samedi 28 janvier 2017

Capitalisme et pollution : une société étouffée par la loi du profit


Pollution : étouffés par la loi du profit

 

Depuis plusieurs jours, toute une partie du pays est soumise à une violente pollution atmosphérique. Au-delà des statistiques, des mesures, des avertissements et des polémiques, les faits sont là et chacun le ressent : l’air devient irrespirable lorsque certaines situations météorologiques se conjuguent avec la pollution due à l’activité humaine.
Naguère, seuls les exploités respiraient l’air vicié des mines et des usines, utilisaient l’eau polluée des faubourgs ouvriers, mettaient pieds et mains dans les bassins des tanneries ou des teintureries, crachaient du sang en revenant des fonderies, s’intoxiquaient au plomb, au mercure, à l’amiante. Les riches, eux, logeaient loin des foyers de pollution et il fallait une catastrophe industrielle détruisant toute une ville pour qu’ils en subissent quelque peu les conséquences. Engels remarquait en 1845 que, dans les villes industrielles, les quartiers bourgeois étaient situés à l’ouest, pour que les vents dominants les protègent des fumées des usines. Paris et Londres, par exemple, se sont développés sur ce modèle.

La course au profit, règle de la société capitaliste, alimente la pollution première : celle que les prolétaires subissent sur les lieux de production. Elle conditionne également le type de développement social : le transport individuel plutôt que collectif, l’autoroute plutôt que le ferroviaire, pas d’investissement dans le logement populaire de qualité et, surtout, pas ou peu de contrôle sur les industriels, leurs procédés, leurs bénéfices et le coût social réel de leurs petites affaires.

Le développement industriel, l’extension des villes, la multiplication des automobiles font que, désormais, des agglomérations entières peuvent être prises pendant des jours dans des brouillards de pollution, quartiers résidentiels compris. Alors, en attendant d’être en mesure de construire leurs résidences en orbite ou sous une bulle, comme dans les films de science-fiction, une partie des privilégiés, désormais concernés, cherchent à limiter les dégâts.

Les mesurettes des grandes municipalités sur les vignettes et la circulation alternée ne sont que des pis-aller. Les conseils à l’usage des citoyens, du même ordre que ceux dispensés pour économiser l’énergie, relèvent certes du bon sens et on ne perd rien à les suivre. Mais c’est une goutte de miel dans un tonneau de fiel. En régime capitaliste, seul compte le profit immédiat, quitte à empoisonner les travailleurs, les riverains, toute une ville, voire les bourgeois eux-mêmes.

                                                   Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2530)

vendredi 27 janvier 2017

Nathalie ARTHAUD "300 euros d’augmentation pour tous, pas de salaire inférieur à 1 800 euros net"


300 euros d’augmentation pour tous, pas de salaire inférieur à 1 800 euros net

En campagne pour l’élection présidentielle, Nathalie Arthaud continue à tenir des réunions publiques, comme elle l’a fait à Besançon le 14 janvier, à Annonay le 18 janvier et à Valence le 19 janvier. Elle y a défendu la nécessité de faire entendre le camp des travailleurs et un programme de revendications répondant aux besoins les plus vitaux des classes populaires. Elle a notamment affirmé la nécessité d’une augmentation des salaires, des pensions et des allocations, et d’imposer leur indexation sur le coût de la vie.
 

La CGT met en avant la revendication de 1 800 euros par mois. Et il suffit de faire ses comptes. Il faut payer entre 500 et 700 euros pour le loyer ou le crédit logement, et parfois bien davantage ; 50 ou 100 euros par mois pour le gaz, l’électricité, l’eau ; 50 ou 100 euros pour les assurances, la complémentaire santé. Il faut payer l’accès à Internet, le téléphone portable. Il faut payer les traites de la voiture, l’assurer, faire le plein, c’est encore 400 ou 500 euros minimum qui s’en vont.

Il faut encore payer les impôts sur le revenu, la taxe d’habitation. À la fin, il reste moins d’une vingtaine d’euros par jour, pour payer nourriture, vêtements et autres articles de consommation courante ou encore quelques sorties, l’accès aux loisirs et à la culture. Et, avec des enfants, c’est encore bien plus serré.

