samedi 7 janvier 2017

Paris : des centres de loisirs fermés le 2 janvier


Centres de loisirs – Paris : en grève 

Alors que toute une partie du personnel de l’Éducation nationale a pu bénéficier d’une journée supplémentaire de vacances lundi 2 janvier, les animateurs des centres de loisirs parisiens, à qui leur direction avait refusé d’accorder un jour chômé, se sont mis en grève.
Plus généralement, les animateurs de la ville de Paris dénoncent le nombre d’embauches insuffisant pour faire face à l’augmentation de la charge de travail, en particulier depuis la réforme des rythmes scolaires. Dans le décompte de leurs horaires de travail, la mairie de Paris refuse de prendre en compte les heures de préparation des animations. De plus, les animateurs subissent une précarité généralisée. Sur les 8 000 salariés chargés de l’animation dans la capitale, seulement 1 600 sont titulaires, l’immense majorité des autres devant se contenter de vacations irrégulières.
L’appel à la grève a été un succès. La mobilisation du personnel a obligé la direction à fermer 164 centres de loisirs, sur les 400 fonctionnant en temps normal. Les animateurs se sont sentis renforcés et n’ont pas dit leur dernier mot.

G.B. (Lutte ouvrière n°2527)               

 
 

Chérèque, CFDT, "syndicalisme, le fléau de la collaboration de classe" : un article de notre hebdomdaire Lutte ouvrière de cette semaine


Syndicalisme : le fléau de la collaboration de classe

La mort de François Chérèque, qui fut à la tête de la CFDT de 2002 à 2012, a entraîné de la part de toute la classe politique, de gauche à droite, une avalanche intéressée d’éloges « au réformiste », « au syndicaliste qui rejetait la lutte de classe et la remplaçait par le dialogue », etc. La droite, Fillon en particulier, tenait à le remercier de l’avoir aidé, en tant que dirigeant de la CFDT, à faire passer la réforme des retraites en 2003, prélude à la fin de la retraite à 60 ans.
Les travailleurs, eux, n’ont évidemment aucune raison de le féliciter pour cette collaboration qui fait reculer les droits des salariés, une politique que la CFDT revendique ouvertement, même si elle n’est pas le seul syndicat à la pratiquer.
Il faut avoir une vision très orientée en faveur du patronat et des capitalistes pour parler de réformes et de réformisme, quand il s’agit en réalité de remettre systématiquement en cause les quelques protections qui avaient été concédées au monde du travail avant la crise. Ce que le patronat et les gouvernants, de droite comme de gauche, appellent le dialogue social, n’est rien d’autre que la complicité des dirigeants syndicaux et du patronat contre les intérêts de classe des travailleurs. L’exemple le plus récent de cette complicité a été, malgré l’hostilité d’une majorité de la population et surtout des travailleurs, l’aval et l’appui apportés par la CFDT à l’adoption, au passage en force, faudrait-il dire, de la loi travail en 2016.
Depuis longtemps, la CFDT revendique haut et fort ce rôle d’accompagnement des volontés du patronat, ce qu’elle nomme un dialogue constructif. En fait, déjà depuis 1973, avec Edmond Maire, suivi par Nicole Notat, François Chéréque et aujourd’hui Laurent Berger, la direction de cette confédération a, pourrait-on dire, la franchise de ces choix, opposés aux intérêts des travailleurs. Mais, de manière moins ouverte, chacune des grandes confédérations syndicales le fait aussi à sa façon, sans le claironner en permanence comme la direction de la CFDT. Toutes entendent être « considérées comme de véritables partenaires » par le patronat et les gouvernants.
Mais de quel partenariat peut-il être question ? Les dirigeants syndicaux savent bien dans quelle situation la société se trouve : en pleine guerre sociale menée par la grande bourgeoise pour arracher des reculs au monde du travail pour garantir et, si possible, accroître ses profits. Le seul rôle que le patronat et les gouvernants, quels qu’ils soient, veulent bien concéder aux bureaucraties syndicales, c’est d’être leurs porte-parole auprès d’eux, c’est de défendre auprès des travailleurs les sacrifices que le patronat veut imposer, en l’aidant au besoin à y parvenir. Voilà à quoi se résume le syndicalisme dit de dialogue. Des générations de travailleurs qui s’opposaient à l’exploitation capitaliste se sont battus contre ces méthodes.
Pour les militants ouvriers conscients des intérêts de leur classe, les militants socialistes puis communistes qui ont construit ces syndicats de lutte, le syndicat devait être l’école de la classe ouvrière. C’est là où, comme le disait Pelloutier, elle « apprenait la science de ses malheurs ». C’est là où il s’agissait de donner aux exploités la fierté d’appartenir au monde du travail, avec la conscience que c’est la classe ouvrière qui mettra fin à l’exploitation capitaliste et construira une société nouvelle, plus fraternelle, plus juste, sans exploitation ni guerre, qui donnera à chacun selon ses besoins.
Ce syndicalisme-là ne prônait pas la collaboration de classe, mais la lutte de classe. Il avait des militants ouvriers qui, dans chaque lutte, cherchaient à renforcer la confiance des travailleurs dans leur capacité à abattre le vieux monde. Face à la faillite du syndicalisme de collaboration de classe, dont Chérèque se voulait un héraut, avec d’autres, ce sont ces valeurs et ce syndicalisme de combat dont la classe ouvrière a un besoin urgent.
                                        Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2527)

