Hamon et
sa poudre de perlimpinpin
25 Janvier 2017
Hamon a expliqué son
succès au premier tour de la primaire grâce à « un projet politique qui
propulse un imaginaire politique puissant ». Rien de moins ! En
réalité il devrait surtout remercier Valls, car c’est le « tout sauf
Valls » qui l’a propulsé en tête. Quant à sa proposition de revenu
universel, dont il est très fier, elle ne nécessite guère d’imagination.
Partant du point de vue qu’il n’y
aura pas de travail pour tout le monde du fait du développement des machines et
des robots, Hamon, a repris une idée qui circule depuis des années, y compris
dans les milieux de droite, celle de donner un minimum de base à tous.
Autrement dit, il faudrait accepter qu’une partie de plus en plus grande des
travailleurs ne trouve pas d’emploi et prévoir une aumône pour qu’elle puisse,
malgré tout, vivoter !
Est-il trop audacieux d’imaginer
que le machinisme soit au contraire source de progrès pour tout le monde ?
Qu’il permette de réduire le temps de travail de tous ? Avec les profits
actuels, on pourrait embaucher massivement et répartir le travail. On pourrait
éradiquer le chômage. Cela dépasse apparemment l’imaginaire pourtant « puissant »
de Hamon.
Et comme il n’imagine pas prendre
sur les fortunes extravagantes de la bourgeoisie, il ne sait pas financer sa
mesure. S’il était élu, il se contenterait donc, dans un premier temps,
d’accorder un RSA aux 18-25 ans. Il ne viserait la mise en place d’un revenu de
750 euros pour tous, qu’à l’horizon 2022 !
Il fut un temps où, pour faire
rêver les travailleurs avant de les trahir, les dirigeants socialistes
promettaient mieux et plus. Mitterrand, en 1971, était allé jusqu’à appâter
l’électeur de gauche en prônant « la rupture avec le
capitalisme » ! Aujourd’hui l’imagination des leaders socialistes,
comme leur parti, sont tombés bien bas.
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