « Ce n’est pas seulement l’attitude de la police, c’est l’absence de boulot, l’absence de justice qui fait qu’il n’y a pas d’égalité. »
La famille de Théo exige la justice pour le jeune homme, toujours hospitalisé après avoir été opéré suite aux blessures infligées par le policier. Elle peut compter sur la solidarité des habitants du quartier et au-delà. Un nouveau rassemblement se prépare pour samedi 11 février, à 16 h, devant le palais de justice de Bobigny.

                                 Nadia CANTALE (Lutte ouvrière n°2532)



Le Pen : diviser pour laisser le grand patronat régner


Le Pen : diviser les travailleurs, préserver le patronat

Invitée de France 2 jeudi soir, Marine Le Pen a multiplié les attaques contre les travailleurs immigrés, qu'elle rend responsables à la fois du chômage, du manque de logements, de la délinquance, bref de tous les maux de la société. Elle dit vouloir créer une taxe sur les contrats de travail des travailleurs étrangers, condamnant ainsi au chômage ou au travail clandestin des travailleurs qui vivent en France parfois depuis des années, et qui ont fui la misère ou la guerre dans leur pays.
         Mais on n'aura pas entendu un mot, de toute la soirée, sur les vrais privilégiés qui parasitent la société. Le Pen n'aura jamais évoqué les revenus des PDG, des actionnaires, ni les profits du grand patronat. Elle n'envisage jamais de prendre l'argent où il s'est accumulé, dans les poches de la bourgeoisie.
         C'est le résumé de toute sa politique : opposer les pauvres entre eux, pour que les riches puissent continuer à faire leurs affaires.

vendredi 10 février 2017

Nathalie ARTHAUD : la campagne de Nathalie ARTHAUD : à propos du "protectionnisme", un article de notre hebdomadaire


Le protectionnisme ne protègera aucun travailleur

À droite comme à gauche, des candidats à la présidentielle entonnent le refrain du protectionnisme. Le Pen avec sa taxe de 3 % sur les importations. Mélenchon avec son protectionnisme prétendument solidaire, pour limiter les importations des pays où les droits sociaux sont faibles. L’un comme l’autre présentent cela comme un moyen de protéger les travailleurs en France. Le fait de rendre plus chers les produits étrangers, obligeant à acheter français, sauverait par là même leurs emplois.
C’est un mensonge autant qu’une absurdité. D’abord parce que dans une économie mondialisée, où il faut des centaines de pièces provenant de toute la planète pour fabriquer les produits les plus complexes, acheter français ne veut rien dire. Et s’il fallait appliquer une taxe à toutes les pièces étrangères composant une voiture ou un avion aux couleurs de l’hexagone, cela ne ferait sans doute pas baisser leur prix. Quant aux salariés des entreprises étrangères, ils sont près d’un sur huit dans ce pays, employés par les Ikea, Ford, Siemens et autres Toyota. On se demande ce que deviendrait leur emploi si le protectionnisme se généralisait.
Le seul résultat de taxes sur les produits importés serait de faire grimper les prix pour les consommateurs, pas de sauver les emplois. D’ailleurs, bien des secteurs qui échappent à la concurrence étrangère n’en tirent pas moins les salaires vers le bas, n’en licencient pas moins, en imposant à ceux qui restent des conditions de travail infernales : c’est le cas des travailleurs de la distribution, du commerce ou de l’aide à domicile, qui ne risquent pourtant pas d’être délocalisés.
En réalité, pour amasser toujours plus de profits, les patrons exploitent toujours davantage et justifient leurs sales coups comme ils veulent. Aujourd’hui, ils licencient, imposent les heures supplémentaires non payées et le blocage des salaires au nom de la concurrence de l’étranger ou des machines ? Demain, ils le feront au nom du protectionnisme, au nom de l’industrie française et de la souveraineté économique qui impliquent des efforts… et justifient aussi la hausse des prix, histoire de se faire avoir aussi en tant que consommateurs !
Ce n’est pas sur des frontières et des droits de douane qu’il faut compter pour défendre, dans ce pays comme ailleurs, le droit des travailleurs à un emploi et à un salaire décent. Pour l’imposer, il faut vouloir s’en prendre aux profits, aux fortunes amassées par les actionnaires de ces grands groupes, quelle que soit leur nationalité. Il faut un programme de défense des intérêts ouvriers, un programme communiste.
                               Nadia CANTALE (Lutte ouvrière n°2532)







Le samedi 11 mars 


A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière

Ouverture des portes à 17 heures

Meeting avec Nathalie ARTHAUD à 19 heures (entrée libre)

Banquet (sur réservation)

Grande salle Jean Vilar

Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre
 
 

Dassault-Aviation à Argenteuil : l'inquiétude des travailleurs


Aux côtés des travailleurs inquiets



Le Parisien-95 a évoqué hier la situation de l’usine Dassault d’Argenteuil qui y produit des avions depuis 1952, et les inquiétudes sur les mutations en cours et quant à l’avenir de l’entreprise sur le site de la commune. La direction du groupe prévoit la disparition d’un tiers des activités et des effectifs. De quoi inquiéter effectivement. 

Derrière la concurrence, les profits des actionnaires

 Pour justifier leurs grandes manœuvres, les capitalistes évoquent toujours la concurrence. Ils se taisent en revanche sur ce qui se cache derrière celle-ci, le maintien de leurs profits et mieux, leur augmentation.
         En tout cas, ceux de Dassault Aviation se portent bien. Dernier montant connu, en 2015, il avait même progressé de 21% à près d’un demi-milliard.
         Voilà de quoi régler bien des problèmes. 

Des édiles aux « abonnés absents »

Selon Le Parisien, le maire d’Argenteuil, se dit « attentif » à la situation et a demandé  à rencontrer le PDG de Dassault Aviation « dans les mois qui viennent pour faire le point ».
         Dans les « mois qui viennent » ? Que la situation des travailleurs ne l’émeuve pas, on l’imagine aisément, mais cette situation, pavé dans la mare du « développement économique d’Argenteuil » dont il ne cesse de répéter la nécessité, ne mériterait-elle pas un peu plus de célérité ?

         En tout cas, face à l’inquiétude des travailleurs de chez Dassault, la population doit être à leur côté. Lutte ouvrière-Argenteuil leur apporte de son côté, l’expression de sa solidarité. DM

Véolia, Triade Electronique : risquer sa vie pour la gagner


Risquer de perdre sa vie à la gagner

 Mercredi matin, à Gonesse dans le Val d’Oise, L’explosion d’une machine de broyage de matériel électroménager a fait seize blessés graves, dans l’usine Triade Electronique, dont un qui était dans un état très grave. L’entreprise en question est pourtant une filiale du groupe Véolia, spécialisée dans la gestion et le traitement des déchets électriques et électroniques.
         Cet accident du travail a eu peu d’échos dans les médias. Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, environ 500 salariés meurent pourtant d’un accident sur leur lieu de travail chaque année en France.
         Dans cette société capitaliste, mourir au travail ou risquer de le faire n’a, pour les dominants et leurs porte-voix ni la même valeur ni ne mérite la même reconnaissance que pour d’autres évènements ou disparitions tragiques.