vendredi 6 janvier 2017

Argenteuil, député en devenir, et manque de souffle de la municipalité


Il n’y a pas que la devanture qui est réversible

 
Grands travaux sur la devanture de la permanence du PS, rue Paul Vaillant Couturier. Finie la permanence du PS ? Finie celle des élus de la liste d’opposition Fiers d’être Argenteuillais ? Place à celle d’ « Engagés avec Philippe Doucet candidat aux élections législatives… » de… juin prochain.
         En tout cas, il semble sauter une élection, celle des présidentielles ?
         Il croit si peu à la victoire Valls dont il est pourtant le mentor ? Et encore moins surtout à celle du candidat du PS à la présidentielle du printemps prochain, Valls ou pas ?
         Objectif : maintien de son poste de député toute ! Pour P. Doucet, une valeur sûre…
         Pas sûr ! Car tout de même une valeur nulle pour le monde du travail. On n’est pas surnommé pour rien « Monsieur 49.3 » ou « Monsieur Loi travail ».

         
Les vœux, c’est comme la confiture, moins on a à dire et plus on les étale

 
La municipalité n’a vraiment pas de chance avec les visuels. Elle s’était il y a quelques semaines quelque peu ridiculisée avec la prestation « visuels » de Fiminco, l’investisseur chargé du fric-frac de l’espace Jean Vilar, lors du dernier conseil municipal. Mais elle remet cela, et cette fois directement, avec son affiche de vœux à la population complètement raté, intitulé : « Un nouveau souffle ».
         Des pictogrammes en forme de « maisons » de quelques structures en cours de réalisation, telles la halle des sports du Val-Nord ou la Maison de quartier Guy Môquet en reconstruction à Joliot-Curie, initiatives de l’ancienne municipalité. La « maison » de l’entreprise Hédiard, une des rares localisations industrielle sur la commune de ces dernières années, une « maison » en guise de représentation de la Métropole du Grand Paris, une autre « maison » encore pour représenter le projet « Héloïse »… Bref, même "E T" ne s’y retrouverait pas, avec toutes ces « maisons ».
         Un nouveau souffle ? Certainement pas. Question voies respiratoires, tout cela traduit un manque évident d’entrainement.

Total et la CAN : Total pompe le fric, Total pompe l'Afrique

La pompe aux œufs d'or



Un sponsor champion de la pompe… des profits en tous genres

Le géant pétrolier français Total est devenu le sponsor principal des compétitions majeures du football africain, pour la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2017 qui aura lieu en particulier cette année à partir du 14 janvier au… Gabon.

Oh ce Gabon, cœur de la Trançafrique, de dont cette Françafrique Total est le poumon… ou l’estomac.

         Pas la peine de connaître le résultat final de la prochaine CAN pour le savoir.



 

Chantier naval de Saint-Nazaire : Le "patriotisme" économique ? Une escroquerie !


Rachat du chantier naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
L’escroquerie du patriotisme économique

 
Le possible rachat du chantier naval de Saint-Nazaire par le groupe étatique italien Fincantieri a provoqué des réactions unanimes à gauche, à droite et à l’extrême-droite pour demander que l’État français agisse pour garantir les intérêts de l’entreprise nazairienne vis-à-vis de ce groupe italien, 2ème constructeur naval en Europe.
L’éventualité de ce rachat suscite de légitimes inquiétudes parmi les salariés du chantier naval. Les dirigeants de Fincantieri arrivent en effet avec une réputation de patron de combat contre leurs employés et les sous traitants qu'ils emploient. Mais faire croire que le gouvernement français puisse être une garantie pour les salariés qui travaillent sur le chantier naval nazairien, c’est une escroquerie. Dans ce système, tous les gouvernements sont au service des intérêts des grands capitalistes. Et la gauche n’a jamais dérogé à cette règle. Alors compter que Hollande aujourd’hui, Fillon, Le Pen ou Mélenchon demain, agissent dans l’intérêt des travailleurs, c’est se bercer d’illusions. C’est accepter par avance que l’entreprise fonctionne dans le seul intérêt des banques, des armateurs, et de tous ces possédants qui s’enrichissent du travail des autres.
Quant aux travailleurs, pour que leurs intérêts soient respectés, ils devront se faire entendre, tant il est vrai que le seul « bon patron », c’est celui dont on se fait craindre.
Juin 2016, manifestation contre la Loi travail aux abords des Chantiers
 

 

Nathalie ARTHAUD : faire entendre les exigences du monde du travail. Un travail pour tous avec un salaire décent.


