mercredi 7 septembre 2016

Bus "Macron" : c'est tout bon pour les... patrons, pas pour transports


Ephémère bon marché des bus "Macron"

 
Avec les bus "Macron", la liaison Paris-Clermont a été l'une des premières lignes de cars mises en place, pour un prix défiant toute concurrence. Paris et Lyon, suivies de peu par Clermont-Ferrand notamment, sont en tête des villes comptant le plus de destinations possibles. Et c'est paradoxalement Ouibus, la filiale de la ferroviaire SNCF, qui exploite le plus grand nombre de lignes routières !

En moins d'un an, les billets à 1 euro ont disparu tout comme certaines compagnies de cars, rachetées par l'une ou l'autre des trois restantes.

A brève échéance, il ne restera de ces bus "Macron" que les lignes jugées rentables, beaucoup moins nombreuses, à des prix beaucoup moins bon marché, au temps de trajet interminable et à sécurité problématique. Loin donc des besoins de la population en transports fiables, réguliers, confortables, rapides, peu polluants et bon marché !

Cahuzac, Sarkozy, FN, la routine des "affaires"


Du PS au FN, la routine des affaires

 
Le procès de Cahuzac vient de s'ouvrir. Cet ancien ministre du Budget de Hollande, qui prétendait être un champion de la lutte  contre la fraude fiscale, était lui-même un fraudeur, détenant près de 600 000 euros en Suisse, qu'il avait transféré en Extrême-Orient avant que le pot aux roses soit découvert.

         Au même moment, le parquet de Paris a recommandé le renvoi de Sarkozy devant le tribunal dans l'affaire Bygmalion. Il est accusé d'avoir dépassé de 18 millions d'euros ses dépenses électorales en 2012 avec tout un système de fausses factures. En juillet, ce même parquet recommandait le renvoi de hauts responsables de FN en correctionnel, pour des surfacturations de dépenses électorales au dépend de l'État lors des législatives de 2012.

         De gauche, de droite ou d'extrême-droite, ces politiciens pratiquent les mêmes combines et traficotent avec les  lois qu'ils votent et qu'ils sont  sensées faire appliquer. Quel monde !

mardi 6 septembre 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 5 septembre 2016


Les perspectives électorales du PCF : une impasse pour les travailleurs

 

Le week-end prochain, la Fête de l’Humanité rassemblera un large public populaire. Que des dizaines de milliers de militants et de bénévoles s’activent à sa réussite montre que, quoiqu’en disent les pseudo-experts qui ont enterré dix fois le PCF, il garde une implantation dans les classes populaires. Car bien des travailleurs, bien des jeunes ne se résignent pas à la domination du grand capital.

         En revanche, la politique menée aujourd'hui par la direction du Parti communiste a tout pour déboussoler ceux qui regardent vers lui. Dans ce début de campagne présidentielle où on n’entend que les candidats potentiels de la droite, du FN ou du PS, le PCF ne propose que… l’unité à gauche. Un nombre croissant de travailleurs en ont pourtant assez de cette fausse opposition gauche-droite, qui ne correspond à rien, alors que la gauche mène au gouvernement la même politique que la droite. Pierre Laurent a cependant expliqué lors de l’université d’été du parti que « l’urgence est à construire un chemin commun ». Cette unité est proposée aux anciens ministres PS Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, à l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, ou encore à l’ex-PS Jean-Luc Mélenchon. Comme si ces gens-là voulaient défendre les intérêts des travailleurs !

         Avant de devenir des critiques de Hollande, Montebourg, Hamon et Duflot ont appartenu à un gouvernement qui a accordé des dizaines de milliards d’euros aux entreprises (CICE et pacte de responsabilité). Ou qui a fait adopter l’ANI « sur la sécurisation de l’emploi », qui légalisa en 2013 les accords de compétitivité dans les entreprises, pour le plus grand bonheur des patrons.

         Quant à Mélenchon, le PCF lui avait déjà apporté son soutien et sa force militante en 2012. L’ex-ministre de Jospin avait besoin de cet appui pour ses ambitions. Il suivait en cela son modèle Mitterrand, qui s’allia au PCF pour siphonner ses voix et parvenir au pouvoir. Aujourd'hui, Mélenchon traite le PCF de la même façon. Il suffit de voir le mépris avec lequel il s’est lancé en campagne, sans même le consulter.