(…) Alors oui, il faut un minimum de 1 800 euros net par mois et une augmentation de 300 euros de tous les salaires. Et, pour que ces hausses soient durables, il faut que les salaires, les pensions de retraite suivent les augmentations du coût de la vie, celles des loyers, du gaz, des mutuelles, des impôts et taxes. On nous dit qu’il n’y a plus d’inflation, mais il suffit de comparer sa taxe d’habitation, sa facture d’électricité ou d’assurance pour voir que les prix augmentent. Eh bien, il faut que nos salaires et nos pensions suivent !

De bonnes âmes, très bien payées, m’ont déjà expliqué à maintes reprises que ce programme est complètement utopique et qu’il forcerait nombre d’entreprises à mettre la clé sous la porte. Je parle de 1 800 euros par mois et on me parle d’utopie ! C’est donc de l’utopie d’espérer vivre sans avoir à compter le moindre euro ? C’est de l’utopie d’espérer pouvoir se chauffer comme il faut, payer des études à ses enfants, le permis ?

Mais les Carlos Ghosn, les Tavares, les PDG des grandes entreprises, les Arnault, Bettencourt avec leurs dizaines de milliards ne vivent pas dans l’utopie. I ls vivent dans le monde réel, dans notre monde. Alors dire que 1 800 euros est de l’utopie, c’est un choix de classe !
 

Argenteuil Lutte ouvrière, notre agenda militant


Ce soir vendredi,

Comme tous les vendredis, notre permanence devant « Chez Paul » dans le centre d’Argenteuil, de 17 heures.15 à 18 heures 15. Il y a bien des choses à discuter, eh bien venez en discuter.


 Un peu plus tard, Cercle Léon Trotsky à 20 heures 30
« Soixante ans après les indépendances, l’Afrique sous le joug de l’impérialisme français »
Docks de Paris Eurosites, Aubervilliers
Avenue des Magasins Généraux, bâtiment 282
Métro : Front Populaire (ligne 12)
Participation aux frais : 3 euros


Demain matin samedi,

Nous serons dans plusieurs quartiers d’Argenteuil, de 10 heures à 12 heures pour expliquer le sens de la candidature de Nathalie ARTHAUD « POUR FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS »


Jeudi prochain 2 février


Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
« Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »


Le samedi 11 mars

                     
A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.


Dimanche 26 mars

A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris à Saint-Denis (93)
                                                  
On en parle, alors lisez-la. En vente lors de nos activités et à la librairie Le Presse-Papier à Argenteuil


Argenteuil : réunion de G. Mothron, ombres et lumières


J’ai assisté mercredi soir à une partie de la réunion publique de la municipalité dans la cité Joliot-Curie. Quelques informations données mêlées de commentaires succincts
 

Il faut des postes

 
La municipalité est très contente de son application « Tell my city » de transmission en temps réel des doléances. Cette transmission monte en puissance.
         Elle est également satisfaite du taux de suites données aux doléances des habitants : 70 %.
         30% de non suivi d’effet, cela reste extrêmement important.
         On imagine que cela est dû au fait que les travailleurs municipaux ne peuvent suivre à tous les échelons de la résolution des problèmes.
         Il faut donc créer les postes nécessaires. Ce sera bon pour l’emploi et bon pour les habitants qui transmettent ce qui ne va pas.
 

De la coupe aux rails, il y a loin

 
La municipalité est enthousiasme de l’allure dynamique donnée, selon elle, à sa politique « économique » en direction des entreprises. Au niveau des quartiers, des projets existent : « Porte Saint-Germain », zone industrielle de la gare centrale, et le fameux « Croissant ferré » entre avenue de Verdun et Ml Joffre.
         Elle est vraiment très enthousiaste. Mais il a fallu que l’adjoint à l’urbanisme lâche à propos de la « tangentielle » ferroviaire qui concerne deux de ces projets et qui devrait relier Sartrouville à Noisy-le-Sec, qu'elle ne se ferait pas avant une dizaine d’années !
         P. Doucet nous l’annonçait pour 2015. On nous l’annonce maintenant pour 2027, 2030.
         Il est vrai que l’on doit bien en parler depuis… 1950 ?
 

A suivre de près

 
Des habitants d’un lotissement étaient présents, désespérés. Ils ont acheté un pavillon proche de l’A15 qui était protégé des effets sonores de ce dernier par une butte naturelle. Mais l’espace de cette protection a été vendu, et le propriétaire est en train d’araser la butte avec les effets dévastateurs que l’on imagine pour les propriétaires du lotissement.
         Mais dans quelles conditions l’opération de vente et d’installation de celui qui liquide cette butte naturelle et protectrice s’est faite ? Quelle solution immédiate la municipalité compte donner à ce qui semble être une drôle d’affaire ?

