samedi 26 octobre 2013

UIMM : un procès pour la galerie

Des versements d’argent clandestins, de l’évasion fiscale, un compte en banque secret, des retraits en liquide, des enveloppes pleines de billets qui circulent, de la corruption pour 16 millions d’euros, et sur toute cette pratique, motus et bouche cousue, c’est la loi du silence.
Est-ce là la liste des ingrédients d’un film sur la mafia ?
Non. C’est la routine du patronat de la métallurgie dont les représentants viennent de passer en procès, pour avoir utilisé une caisse noire pour soudoyer des bureaucrates syndicaux, entre autres, afin d’éviter des conflits sociaux. Mais comme la justice est bonne fille avec le monde patronal, les représentants de l’UIMM qui se retrouvent dans le box des accusés ne risquent que de la prison avec sursis et une amende qui sera au maximum équivalente à 2,5 % des sommes qui ont disparu de cette caisse, sans qu’on en connaisse les destinataires.
La justice a les yeux bandés… surtout quand elle juge des patrons.

vendredi 25 octobre 2013

RSA, etc : c'est à l'Etat de s'en charger !

Lors du conseil municipal de ce lundi, M Métézeau expliquait les difficultés actuelles du Conseil général, non pas, cette fois, sur la politique de ses prédécesseurs mais par l'obligation pour l'assemblée départementale d'assumer le paiement de prestations (faibles pour les indemnisés) telles le RSA entre autres, dont la masse pèse sur les finances départementales.
      Nous sommes bien d'accord.
     C'est la loi du genre : l'Etat se défausse, les collectivités locales doivent assumer, et leurs finances sont en difficulté, avec les conséquences que l'on connaît sur la diminution d'un certain nombre de budgets fondamentalement utiles.
     Mais pourquoi les collectivités locales acceptent-elles la situation sans réagir. Cela gonfle-t-il leurs activités ?
     C'est un phénomène qu'il faut arrêter, là, comme sur d'autres plans, par la mobilisation.
     Les impôts et le budget de l'Etat doivent faire face aux dépenses "sociales" de toute la population.

CIO : la solution... habituelle : les communes ? Non et non !

Nous avons déjà longuement écrit sur la volonté de se désengager des frais de fonctionnement des centres d'information et d'orientation (CIO) du Val d'Oise de la part du Conseil général. (Voir notre intervention lors du conseil municipal de ce lundi). Il risque d’aboutir à la fermeture pure et simple de ces centres dans dix semaines, le 31 décembre prochain.
      Une rencontre sur le sujet vient d’avoir lieu entre le préfet et les organisations syndicales.
      Selon ces dernières, si le préfet est conscient du dommage, il ne voit de solution que du côté de la reprise des dépenses de fonctionnement par les… communes concernées. Deux, selon lui, seraient prêtes à le faire.
     C’est toujours la même histoire.
     L’Etat se désengage, et c’est aux collectivités locales de se charger de tâches qui relèvent de l’Etat.

      Halte là.

Banquet de Lutte Ouvrière à Argenteuil le 26 janvier prochain

La Fête-banquet de Lutte Ouvrière à Argenteuil :
Le dimanche 26 janvier 2014 à partir de 12 heures.
Le traditionnel banquet de Lutte Ouvrière
Les billets d’entrée sont dès maintenant mis en vente.
Un grand moment de fraternité et d’union ouvrière
(adultes : 13 euros, de 5 à 14 ans : 6 euros ! Billets déjà en vente. Nous joindre ou envoyer un chèque de réservation à notre adresse)


Emplois d’avenir : l’avenir de tous les jeunes nécessitent des mesures d’une toute autre envergur

JM Ayrault vient ce matin à la gare d’Ermont-Eaubonne en compagnie du PDG de la SNCF signer le 500ème contrat dit d’avenir dans cette entreprise.

      La sortie de l’école sans diplôme débouche sur un taux de chômage chez ces jeunes, dans les quatre années suivant la fin de leurs études, de 45 %, alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation depuis quatre ans. Au total, en 2011, 500 000 jeunes de 16 à 25 ans n'avaient pas d'emploi et étaient sans formation.
      Les conditions de recrutement de ces emplois d’avenir pour des jeunes sans qualification imposent qu’ils doivent pouvoir bénéficier d’une formation, d’un projet, d’un tuteur. On comprend dans ces conditions les difficultés à recruter.
       Combien de ces contrats dits « aidés » n’ont débouché sur rien depuis des années, sinon sur le chômage au terme des trois ans, sans tutorat, sans projet, sans formation. Celui risque d’être le cas pour de nombreux parmi ces contrats d’avenir.