         Une fois de plus, la direction du PCF se prépare donc à s’aligner sur tel ou tel de ces politiciens étrangers au monde ouvrier. Des politiciens qui ont servi les riches dans le passé et qui les serviront de nouveau. Elle oriente ainsi ceux qui l’écoutent vers un nouveau piège.

         Elle dit qu’il lui faut d’abord définir une politique avant de choisir un candidat. Elle organise pour cela une « grande consultation citoyenne » auprès de 500 000 personnes. Comme si une telle mascarade était nécessaire !

         Malgré son recul, le PCF garde un grand nombre de militants et de sympathisants. C’est, de tous les partis, celui qui a le plus d’influence dans le monde du travail. S’il veut savoir ce que veulent les travailleurs, il n’a pas besoin d’une « consultation », il lui suffirait de les écouter. Pendant le mouvement contre la loi El Khomri, leurs aspirations se sont largement exprimées contre la politique patronale, la précarité et les licenciements. Comme quoi la véritable préoccupation de la direction du PCF n’est pas l’intérêt des travailleurs. Elle ne fait même pas de la politique anti-patronale un préalable pour l’éventuel candidat unitaire qu’elle appelle de ses vœux. Car sa préoccupation principale, ce sont ses élus à l’Assemblée nationale ou dans les collectivités territoriales, positions pour lesquelles le PCF a besoin d’alliés politiques.

         La campagne électorale promet d’être marquée par les surenchères réactionnaires. Les propos sécuritaires, anti-immigrés, anti-musulmans se succèdent, de Valls à Le Pen, en passant par Sarkozy ou Juppé. Même dans les discours, les différences s’effacent de plus en plus entre les politiciens de gauche et de droite, comme l’a montré la polémique récente sur le burkini. L’ex-banquier Macron, ministre de Hollande et Valls pendant deux ans, parle comme n’importe quel homme de droite. Valls singe Sarkozy, qui copie Le Pen. Et Montebourg et Mélenchon se disputent le terrain patriotard. Tous sont en compétition pour gouverner au profit de la bourgeoisie. Tous veulent faire fonctionner une société basée sur l’exploitation, au mieux des intérêts du grand patronat.

         Dans ces élections, il faut donc que s’affirme, non pas une énième mouture de la « gauche », mais une politique partant des intérêts des travailleurs, s’opposant radicalement à ceux de la bourgeoisie. C’est la raison pour laquelle Lutte ouvrière présentera sa candidate, Nathalie Arthaud. Pour dire que nous rejetons la société capitaliste et la comédie électorale que les politiciens nous préparent.

Argenteuil : travailleurs municipaux en grève contre une dégradation profonde de leurs conditions de travail


Fiers de réagir

        

Un certain nombre de travailleurs territoriaux étaient en grève hier lundi 5 septembre, et un groupe, certes plus restreint, d’entre eux à s’être retrouvé devant l’hôtel de ville.

         Ils ont eu raison de montrer, dès la rentrée, leur colère.

         Ils ont voulu aussi démontrer que dans les services municipaux, cela ne pourra pas durer longtemps comme cela. La municipalité et sa haute hiérarchie en voulant continuer à dégrader leurs conditions de travail non seulement s’attaque à ces travailleurs mais dégradent d’autant le service public communal utile aux habitants.

         Attention, ainsi va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.

         Lundi était un premier pas. Ceux qui ont participé au mouvement peuvent en être fiers. Des pas, il y en aura d’autres, et d’ampleur croissante. A nous de soutenir les employés municipaux.
 
 

Argenteuil : un maire qui se moque des travailleurs municipaux... et des parents


Quand le maire prend les parents pour des imbéciles

 

Le maire d’Argenteuil a envoyé aux parents d’élèves de la commune le message ci-dessous, suite au dépôt par le syndicat CGT des personnels municipaux d’Argenteuil d’un préavis de grève du 5 au 19 septembre, qui couvre bien des actions durant ces quatorze jours, des actions tant locales qu’à l’échelle du pays. G. Mothron fait mine seulement de croire que ce syndicat appelle à la grève du 5 au 19 pour… le retrait de la Loi travail, les 32 heures…

         Non, la CGT appelait à la grève aujourd’hui 5 septembre. Voir notre article ci-dessus.

         Oui, le maire d’Argenteuil n’a pas le pouvoir d’imposer le retrait de la Loi El Khomri, et de mettre en place la semaine hebdomadaire de 32 heures de travail. Mais il aurait en revanche tout à fait le pouvoir de ré-embaucher les travailleurs qu’il a licenciés, d’annuler l’augmentation du temps de travail qu’il a mise en place, de remettre à plat la situation des travailleuses des écoles qui n’en peuvent plus, etc.