Vinci, RATP : yeux fermés, travailleurs surexploités


Ouvriers du bâtiment en grève : Vinci doit payer !

 
 
 
 
Les ouvriers du métro en grève (C) Laurence Mauriaucourt
Une quarantaine de travailleurs employés pour le compte de la RATP sur un chantier de rénovation de la station de métro Châtelet, à Paris, sont en grève depuis lundi soir. Salariés d’un sous-traitant d’une filiale du groupe Vinci, ces ouvriers, majoritairement des travailleurs turcs, n'auraient pas été payés depuis 2 à 8 mois selon les cas, certains n’ayant même pas de contrat de travail.
         Obligée de réagir, la direction de Vinci a déclaré qu’elle allait « mettre tout en œuvre pour trouver une solution » à cette « situation inacceptable ». De son côté, la RATP a annoncé son intention de porter plainte contre X. Ces entreprises font mine de découvrir la situation. Mais ce sont elles qui ont recours à cette sous-traitance en cascade afin de diminuer leurs coûts et d’augmenter leurs profits.
         Grâce à ces méthodes de canaille, Vinci, premier groupe du BTP du CAC 40, a fait 2 milliards de bénéfices. Vinci doit payer les salaires de ces travailleurs !

Trump et Mexique, ces frontières et ces murs obstacles au développement de l'humanité


Le mur de la xénophobie

 
Mercredi 25 janvier, Trump a signé le décret lançant le projet de construction d’un mur frontalier entre les Etats-Unis et le Mexique censé empêcher l’entrée de migrants. Pas davantage que celle qui existe déjà sur plus d’un millier de kilomètres, cette clôture ne dissuadera les femmes et les hommes fuyant la pauvreté de venir chercher un travail aux Etats-Unis.
         Par contre, cette construction a un coût estimé à plus de 20 milliards de dollars. Trump se vante d’être capable de la faire financer par le Mexique mais, en attendant, ce sont les contribuables américains qui paieront.
         Trump n’a absolument pas les moyens de mettre fin à l’immigration. Malgré ses dires et sa démagogie, il n’en a même pas la volonté, car les patrons tirent un grand profit d’une main d’œuvre sous-payée… et Trump est aux ordres des patrons.
 
 

jeudi 26 janvier 2017

Nathalie ARTHAUD : "Hamon et sa poudre de perlimpinpin". Un nouvel article sur son blog


Hamon et sa poudre de perlimpinpin

25 Janvier 2017

Hamon a expliqué son succès au premier tour de la primaire grâce à « un projet politique qui propulse un imaginaire politique puissant ». Rien de moins ! En réalité il devrait surtout remercier Valls, car c’est le « tout sauf Valls » qui l’a propulsé en tête. Quant à sa proposition de revenu universel, dont il est très fier, elle ne nécessite guère d’imagination.

Partant du point de vue qu’il n’y aura pas de travail pour tout le monde du fait du développement des machines et des robots, Hamon, a repris une idée qui circule depuis des années, y compris dans les milieux de droite, celle de donner un minimum de base  à tous. Autrement dit, il faudrait accepter qu’une partie de plus en plus grande des travailleurs ne trouve pas d’emploi et prévoir une aumône pour qu’elle puisse, malgré tout, vivoter !

Est-il trop audacieux d’imaginer que le machinisme soit au contraire source de progrès pour tout le monde ? Qu’il permette de réduire le temps de travail de tous ? Avec les profits actuels, on pourrait embaucher massivement et répartir le travail. On pourrait éradiquer le chômage. Cela dépasse apparemment l’imaginaire pourtant « puissant » de Hamon.

Et comme il n’imagine pas prendre sur les fortunes extravagantes de la bourgeoisie, il ne sait pas financer sa mesure. S’il était élu, il se contenterait donc, dans un premier temps, d’accorder un RSA aux 18-25 ans. Il ne viserait la mise en place d’un revenu de 750 euros pour tous, qu’à l’horizon 2022 ! 

Il fut un temps où, pour faire rêver les travailleurs avant de les trahir, les dirigeants socialistes promettaient mieux et plus. Mitterrand, en 1971, était allé jusqu’à appâter l’électeur de gauche en prônant « la rupture avec le capitalisme » ! Aujourd’hui l’imagination des leaders socialistes, comme leur parti, sont tombés bien bas.
 
 

Nathalie ARTHAUD et le chômage : une nouvelle vidéo