Partage du travail : un emploi pour chacun avec un salaire décent 

Benoît Hamon, le candidat à la primaire socialiste, a déclaré à propos du travail : « Ceux qui en ont un sont débordés et parfois en souffrance, on constate une explosion de cas de burn-out, et dans le même temps, le travail manque et se fait précaire. Il faut repenser la répartition. » Et, insistant sur la nécessité du « partage du travail », il a indiqué quelle en serait la voie : « Inciter les entreprises à changer leur organisation du travail, à réduire le temps de travail. On peut le faire à condition qu’on ne gaspille pas l’argent public. »
En clair, cette « incitation » à partager le travail passerait par l’octroi « à bon escient », des milliards d’aides publiques qui sont offertes chaque année aux entreprises. Cela revient à faire ce que tous les gouvernements de droite comme de gauche ont fait depuis des années, donner des milliards au patronat pour l’inciter à créer des emplois, ce qui a rempli ses caisses sans jamais faire baisser le chômage.
Pourtant, imposer un véritable partage du travail est bien le fond du problème pour combattre le fléau du chômage et permettre à chacun d’avoir un véritable emploi et un salaire digne.
Mais il est grotesque d’attendre le bon vouloir du patronat pour créer des emplois, comme le proclament tous les postulants à la présidentielle, et Benoît Hamon également. De façon très consciente, la bourgeoisie mène une guerre au monde du travail en vue de réduire à tous les niveaux la part qui lui revient pour vivre. À travers les licenciements, à travers la précarité généralisée et la baisse globale des salaires. C’est à cela qu’il faut s’attaquer. Et refuser de le dire, comme le font tous les candidats investis ou potentiels des grands partis, revient à en être complice, et postuler à en être acteur demain, une fois élu.
Alors oui, il faut imposer qu’un travail soit offert à chacun des quelque six millions de chômeurs du pays. Chômeurs à plein temps ou qui doivent tenter de survivre avec des petits boulots ou des emplois à temps partiels. Et pour cela il faut que toute la classe ouvrière, du manœuvre à l’ingénieur, ouvrier ou employé, travailleur manuel ou intellectuel, unisse ses forces et prenne conscience de ses intérêts communs, pour imposer un véritable partage du travail à l’échelle du pays. Partage du travail ne veut pas dire partage des bien maigres salaires avec lesquels l’immense majorité doit vivre. Au contraire, pour que cela ait un sens et unisse l’ensemble du monde du travail, ceux qui ont un emploi comme ceux qui n’en ont pas, il faut exiger que chacun dispose d’un salaire décent pour vivre. Et pour imposer les embauches nécessaires, il faut recenser les besoins dans tous les secteurs, dans toutes les professions et dans toutes les régions. Pour donner un travail utile, il faut faire le compte de tout ce qui manque aujourd’hui en matière de construction de logements, d’écoles, d’hôpitaux, de moyens de transport, de routes, etc. Cela nécessite que les travailleurs et la population exercent un contrôle sur l’organisation de l’économie.
Ce ne sont pas les bulletins de vote qui obligeront la classe capitaliste à abandonner une part de ses profits passés, présents et à venir. Mais il importe avant toute chose que la classe des travailleurs, qui regroupe chômeurs, actifs et retraités, puisse se rassembler sur un programme de revendications vitales et indispensables. C’est justement le sens de la candidature de notre camarade Nathalie Arthaud. Voter pour elle c’est voter pour des revendications qui seules pourront mettre fin au drame du chômage et de tout ce qui l’accompagne.

                                      Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2527)

Agenda militant


Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle Jean Vilar

 

Dimanche 26 mars
A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris
A Saint-Denis

jeudi 5 janvier 2017

Argenteuil : municipalité en tentative de rayer une mémoire importante


On a oublié Daladier, pas le jeune militant Guy Môquet. Pas question de l'oublier.

 
Prochainement, une nouvelle « Maison de quartier » va être inaugurée rue Yves Farges, à proximité immédiate de la cité Joliot-Curie. Il s’agit de la reconstruction de l’ancienne Maison de quartier Guy Môquet, reconstruction initiée par l’ancien maire.
         Pour chaque habitant du quartier, il semblait évident que cette nouvelle structure municipale conserverait le nom qu’elle portait : Guy Môquet, ce jeune militant du PCF, fusillé comme otage, en octobre 1941, à l’âge de 17 ans.
         Mais ce qui semble une évidence ne semble guère l’être pour la municipalité actuelle. Selon elle, la Maison de quartier est une Maison de quartier, et elle n’aurait pas à porter de nom, un point c’est tout.
         Guy Môquet est mort pour s’être réclamé de belles idées et d’un bel idéal, victime de la politique anticommuniste du gouvernement « démocratique » de septembre 1939 qui interdit le PCF et interna ceux des dirigeants de ce dernier qui ne voulaient pas se renier.
         Et c’est cela que la municipalité voudrait effacer, par cet anticommunisme qui, on le voit, a de beaux restes, près de 80 ans plus tard.
         Il est encore temps qu’elle réfléchisse sur cette affaire.
         Dans tous les cas, qu’une plaque inscrive ou pas les neuf lettres de son nom, la nouvelle Maison de quartier de Joliot-Curie-Orgemont continuera pour les habitants et pour les militants qui sont des transmetteurs de mémoire à s'appeler : Guy Môquet, un point c’est tout !