300 euros
d’augmentation pour tous, pas de salaire inférieur à 1 800 euros net
En campagne pour l’élection
présidentielle, Nathalie Arthaud continue à tenir des réunions publiques, comme
elle l’a fait à Besançon le 14 janvier, à Annonay le 18 janvier et à Valence le
19 janvier. Elle y a défendu la nécessité de faire entendre le camp des
travailleurs et un programme de revendications répondant aux besoins les plus
vitaux des classes populaires. Elle a notamment affirmé la nécessité d’une
augmentation des salaires, des pensions et des allocations, et d’imposer leur
indexation sur le coût de la vie.
La CGT met en avant la
revendication de 1 800 euros par mois. Et il suffit de faire ses comptes. Il
faut payer entre 500 et 700 euros pour le loyer ou le crédit logement, et
parfois bien davantage ; 50 ou 100 euros par mois pour le gaz, l’électricité,
l’eau ; 50 ou 100 euros pour les assurances, la complémentaire santé. Il faut
payer l’accès à Internet, le téléphone portable. Il faut payer les traites de
la voiture, l’assurer, faire le plein, c’est encore 400 ou 500 euros minimum
qui s’en vont.
Il faut encore payer les impôts
sur le revenu, la taxe d’habitation. À la fin, il reste moins d’une vingtaine
d’euros par jour, pour payer nourriture, vêtements et autres articles de
consommation courante ou encore quelques sorties, l’accès aux loisirs et à la
culture. Et, avec des enfants, c’est encore bien plus serré.
(…) Alors oui, il faut un minimum
de 1 800 euros net par mois et une augmentation de 300 euros de tous les
salaires. Et, pour que ces hausses soient durables, il faut que les salaires,
les pensions de retraite suivent les augmentations du coût de la vie, celles
des loyers, du gaz, des mutuelles, des impôts et taxes. On nous dit qu’il n’y a
plus d’inflation, mais il suffit de comparer sa taxe d’habitation, sa facture
d’électricité ou d’assurance pour voir que les prix augmentent. Eh bien, il
faut que nos salaires et nos pensions suivent !
De bonnes âmes, très bien payées,
m’ont déjà expliqué à maintes reprises que ce programme est complètement
utopique et qu’il forcerait nombre d’entreprises à mettre la clé sous la porte.
Je parle de 1 800 euros par mois et on me parle d’utopie ! C’est donc de
l’utopie d’espérer vivre sans avoir à compter le moindre euro ? C’est de
l’utopie d’espérer pouvoir se chauffer comme il faut, payer des études à ses
enfants, le permis ?
Mais les Carlos Ghosn, les
Tavares, les PDG des grandes entreprises, les Arnault, Bettencourt avec leurs
dizaines de milliards ne vivent pas dans l’utopie. I ls vivent dans le monde
réel, dans notre monde. Alors dire que 1 800 euros est de l’utopie, c’est un
choix de classe !
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