Affiches, interviews, sondages, le PS et l’UMP ont lancé
leur campagne à Argenteuil. A en croire ces premières initiatives, l’échelle de leur politique et de leur
programme : « à la dimension locale
toute ! ».
Il est vrai que
la situation générale des classes populaires et la politique gouvernementale les
incitent à se cantonner à la situation argenteuillo-argenteuillaise.
Licenciements,
baisse des revenus réels, reculs des services publics d’Etat, sont le lot de la
population de la commune comme ailleurs. Le patronat capitaliste continue son
offensive qui se traduit par la diminution du pouvoir d’achat, la flexibilité,
la hausse de l’exploitation du monde du travail. Le gouvernement accompagne
cette politique lorsqu’il ne la précède pas.
On comprend que
les champions locaux du PS et de l’UMP en restent au local. D’autant qu’ils ont
une responsabilité directe dans cette politique. Le chef de file argenteuillais
de l’UMP comme député a été un soutien infaillible de la politique
anti-ouvrière de Sarkozy. Son adversaire PS, comme député, lui, soutient sans
faille aujourd’hui la politique de Hollande-Ayrault qui continue celle de
Sarkozy-Fillon.
L’offensive du
patronat et cette politique gouvernementale, menées à l’échelle du pays, pèsent
sur le plus grand nombre des habitants de la commune, elle dégrade leur vie et
celle de leurs familles. Ensuite, les services municipaux dans le cadre des
décisions des municipalités peuvent toujours agir. Et, certes, la façon dont
elles interviennent n’est pas indifférente. Mais ils interviennent comme les
services de santé interviennent sur le champ de bataille, pour aider, pour
soigner, pour secourir, mais certainement pas pour prévenir la blessure.
Mieux vaut
prévenir que soigner. Il faut que les classes populaires reprennent le chemin
de l’offensive. Il faut arrêter les licenciements et la baisse de leurs revenus
qui gangrènent toute la vie sociale.
C’est à ce
niveau que Lutte Ouvrière interviendra dans ces élections municipales. D’abord
poser les questions essentielles, générales, de la situation, proposer le
programme nécessaire pour indiquer la voie de la guérison. Cela est la priorité
des priorités, bien davantage que la qualité de l’infirmier et de ses méthodes,
questions qui ne nous sont pas indifférente, bien sûr. DM