samedi 10 septembre 2016

Argenteuil, salle Jean Vilar : mieux vaut une salle des fêtes que deux tu l'auras


Mystère

 

Depuis plusieurs mois, la menace de la disparition du complexe Jean Vilar plane, depuis que la municipalité d’Argenteuil a annoncé sa volonté d’y construire un centre de « loisirs », avec cinéma multiplex, restaurants et magasins.

         Depuis l’annonce de ce projet, la population et les associations ne savent rien de plus. Elles sont inquiètes.

         Cette salle joue depuis des décennies un rôle essentiel dans la vie locale, accueillant initiatives, spectacles et banquets divers.

Sa disparition ou son remplacement par un lieu dédié aux mêmes activités mais de capacité inférieure et plus onéreuse pour les associations serait une régression importante.

En tout cas, les habitants ne savent toujours rien de plus sur l’état d’avancement du projet.

Avec Nathalie Arthaud : faire entendre le camp des travailleurs


Avec Nathalie Arthaud : faire entendre le camp des travailleurs

 Les « candidats à la candidature » se bousculent en vue de l’élection présidentielle. C’est à celui qui sera le plus « antisystème », le plus « nouveau », le plus « à l’écoute des vrais gens ».
 
 

Le grand cirque politicien et médiatique a commencé, et il y a quelque chose d’écœurant à entendre ces fabricants de chômeurs expliquer que, grâce à eux, le chômage sera éradiqué.

Tous ces politiciens sont d’anciens ministres, pour certains de très fraîche date. Ils ont démontré qu’ils gouvernaient pour le compte du patronat. Quant à Le Pen, fille de millionnaire qui prétend parler au nom des laissés-pour-compte, elle aspire à la même chose. Ils sont tous dévoués corps et âme au système capitaliste. Face à la crise, ils n’ont pas d’autre politique que celle qui sert les intérêts du grand patronat : accroître la compétitivité et les profits sur le dos des travailleurs.

Choisir parmi ces candidats-là, c’est désigner celui qui piétinera les classes populaires à partir de mai prochain. C’est accepter par avance d’être dupé et sacrifié.

Le monde du travail doit exprimer, dans ces élections, ses préoccupations, ses intérêts et ses besoins. Contre l’attaque que constituait la loi El Khomri, des centaines de milliers de travailleurs ont eu le réflexe de se défendre et de revendiquer. Ils ont exprimé ainsi le mécontentement profond de l’ensemble de la classe ouvrière.

Il faut que les travailleurs se fassent entendre aussi sur le terrain politique, en affirmant leurs intérêts, à l’opposé de ceux du patronat. C’est pour affirmer l’existence du camp des travailleurs que Nathalie ­Arthaud sera la candidate de Lutte ouvrière.

 

Meeting de Nathalie Arthaud
Vendredi 30 septembre à 20 h 30
À Paris Cirque d’hiver-Bouglione, 110 rue Amelot 75011
Métros Fille du Calvaire et Oberkampf

 

15 septembre, en grève, dans la rue, contre la loi travail, on ne lâche rien


Le 15 septembre : manifestons contre la loi travail et contre tous les reculs

Les confédérations syndicales et organisations de jeunesse qui réclamaient l’abrogation de la loi travail appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations partout dans le pays le jeudi 15 septembre.

Le monde du travail a tout intérêt à se manifester à cette occasion pour affirmer que, votés ou pas, la mobilisation des travailleurs peut toujours faire abroger n’importe quels loi ou décret. Mais au-delà de cela, ce qui est en jeu est le rapport de force entre la classe ouvrière et la classe capitaliste, qui mène l’offensive à l’aide de son personnel politique en vue de garantir et augmenter ses profits.

Car la loi El Khomri, comme toutes celles qui l’ont précédée, tant sous Hollande que sous Sarkozy, ne vise qu’une chose : donner des outils au patronat, aux actionnaires, aux bourgeois, grands d’abord, mais aussi moyens, et même plus petits, pour aggraver l’exploitation des travailleurs, pour réduire le peu de droits dont ils disposent pour contrecarrer le pouvoir de leurs patrons. Il s’agit de réduire la part qui revient aux salariés, tant par le salaire direct qui leur est payé que par les salaires indirects, mal nommés « droits sociaux », maladie, retraite, etc. Les attaques pour imposer des horaires déments, la liberté de licencier sans motif, n’ont que cela comme but final : faire arriver dans les poches des actionnaires une part toujours plus grande de ce qui devrait revenir aux salariés.

Loi ou pas loi, le patronat continue son offensive tous azimuts et la continuera tant que la mobilisation des travailleurs, en défendant leurs propres intérêts et leur propre programme, n’y mettra pas le holà.

