Savoir au moins que l’on manipule un livre nauséabond
Vous êtes dans la rue, vous jetez
en passant un coup d’œil à une devanture d’une librairie de banlieue. Oh ce
n’est pas La librairie du Presse-papier à Argenteuil qui nous aurait fait cela.
Mais dans la vitrine de cette librairie-là, vous l’avez bien vu, offert à la
vue de tous et de chacun, lecteur averti ou pas, oui, là dans la vitrine, en
bonne place. Il semble que ce soit l'édition « critique », avec une
mise en garde à l'intérieur du livre, mais avec l’aspect de la dernière édition
ancienne avec ses couleurs sombres. Il s’agit de l’opuscule d’Hitler, Mein
Kampf !
Chacun
peut toujours avoir le droit de se documenter. Connaître jusqu’à quelles
extravagances les délires antisémites et nationalistes d’un dément peuvent aller,
peut être utile à qui veut en suivre les folies et les combattre.
Mais
étaler ce genre d’écrit sans mise en garde à la vue de tous, c’est peut-être
chercher à profiter d’une opération commerciale minable. Mais c’est surtout
être dans « l’air du temps ». Raison de plus pour rappeler que les
délires du nazisme et du fascisme, à travers la guerre impérialiste de
1939-1945 et la Solution finale, ont conduit à l’horreur de ses 60 millions de
victimes, à l’extermination de plus de 6 millions de juifs d’Europe, et, in
fine, y compris de huit millions d’Allemands, consentants ou pas à l’arrivée
des nazis au pouvoir en Allemagne en janvier 1933. Ce livre nauséabond fut une
pierre de cette horreur.
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