mercredi 16 avril 2014

Gattaz le millionnaire trouve le Smic encore trop élevé

Pierre Gattaz, le patron des patrons, se dit inquiet pour l’avenir des jeunes. Aussi propose-t-il - après Pascal Lamy, ex-directeur de l’OMC et membre du PS - pour favoriser leur insertion sur le marché du travail, d’instaurer un salaire « temporaire et transitoire »… inférieur au smic.
Laurence Parisot, qui l’avait précédé à la tête du Medef, parle à ce propos de « logique esclavagiste ». Même si ses propos relèvent sans doute de règlements de compte au sein du Medef, on ne peut que les approuver. Une fois n’est pas coutume.

Par le passé, les tentatives d’introduire le « smic jeunes » avaient mis des centaines de milliers de lycéens et d’étudiants dans la rue, contraignant Balladur puis Villepin à remballer leurs projets. La prochaine tentative méritera la même réponse.

mardi 15 avril 2014

Chasse aux Roms à Paris

 Dans le 6ème arrondissement de Paris, la hiérarchie policière a diffusé une note de service ordonnant aux agents de chercher les familles roms dans les rues de l’arrondissement et de les « évincer » de ce quartier chic. Ces gradés poussent le cynisme jusqu’à justifier leur chasse aux pauvres par des considérations « humanitaires » sur les enfants qui vivent à la rue.
Mais pourquoi ces familles sont-elles à la rue ? Parce qu’elles ont été chassées tant de fois de leurs logements précaires et campements. La police du 11ème arrondissement les ayant fait fuir du quartier de la Bastille, ils se retrouvent de l’autre côté de la Seine.
      A deux pas des ministères aujourd’hui occupés par le Parti socialiste, les droits de l’homme n’ont pas droit de cité

Territoriaux de la Ville d'Argenteuil et de l'Agglomération d'Argenteuil-Bezons : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de cette semaine


Promesses
À la veille des élections, le candidat de droite qui l’a finalement emporté affirmait à destination du personnel de la Ville, que seules les « compétences des uns et des autres seront prises en compte, sans préférence, politique, syndicale,  philosophique, ou religieuse ».
Pourtant, des agents n’ont pas attendu longtemps pour se voir déplacés. Mais peut-être n’était-il question ni de préférence, politique, syndicale, philosophique ou religieuse. Sans doute, de purs hasards.

Allô, le contre-espionnage ?
Un vent de paranoïa semble souffler au 3ème. Les murs ne seraient-ils pas équipés de systèmes d’écoute ? Des systèmes de brouillage n’auraient-ils pas été installés ? Cet étage ne serait-il pas hanté par l’ombre du prédécesseur ?
Sherlock Holmes est sur les rangs.

Imbroglio
L’ancien maire vient de récupérer l’Agglo, le nouveau la Ville d’Argenteuil. Le mystère est total sur la façon dont tout cela va fonctionner.
Une hydre à deux têtes, cela arrive. Mais savent-elles ces deux têtes que derrière leur querelle, il y a des milliers d’agents ?

Rugby
La municipalité à l’UMP. L’Agglomération au PS. AB-Habitat au PCF.
Mêlée.
Au milieu, les personnels.
Pas question pour nous de faire le ballon ovale.

Bonjour l’ambiance
Drôle de climat à l’hôtel de ville. Chacun s’interroge sur l’avenir de son service, et sur le sien.
Le mieux est de s’interroger tous ensemble. Plus question de crainte quand l’union fait la force.

Seulement la chasse aux infos ?
La nouvelle municipalité mène l’enquête dans les services : qui fait quoi, pourquoi ?
Comme si chacun de nos emplois ne correspondait à un travail précis.
Mais pourquoi cette impression de suspicion ?

Une crainte salutaire
Quand un maire arrive, il a toujours l’impression que les organisations syndicales ont été gentilles avec son prédécesseur et qu’elles s’apprêtent, uniquement à lui seul, à lui bondir dessus.
C’est vrai que le nouveau et ses amis ont toujours brillé par leur absence et leur intérêt lors des mouvements du personnel ces six dernières années.
Alors quoi, pour se mettre à jour, il leur faut des archives ?

Maux
À l’espace Mandéla, à l’entrée, l’ancien système d’annonce des réunions utilisait un feutre et un tableau blanc. Il a été remplacé par un tableau très sophistiqué utilisant des lettres amovibles.
Le nouveau système est d’une manipulation longue et délicate, et il n’y a pas assez de lettres.
On imagine le tableau.

