lundi 9 janvier 2017

Migrants harcelés et violentés par la police. Une information de MSF


Une information de MSF 

Migrants dans la rue à Paris : le harcèlement et les violences policières doivent cesser 

Paris, le 7 janvier 2017 – Médecins sans frontières dénonce la systématisation des violences policières qui ciblent les centaines de migrants parisiens en errance dans la capitale. Les policiers harcèlent les migrants en leur confisquant leurs couvertures, utilisant parfois des gaz lacrymogènes pour les disperser, allant jusqu’à leur interdire de s’asseoir dans la file d’attente du centre humanitaire de la Chapelle où ils attendent une place d’hébergement. Ces pratiques inacceptables mettent en danger la vie des migrants : les équipes de Médecins sans frontières ont dû prendre en charge huit personnes proches de l’hypothermie. 
Depuis plusieurs semaines, le Centre Humanitaire de Paris, dispositif de l’Etat et de la ville de Paris ouvert le 10 novembre et destiné à accueillir et orienter les migrants récemment arrivés est saturé. Environ 100 à 150 personnes tentent quotidiennement d’y être admises et beaucoup doivent dormir dehors plusieurs jours avant qu’une place se libère. 
Alors que les températures sont devenues négatives, les violences policières se multiplient depuis une dizaine de jours, notamment dans les quartiers de la Chapelle et de Pajol : les forces de l’ordre réveillent les migrants en pleine nuit et leur confisquent leurs couvertures. En une semaine de consultations ambulatoires, les équipes de Médecins sans frontières ont déjà dû prendre en charge huit personnes proches de l’hypothermie. 
Depuis juin, une trentaine de campements ont été démantelés dans Paris et une grande majorité des migrants ont été mis à l’abri dans des structures d’hébergement provisoire. Depuis l’évacuation du dernier campement à Stalingrad début novembre, le gouvernement a annoncé qu’aucun nouveau campement ne sera toléré, grillageant les anciens lieux de regroupement des migrants, et intensifiant les patrouilles policières. 
En plein cœur de l’hiver, les pouvoirs publics devraient être en mesure de fournir des places d’hébergement à tous les migrants, en urgence. Au lieu de quoi les forces de l’ordre confisquent leurs couvertures ou les obligent à rester debout dans la file d’attente du centre pendant des heures, dans une tentative dérisoire de soustraire cette population en détresse à la vue du public. Ce déni de réalité par la violence doit cesser", commente Corinne TORRE, Coordinatrice de Programmes à Médecins Sans Frontières.

dimanche 8 janvier 2017

Autolib' et Argenteuil : une histoire d'amour de quelques-uns qui risque de se terminer mal pour les finances des habitants


Les chauffards d’Argenteuil

 

Lors du dernier conseil municipal d’Argenteuil, c’est avec une belle unanimité que les conducteurs, pardon les conseillers municipaux ont voté une délibération portant sur une « convention avec Autolib' » dont le commun des Argenteuillais dont nous faisons partie n’ont pas eu connaissance. Avec un bel ensemble, les conseillers paraissaient très contents de cet Autolib’ et de la perspective d’une 5ème station, soit tout de même moins que prévu initialement. Cela dit, l’un d’entre eux remarquait que deux des quatre stations actuelles, dont celle intégrée au parking du marché de la Colonie, derrière la gare centrale, tournent très peu.
         Belle unanimité donc. Selon P. Doucet, le conseiller et député, cette opération lancée par l'Agglomération en son temps, est un succès. A la bonne heure !
Le maire, le député, l'adjoint aux finances, tout souriants lors de l'inauguration de la "station" Autolib' de la rue de la poste prolongée

         Le hic est que les comptes d’Autolib’ seraient dans le rouge, pas celui de la Lutte des classes, mais celui du déficit.
         Une fois n’est pas coutume, nous citerons Le Figaro cher à G. Mothron : « Le service Autolib', exploité en délégation de service public, prévoit 179 millions d'euros de perte d'ici la fin du contrat en 2023. Mais seuls 60 millions d'euros devraient être supportés par le groupe Bolloré, affirme Le Canard Enchaîné.
Après cinq ans d'exploitation, la note des petites voitures électriques grises en libre-service est salée. Autolib', le service de voitures en autopartage lancé par le groupe Bolloré en 2011, prévoit 179 millions d'euros de perte d'ici la fin du contrat en 2023, révèle Le Canard Enchaîné, qui cite le bilan financier du groupe Bolloré.
Toutefois cette charge sera majoritairement supportée par les contribuables. De fait, selon le contrat de délégation de service public signé pour une durée de douze ans (2011-2023), les pertes du service sont prises en charge à hauteur de 60 millions d'euros par le groupe Bolloré, indique le journal satirique. Le reste devra être assumé par la Mairie de Paris et les 97 villes d'Île-de-France équipées. La répartition se fera au prorata du nombre de véhicules garés dans les rues des communes… » 