         Mais, ce monsieur s’intéresse-t-il un tant soit peu au sort des travailleurs municipaux et de leurs revendications, lui qui avait expédié le matin même en 4 minutes les représentants de ce syndicat venus lui exposer les raisons de la grève d’hier !

         Se moquer du monde est un style, et prendre la même occasion les parents d’élèves pour des imbéciles, cela en est le complément.
 

Nazisme : un livre d'Hitler en vente libre certes, mais un livre nauséabond


Savoir au moins que l’on manipule un livre nauséabond

Vous êtes dans la rue, vous jetez en passant un coup d’œil à une devanture d’une librairie de banlieue. Oh ce n’est pas La librairie du Presse-papier à Argenteuil qui nous aurait fait cela. Mais dans la vitrine de cette librairie-là, vous l’avez bien vu, offert à la vue de tous et de chacun, lecteur averti ou pas, oui, là dans la vitrine, en bonne place. Il semble que ce soit l'édition « critique », avec une mise en garde à l'intérieur du livre, mais avec l’aspect de la dernière édition ancienne avec ses couleurs sombres. Il s’agit de l’opuscule d’Hitler, Mein Kampf !

         Chacun peut toujours avoir le droit de se documenter. Connaître jusqu’à quelles extravagances les délires antisémites et nationalistes d’un dément peuvent aller, peut être utile à qui veut en suivre les folies et les combattre.

         Mais étaler ce genre d’écrit sans mise en garde à la vue de tous, c’est peut-être chercher à profiter d’une opération commerciale minable. Mais c’est surtout être dans « l’air du temps ». Raison de plus pour rappeler que les délires du nazisme et du fascisme, à travers la guerre impérialiste de 1939-1945 et la Solution finale, ont conduit à l’horreur de ses 60 millions de victimes, à l’extermination de plus de 6 millions de juifs d’Europe, et, in fine, y compris de huit millions d’Allemands, consentants ou pas à l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne en janvier 1933. Ce livre nauséabond fut une pierre de cette horreur.

Gabon, Total, Bolloré n'ont pas besoin d'élections


Gabon : Total et Bolloré sûrs de gagner l'élection

 
Le dictateur Ali Bongo, fils du dictateur précédent, se prétend vainqueur de l'élection présidentielle, ce que conteste son concurrent, un ex de son clan. Dans sa province d'origine, où il y a même une ville appelée Bongoville, le taux de participation électorale a atteint 99,93 %, dont 95,5 % pour Bongo, un record !

         Cette dictature de père en fils, qui dure depuis plus d'un demi-siècle, a le soutien de la France, entre autres de la compagnie pétrolière Total, des sociétés qui exploitent les mines et les forêts et, parmi elles, de Bolloré qui possède le port.

         C'est dire que, quel que soit l'élu, l'impérialisme français reste gagnant.

lundi 5 septembre 2016

Argenteuil : grève du personnel communal, grève du personnel des Ecoles



Une situation profondément dégradée

Le syndicat CGT des Territoriaux de la Ville d’Argenteuil appelle à la grève les travailleurs de la Ville ce lundi 5 septembre et à une assemblée générale devant l’Hôtel de Ville à 8 heures 30. Cet appel concerne tous les services de la Ville.
         Depuis mars 2014, la municipalité n’a eu de cesse de s’attaquer aux conditions de travail des travailleurs ; suppression de postes, allongement du temps de travail qu’elle veut généraliser à tous les travailleurs territoriaux. Partout, elle demande plus de travail pour le même salaire. A cela, il faut ajouter les pressions accrues dans les services.
         Les attaques contre les travailleurs et surtout contre les travailleuses des Ecoles, gardiens, Atsems, travailleurs de la restauration, agents des activités périscolaires, sont emblématiques d’une offensive générale contre le monde du travail de la Ville, avec les conséquences que cela a en particulier sur le service public municipal d’Education et de l’Enfance.
         Cela ne peut pas continuer ainsi.
         Aux parents, à la population de comprendre la situation. Ces travailleurs se battent certes pour défendre leur vie. Mais en même temps, ils se battent pour les services offerts à un public qui doit en conséquence se retrouver à ses côtés. Il faut faire passer ce message partout autour de nous.