Le
protectionnisme ne protègera aucun travailleur
À droite comme à gauche, des
candidats à la présidentielle entonnent le refrain du protectionnisme. Le Pen
avec sa taxe de 3 % sur les importations. Mélenchon avec son protectionnisme
prétendument solidaire, pour limiter les importations des pays où les droits
sociaux sont faibles. L’un comme l’autre présentent cela comme un moyen de
protéger les travailleurs en France. Le fait de rendre plus chers les produits
étrangers, obligeant à acheter français, sauverait par là même leurs emplois.
C’est un mensonge autant qu’une
absurdité. D’abord parce que dans une économie mondialisée, où il faut des
centaines de pièces provenant de toute la planète pour fabriquer les produits
les plus complexes, acheter français ne veut rien dire. Et s’il fallait
appliquer une taxe à toutes les pièces étrangères composant une voiture ou un
avion aux couleurs de l’hexagone, cela ne ferait sans doute pas baisser leur
prix. Quant aux salariés des entreprises étrangères, ils sont près d’un sur
huit dans ce pays, employés par les Ikea, Ford, Siemens et autres Toyota. On se
demande ce que deviendrait leur emploi si le protectionnisme se généralisait.
Le seul résultat de taxes sur les
produits importés serait de faire grimper les prix pour les consommateurs, pas
de sauver les emplois. D’ailleurs, bien des secteurs qui échappent à la
concurrence étrangère n’en tirent pas moins les salaires vers le bas, n’en
licencient pas moins, en imposant à ceux qui restent des conditions de travail
infernales : c’est le cas des travailleurs de la distribution, du commerce ou
de l’aide à domicile, qui ne risquent pourtant pas d’être délocalisés.
En réalité, pour amasser toujours
plus de profits, les patrons exploitent toujours davantage et justifient leurs
sales coups comme ils veulent. Aujourd’hui, ils licencient, imposent les heures
supplémentaires non payées et le blocage des salaires au nom de la concurrence
de l’étranger ou des machines ? Demain, ils le feront au nom du
protectionnisme, au nom de l’industrie française et de la souveraineté
économique qui impliquent des efforts… et justifient aussi la hausse des prix,
histoire de se faire avoir aussi en tant que consommateurs !
Ce n’est pas sur des frontières
et des droits de douane qu’il faut compter pour défendre, dans ce pays comme
ailleurs, le droit des travailleurs à un emploi et à un salaire décent. Pour
l’imposer, il faut vouloir s’en prendre aux profits, aux fortunes amassées par
les actionnaires de ces grands groupes, quelle que soit leur nationalité. Il
faut un programme de défense des intérêts ouvriers, un programme communiste.
Nadia CANTALE (Lutte ouvrière n°2532)
Le
samedi 11 mars
A
Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Ouverture
des portes à 17 heures
Meeting
avec Nathalie ARTHAUD à 19 heures (entrée libre)
Banquet
(sur réservation)
Grande
salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet :
15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon
ordre
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