Rythme lent
Après près de deux ans de palabres, l’application de la réforme dite des « rythmes scolaires » sur la commune n’est toujours pas véritablement sur les rails. Au moins pour les personnels de la ville.
Elle doit être appliquée en septembre prochain. L’ancien « collègue » devenu premier ministre du nouveau maire l’a confirmé.
Moins de cinq mois d’ici septembre !
Savent-ils que cela concerne des centaines et des centaines d’agents communaux.
     
Les fonctionnaires avant les autres
Parmi les restrictions budgétaires prévues par Valls, il y a le gel du salaire des fonctionnaires.
Instaurée en 2011 sous Sarkozy, reconduite par Ayrault, cette mesure pourrait désormais s'appliquer jusqu'en 2015, et peut-être au-delà.
Cela ne concerne que les fonctionnaires, diront ceux qui ne le sont pas. Erreur : quand le gouvernement attaque le pouvoir d'achat d'une catégorie de travailleurs, il encourage l'ensemble du patronat à bloquer les salaires, voire à les diminuer comme cela arrive parfois.
Quand une catégorie de travailleurs est attaquée, tous sont visés.

...

lundi 14 avril 2014

AB-Habitat nouveau : plus de transparence ? Plus de « justice » ? Plus de préoccupations à l’égard des personnels ?

Avec la Communauté d’agglomération, c’est le conseil d’administration d’AB-Habitat qui vient de passer sous le nez du maire UMP d’Argenteuil. Celui de Bezons, Dominique Lesparre, PCF, en devient le président, Philippe Doucet, étant nommé vice-président. Quant à Chantal Colin, ex-1ère adjointe au maire d’Argenteuil, elle dirigera les deux commissions «attribution des logements » et « commerce ».
Ils vont avoir fort à faire. Assurer ce davantage de transparence et de « justice » dans les attributions dont Dominique Lesparre se réclamait il y a quelques mois. Ramener de la sérénité à l’égard des personnels confrontés à de nombreuses difficultés dans les cités. Faire face également aux légitimes revendications salariales de ces personnels confrontés comme tous les travailleurs à la baisse de leur pouvoir d’achat.
A suivre donc. DM

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 14 avril 2014

Valls, allié favori du patronat et ennemi juré des travailleurs

« Volontaire », « courageux », « efficace », les médias ne tarissent pas d’éloges sur le nouveau Premier ministre. Sur la foi d’un sondage indiquant que 58 % des Français sont « satisfaits » de sa politique, ils brodent sur la « popularité » de Valls comparée à celle de Hollande. Que le sondage, réalisé quinze jours après sa nomination soit complètement bidon, ne les gêne pas.
En revanche, c’est certain, Valls a la cote auprès du patronat. Reçus en fin de semaine à Matignon, les représentant du Medef, des PME et des artisans sont, paraît-il, tombés sous le charme. « Je lui donne une note très supérieure à celle de son prédécesseur », aurait lancé un participant.
Et pour cause ! Tous les cadeaux promis dans le pacte de responsabilité d’Ayrault seront au rendez-vous, avec en prime, un cadeau bonus : « zéro charge sur le smic ».
« Zéro charge » est la revendication du Medef et de la droite depuis fort longtemps. Depuis tout aussi longtemps, tous les Premiers ministres annoncent des baisses ou des exonérations de certaines cotisations. Eh bien, Valls fait plus vite et plus fort : sur le smic, il les supprime toutes ! C’est un cadeau de 2000 euros par an et par salarié et un encouragement à payer les travailleurs au Smic.
À ce cadeau bonus, s’ajoutent la diminution des cotisations familiales sur les salaires jusqu’à 3,5 fois le smic, la suppression d’une contribution payée par les entreprises d’un montant de 6 milliards, la baisse de l’impôt sur les sociétés et les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité emploi. Au total, le gouvernement offre 38 milliards au patronat.
Mais, nous dit-on, Valls a aussi pensé aux salariés les plus mal payés : le smic net augmentera au 1er janvier 2015.
C’est une escroquerie. Outre que le gain pour les smicards – 1,36 euro par jour – est dérisoire, il s’agit d’un tour de passe-passe car l’augmentation du salaire net sera obtenue en baissant les cotisations salariales. Autrement dit, le salarié gagnera d’une main ce qu’il perdra de l’autre, car ce sera autant d’argent en moins qui financera les prestations maladie, chômage, famille ou logement.
Comment ces prestations seront-elles payées demain si l’argent des cotisations patronales et salariales ne rentre plus dans les caisses ? Le gouvernement ne le dit pas.
Mais il n’y a pas besoin d’être expert économique pour comprendre que, tôt ou tard, on nous dira que la Sécurité sociale n’a plus d’argent et qu’elle ne peut plus verser ce qu’elle payait auparavant.
C’est ce qui vient de se produire avec l’accord sur l’indemnisation chômage conclu entre le Medef, la CFDT, FO et la CFTC. Sous prétexte qu’il y a déficit de la caisse de chômage, les droits des chômeurs vont être rognés de 800 millions d’euros. Même les chômeurs âgés ne seront pas épargnés !
Demain, Valls nous fera le coup sur l’assurance maladie, les prestations logement, famille, les aides au transport, les retraites – encore. Et ce d’autant plus qu’il s’est engagé à faire 50 milliards de baisses dans les dépenses publiques.
Sur la lancée d’Ayrault, Valls s’apprête à mettre en œuvre les mesures les plus rétrogrades, les plus régressives que l’on ait vues depuis bien longtemps.
Comme la droite, les socialistes justifieront leurs attaques contre la Sécurité sociale en expliquant qu’ils veulent la sauver. Ils demanderont des sacrifices pour la compétitivité, pour combler les déficits, en jurant qu’après cela ira mieux pour tout le monde.
On nous joue cette musique depuis des années, pour le résultat que l’on connaît : chômage, bas salaires, exploitation pour les classes populaires, profits et sinécures pour une minorité.
Les grandes familles capitalistes, pourtant responsables de la situation catastrophique dans laquelle nous sommes plongés, ont été confortées par la crise. Aujourd’hui, elles jouent à nouveau leurs fortunes au casino de la spéculation. Il y a peu, Bouygues mettait 15 milliards sur la table pour racheter SFR.
Alors, quand les politiciens expliquent qu’il faut faire des efforts parce que le grand patronat ne peut plus payer les cotisations et qu’il est forcé de licencier, ils mentent et se rendent complices de la guerre sociale qui consiste à appauvrir la grande majorité pour enrichir une toute petite minorité.