En cette rentrée, l’offensive patronale est marquée, à l’opposé de toutes les déclarations gouvernementales, par l’annonce de multiples plans de suppressions d’emplois. En plus des 5 000 postes directement supprimés chez SFR, les syndicats d’un de ses sous-traitants, Téléperformance, annoncent déjà des menaces sur 200 emplois. Toujours dans les télécoms, Bouygues est engagé dans un vaste plan de réorganisation pour supprimer massivement des emplois, quant à Orange, la saignée y continue à travers le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux. 230 emplois sont menacés chez Philips, et 250 à la Banque de France et un nouveau plan de réorganisation est en cours à la Banque postale. Et ce ne sont que quelques exemples.

Aucune de ces entreprises ne peut crier misère, mais elles se servent d’un rapport de force qu’elles croient en leur faveur pour imposer de nouveaux sacrifices à leurs salariés. Elles veulent aussi mettre les travailleurs en concurrence avec leurs collègues d’autres sites ou d’autres pays. C’est ainsi que le géant de l’assurance, AXA, menace 650 emplois en Belgique, et que Carterpillar voudrait supprimer des milliers d’emplois directs ou indirects, toujours en Belgique, pour, prétend-il, les rapatrier à Grenoble, où il avait opéré une saignée brutale en 2009, sous les mêmes prétextes.

Alors, minoritaires ou pas, loi adoptée ou pas, les travailleurs doivent se montrer conscients que c’est en se mobilisant tous ensemble dans la rue, dans les usines, les bureaux, les chantiers qu’ils pourront mettre en échec l’offensive patronale. La classe ouvrière produit tout et elle a le pouvoir d’imposer sa loi, ses volontés, les revendications vitales à sa survie et à celle de toute la population. C’est bien pourquoi le monde patronal et tout son personnel politique voudraient que cette mobilisation prenne fin, et c’est pourquoi les travailleurs, au contraire, doivent continuer à se manifester.

Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2510)

vendredi 9 septembre 2016

Argenteuil, Maurice Audin, la stèle vandalisée


Vandalisme d’abrutis

 

         En juin 2010, un grand parc Maurice AUDIN était inauguré dans le quartier du Val d’Argent-Nord. Ce parc comprenait à la fois des établissements scolaires et des installations sportives dont la future halle des sports. Une stèle à la mémoire de Maurice AUDIN fut également inaugurée ce jour-là en présence de la femme de Maurice, Josette.

         Cette stèle vient d’être vandalisée, le portrait de Maurice et le verre protégeant la stèle ayant été fracassés.
 

         Maurice Audin était un jeune mathématicien « pied-noir », membre du Parti Communiste Algérien, et favorable donc à l’indépendance algérienne. En juin 1957, il fut arrêté, torturé, et il disparut. Officiellement, l’armée déclara qu’il s’était échappé lors d’un transfert. On ne retrouva jamais son corps. Jusqu’à aujourd’hui, l’Etat français n’a jamais reconnu l’assassinat de Maurice Audin.

         Autour de l'historien Pierre Vidal-Naquet, des intellectuels, des jeunes, se mobilisèrent pour que la vérité soit reconnue. En vain.
 
Maurice et Josette Audin
 

         Une dizaine d’années après sa mort, sa femme et ses enfants rentrèrent en France, et vinrent habiter au Val-Nord. Josette AUDIN y enseigna jusqu’à sa retraite au lycée Roman Rolland. De la vint en 2010 l’idée de cette dédicace et de cette stèle.
          Bien évidemment, cette stèle doit être restaurée au plus vite.
 
 

 

Argenteuil, municipalité, quand le "Directeur de Cabinet" préfère l'injure à la liberté d'opinion


L’injure à défaut d’admettre avec correction la liberté d’opinion

 
1.Lorsque j’ai su hier que la stèle avait été vandalisée, je me suis rendu sur place pour constater la situation.

         Cela fait, j’ai tenu à envoyer le message suivant au maire d’Argenteuil, Georges Mothron, et à son « Directeur de Cabinet » :

 

Bonjour Messieurs,

On m'a informé ce jour que la stèle à l'entrée du parc M AUDIN, face à la gare du Val avait été vandalisée. Je viens de m'y rendre. Effectivement le portrait de verre a été cassé, et le protège-stèle en verre l'a été également. Comme vous le savez, j'avais été à l'origine de cette dédicace. J'y avais travaillé avec Gérard Brochec. Cette stèle fait maintenant partie du patrimoine de la Ville, et je compte sur vous pour qu'elle soit restaurée. C'est dit sincèrement.

dans l'attente de vous lire,

Cordialement,

Dominique Mariette

 

2.Je recevais alors la « réponse » suivante de ce « Directeur de Cabinet » :

 

Je vous dis sincèrement qu’il est à l’avenir inutile de m’écrire après les insanités scandaleuses écrites sur votre blog déshonorant la mémoire d’Harold Matysen.

 

Avec mon plus profond mépris.