Article complet sur : 


Certes, dans ces affaires de comptes, il est bien difficile de s’y retrouver, en particulier au niveau des objectifs de Bolloré dans l’annonce de ces perspectives alarmistes. Mais si l’affaire est sans doute déjà une bonne affaire pour quelques-uns, on peut raisonnablement penser qu’elle risque ne l’être pas pour les habitants d’Argenteuil (comme bien d'autres communes) qui ont déjà mis des centaines de milliers d’euros dans cette installation réservée à quelques-uns.
Pourra-t-on bientôt mettre cette nouvelle affaire dans un esorte de Livre d’or des dépenses inutiles ou ma engagées ?

Argenteuil et parking cité Joliot-Curie : inquiétude des habitants


Les voitures seront garées où ?

 
Nous sommes désolés d’insister, mais la municipalité n’est vraiment pas très forte question information, plan et visuels. Elle vient d’en donner une nouvelle preuve au sujet des travaux importants qui vont se dérouler rue Yves Farge dans la cité Joliot-Curie du quartier d’Orgemont jusqu’en juin 2018. En tout cas, les locataires des deux centaines d’appartements du bâtiment de cette voie sont inquiets et il y a de quoi. L’  « Infos riverains » que la municipalité vient de leur distribuer est particulièrement difficile à comprendre. Cette Info comporte entre autre un plan qui l’est totalement…
         Mais ce n’est pas là le plus grave. Si l’on comprend bien (et c’est difficile d’analyser le document et ses « visuels »), le nombre de places de parking dans cette voie Farge risque d’être considérablement réduit à l’issue des travaux.
         Cette question-là, au cœur aujourd’hui pourtant de toutes les questions d’urbanisme, n’est pas abordée dans le réaménagement de la voie Yves Farge. Où iront à  terme se garer les voitures des locataires de ces 200 appartements ?
         Il y a bien le parking souterrain dessous le petit centre commercial de la cité, mais celui-ci est aujourd’hui privé, et dans un état de délabrement très avancé, voire de dangerosité pour le parking en surface qui le surplombe.
         En tout cas, cette question n’a pas été pensée. Si à son propos comme au sujet du réaménagement de l’ensemble du projet Yves Farge,  cela avait été discuté au préalable avec les habitants, il en irait autrement. Demain, ces derniers risquent d’être confrontés à de nombreuses déconvenues.

Migrants et procès à Nice : une décision de bon sens et réjouissante


Aide aux migrants : une relaxe réjouissante

 
Le tribunal de Nice a relaxé l'enseignant accusé « d'aide au séjour illégal d'étrangers » sous prétexte qu'il a transporté des migrants venus d'Italie pour les mettre hors de danger. Cette décision frappée de bon sens va réjouir et encourager tous ceux qui viennent en aide aux réfugiés en détresse, comme fait Cédric Herrou, en attente du verdict pour la même accusation.
Mais le gouvernement ne supporte pas qu'une partie de la population exprime sa solidarité avec les migrants et tienne tête face au flot de propagande xénophobe distillée par les politiciens. C'est pourquoi le procureur de Nice, autrement dit le représentant de l’État, qui réclamait six mois de prison, a fait appel de cette décision.
Ces menaces et ces tracasseries policières et judiciaires ne devraient pas à faire taire les sentiments d'humanité élémentaire qui s'expriment un peu partout. Et c’est heureux !
 

Des migrants à la frontière franco-italienne près de la vallée de la Roya
 

PDG et travailleurs, entre le salaire des uns et celui des autres, un abîme. Il faut l'augmentation substantielle des salaires, des pensions et des indemnités.


+0,93% pour le SMIC, +20% pour les PDG

 
Le salaire des dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises a grimpé de 20 % en 2015, atteignant un record de 3,5 millions d’euros annuels en moyenne. La palme revient à Olivier Brandicourt, PDG du groupe pharmaceutique Sanofi, qui a perçu 16,8 millions d’euros.
Au même moment, le gouvernement a généreusement augmenté le Smic ….de 0,93 %. Et les ministres en place, ou à venir, prétendent que les exigences des salariés pèsent trop sur l’économie.
 

