On a
oublié Daladier, pas le jeune militant Guy Môquet. Pas question de l'oublier.
Prochainement, une nouvelle
« Maison de quartier » va être inaugurée rue Yves Farges, à proximité
immédiate de la cité Joliot-Curie. Il s’agit de la reconstruction de l’ancienne
Maison de quartier Guy Môquet, reconstruction initiée par l’ancien maire.
Pour
chaque habitant du quartier, il semblait évident que cette nouvelle structure
municipale conserverait le nom qu’elle portait : Guy Môquet, ce jeune
militant du PCF, fusillé comme otage, en octobre 1941, à l’âge de 17 ans.
Mais
ce qui semble une évidence ne semble guère l’être pour la municipalité
actuelle. Selon elle, la Maison de quartier est une Maison de quartier, et elle
n’aurait pas à porter de nom, un point c’est tout.
Guy
Môquet est mort pour s’être réclamé de belles idées et d’un bel idéal, victime
de la politique anticommuniste du gouvernement « démocratique » de
septembre 1939 qui interdit le PCF et interna ceux des dirigeants de ce dernier
qui ne voulaient pas se renier.
Et
c’est cela que la municipalité voudrait effacer, par cet anticommunisme qui, on
le voit, a de beaux restes, près de 80 ans plus tard.
Il
est encore temps qu’elle réfléchisse sur cette affaire.
Dans
tous les cas, qu’une plaque inscrive ou pas les neuf lettres de son nom, la
nouvelle Maison de quartier de Joliot-Curie-Orgemont continuera pour les
habitants et pour les militants qui sont des transmetteurs de mémoire à s'appeler :
Guy Môquet, un point c’est tout !
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