Primaire
de la gauche : la guerre des bouffons
C’est donc reparti. À peine la
primaire de la droite terminée arrive celle de la gauche. Ils seront finalement
sept en piste, sélectionnés au travers d’une procédure assez opaque, à avoir
été choisis pour un long sprint final, qui ne s’arrêtera que fin janvier.
Cinq des candidats ont été
ministres de Hollande, et parmi eux Valls qui fut, lui, chef du gouvernement.
Autant dire qu’il n’y a dans cet éventail aucun perdreau de l’année, ni de
jeunes loups. Rien que des chevaux de retour, qu’on a pu voir à l’œuvre pour
imposer des mesures toutes dirigées contre le monde du travail.
Autant ils ont tous été zélés
dans la mise en place de cette politique, autant il leur faut maintenant – et
ils n’ont que peu de temps pour le faire – se démarquer d’un passé récent.
Peillon, Montebourg, Hamon ont à ce petit jeu une longueur d’avance, pour avoir
été évincés de leur ministère il y a deux, trois ans ou plus. Cela leur a donné
le temps, pensent-ils, de s’être fabriqué une virginité politique nouvelle.
Valls, lui, ne dispose pas des mêmes délais. En effet, il y a quelques jours
encore locataire de Matignon, sa signature figurait au bas des décrets
d’applications de la loi travail. Mais, sans vergogne, il fait comme si ce
n’était pas lui l’homme du 49-3 à répétition.
Ces politiciens, du haut de leurs
ambitions, s’imaginent que les électeurs sont sans mémoire. Quel mépris !
Les voilà donc, désormais en
compétition, à la recherche dérisoire de ce qui pourrait les différencier.
Montebourg persévère dans ses cocoricos ridicules sur le produire français.
Hamon a trouvé comme hochet le revenu universel d’existence et dit sur ses
affiches qu’il veut faire battre le cœur de la France. Peillon, lui se proclame
candidat de la jeunesse française, rien de moins ! Leur programme, disent-ils,
ne sera présenté qu’en janvier.
On a beau savoir que les
programmes électoraux, surtout à gauche, n’engagent en rien ceux qui les
proposent – souvenons-nous de Hollande ! –, le fait même qu’ils s’affrontent sans
savoir sur quoi montre le peu de consistance de leur petit pugilat politicien.
Et il faudrait remettre notre
avenir entre les mains de ces gens-là ?
Jean-Pierre
VIAL (Lutte ouvrière n°2526)
Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp
des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »
Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie
ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à
Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle
Jean Vilar