Mathieu Séguran

Directeur de Cabinet

 

3.J’ai envoyé la réponse suivante non seulement à lui mais à l’ensemble des destinataires de son message, la haute hiérarchie des fonctionnaires communaux, à qui il avait donné copie de son message :

 

Mesdames, Messieurs,

Soit.

Vous pouvez ne pas apprécier ce que nous écrivons. Au moins, vous ne pourrez pas dire que l'on peut nous taxer d'hypocrisie. Lorsque nous avons évoqué cet évènement, nous avons essayé de nous faire comprendre, face justement aux hypocrites oublieux. Ce n'est ni faire injure à quiconque que de rappeler que dans la vie 'il y a des choix de fonctions qui ne sont pas sans conséquence, et que l'on choisit, ou pas, de les assumer, avec ses conséquences. Pour ma modeste part, j'ai choisi d'assumer autre chose, un autre camp, oui il y a des "camps", c'est ainsi. Par ailleurs, je rappelle, je vous rappelle puisque M. Séguran a choisi de donner copie à chacun des membres de la haute hiérarchie, que dans nos informations et commentaires, nous avons été extrêmement scrupuleux en parlant et en répétant qu'il s'agissait d'un "drame personnel".

Pour terminer je rappellerai, puisque je crois que nous sommes en démocratie, que tout l'appareil municipal, et y compris le chef de cabinet, n'est, théoriquement au moins, que l'appendice d'un exécutif municipal élu qui, théoriquement encore, devrait représenter les habitants. Je vous rappelle que j'en suis.

Cet échange a lieu à propos d'une information concernant Maurice Audin, mais ce n'est sans doute qu'une coïncidence.

Je pourrais renvoyer son compliment à M. le Chef de Cabinet. Mais je n'ai pas l'habitude de mépriser mes adversaires.

Avec mes salutations,

D. MARIETTE

Argenteuil : le forum des associations demain, un évènement majeur


Un forum, bien petit, là où il devrait être grand

 

Demain, le forum des associations aura lieu dans l’espace Jean Vilar, de 10 à 18 heures.

         Ce pourrait être un moment très important de la vie locale. Ce forum est une des rares occasions locales permettant la rencontre des habitants, des membres des associations, des militants. A ce propos, on ne voit pas pourquoi les organisations politiques ayant une activité sur la Ville ne sont pas invitées à ce forum.

         Pour la troisième année consécutive, le forum ne dure qu’une seule journée et se termine à 18 heures.

         Il est déjà dommage que l’infrastructure mise en place ne soit utilisée qu’un seul jour. Sur deux, son installation serait davantage « rentabilisée ».

         La municipalité avançait pour justifier la réduction de la durée du forum des coûts de personnel. Pourtant, ces derniers ne sont pas énormes. Et l’importance de l’évènement devrait justifier la dépense ?

         Nous espérons que les 10 000 personnes attendues au rendez-vous par la municipalité seront présentes.

         Qu’il en soit ainsi, car c’est tout de même l’occasion non seulement de s’informer, mais également d’échanger sur l’actualité locale, et sur l’actualité générale. Et sur ces différents plans, il y a vraiment de quoi faire !

Bezons, Les Républicainx, un "si joli" petit monde


 Tiens, mais qu’est-ce qu’il lui prend ?

 

Olivier Régis, l’ancien suppléant en 2012 du candidat malheureux à la députation d’alors, Georges Mothron, vient non seulement de rompre avec leur parti commun Les républicains, de créer son propre parti, mais également d’annoncer sa candidature aux présidentielles du printemps prochain. Sans rire.

         Mais quelle est la cause de tout ce tohu-bohu dans un verre d’eau ?

         Selon la presse, il vient également de démissionner de ses fonctions au « Forum pour la gestion des villes », organisme de « lobbying » au sujet desquelles il a des petits ennuis judiciaires pour y avoir à la fois occupé une fonction « bénévole » et facturé au même organisme des « conseils ».

         Bien évidemment, il n’y a que les mauvaises langues qui établiront un rapport entre ces deux séries de données !

Alstom llicencieur


Alstom licencieur

 
La direction d’Alstom vient d’annoncer brutalement l’arrêt de la production sur son site de Belfort, qui emploie 480 travailleurs et produit trains et locomotives, dont des TGV. Elle n’y maintiendrait que l’entretien, soit quelques dizaines d’emplois.

La direction assure qu’elle proposera des « solutions sur d’autres sites d’Alstom ». Ainsi, du jour au lendemain, les travailleurs se retrouvent à devoir « choisir » entre bouleverser leur vie, en supposant que ces propositions se confirment, ou se retrouver au chômage. Plus de 400 emplois vont disparaître dans une région de plus en plus sinistrée, sans compter ceux de tous les sous-traitants.  

Alstom qui vient de signer des contrats aux États-Unis et avec la SNCF ne rencontre aucune difficulté économique. Ces emplois sont sacrifiés pour que les actionnaires empochent encore plus de profits !