      Il s’agit de donner à tous les jeunes un véritable emploi et un véritable avenir. Et sur ce plan, c’est à l’échelle de l’Etat que les choses peuvent être résolues. Là n’est pas la volonté des visiteurs d’Ermont de ce matin.

Valls expulsera-t-il les étoiles ? (brève de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine – En vente à nos permanences, et à la librairie Le presse-papier, avenue G Péri)

« S'intégrer mais à quoi ? Aller à l'école jusqu'à 25 ans, être au chômage à 45 ans, faire une dépression à 50 ans, divorcer à 55 ans dans un monde gagné par la perte du sens collectif, du repli sur soi, de la réussite à tous crins, des familles sans enfants ? Et pourquoi pas la cuisine Mobalpa... ». Voilà ce que s'est vu répondre le journaliste du Monde qui demandait à Alexandre Romanès, poète et fondateur du cirque du même nom, pourquoi les Tziganes refusaient de « s'intégrer ».
       « Je ne veux que le ciel étoilé au-dessus de moi », ajoutait Romanès. Il y a du boulot pour en chasser les nuages noirs de la xénophobie que Valls encourage.

A ce propos, il me reste deux places pour aller voir le merveilleux cirque Romanès, porte de Champerret, le dimanche 10 novembre, à 15 heures 30 – 20 euros). Appeler de toute urgence. DM. 06.99.49.98.

jeudi 24 octobre 2013

Snecma-Safran-usine de Gennevilliers : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de l’entreprise

Les raisins de la colère
Depuis que les grappes de la Fonderie ont quelques difficultés à sortir, nous avons vu, toute la semaine dernière, le défilé des cracheurs dans les mains.
      « Le Communiant », « L’Auditeur » et « Miss sourire », tous se sont donnés comme devoir de nous convaincre d’accélérer le mouvement, et de souffrir en silence.
      Tout ce petit monde se dit avoir plein de compassion pour nous, à part qu’ils n’ont pas un échantillon sur eux !!!!

A quand le concours Lépine
Safran, pour la 3ème fois consécutive, est classée dans le top 100 des entreprises les plus innovantes.
      En fait, comme les 99 autres, elle n’innove pas beaucoup, puisqu’elle limite les salaires et engraisse les actionnaires.
       Et là, elle ne dépose pas de brevet.

Il ne nous reste que deux mois à le supporter
À la Fonderie, nous les travailleuses du Montage réclamons la catégorie A des « Travaux Pénibles ». Pour cela nous nous réunissons, arrêtons certaines opérations trop épuisantes, et faisons parfois irruption dans les bureaux du BA.
      Pour « Le Communiant », ce n’est pas normal, nous sommes manipulées, c’est sûr ! Quant à nous, nous en avons marre de manipuler les grappes, comme d’entendre ces discours de macho-phallo-parano.

L’arrêt aux nautiques
Safran va moderniser le système de navigation du porte-avions Charles-de-Gaulle. Heureusement que ce bateau n’a pas de quille, car après l’hélice cassée et le pont trop court, il n’était pas près de naviguer.
      Il ne manque plus que Guillemot à la barre.

Pour augmenter nos salaires, ils sont bouchés
Depuis des mois, les responsables d’unité ou de CEI n’ont que des félicitations à nous adresser pour l’état des lieux de la production. Mais lorsque nous nous rendons, par exemple, chez le boucher, celui-ci ne se contente pas d’un bravo pour qu’on le règle !
      Alors présentons-leur la facture.

La SNCF et le gouvernement plument les travailleurs

Hier au soir, c’était encore la pagaille pour rentrer de Saint-Lazare. Pendant ce temps, le gouvernement se prépare à augmenter ses tarifs.
     En 2012, l’ancien gouvernement de droite avait créé un taux intermédiaire de TVA, s’appliquant entre autres sur le prix des billets de train, augmentant cette taxe de 5,5 % à 7 %, En 2014, l’actuel gouvernement de gauche va le faire passer à 10 %.
     Le PDG de la SNCF, qui augmente par ailleurs régulièrement le prix des billets, se plaint hypocritement de cette hausse de la TVA sur les billets, réclamant que les transports publics en soient dispensés. Mais il annonce que la SNCF fera entièrement payer cette hausse par les voyageurs.

      La seule chose que ces gens-là n’auront pas volée, c’est la révolte des usagers qu’ils attisent.