Il y a salaire et salaire (suite)

 
Les grands patrons ont gagné sur trois jours de cette nouvelle année plus que le salarié moyen en une année. Il a suffi en effet de deux jours et 18 heures aux dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises pour toucher près de 30 000 euros chacun. C’est plus que le salaire annuel moyen : 2 200 euros par mois, soit 26 400 euros par an, que gagne un salarié.
A la fin de l’année, ces grands patrons auront en moyenne gagné chacun 132 fois plus qu’un simple salarié. On ne vit pas tous le même quotidien.
 
 

samedi 7 janvier 2017

Val d'Oise : le "choc" d'une société capitaliste à la dérive


Le « choc du drame du chômage »

 
Le magazine du Conseil départemental du Val d’Oise, distribué partout dans le département, présente dans son numéro de janvier-février un dossier intitulé « Le choc des dépenses sociales ». Le Conseil départemental y revient sur la situation « sociale » auquelle il est confronté dans le département, puisqu’une part importante de l’activité et du budget de cette collectivité la concerne.
         Le Conseil départemental reproche bien évidemment au gouvernement, et à juste titre, les coupes sombres opérées par celui-ci dans les subventions afférentes, qui ne permettent pas de faire face à l’augmentation des moyens financiers nécessaires, en particulier pour faire face à la hausse du nombre des allocataires du RSA.
         En revanche, pourquoi parler du « choc » des dépenses sociales ?
         Ce ne sont pas ces dépenses qui devraient être un « choc », mais la situation sociale auxquelles elles sont censées répondre.
         Depuis la fin des années 1970, la planète est entrée dans une phase .de crise profonde, de stagnation, mais surtout marquée par la montée du chômage. Celle-ci résulte des choix des forces financières dominantes qui préfèrent la spéculation à l’investissement productif. Quand celui-ci s’opère, il est marqué par la hausse de l’exploitation et par la réduction des emplois.
         Comme partout dans les pays dits développés, ici, dans le pays, le chômage de masse a gangréné la société, marginalisé une fraction de celle-ci, marginalisation qui concerne en particulier de nombreux jeunes.
         Un seul chiffre qui devrait faire réfléchir. Sur le département, le numéro 115 d’urgence sociale reçoit chaque jour de 700 à 800 appels !
         Le « choc » ce ne sont pas les « dépenses sociales » c’est celui d’une société à la dérive.

Valls, 49.3 "C'est pas moi, c'est ma soeur qu'a cassé..."


Valls et le 49-3 : « ce n'est pas de ma faute »

 


Manuel Valls, après s’être déclaré pour l’abolition de l’article 49-3 de la constitution qui permet de faire adopter une loi sans l’aval du parlement, a affirmé sur France 2 qu’on lui avait imposé son utilisation lorsqu’il était premier ministre. Ce serait de la faute des frondeurs du parti socialiste qui aurait refusé de se soumettre. Pauvre petit premier ministre maltraité !
Après en avoir fait usage six fois, entre autre pour faire passer la loi El Khomri, Valls essaye de se présenter comme un humble politicien immaculé. Une gageure pour celui qui défendait il y a peu la suppression de l’ISF, la fin des 35 heures et faisait des déclarations d'amour au patronat, entre autre insanités réactionnaires.
Quel mépris pour l'’électorat populaire qui garde en mémoire toutes les attaques de son gouvernement. Valls n'est pas qu'un candidat à la primaire socialiste, c'est un sérieux postulant au titre de clown politique de l’année. Un titre très disputé.
 

Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar

Vivarte, La Halle, André, Naf Naf


Vivarte : interdiction des licenciements !

Banderolle sur un magasin La Halle du groupe Vivarte
 
Les salariés du groupe Vivarte (La Halle, André, Naf Naf…) ont manifesté devant le ministère des finances contre les licenciements qui les menacent. Les actionnaires du groupe, des fonds d'investissements, veulent atteindre des profits maxima. Ils ont décidé de revendre le groupe morceau par morceau, avec des milliers de licenciements à la clef. Patrick Puy, le Pdg, nommé en novembre dernier s'y connaît en casse de l'emploi. Il a déjà effectué cette basse besogne chez Moulinex et Arc.
Les salariés réclament le soutien du gouvernement. Mais, de Peugeot à Mory Ducros en passant par Mittal, ce gouvernement socialiste a toujours choisi le camp des licencieurs. Pour sauver leurs emplois, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur mobilisation