Toujours la même question : qu’est-ce qu’ils fabriquent ?
Les dirigeants d’AB-Habitat ont
inventé la « Fabrique solidaire », une excroissance
« sociale », « conviviale », voire « culturelle »
du bailleur « historique » d’Argenteuil aujourd’hui coopérative HLM.
Une association la gère sans que l’on sache comment tous les locataires
peuvent y adhérer, et les liens entre celle-ci et AB-Habitat. Quant aux objectifs de cette Fabrique,
ils sont peu clairs.
Comme
d’habitude, ce projet a été concocté en catimini, loin des locataires
d’AB-Habitat. Il faut rappeler que si ce bailleur dit « social » a
troqué son ancien statut pour celui de « coopérative », elle n’a de « coopérative »
pour les locataires que le nom, puisqu’ils n’ont jusqu’à présents jamais été
invités à prendre des « parts » de celle-ci et d’élire leurs
représentants au CA de cette structure.
Personne
ne peut être contre organiser des fêtes et des activités en direction des
jeunes ou des adultes, à condition qu’elles permettent effectivement d’améliorer
la solidarité, le bien-être et la conscience collective des habitants des cités. Mais est-ce
bien le cas dans cette affaire, d’autant plus qu’elle complique selon la CGT d’AB-Habitat
le fonctionnement normal de la "coopérative".
Une
partie très importante des moyens de cette « Fabrique solidaire »
émarge au budget de la coopérative ABH. D’une part, cela ne doit pas se faire
aux dépens de la présence des gardiens, d’aide gardiens, ou encore des
travailleurs d’entretien dans les cités. D’autre part, s’il y a vraiment de
l’argent à la coopérative, qu’elle diminue les loyers ! L’argent ainsi
récupéré permettra aux locataires de choisir les activités de convivialité et
de culture qu’ils souhaitent ou pas. En tout, cela devrait se discuter, et au
grand jour.
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