Pour les Hollande et Valls comme pour les Sarkozy et Le Pen, les travailleurs ont le sort qu’ils méritent. Mais tôt ou tard, les galériens de l’économie, les travailleurs, les ouvriers, les employés, les petites mains, sans qui rien ne pourrait tourner dans cette société, se lèveront, et ils revendiqueront leur dû.

dimanche 13 avril 2014

Gouvernement et gestionnaires de la santé préparent le démantèlement de la santé publique

La Fédération hospitalière de France (FHF), qui réunit les représentants des directions de la plupart des établissements publics de santé, a rendu publiques ses propositions pour réaliser plusieurs milliards d’économies.
Prétendant s’opposer à la politique dite « du rabot » qui répartit « aveuglément les coupes budgétaires », la FHF propose de faire reposer une grande partie des sacrifices sur les personnels des hôpitaux : « maîtrise de la masse salariale », renégociations des accords RTT, auxquelless s’ajouteraient des suppressions d’emplois. Curieuse façon de contribuer à l’amélioration de la « qualité des soins » que ces gens-là prétendent défendre…
Ministres et gestionnaires de la santé publique sont engagés dans des négociations pour mettre l’hôpital public à la diète. Quelles que soient les mesures retenues, personnels et patients vont en faire les frais. Il ne faut pas les laisser faire !


samedi 12 avril 2014

Amiante : Fillon et Bertrand mis en cause

La CGT a déposé une plainte visant François Fillon et Xavier Bertrand auprès de la Cour de justice de la République (CJR) pour « mise en danger d’autrui » en raison du délai de mise en œuvre d’un décret qu’ils avaient signé en 2012 sur la protection des travailleurs exposés à l’amiante.
Ce décret prévoyait la diminution de la limite d’exposition à l’amiante mais repoussait l’entrée en vigueur de cette norme au 1er juillet 2015. « Cela revient à dire : c’est dangereux, mais on ne vous protège pas », soulignait à juste titre la représentante de la CGT. Et combien de travailleurs se retrouvent exposés à l’amiante, risquant ainsi leur vie à cause de ce délai donné aux entreprises ?
D’après les estimations, l’amiante pourrait provoquer le décès de plus de 100 000 personnes d’ici 2025. Victimes des patrons qui, pour des raisons financières, ont continué d’utiliser ce matériau alors qu’on en connaissait la dangerosité… et de dirigeants politiques vraiment pas pressés de mettre le holà.


vendredi 11 avril 2014

Santé : économies drastiques annoncées



Sur les 50 milliards d’économies annoncés, le Premier ministre, Manuel Valls, a précisé, mercredi 9 avril, que plus de 20 milliards incomberaient à la Sécurité sociale.
Pour y parvenir, le gouvernement prévoit de nouvelles réductions des dépenses maladie, augmentant la part payée par les patients pour se soigner. Il prévoit également de réduire encore les budgets des hôpitaux.
Une politique criminelle, au plein sens du terme.