Je
viens de recevoir copie de la lettre envoyée à la directrice académique du Val
d’Oise par une mère d’élève d’une école primaire de la ville. Elle fulmine
contre la banalisation d’une demi-journée de cours la semaine prochaine pour l’organisation
destinée aux enseignants d’un moment de réflexion sur la « relance de l’éducation
prioritaire. Elle reproche la perte d’une demi-journée de cours pour des élèves
qui en ont bien besoin, et que cette concertation ait lieu durant une demi-journée
de classe au lieu d’un mercredi ou d’un samedi matin.
S’il y a un problème de garde d’enfants, c’est
bien sûr un problème, que les autorités ayant décidé cette initiative « pédagogique »
devraient régler, alors qu’elles laissent tout cela à la charge des parents et
des municipalités.
Mais je crois qu’il n’est pas juste de
réclamer que les personnels de l’Education nationale travaillent une matinée de
plus. Ils sont pressurés comme les autres salariés. Un grand nombre d’entre eux
ont des enfants, et le problème de garde de cette mère d’élèves serait aussi le
leur.
C’est le thème même de cette réunion qui
pose problème : la préparation des « assises » de l’Education
prioritaire » ! Comme si on ne connaissait pas la réalité de l’inégalité
scolaire. Comme si dans cette société capitaliste on n’acceptait pas que cette
réalité perdure et s’aggrave.
A Argenteuil, la réalité est la hausse
générale des effectifs dans les classes. Au lycée Georges Braque, pour la
première fois depuis la mise en place des « ZEP », les effectifs de
ce lycée ZEP atteignent 32 élèves en seconde !
C’est du malaise actuel de l’Education
nationale et de ses personnels, que ces derniers auraient bien besoin de
discuter sur le temps scolaire et hors de celui-ci.
Cela mériterait la grève de tous les
personnels. Cela mériterait qu’ils se retrouvent aux côtés des autres salariés,
aux côtés des parents pour dire stop, pour réclamer les moyens nécessaires pour
une Ecole de qualité que permet la richesse du pays et qui la priorité des
priorités sociales ! DM